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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Paludisme sur l'île de Great Exuma aux Bahamas

Mise à jour: 27 juin 2006

L'Agence de santé publique du Canada (ASPC) surveille une éclosion de paludisme à falciparum sur l'île de Great Exuma aux Bahamas et les rapports de cas de touristes affectés par le paludisme après un séjour à Great Exuma. L'ASPC a récemment fait état d'un seul cas de paludisme à P. falciparum confirmé en laboratoire, relevé chez un Bahamien, résidant temporairement au Canada et de retour d'un voyage à Great Exuma. En outre, les États-Unis ont également déclaré un cas chez un voyageur revenant de cette île.

Selon les autorités bahamiennes, pendant la période du 27 mai au 13 juin 2006 on a dénombré 16 cas confirmés de paludisme, dont 12 sont récents et 4 sont associés à de vieilles infections de paludisme. De ces cas confirmés, un certain nombre ont précisé qu'ils avaient voyagé dans des pays où le paludisme est endémique.

Le paludisme n'est pas endémique aux Bahamas. En 2005, un seul cas a été signalé et on ne rapporte aucun cas dans les cinq années précédentes. L'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et le ministère de la Santé des Bahamas ont conclu que cette éclosion localisée avait pour origine des infections paludéennes importées de pays où le paludisme est endémique.

Le ministère de la Santé des Bahamas, en collaboration avec d'autres ministères, travaille activement à détecter et traiter les cas de paludisme, à contrôler le vecteur, notamment par la pulvérisation d'insecticides et de larvicides et par la réduction des sources de reproduction du moustique, et à conscientiser la population locale à cet égard.

Source : Organisation panaméricaine de la santé (OPS), ministère de la Santé des Bahamas

Le paludisme est une affection pseudogrippale aiguë causée par une des quatre espèces de parasites du genre Plasmodium, soit Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium malariae. L'infection à Plasmodium falciparum peut être mortelle.

La maladie est généralement transmise aux humains par la piqûre d'un moustique infecté, tout particulièrement la femelle du moustique Anopheles, un insecte qui pique pendant la soirée et la nuit.

Le paludisme est endémique (c.-à-d. toujours présent) dans presque toute l'Afrique subsaharienne, dans de nombreuses régions du Moyen-Orient, de l'Asie méridionale, de l'Asie du Sud-Est, de l'Océanie, de l'île d'Haïti, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, dans certaines régions du Mexique, de l'Afrique du Nord et de la République dominicaine.

Pour des renseignements complets sur le paludisme, veuillez consulter la page d'information sur le paludisme de l'Agence de santé publique du Canada.

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Recommandations

L'ASPC recommande fortement aux voyageurs d'inclure à leurs préparatifs de voyage une consultation dans une clinique santé-voyage ou chez leur médecin, de quatre à six semaines avant leur départ. Selon l'évaluation des risques personnels encourus, le professionnel de la santé pourra déterminer les besoins en matière d'immunisation ou de médication préventive (prophylaxie) et donner des conseils quant aux précautions à prendre pour éviter les risques de maladie.

Pour l'heure, l'Agence de santé publique du Canada recommande l'utilisation de médication antipaludéenne et de mesures de protection personnelle (comme les insectifuges) contre les piqûres de moustiques aux voyageurs qui se rendent à Great Exuma, aux Bahamas.

Nota : La chloroquine, à moins d'une contre-indication, est le médicament antipaludéen recommandé pour l'île de Great Exuma. Autrement, l'atovaquone-proguanil (Malarone ®), la doxycycline et la méfloquine peuvent aussi être utilisés .

Comment prévenir l'infection paludéenne

Il importe de souligner que bien que la médication antipaludéenne puisse diminuer de façon importante le risque de contracter le paludisme symptomatique, elle ne garantit pas une protection complète. Les mesures de protection personnelle, comme toute première ligne de défense, jouent un rôle important dans la prévention de l'infection, même pour ceux et celles qui prennent une médication antipaludéenne.

Mesures de protection personnelle contre les moustiques anophèles

Les moustiques Anopheles femelles piquent principalement en soirée et pendant la nuit. En utilisant des mesures de protection personnelle contre les insectes, vous diminuerez le risque d'être piqué par ces moustiques.

  • Demeurez dans un endroit muni de moustiquaires ou dans des lieux complètement fermés et climatisés.

  • Dormez sous une moustiquaire de lit imprégnée d'insecticide.

  • Portez des vêtements qui réduisent la surface de peau exposée : chemise à manches longues (tissu tissé serré, manches déroulées, bien boutonnée ou fermée, bien inséré dans le pantalon) et un pantalon long (bien inséré dans les chaussettes ou dans les souliers.

  • Les vêtements de couleur claire peuvent être moins attirants pour certains moustiques et rendre les moustiques plus visibles.

  • Utilisez des insectifuges à base de DEET sur la peau exposée. Les concentrations les plus élevées protègent pendant une plus longue période, mais ce rapport atteint un plateau à des concentrations de 30 à 35 % de DEET. Les formulations de DEET qui sont de « durée prolongée », comme des polymères, fournissent une plus longue protection et pourraient être associées à une absorption réduite de DEET. Les formulations contenant plus de 30 % de DEET ne sont pas offertes actuellement au Canada. Sachez que les produits vendus à l'extérieur du Canada n'ont pas été évalués par Santé Canada. La plupart des insectifuges contenant des produits « naturels » sont efficaces pendant des périodes de temps plus courtes que le DEET et c'est pour cette raison qu'ils ne sont pas considérés comme les produits de préférence pour la protection contre les piqûres de moustiques

  • Les organismes de réglementation dans les pays occidentaux peuvent avoir des opinions différentes quant à la concentration maximale recommandée de DEET, tout particulièrement en ce qui concerne les enfants. Le CCMTMV juge que pour tout voyage à l'extérieur du Canada dans des endroits où le risque de contracter le paludisme est supérieur au risque de toute réaction néfaste au DEET, il devrait y avoir peu d'hésitation à employer cet insecticide.

  • Le CCMTMV recommande d'utiliser des formulations contenant jusqu'à 35 % de DEET pour tout groupe d'âge.

  • Pour les jeunes enfants , les solutions de rechange, comme l'utilisation de moustiquaires de lit imprégnées d'insecticide, pour la protection contre les moustiques devraient constituer la première ligne de défense et ce, surtout pour les bébés âgés de moins de six mois. Les moustiquaires portatives, y compris les moustiquaires autoportantes, placées au-dessus d'un siège d'auto, d'un berceau, d'un parc pour enfant ou d'une poussette, aident à protéger les enfants contre les moustiques. Néanmoins, en complément aux autres méthodes de protection, l'utilisation judicieuse de DEET peut être envisagée pour les enfants de tout âge. La documentation médicale publiée récemment au Canada donne à penser que le DEET ne pose pas de risque important ou accru pour les bébés et les enfants. Les produits qui combinent un écran solaire et du DEET ne sont généralement pas recommandés car le DEET peut diminuer l'efficacité de l'écran solaire. De plus, l'écran solaire doit être utilisé abondamment et souvent tandis que le DEET doit être appliqué parcimonieusement et seulement au besoin. S'il faut utiliser les deux produits, l'Association canadienne de dermatologie recommande d'appliquer l'écran solaire en premier et d'attendre 20 minutes pour qu'il pénètre bien la peau et appliquer ensuite le DEET.

Médication antipaludéenne (prophylaxie)

Les médicaments antipaludéens diminuent le risque de développer le paludisme symptomatique. Ils ne protègent toutefois pas à 100 % contre la maladie. Vous devez discuter de la nécessité d'une médication antipaludéenne avec votre médecin de famille ou un professionnel en santé voyage plusieurs semaines avant votre départ.

Si votre médecin vous prescrit un médicament antipaludique, il est important que vous le preniez comme on vous l'a demandé afin d'en maximiser l'effet protecteur. Chaque médicament a son propre schéma posologique qui doit être suivi à la lettre. À cause de la période d'incubation de la maladie, ces médicaments doivent être pris avant le départ et après le retour de voyage.

On rappelle aux voyageurs qu'ils doivent suivre le schéma posologique prescrit et prendre la médication dans son entier. Le médicament atovaquone-proguanil doit être pris la semaine suivant le retour d'une région où le paludisme est endémique. La chloroquine, la doxycycline et la méfloquine doivent se prendre pendant les quatre semaines suivant le retour d'une région où le paludisme est endémique.

Quant aux voyageurs qui n'ont pas pris d'antipaludéens pendant leur voyage, l'ASPC ne recommande pas de commencer la chimioprophylaxie à leur retour au Canada. Toutefois, en cas de fièvre, il importe de consulter immédiatement un médecin et l'informer de votre voyage dans une région touchée par le paludisme afin qu'il effectue sans délai les tests appropriés.

Fait important à souligner

Si vous faites de la fièvre dans les trois mois suivant votre retour d'une région où il y a du paludisme, vous devez consulter immédiatement le médecin. Assurez-vous d'informer votre médecin de votre voyage dans une région touchée par le paludisme afin qu'il effectue sans délai les tests appropriés. Le diagnostic de paludisme ne peut être écarté qu'après observation au microscope d'un ou de plusieurs frottis sanguins.

À titre de rappel…

Les Canadiens effectuant des voyages internationaux, peu importe vers quelle destination, devraient s'assurer avant leur départ que leurs immunisations systématiques sont à jour (vaccins reçus dans l'enfance), notamment les vaccins contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite, la rougeole, les oreillons et la rubéole.

En outre, l'ASPC recommande aux voyageurs qui deviendraient malades ou ne sentiraient pas bien à leur retour au Canada de consulter leur médecin et de l'informer, dès le début de l'entrevue, de leur voyage ou séjour à l'étranger, en précisant les endroits visités.

Pour d'autres renseignements sur le paludisme :

 

Mise à jour : 2006-06-27 haut de la page