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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Rapports d'activité méningococcique épidémique en Inde

Mise à jour : 14 juin 2005

L'Agence de santé publique du Canada (ASPC) surveille les rapports sur l'activité méningococcique dans la ville de Delhi, en Inde.

Du 29 mars au 8 juin 2005, l'Inde a recensé 405 cas de méningite à méningocoque, dont 48 décès. Le National Institue of Communicable Diseases en Inde a confirmé que le sérogroupe A (type) de la bactérie Neisseria meningitidis était en cause. La majorité des cas et des décès impliquent principalement de jeunes adultes. Les cas déclarés proviennent principalement des secteurs suivants de la ville de Delhi (aussi connue sous le nom d'Old Delhi), dans le territoire de Delhi : Shahdara North, Shahdara South, Sadar Paharganj, Civil Lines et Central.  (Carte)

La méningococcie est endémique (c.-à-d. constamment présente) à Delhi et il y a eu dans les dernières années des cas sporadiques de cette maladie. Les registres font état de flambées importantes de méningococcie à Delhi (Inde) et dans les environs en 1996 et en 1985. Lors de la flambée de 1985, on a recensé 6 133 cas, dont 799 décès (ratio de létalité = 13 %). Tous les échantillons de Neisseria meningitidis issus de cette flambée étaient du sérogroupe A. En 1996, on a signalé 616 cas, dont 129 décès (taux de létalité = 20,9 %), cependant il n'y a pas eu d'analyse pour déterminer le sérogroupe en cause.

Source : Organisation mondiale de la Santé

La méningite à méningocoque, une forme de méningococcie, est une maladie contagieuse qui cause une inflammation des méninges de l'encéphale et de la moelle épinière; elle peut rapidement entraîner la mort ou endommager le cerveau de façon permanente, surtout chez les très jeunes enfants.

La méningite se transmet par contact direct avec des gouttelettes de mucus provenant de la gorge et du nez d'une personne infectée; 50 % des cas se produisent chez des nourrissons, des enfants et chez des adolescents de moins de 19 ans. Le groupe le plus à risque demeure celui des enfants âgés de moins de cinq ans.

Les symptômes sont un mal de tête intense et soudain, accompagné de fièvre, de nausées, de vomissements, de photophobie (aversion à la lumière) et de raideurs dans le cou. Les signes neurologiques sont, notamment, la léthargie, le délire, le coma et les convulsions. Les jeunes enfants peuvent avoir la maladie sans manifestation soudaine de symptômes et de raideurs au cou. Bon nombre de personnes infectées n'ont pas de symptômes mais deviennent porteuses de la bactérie.

Des flambées sporadiques de méningite méningococcique se manifestent partout dans le monde. Les flambées récurrentes les plus fréquentes et les plus étendues se produisent dans les régions semi-désertiques de l'Afrique subsaharienne. Cette région, que l'on appelle la « ceinture africaine de méningite » s'étend d'Ouest en Est, de la Guinée, du Sénégal et du Sud de la Mauritanie jusqu'à l'Éthiopie, le Nord du Kenya et l'Ouest de l'Érythrée. Dans le monde, la méningococcie endémique est principalement causée par les sérogroupes A, B ou C. Dans la plupart des régions du monde, les sérogroupes Y et W-135 sont des causes relativement peu communes d'infection méningococcique.

La méningococcie est une maladie endémique au Canada. On observe des périodes de recrudescence de l'activité méningococcique à tous les 10 à 15 ans environ, sans qu'il y ait toutefois de structure constante. Le taux d'incidence de la maladie varie considérablement en fonction des sérogroupes, des groupes d'âge, des emplacements géographiques et du temps. De 1989 à 1993 et de 1999 à 2001, on a constaté des flambées sporadiques localisées et des périodes d'incidence accrue de la maladie causée par le sérogroupe C. De 1985 à 2001, on comptait en moyenne 305 cas de méningococcie par année.

Recommandations

La méningite méningococcique est une urgence médicale. On doit la diagnostiquer rapidement et hospitaliser le patient pour lui administrer le traitement approprié. Avec un diagnostic et un traitement précoces, les antibiotiques peuvent s'avérer efficaces pour stopper la progression de l'infection et réduire le nombre de décès. Il existe des vaccins offrant une protection contre les sérogroupes A, C, Y et W-135.

Certains voyageurs internationaux, de par la nature de leur voyage et les endroits visités, peuvent être à risque de contracter la méningite à l'étranger. Puisque la bactérie de la méningite est aéroportée et que la maladie peut se transmettre de personne à personne, le risque d'exposition est lié à la durée du séjour dans des régions où la prévalence de la méningite est élevée. Le risque d'exposition dépend également des circonstances et de la nature des contacts avec la population locale. On considère à risque élevé les voyageurs qui sont en contact étroit avec les gens du pays, soit lors de l'hébergement, dans les transports en commun ou lors d'un travail. Le personnel médical est le plus à risque, surtout lors de contact sans protection avec des personnes infectées.

Il est important de souligner que bien que les sérogroupes B et C sont responsables de la plupart des éclosions de méningite au Canada, les éclosions ailleurs dans le monde peuvent être causées par d'autres sérogroupes. Le vaccin conjugué monovalent contre le sérogroupe C seulement, qui est celui administré lors des immunisations systématiques au Canada, n'est pas approprié pour la protection des voyageurs car il ne protège pas contre les sérogroupes A, Y ou W-135. Par conséquent, le vaccin recommandé pour les voyageurs canadiens se rendant à l'étranger, là où la méningite est active, est le vaccin quadrivalent qui protège contre les sérogroupes A, C Y et W135 .

L'Agence de santé publique du Canada recommande aux Canadiens se rendant dans les régions où l'on signale une activité accrue de méningite en cette période de consulter un médecin ou une clinique santé-voyage avant leur départ pour obtenir une évaluation personnelle du risque encouru d'exposition à la méningite et pour déterminer s'il leur est nécessaire d'être vacciné. Les Canadiens qui travaillent dans les pays où il y a une activité accrue de méningite doivent s'assurer que leur immunisation contre cette maladie est à jour.

À titre de rappel...

L'Agence de santé publique du Canada recommande fortement aux Canadiens se rendant à l'étranger, peu importe la destination, de consulter leur médecin de famille ou une clinique santé-voyage avant leur départ pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus et pour déterminer leurs besoins en matière d'immunisation ainsi que les médicaments prophylactiques et les mesures de protection personnelle nécessaires.

En outre, l 'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs qui tombent malades ou ne se sentent pas bien à leur retour au Canada de prendre rendez-vous avec leur médecin pour une évaluation de leur condition. Ces voyageurs doivent informer leur médecin, dès le début de l'entrevue, qu'ils ont voyagé ou ont vécu hors du Canada et préciser les endroits visités.

Renseignements additionnels :

Mise à jour : 2005-06-14 haut de la page