Office de la santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
Skip first menu Skip all menus
Check the help on Web Accessibility features
Agence de santé publique du Canada
_

 

Conseils de santé aux voyageurs

Influenza aviaire A (H5N1) - Activité chez les humains en Asie et en Europe

Mise à jour  : 9 janvier 2006

L'Agence de santé publique du Canada continue de surveiller de près les cas d'influenza aviaire A (H5N1) ou « grippe aviaire » chez des oiseaux et des humains en Asie et en Europe, en portant une attention particulière à l'éclosion actuelle chez des humains en Turquie.

Influenza aviaire H5N1 chez les humains en Turquie

Les laboratoires de référence de l'Organisation mondiale de la Santé et du Royaume-Uni ont jusqu'à maintenant confirmé un total de quatre cas humains d'influenza aviaire A (H5N1), dont deux décès, dans l'est de la Turquie [CARTE].

Les signes à ce jour donnent à penser que les patients ont été infectés après avoir été en contact étroit avec de la volaille malade. Il est probable que le contact entre les personnes et la volaille ait été accru récemment, car c'est la coutume en milieu rural, dans cette région, de garder la volaille dans la maison par temps froid.

Bien que le district de Dogubayazit n'ait pas déclaré officiellement d'éclosion d'influenza aviaire chez la volaille, on sait qu'il y a eu mortalité de poulets dans cette région et on soupçonne des éclosions d'influenza aviaire A (H5N1) chez des poulets et des canards dans six provinces dans l'est et le sud-est du pays.

Jusqu'à maintenant, on a déclaré d es cas d'influenza aviaire A (H5N1) chez des humains au Vietnam, en Thaïlande, au Cambodge, en Indonésie, en Chine et tout récemment en Turquie. Depuis la fin de décembre 2003, les cas d'infection chez les humains ont eu lieu au cours de trois périodes ou vagues distinctes d'activité. La présente vague d'activité est en cours depuis le 16 décembre 2004, et on continue de signaler des cas sporadiques dans les six pays.

Influenza aviaire chez les oiseaux

Depuis la mi-décembre 2003, plusieurs pays d'Asie ont déclaré des flambées d'influenza aviaire A (H5N1) chez la volaille et les oiseaux sauvages. En juillet 2005, on a confirmé la présence du virus, qui avait jusque là été confiné à l'Asie, chez des oiseaux dans un nombre croissant de pays d'Europe.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé Animale et d'après les critères prescrits au Code sanitaire pour les animaux terrestres (2005), des infections A (H5N1) chez les oiseaux persistent au Cambodge, en Chine, en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam, en Russie, au Kazakhstan et en Mongolie. On a également récemment confirmé la présence du virus chez des oiseaux dans des pays auparavant non atteints par l'infection, notamment en Turquie, en Roumanie, en Croatie et en Ukraine. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le virus A (H5N1) et d'autres éclosions d'influenza aviaire chez les animaux, consultez le site Web de l'Organisation mondiale de la Santé Animale.

Source : Organisation mondiale de la Santé (OMS), Organisation mondiale de la santé animale (OIE), EU-Europa

Renseignements sur l'influenza aviaire A (H5N1)

L'influenza aviaire A (H5N1) est une infection virale contagieuse qui peut, estime-t-on, affecter toutes les espèces d'oiseaux. Les humains, dans de rares cas, peuvent également contracter l'infection. C'est en 1997 que l'on a signalé les premiers cas humains d'infection au virus de l'influenza aviaire A (H5N1). L'éclosion s'est déclarée à Hong Kong, où 18 humains infectés par la souche H5N1 ont souffert de troubles respiratoires graves et 6 en sont décédés. L'infection chez les humains coïncidait avec une épidémie du virus H5N1 chez les populations de volaille de Hong Kong.

Les études des cas humains d'infection au virus H5N1 donnent à penser que le contact direct avec de la volaille infectée a été le principal moyen d'infection, sinon le seul. Toutefois, dans un petit nombre de cas il n'a pas été possible d'établir le contact direct avec de la volaille infectée. Dans quelques cas, il semblait y avoir eu transmission de personne à personne, mais ces cas impliquaient des contacts personnels très étroits et prolongés avec une personne infectée (comme donner des soins à un parent alité et malade) et aucune transmission ultérieure n'a eu lieu.

Au Canada, plusieurs médicaments antiviraux sont disponibles pour la prévention et le traitement de l'influenza saisonnière. Bien qu'il n'existe aucune preuve que ces médicaments peuvent prévenir l'infection au H5N1, des études réalisées par le biais du Global Influenza Surveillance Network (Réseau national de surveillance de l'influenza) de l'OMS ont démontré que l'antiviral Oseltamivir pourrait être efficace dans le traitement de la souche A (H5N1).

Recommandations

Par mesure de précaution, l'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs se rendant au Cambodge, en Chine, en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam, au Laos, en Russie, au Kazakhstan, en Mongolie, en Turquie en Roumanie et en Croatie - là où l'on a signalé des flambées d'influenza aviaire A (H5N1) chez la volaille - de considérer les mesures qui suivent :

Se faire vacciner annuellement contre la grippe. Actuellement, il n'y a pas de vaccin offrant une protection contre le virus de l'influenza aviaire A (H5N1). Le vaccin saisonnier actuel contre la grippe ne fournit pas de protection contre le virus H5N1; par contre, une telle immunisation pourrait être utile aux voyageurs se rendant dans des régions du monde où l'on a détecté des cas de H5N1 chez les humains. Les personnes immunisées avec le vaccin saisonnier sont moins susceptibles de contracter la grippe saisonnière. Cela réduit conséquemment la probabilité qu'une personne vaccinée soit infectée par les deux formes de l'influenza, humaine et aviaire, en même temps. Si une personne venait à être infectée en même temps par les deux virus, ces derniers pourraient se « mélanger » et muter en un nouveau virus qui pourrait se propager facilement et contre lequel les humains n'auraient aucune immunité.

Éviter tout contact non nécessaire avec de la volaille domestique et des oiseaux sauvages. Cela comprend notamment les fermes avicoles et les marchés où l'on vend des animaux vivants et de boucherie, comme des poulets et des canards, car ces animaux peuvent être vecteurs du virus de l'influenza aviaire A (H5N1). Les recherches ont démontré que le risque d'infection est plus grand chez les personnes qui sont en contact direct avec de la volaille vivante ou morte, ainsi qu'avec les surfaces contaminées par leurs excréments ou sécrétions. Les voyageurs devraient savoir que le virus de l'influenza aviaire A (H5N1) peut adhérer aux cheveux et aux vêtements et peut être inhalé.

Veiller à ce que la volaille préparée pour la consommation soit très bien cuite (jus de cuisson clairs et aucune chair rosée visible) afin d'éliminer le risque d'infection. La température interne pour un poulet entier et pour ses parties devrait atteindre de 82 ° C à 85 °C. Bien qu'on ne détienne à ce jour aucune preuve de transmission du virus par des aliments contaminés, il demeure toujours préférable d'éviter les plats de volaille insuffisamment cuits ou crus, y compris les oeufs et les produits à base d'oeufs.

Suivre les précautions habituelles en ce qui concerne l'entreposage, la manipulation et la préparation des aliments. Les voyageurs devraient suivre de strictes mesures d'hygiène, notamment le lavage complet des mains, surtout après le contact avec des oeufs ou avec des produits à base d'oeufs et de volaille insuffisamment cuits, et pour prévenir la contamination croisée avec d'autres produits alimentaires. Puisque les microorganismes causant les maladies se retrouvent fréquemment sur les mains, le moyen le plus important de prévenir les infections demeure de bien se laver les mains avec de l'eau chaude et savonneuse pendant au moins 20 secondes. Les voyageurs peuvent aussi utiliser une solution antiseptique sans eau, à base d'alcool. Par contre, si les mains sont visiblement sales, il est préférable de les laver à l'eau et au savon avant d'utiliser de tels produits antiseptiques. S'il est impossible d'utiliser de l'eau et du savon, il faudrait nettoyer d'abord les mains avec des essuie-doigts contenant un détergent afin d'enlever toute trace de terre.

Voici les recommandations de l'Agence canadienne d'inspection des aliments afin de prévenir l'introduction du virus de l'influenza aviaire dans les populations animales du Canada :

  • Les voyageurs doivent s'assurer que tous les oiseaux et produits avicoles qu'ils souhaitent apporter au Canada sont admissibles au pays et sont déclarés en tant que produits d'origine animale à votre arrivée.
  • Les voyageurs qui ont visité une ferme pendant leur séjour dans un pays affecté doivent s'assurer que les vêtements et les chaussures portés sur la ferme sont exempts de fumier et de terre avant leur entrée au Canada. Au retour, les vêtements devraient être lavés et les chaussures désinfectées. Pour en savoir davantage, prière de consulter le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Ouvre une nouvelle fenêtre

À titre de rappel…

L'Agence de santé publique du Canada recommande habituellement aux Canadiens se rendant à l'étranger, peu importe la destination, de consulter leur médecin de famille ou une clinique santé-voyage avant leur départ pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus et pour déterminer leurs besoins en matière d'immunisation ainsi que les médicaments prophylactiques et les mesures de protection personnelle nécessaires.

  • Les voyageurs se rendant dans des régions où des cas humains de H5N1 ont été signalés, devraient également discuter avec leur médecin ou le professionnel de la clinique de santé-voyage de la vaccination contre l'influenza saisonnière et des médicaments antiviraux.

En outre, l 'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs qui tombent malades ou ne se sentent pas bien à leur retour au Canada de prendre rendez-vous avec leur médecin pour une évaluation de leur condition. Ces voyageurs doivent informer leur médecin, dès le début de l'entrevue, qu'ils ont voyagé ou ont vécu hors du Canada et préciser les endroits visités.

Renseignements additionnels :

Renseignements additionnels de l'Agence de santé publique du Canada sur l'influenza aviaire :

Renseignements de l'Agence de santé publique du Canada sur l'influenza :

Autres renseignements connexes de l'Agence de santé publique du Canada :

  • L'Agence de santé publique du Canada publie un rapport hebdomadaire intitulé FluWatch qui résume les activités de surveillance de la « grippe » au Canada et à l'étranger.
  • Information sur les antiviraux

Sources externes de renseignements :

On peut trouver d'autres renseignements de l'OMS sur l'influenza aviaire à la page Web de l'OMS sur l'influenza aviaire A (H5N1). Ouvre une nouvelle fenêtre

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie un tableau à jour du nombre de cas humains de H5N1 par région et par période : Cumulative Number of Confirmed Human Cases of Avian Influenza A/(H5N1) Reported to WHO Ouvre une nouvelle fenêtre (en anglais seulement)

L'OMS publie également d es rapports internationaux sur l'influenza au site Web sur la grippe de l'OMS. Ouvre une nouvelle fenêtre

Les rapports internationaux sur les animaux infectés, par pays, sont disponibles au site de l'Organisation Mondiale de la Santé Animale. Ouvre une nouvelle fenêtre

 

Mise à jour : 2006-01-09 haut de la page