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Volume: 23S4 - mai 1997
Rapport sur l'immunisation au Canada, 1996
7. Programme canadien de surveillance pédiatrique
Des systèmes spéciaux de surveillance active ont été instaurés pour compléter
les activités de surveillance courantes. Au nombre de ces mécanismes figure
le système de surveillance pédiatrique en milieu hospitalier appelé IMPACT,
décrit dans la section sur la surveillance des IIAV, une certaine surveillance
active en laboratoire des avortements consécutifs à des infections rubéoleuses,
ainsi que le Programme canadien de surveillance pédiatrique (PCSP) décrit
dans les paragraphes qui suivent.
Le PCSP est un projet conjoint de la Société canadienne de pédiatrie
(SCP) et du LLCM, lancé pour permettre la surveillance active de certaines
affections pédiatriques rares. De façon plus précise, il vise les objectifs
suivants :
- concevoir, mettre en place et maintenir un système de surveillance
pour pouvoir suivre l'état de santé des enfants et des adolescents du
Canada;
- faire participer les pédiatres et les professionnels issus de disciplines
connexes à la surveillance d'affections pédiatriques rares qui sont
importantes pour la santé publique, et faciliter les recherches sur
certains troubles rares de l'enfance pour améliorer l'état des connaissances,
le traitement et la prévention de ces troubles et la planification des
soins de santé;
- sensibiliser les médecins et les renseigner sur certaines affections
peu courantes;
- réagir rapidement aux urgences touchant la santé publique qui peuvent
menacer les enfants et les adolescents canadiens, en adaptant les activités
de surveillance.
Dans le cadre d'un projet pilote d'un an amorcé en janvier 1996,
on surveille actuellement trois maladies : la paralysie flasque aiguë
(PFA), la rubéole congénitale et l'infection à streptocoques du groupe
B (ISB) chez le nouveau-né. La collecte des données repose sur la déclaration
mensuelle volontaire des cas par les pédiatres. Une fiche de déclaration
est envoyée chaque mois aux pédiatres, qui doivent la retourner à la SCP
après avoir indiqué le nombre de cas de chacune des maladies qu'ils ont
vus au cours du mois; on demande aux participants de retourner la fiche
même s'ils n'ont vu aucun cas de ces maladies, et de l'indiquer. Pour
chaque cas déclaré, le pédiatre reçoit une formule de déclaration détaillée
l'invitant à fournir de plus amples renseignements, conformément au protocole
établi pour cette maladie; au besoin, on relance les pédiatres.
Les données de surveillance ainsi recueillies sont diffusées dans des
rapports trimestriels, des rapports d'étape sommaires et des rapports
et analyses annuels portant sur chacune des maladies visées. Par ailleurs,
on prévoit effectuer, à la fin du projet pilote, une enquête auprès des
pédiatres répondants pour connaître leurs attitudes et d'autres aspects
du système de déclaration. Le comité directeur créé vers le milieu de
1996 pour veiller à la mise sur pied du programme participera au choix
des maladies qui feront l'objet d'une surveillance dans l'avenir. Pour
l'année 1997, les affections suivantes sont ciblées : la PFA, la
rubéole congénitale, la maladie de Creutzfeldt-Jacob, les malformations
du tube neural comme le spina-bifida, la panencéphalite sclérosante subaiguë,
le syndrome hémorragique du nouveau-né et le syndrome de Reye.
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