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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Influenza aviaire A (H5N1) : Mise à jour de la situation

Mise à jour: 30 mars 2006

L'Agence de santé publique du Canada continue de surveiller de près et de faire état des cas d'influenza aviaire A (H5N1) ou « grippe aviaire » chez des oiseaux et des humains.

Autres pays confirmant l'infection au virus H5N1 chez des oiseaux

Récemment, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a reçu des rapports de notification officiels d’influenza aviaire H5N1 chez des oiseaux de cinq nouveaux pays : Afghanistan, Bosnie-Herzégovin, Danemark, Georgie, et Jordanie.

Aucun de ces pays n’a signalé de cas humain d’influenza aviaire H5N1. Malgré le fait que le nombre de pays signalant des cas de H5N1 chez des oiseaux continue à augmenter, il est important de souligner que toutes les preuves à ce jour indiquent le virus H5N1 ne se transmet pas facilement des oiseaux à l'homme.

Sommaire de la situation de l'influ enza aviaire (H5N1) chez les humains

Jusqu’à maintenant, on a déclaré d es cas d’influenza aviaire A (H5N1) chez des humains au Vietnam, en Thaïlande, au Cambodge, en Indonésie, en Chine, en Turquie, en Irak, en Égypte, et en Azerbaïdjan. Depuis la fin de décembre 2003, les cas d’infection chez les humains ont eu lieu au cours de trois périodes ou vagues distinctes d’activité. La présente vague d’activité est en cours depuis le 16 décembre 2004, et on continue de signaler des cas sporadiques dans ces pays. Pour connaître le nombre à jour des cas humains de H5N1, par région et par période, prière de consulter la page Web suivante (en anglais seulement) : (en anglais seulement) : Cumulative Number of Confirmed Human Cases of Avian Influenza A/(H5N1) Reported to WHO Ouvre une nouvelle fenêtre.

Sommaire de la situation de l'influenza aviaire (H5N1) chez des oiseaux domestiques ou sauvages *

Au cours des derniers mois, on a confirmé la présence du virus de l'influenza aviaire H5N1 chez des oiseaux sauvages de plusieurs pays d’Asie, d’Europe et d’Afrique. Bien que cela démontre la propagation géographique rapide et continue du virus, les renseignements obtenus à ce jour montrent que le plus grand risque pour les humains survient lorsque le virus devient établi dans des petites bandes de volailles de basse-cour, car il y a alors des possibilités continues de contact étroit avec des humains, d’exposition et d’infection. Jusqu’à maintenant, presque tous les cas humains ont été liés à un contact étroit avec des volailles malades dans des bandes domestiques; il n'y a pas de preuve de transmission directe des humains à partir d’oiseaux sauvages.

Tableau 1 : Pays ayant officiellement déclaré des cas confirmés de H5N1 chez des oiseaux*

Asie

Europe

Afrique

Afghanistan

Azerbaïdjan

Cambodge

Chine

Georgie

Hong Kong (RAS-RPC)

Inde

Indonésie

Iran

Irak**

Israel

Jordanie

Thaïlande

Kazakhstan

Mongolie

Myanmar

République de Corée

Thaïlande

Vietnam

Albanie

Allemagne

Autriche

Bosnie-Herzégovine

Bulgarie

Croatie

Danemark

France

Grèce

Hongrie

Italie

Pologne

République slovaque

Roumanie

Russie

Serbie-Monténégro

Slovénie

Suède

Suisse

Turquie

Ukraine

 

 

Cameroun

Égypte

Niger

Nigeria

16

19

4

*Selon l'Organisation mondiale de la santé animale et d'après les critères prescrits au Code sanitaire pour les animaux terrestres (2005). Les rapports de notification officiels sont disponibles au site Web de l' Organisation mondiale de la santé animaleOuvre une nouvelle fenêtre.

**Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)

Source : Organisation mondiale de la santé, Organisation mondiale de la santé animale (OIE), EU-Europa

Renseignements sur l'influenza aviaire A (H5N1)

L'influenza aviaire A (H5N1) est une infection virale contagieuse qui peut, estime-t-on, affecter toutes les espèces d'oiseaux. Les humains, dans de rares cas, peuvent également contracter l'infection. C'est en 1997 que l'on a signalé les premiers cas humains d'infection au virus de l'influenza aviaire A (H5N1). L'éclosion s'est déclarée à Hong Kong, où 18 humains infectés par la souche H5N1 ont souffert de troubles respiratoires graves et 6 en sont décédés. L'infection chez les humains coïncidait avec une épidémie du virus H5N1 chez les populations de volaille domestique de Hong Kong.

Les études des cas humains d'infection au virus H5N1 donnent à penser que le contact direct avec de la volaille infectée a été le principal moyen d'infection, sinon le seul. Toutefois, dans un petit nombre de cas il n'a pas été possible d'établir le contact direct avec de la volaille infectée. Dans quelques cas, il semblait y avoir eu transmission de personne à personne, mais ces cas impliquaient des contacts personnels très étroits et prolongés avec une personne infectée (comme donner des soins à un parent alité et malade) et aucune transmission ultérieure n'a eu lieu.

Au Canada, plusieurs médicaments antiviraux sont disponibles pour la prévention et le traitement de l'influenza saisonnière. Bien qu'il n'existe aucune preuve que ces médicaments peuvent prévenir l'infection par le virus A (H5N1), des études réalisées par le biais du Global Influenza Surveillance Network (Réseau national de surveillance de l'influenza) de l'OMS ont démontré que l'antiviral Oseltamivir pourrait être efficace dans le traitement de la souche A (H5N1).

Recommandations

Par mesure de précaution, l'Agence de santé publique du Canada recommande qu'il serait prudent pour les voyageurs se rendant dans les pays figurant au Tableau 1 de cet avis, de considérer les mesures suivantes :

Évitez tout contact non nécessaire avec de la volaille domestique et des oiseaux sauvages. Cela comprend notamment les fermes avicoles et les marchés où l'on vend des animaux vivants et de boucherie, comme des poulets et des canards, car ces animaux peuvent être vecteurs du virus de l'influenza aviaire A (H5N1). Les recherches ont démontré que le risque d'infection est plus grand chez les personnes qui sont en contact direct avec de la volaille vivante ou morte, ainsi qu'avec les surfaces contaminées par leurs excréments ou sécrétions. Les voyageurs devraient savoir que le virus de l'influenza aviaire A (H5N1) peut adhérer aux cheveux et aux vêtements et peut être inhalé.

Veillez à ce que toute volaille (domestique ou sauvage) préparée pour la consommation soit très bien cuite (jus de cuisson clairs et aucune chair rosée visible) afin d'éliminer le risque d'infection. La température interne pour une volaille entière et pour ses parties devrait atteindre de 82  ° C à 85  °C. Bien qu'on ne détienne à ce jour aucune preuve de transmission du virus par des aliments contaminés, il demeure toujours préférable d'éviter les plats de volaille i nsuffisamment cuits ou crus, y compris les œufs et les produits à base d'œufs.

Suivez les précautions habituelles en ce qui concerne l'entreposage, la manipulation et la préparation des aliments. Les voyageurs devraient suivre de strictes mesures d'hygiène, notamment le lavage complet des mains, surtout après le contact avec des œufs ou avec des produits à base d'œufs et de volaille insuffisamment cuits, et pour prévenir la contamination croisée avec d'autres produits alimentaires. Puisque les microorganismes causant les maladies se retrouvent fréquemment sur les mains, le moyen le plus important de prévenir les infections demeure de bien se laver les mains avec de l'eau chaude et savonneuse pendant au moins 20 secondes. Les voyageurs peuvent aussi utiliser une solution antiseptique sans eau, à base d'alcool. Par contre, si les mains sont visiblement sales, il est préférable de les laver à l'eau et au savon avant d'utiliser de tels produits antiseptiques. S'il est impossible d'utiliser de l'eau et du savon, il faudrait nettoyer d'abord les mains avec des lingettes imprégnées de détergent afin d'enlever toute trace de terre.

Faites-vous vacciner annuellement contre la grippe. Actuellement, il n'y a pas de vaccin offrant une protection contre le virus de l'influenza aviaire A (H5N1). Le vaccin saisonnier actuel contre la grippe ne fournit pas de protection contre le virus H5N1. Pour éviter de contracter les virus de l'influenza humaine en circulation, les voyageurs devraient envisager de se faire immuniser avec le vaccin annuel antigrippal le plus à jour.

Voici les recommandations de l'Agence canadienne d'inspection des aliments afin de prévenir l'introduction du virus de l'influenza aviaire dans les populations animales du Canada :

  • Les voyageurs doivent s'assurer que tous les oiseaux et produits avicoles qu'ils souhaitent apporter au Canada sont admissibles au pays et sont déclarés en tant que produits d'origine animale à votre arrivée.
  • Les voyageurs qui ont visité une ferme pendant leur séjour dans un pays affecté doivent s'assurer que les vêtements et les chaussures portés sur la ferme sont exempts de fumier et de terre avant leur entrée au Canada. Au retour, les vêtements devraient être lavés et les chaussures désinfectées. Pour en savoir davantage, prière de consulter le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments Ouvre une nouvelle fenêtre.

À titre de rappel…

L'Agence de santé publique du Canada recommande habituellement aux Canadiens se rendant à l'étranger, peu importe la destination, de consulter leur médecin de famille ou une clinique santé-voyage de quatre à six semaines avant leur départ pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus et pour déterminer leurs besoins en matière d'immunisation ainsi que les médicaments prophylactiques et les mesures de protection personnelle nécessaires.

  • Les voyageurs se rendant dans des régions où des cas de H5N1 ont été signalés, devraient également discuter avec leur médecin ou le professionnel de la clinique de santé-voyage de la vaccination contre l'influenza saisonnière et des médicaments antiviraux.

En outre, l,Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs qui tombent malades ou ne se sentent pas bien à leur retour au Canada de prendre rendez-vous avec leur médecin pour une évaluation de leur condition. Ces voyageurs doivent informer leur médecin, dès le début de l'entrevue, qu'ils ont voyagé ou ont vécu hors du Canada et préciser les endroits visités.

Renseignements additionnels :

Renseignements additionnels de l'Agence de santé publique du Canada sur l'influenza aviaire :

Renseignements de l'Agence de santé publique du Canada sur l'influenza :

Déclarations des Comités consultatifs

Autres renseignements connexes de l'Agence de santé publique du Canada :

  • L'Agence de santé publique du Canada publie un rapport hebdomadaire intitulé FluWatch qui résume les activités de surveillance de la « grippe » au Canada et à l'étranger.
  • Information sur les antiviraux

Sources externes de renseignements :

On peut trouver d'autres renseignements de l'OMS sur l'influenza aviaire à la page Web de l'OMS sur l'influenza aviaire A (H5N1) Ouvre une nouvelle fenêtre

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie un tableau à jour du nombre de cas humains de H5N1 par région et par période : Cumulative Number of Confirmed Human Cases of Avian Influenza A/(H5N1) Reported to WHO Ouvre une nouvelle fenêtre (en anglais seulement)

L'OMS publie également d es rapports internationaux sur l'influenza au site Web sur la grippe de l' OMS Ouvre une nouvelle fenêtre

Les rapports internationaux sur les animaux infectés, par pays, sont disponibles au site de l' Organisation mondiale de la santé animale Ouvre une nouvelle fenêtre

 

Mise à jour : 2006-03-20 haut de la page