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Volume: 23S4 - mai 1997
Rapport sur l'immunisation au Canada, 1996
1. L'immunisation au Canada
C'est le Bureau des produits biologiques et radiopharmaceutiques, Direction
générale de la protection de la santé, Santé Canada, qui homologue les
vaccins utilisés au Canada. Pour qu'un produit soit homologué, le fabricant
doit présenter au Ministère une demande avec données à l'appui qui, une
fois examinées, sont jugées acceptables. Les ministères provinciaux et
territoriaux de la Santé choisissent ensuite des vaccins à partir des
produits homologués offerts sur le marché et les achètent pour les offrir
ensuite gratuitement à la population. Les provinces et les territoires
sont chacun responsables des programmes d'immunisation destinés à leur
population et ils choisissent les vaccins et les calendriers de vaccination
prévus à la lumière de leurs objectifs de santé publique. Quoi qu'il en
soit, il existe des recommandations générales concernant l'utilisation
des vaccins au Canada. Elles sont formulées par le Comité consultatif
national sur l'immunisation (CCNI), un comité formé d'experts venant des
quatre coins du Canada et issus de milieux tels que la santé publique,
les maladies infectieuses et la pédiatrie.
Le CCNI rend compte au sous-ministre adjoint de la Direction générale
de la protection de la santé depuis 1975. Il a pour mandat de fournir
en permanence et en temps opportun des conseils à Santé Canada au sujet
des questions médicales et scientifiques et des problèmes de santé publique
liés aux vaccins et à certains agents prophylactiques, en général, et
plus particulièrement, à leur utilisation chez l'homme, à leur évaluation
et à la surveillance des incidents indésirables associés aux vaccins (IIAV).
En plus de mettre à jour le Guide canadien d'immunisation, le CCNI
émet régulièrement des communiqués sur l'utilisation des vaccins. À l'heure
actuelle, tous les communiqués du CCNI sont publiés dans le Relevé
des maladies transmissibles au Canada (RMTC), que l'on peut obtenir
sur abonnement et qui est distribué par un service informatisé de livraison
par télécopieur du LLCM et par le site web du LLCM (http://www.hc-sc.gc.ca/hpb/lcdc).
Les provinces et les territoires rajusteront leurs calendriers et leurs
choix de vaccins en tenant compte des recommandations du CCNI ainsi que
des considérations épidémiologiques et financières particulières et des
programmes locaux.
Contrairement à ce que l'on observe dans certains pays, l'immunisation
n'est pas obligatoire au Canada et ne peut le devenir en raison de la
Constitution canadienne. Trois provinces seulement exigent une preuve
de vaccination comme condition d'admission à l'école, en vertu des dispositions
législatives et réglementaires prévues dans leurs lois de protection de
la santé. L'Ontario et le Nouveau-Brunswick exigent une preuve de vaccination
contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la rougeole, les oreillons
et la rubéole. Au Manitoba, les exigences ne portent que sur la rougeole.
Il importe de souligner que, dans ces trois provinces, des exceptions
sont prévues pour des considérations médicales ou religieuses et pour
des raisons de conscience. Il faut se garder de voir dans les lois et
les règlements une intention de rendre obligatoire l'immunisation. Ces
mesures visent essentiellement deux objectifs. D'abord, elles servent
de rappel aux parents ayant oublié de faire vacciner leurs enfants et
leur permettent ainsi de remédier à la situation. Ensuite, les parents
qui ne veulent pas faire vacciner leurs enfants doivent signifier concrètement
leur refus en signant des documents qui l'attestent. De plus, les provinces
et les territoires ont tous des règlements prévoyant l'éviction des enfants
non vaccinés du milieu scolaire pendant des éclosions de maladies pouvant
être prévenues par la vaccination. À l'heure actuelle, le Québec est la
seule province à offrir un régime d'indemnisation contre les IIAV.
Dans certains cas, le régime provincial ou territorial de santé publique
administre les programmes d'immunisation, et les nourrissons et les enfants
sont vaccinés dans une clinique de santé publique. Dans d'autres cas,
les vaccins sont donnés la plupart du temps par un médecin en cabinet
privé qui s'approvisionne auprès des unités locales de santé publique.
La figure 1 indique la proportion estimée des vaccins administrés des
deux façons dans chaque province et territoire. En général, dans les provinces
ou territoires où les deux systèmes coexistent, le régime de soins de
santé publique dessert les régions rurales, la clientèle urbaine étant
essentiellement desservie par les médecins à clientèle privée. Ces derniers
administrent généralement les vaccins recommandés aux adultes non placés
en établissement.
![Figure 1 Proportion de vaccins administrés aux enfants dans les cabinets de médicins et dans les cliniques de santé publique dans les provinces et les territoires, 1996](/web/20061212050514im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/97vol23/23s4/images/fig1_f.gif)
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