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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Risque d'infection par les virus de la rivière Ross, de Kunjin et de l'encéphalite de Murray Valley en Australie : Mise à jour

Le 28 avril 2004

L'Agence de santé publique du Canada surveille la recrudescence de l'activité des virus de la rivière Ross (VRR) et de l'encéphalite de Murray Valley dans le sud-ouest, le long du littoral sud et dans les régions métropolitaines de l'Australie-Occidentale, ainsi que des virus de Kunjin et de l'encéphalite de Murray Valley dans le Territoire du Nord.

Le ministère de la Santé d'Australie-Occidentale a mentionné qu'au cours des prochains mois, compte tenu des récentes pluies abondantes et des inondations, il y aura un risque accru de contracter les virus de la rivière Ross et de l'encéphalite de Murray Valley, tous deux propagés par les moustiques. Le Ministère a précisé que les personnes demeurant ou visitant les régions de Kimberley, Pilbara, Gascoyne, Murchison et Goldfields, ainsi que les régions intérieures de l'Australie-Occidentale, courent un risque plus élevé d'infection. Les personnes les plus à risque d'être exposées au virus sont celles qui vivent ou passent leurs vacances près de marais salés et de zones humides saisonnières, tout particulièrement dans les régions côtières situées entre Perth et Augusta. Toutefois, le virus peut également être actif dans les régions intérieures du Sud-Ouest et ce aussi loin à l'est que la ville d'Esperance.

Le ministère de la Santé et des Services communautaires du Territoire du Nord a émis un avertissement relatif à la présence, à la pointe nord de l'État, des virus de Kunjin et de l'encéphalite de Murray Valley, tous deux véhiculés par des moustiques. L'avertissement - émis après confirmation d'un cas d'encéphalite de Murray Valley chez un enfant du centre de l'Australie ainsi que chez des poulets d'alerte de la région marécageuse de Leanyer - est en vigueur pour la région comprise entre la ville de Katherine et la côte nord et celle comprise entre la frontière de l'État d'Australie-Occidentale et la ville de Groote Eylandt.

L'Australie-Occidentale a confirmé plus de 2464 cas d'infection par le virus de la rivière Ross cette année. Bien que le nombre de cas de VRR soit plus élevé cette année qu'au cours des deux dernières années, la région a déjà connu un nombre supérieur de cas dans le passé. À ce jour cette année, on a signalé six cas du virus de Kunjin chez des humains et un seul cas d'encéphalite de Murray Valley.

Source : Ministère de la Santé et du Vieillissement, gouvernement d'Australie-Occidentale nouvelle fenêtre

Le VRR est une infection virale propagée par des moustiques infectés. Moins d'une personne sur trois contractera l'infection après avoir été piquée par un moustique infecté. L'infection ne se transmet pas d'une personne à une autre. Les symptômes de la maladie ressemblent généralement à ceux d'une grippe se guérissant d'elle même mais le virus peut causer des douleurs à long terme aux articulations et de la fatigue.

Les virus de Kunjin et de l'encéphalite de Murray Valley sont transmis par des moustiques communs infectés qui s'accouplent dans les marais d'herbes et de roseaux et piquent après le coucher du soleil. Les symptômes de l'encéphalite de Murray Valley peuvent inclure des maux de tête intenses, une fièvre élevée, de la somnolence, des tremblements, des crises épileptiques - surtout chez les jeunes enfants - menant dans de rares cas au délire et au coma.

Les symptômes de l'infection par le virus de Kunjin sont la fièvre, de forts maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires brèves ou continues. L'infection n'est habituellement pas mortelle mais il est fortement recommandé aux personnes ressentant de tels symptômes de consulter d'urgence un médecin.

Recommandations aux voyageurs

L'Agence de santé publique du Canada recommande à tous les voyageurs canadiens de consulter une clinique santé-voyage ou leur médecin avant leur départ pour l'étranger afin d'obtenir une évaluation personnelle des risques encourus.

Les Canadiens qui se rendent en Australie-Occidentale ou dans le Territoire du Nord en ce moment devraient prendre des précautions personnelles contre les piqûres de moustiques pour éviter en tout temps (jour et nuit) d'être piqués.

Afin de réduire l'exposition aux moustiques, on recommande les précautions suivantes :

  • demeurer dans des locaux dont toutes les ouvertures sont pourvues de moustiquaires ou dans des locaux hermétiquement clos et climatisés;
  • porter un pantalon long et une chemise à manches longues, de couleur pâle;
  • utiliser un insectifuge sur les parties exposées de la peau.

On recommande fortement d'utiliser un insectifuge sur la peau exposée. Parmi les insectifuges homologués au Canada, ceux qui contiennent du N, N diéthyl-m-toluamide (DEET) sont les plus efficaces. Bien que la concentration de DEET varie d'un produit à un autre, les taux d'efficacité s'équivalent en grande partie. De façon générale, les concentrations les plus élevées protègent pendant des périodes prolongées mais l'utilisation de produits contenant une concentration de DEET de plus de 30 % n'offre pas d'avantages importants quant à la durée de la protection. En outre, des risques supplémentaires de toxicité peuvent être associés à des concentrations plus élevées.

Les enfants et le DEET

Dans des cas très rares, on a associé l'application d'insectifuge contenant du DEET à des crises épileptiques chez de jeunes enfants (seulement 14 cas en 30 ans d'utilisation du DEET et des milliards d'applications par année). La concentration réelle de DEET varie selon les insectifuges et peut aller jusqu'à 95 %. Cependant, les insectifuges contenant 10 % de DEET sont très efficaces et devraient le demeurer pendant 3 ou 4 heures après l'application. Par conséquent, chez les enfants, il s'agira d'appliquer légèrement l'insectifuge contenant une concentration de 10 % ou moins sur les surfaces exposées seulement et de laver la peau traitée dès le retour à l'intérieur.
On peut minimiser la probabilité de réactions indésirables en observant les précautions suivantes :

  • appliquer l'insectifuge modérément et seulement sur la peau exposée;
  • éviter d'appliquer des produits très concentrés;
  • éviter d'appliquer les insectifuges aux parties des mains des enfants qui pourraient entrer en contact avec les yeux ou la bouche;
  • ne jamais utiliser d'insectifuge sur une blessure ou sur la peau irritée.

On recommande de laver la peau traitée à l'insectifuge dès que les enfants reviennent à l'intérieur. Si l'on pense qu'un enfant réagit à l'insectifuge, on doit laver la peau traitée et consulter un médecin.

Au Canada, les étiquettes des insectifuges contenant du DEET indiquent que l'usage de DEET chez les enfants de moins de deux ans n'est pas recommandé. Toutefois, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de l'Agence de santé publique du Canada a modifié ses recommandations après avoir réévalué le DEET et consulté la Société canadienne de pédiatrie. L'ARLA recommande maintenant ce qui suit :

  • Chez les bébés de moins de six mois :
    Les insectifuges contenant du DEET ne doivent toujours pas être utilisés.

  • Chez les enfants âgés de six mois à deux ans :
    On peut envisager l'utilisation d'une seule application d'insectifuge par jour, dans des situations où il y a un risque élevé de complications engendrées par les piqûres d'insectes. On doit appliquer l'insectifuge légèrement, en évitant les mains et le visage. On ne doit utiliser que des produits à très faible concentration de DEET (10 % ou moins) et en éviter l'usage prolongé.

  • Chez les enfants âgés de deux à douze ans :
    On doit utiliser les insectifuges à faible concentration de DEET (10 % ou moins), sans dépasser trois applications par jour.

Pour en savoir davantage sur le virus de la rivière Ross, consultez la page d'information sur le virus de la rivière Ross du site du Programme de médecine des voyages

Pour de plus amples renseignements sur l'infection au VRR en Australie-Occidentale, consultez le site du ministère de la Santé du gouvernement d'Australie-Occidentale nouvelle fenêtre.

Pour connaître le nombre total de cas de VRR en Australie, consultez le site Web des maladies transmissibles de ce pays nouvelle fenêtre (Communicable Diseases Australia)  .

 

Mise à jour : 2004-04-28 haut de la page