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PublicationsL'intégration des enjeux liés aux rapports sociaux entre les sexes au Canada
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Les engagements pris par le Canada dans le Plan fédéral pour l'égalité entre les sexes reposent sur les leçons tirées d'initiatives visant à améliorer la réalisation des engagements du gouvernement en matière d'égalité entre les sexes sur une période de vingt ans. Les mesures prises depuis ont aussi contribué à établir un environnement favorable à l'application de l'analyse comparative entre les sexes. Voici certains aspects de l'environnement qui favorisent cette mise en oeuvre :
Les sections 2.1 à 2.4 abordent chacun de ces facteurs tour à tour.
Le fondement juridique pour l'égalité entre les sexes a été consolidé par l'entrée en vigueur des dispositions en matière d'égalité de la Charte des droits et libertés en 1985. Les articles 15 et 28 de la Charte énoncent un critère d'égalité entre les sexes auquel les mesures législatives et programmes de tous les gouvernements au Canada (fédéral, provinciaux et territoriaux) doivent adhérer. Les décisions judiciaires et les débats stratégiques aux termes de la Charte ont mené à la reconnaissance du fait qu'un traitement identique des femmes et des hommes n'assure pas des résultats égaux et ont contribué à une acceptation croissante du concept de l'égalité matérielle (l'égalité en tant qu'égalité des résultats).
Les dispositions en matière d'égalité de la Charte servent de point de départ à la contestation de lois dont les conséquences sont inégales pour les femmes. Des tels arguments ont été invoqués par rapport aux questions de possibilités d'emploi et de rémunération, de pensions alimentaires, d'agression sexuelle, de harcèlement sexuel, d'orientation sexuelle, de grossesse, de pensions et de violence à l'endroit des femmes. Le Programme de contestation judiciaire aide les femmes à contester les lois en s'adressant au système judiciaire. Ce programme fournit de l'aide financière dans les causes types de portée nationale présentées par des groupes ou des personnes, ou en leur nom, et qui permettront de clarifier le libellé et les droits à l'égalité en vertu de la Constitution canadienne.
Les dispositions en matière d'égalité de la Charte ont fourni l'impulsion nécessaire à l'application de l'analyse comparative entre les sexes au processus d'élaboration des mesures législatives. L'analyse comparative entre les sexes peut prévenir des contestations judiciaires coûteuses aux termes de la Charte tout en favorisant des politiques publiques judicieuses et efficaces.
À l'aube du XXIe siècle : Plan fédéral pour l'égalité entre les sexes (1995-2000) a été présenté à l'occasion de la Quatrième Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes. Le Plan fédéral est l'aboutissement du travail conjoint de 24 ministères et organismes fédéraux, sous l'égide de Condition féminine Canada (CFC). Il s'agit à la fois d'un énoncé des engagements pris et d'un cadre d'action pour l'avenir.
Le premier des huit objectifs du Plan fédéral prévoyait l'instauration de l'analyse comparative entre les sexes à l'échelle de l'administration fédérale dans le cadre de l'élaboration de politiques, de programmes et de mesures législatives. Les divers engagements précis sont présentés dans le premier encadré ci-après. Grâce à ces engagements, le gouvernement souhaitait instaurer une démarche intergouvernementale plus systématique que celle qui était en place pour aborder les problèmes d'égalité entre les sexes. Le Plan fédéral énonce clairement la responsabilité des ministères et des organismes relativement à l'analyse comparative entre les sexes et envisage une intégration progressive de cette analyse sur une période de cinq ans, au fur et à mesure que les ministères et organismes développent les compétences et les capacités nécessaires. Le rôle de CFC dans le cadre du processus est de collaborer avec d'autres ministères en vue de mettre au point des outils, des documents de formation et des procédures pour l'analyse comparative entre les sexes et de surveiller l'évolution du processus.
ENCADRÉ 1 À l'aube du XXI e siècle : Plan fédéral pour l'égalité entre les sexes (1995-2000) |
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Engagement à procéder à l'analyse comparative entre les sexes : « Le gouvernement fédéral s'engage, avec le Plan fédéral, à faire en sorte que toutes les mesures législatives et les politiques à venir comportent, quant il y a lieu de le faire, une analyse visant à déterminer si elles peuvent avoir des répercussions différentes sur les femmes et les hommes. Chaque ministère aura la responsabilité de déterminer quelles lois ou politiques pourraient avoir des répercussions différentes sur les femmes et les hommes et lesquelles se prêtent à une spécification selon le sexe. » « Le gouvernement fédéral s'engage à :
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Le mécanisme national, Condition féminine Canada (CFC), a évolué depuis sa création en 1971 (voir les principales étapes de cette évolution dans l'encadré 2). CFC est maintenant un ministère gouvernemental qui relève de la Secrétaire d'État (Situation de la femme). CFC fournit à la Secrétaire d'État savoir-faire et conseils stratégiques sur les enjeux qui ont une incidence sur les femmes et sur l'égalité entre les sexes. Le Ministère compte présentement un effectif d'un peu plus de cent personnes.
CFC joue un rôle clé en favorisant des partenariats entre les ministères et les administrations, ainsi qu'entre d'autres partenaires et des organisations non gouvernementales, en vue de coordonner les politiques et programmes qui touchent les questions clés et pertinentes en matière d'égalité des femmes. Par l'entremise de mécanismes comme des comités interministériels, le personnel de CFC apporte son savoir-faire et ses connaissances particulières à l'élaboration de politiques et de programmes fédéraux.
CFC s'est particulièrement révélé une figure de proue en facilitant des partenariats pour l'élaboration de politiques et de programmes visant à contrer la violence à l'endroit des femmes et des enfants. Des mesures concertées sur cette question, appuyées par des recherches pertinentes et des programmes communautaires financés par CFC, ont permis au Ministère de contribuer à l'adoption d'un nouvel instrument international des droits de la personne, de participer à la détermination de la position canadienne relativement à un protocole des Nations Unies sur le trafic des femmes et des enfants, de prendre part à l'élaboration de stratégies, d'outils et de modèles communautaires de prévention, de mettre en lumière les lacunes de la recherche dans ces secteurs et d'accroître la sensibilisation du public à des questions comme la prévention de la violence, la violence à l'endroit des filles, l'exploitation sexuelle des enfants et le trafic des femmes et des filles.
Tant le mandat de CFC que le Plan fédéral pour l'égalité entre les sexes prévoient le rôle de premier plan que CFC joue dans la mise en oeuvre des engagements par rapport à l'analyse comparative entre les sexes. L'élaboration de concepts, d'outils et de méthodes nécessaires à l'analyse comparative entre les sexes sont au nombre des préoccupations importantes. Cela comprend, par exemple, le fait d'aborder des enjeux conceptuels difficiles comme la reconnaissance du travail non rémunéré dans le contexte de l'élaboration de politiques (voir la section 3.2) et la collaboration avec d'autres ministères afin de mettre au point des outils analytiques sectoriels nécessaires à l'analyse comparative entre les sexes. CFC favorise aussi les débats sur l'analyse comparative entre les sexes et la compréhension du concept au moyen de discussions stratégiques à des tables rondes et à des ateliers avec des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux.
Afin de favoriser une meilleure compréhension et une utilisation accrue de l'analyse comparative entre les sexes dans l'ensemble de l'appareil gouvernemental, CFC a nommé une directrice de l'Analyse comparative entre les sexes pour une période de deux ans. Le rôle de la directrice est d'inciter et d'aider d'autres ministères et organismes fédéraux à mettre en place leurs propres processus afin de voir à ce que l'analyse comparative entre les sexes soit intégrée à l'élaboration de l'ensemble de leurs politiques et programmes. Certaines mesures précises seront entreprises :
La directrice préside un Comité interministériel sur l'analyse comparative entre les sexes (CIM sur l'ACS), qui est le centre de liaison pour la coordination, la facilitation et l'appui des activités d'analyse comparative entre les sexes dans l'ensemble des ministères et organismes fédéraux. Le comité, qui compte des spécialistes des rapports sociaux entre les sexes de divers ministères fédéraux, dont Justice, Santé, Citoyenneté et Immigration, Développement des ressources humaines, Affaires indiennes et du Nord canadien, Patrimoine canadien, et de l'Agence canadienne de développement international (ACDI), participe activement à la recherche et à la mise en commun d'informations et de ressources sur l'ACS, y compris des pratiques exemplaires pour l'application de l'ACS et des outils de formation sur l'analyse comparative entre les sexes.
ENCADRÉ 2 Principaux jalons de l'évolution du mécanisme national : |
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1970 | Présentation du Rapport de la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme qui formulait des recommandations quant aux moyens qui permettraient au mécanisme gouvernemental de mieux représenter les intérêts des femmes. Celles-ci ont depuis façonné l'approche du Canada. |
1971 | Mise en place du Bureau de la Coordonnatrice en tant que petit service du Bureau du Conseil privé (le ministère du Premier ministre). Son mandat est de coordonner la mise en oeuvre des recommandations de la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme. |
1973 | Institution du Programme de promotion de la femme qui fournit de l'aide financière et des services professionnels aux femmes et autres groupes qui travaillent en faveur de l'égalité des sexes. (Le Programme de promotion de la femme était géré par un ministère qui offrait aussi des programmes d'aide à d'autres groupes sociaux victimes d'inégalité, afin de leur aider à acquérir les capacités nécessaires pour exprimer leurs vues et préconiser des mesures en faveur de l'égalité.) |
1973 | Établissement du Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme (CCCSF), un organisme indépendant financé par le gouvernement fédéral, qui publiait des recherches et conseillait le Parlement sur les secteurs de préoccupation touchant l'égalité des femmes (jusqu'à sa dissolution en 1995). |
1976 | Le Bureau de la Coordonnatrice devient Condition féminine Canada (CFC), un organisme gouvernemental distinct, chargé de fournir leadership, savoir-faire et conseils stratégiques à la ministre responsable de la situation de la femme ainsi qu'aux ministères et organismes fédéraux sur les enjeux qui touchent les femmes. |
1976 | Adoption d'une politique sur l'intégration des préoccupations sur la situation des femmes. La politique reconnaissant la nécessité d'intervenir dès le départ dans le processus d'élaboration des politiques afin de recenser et d'analyser les éventuelles répercussions différentes des politiques et des programmes sur les femmes et les hommes. Dans le cadre de l'application de la politique, chaque ministère et organisme fédéral devait établir un mécanisme de mise en oeuvre de niveau supérieur, ou un centre de coordination chargé d'intervenir directement dans l'élaboration des politiques et des programmes. |
1995 | Intégration à CFC du Programme de promotion de la femme et de sa structure régionale ainsi que des responsabilités du CCCSF en matière de recherche stratégique, de diffusion et d'information du public. L'intégration de ces fonctions en une seule organisation a consolidé les activités de diffusion externes de CFC à l'intention des groupes nationaux, régionaux et locaux de femmes et d'autres groupes oeuvrant pour la promotion de l'égalité, ainsi que ses capacités en matière de politiques et de recherche. |
Bien que CFC ait un rôle directeur à jouer, tous les autres ministères gouvernementaux sont responsables de l'engagement du gouvernement relativement à l'analyse comparative entre les sexes des politiques dans le cadre de leurs mandats. Plusieurs ministères disposaient, avant 1995, d'un bureau ou d'un service responsable des questions relatives aux femmes et l'engagement relativement à l'analyse comparative entre les sexes en a incité de nombreux autres, depuis 1995, à pendre des mesures similaires. Au nombre des exemples :
Ces bureaux et conseillères et conseillers ont grandement contribué à aider les ministères à formuler des stratégies d'analyse comparative entre les sexes et d'égalité entre les sexes qui leur sont propres. Deux exemples sont présentés dans le troisième encadré.
ENCADRÉ 3 Stratégies sectorielles - deux exemples |
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SANTÉ CANADA Le 8 mars 1999, le ministre de la Santé lançait la Stratégie pour la santé des femmes, un cadre qui orientera Santé Canada dans sa lutte contre les préjugés et les iniquités du système de santé. Les principaux objectifs visés par la stratégie sont les suivants :
La stratégie prévoit la mise au point d'outils, de méthodes et de documents de formation appropriés pour le secteur de la santé afin d'assurer la réalisation d'évaluations des répercussions sur chacun des sexes. Santé Canada sera appuyé par les Centres d'excellence pour la santé des femmes. Plusieurs de ceux-ci ont entrepris des projets afin de répertorier et d'analyser les outils et programmes existants qui serviront de point de départ à l'élaboration d'outils et de programmes sectoriels. |
JUSTICE CANADA Le ministère de la Justice a lancé en 1996 l'Initiative d'égalité des sexes dans le but de prévenir et d'éliminer la discrimination sexuelle systémique présente dans le système de justice canadien, ainsi que dans les politiques et pratiques du ministère de la Justice. Depuis, Justice Canada a :
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Le Canada est une fédération où les politiques et programmes de certains secteurs sont de compétence fédérale, d'autres, de compétence provinciale, et d'autres encore, partagées. Certains secteurs d'activités qui intéressent tout particulièrement les femmes relèvent essentiellement des administrations provinciales. Il s'agit notamment des normes d'emploi et des avantages, des services sociaux, de l'éducation et des biens matrimoniaux. Le gouvernement fédéral est entre autres responsable de la politique monétaire et financière, du commerce, des normes de santé nationales et de la protection pendant les périodes de chômage.
Comme il arrive donc souvent que certains enjeux critiques à l'égalité des sexes soient touchés par les mesures prises par un ou plusieurs paliers de gouvernement, la collaboration intergouvernementale est importante à la promotion de démarches cohérentes entre les administrations fédérale et provinciales/territoriales. Depuis 1982, il existe un partenariat et une collaboration productifs entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux en vue de favoriser l'égalité des femmes grâce aux efforts des ministres responsables de la condition féminine. Les ministres, qui se réunissent sur une base annuelle, ont travaillé ensemble sur des enjeux politiques et favorisé la sensibilisation du public dans des secteurs de préoccupation des femmes. Une initiative conjointe des ministres fédérale, provinciaux et territoriaux responsables de la condition féminine a permis, en 1997, la publication des Indicateurs économiques de l'égalité entre les sexes. (Voir la page 15 pour plus de détails.)
Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont aussi adopté des politiques et mis en place des mécanismes qui favorisent la prise en compte des questions d'égalité des sexes dans le contexte de l'élaboration de politiques. Certaines administrations provinciales et territoriales ont établi des plans d'action afin de mettre en oeuvre le Programme d'action de Beijing dans leurs domaines de compétence. Beaucoup se sont engagés à intégrer l'analyse comparative entre les sexes à leurs politiques et programmes. L'encadré 4 présente un bref aperçu de certaines des approches adoptées par ces gouvernements.
ENCADRÉ 4 L'analyse comparative entre les sexes dans les administrations provinciales et territoriales |
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Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont convenu de l'importance de faire de l'analyse comparative entre les sexes partie intégrante du processus de gouvernement (Déclaration des ministres fédérale, provinciaux et territoriaux à l'occasion de leur 14e réunion annuelle en mai 1995). De récentes mesures prises par plusieurs de ces gouvernements sont résumées ci-après. Colombie-Britannique Alberta Saskatchewan Manitoba Ontario Québec Le ministère des Finances du Québec met au point un outil statistique afin d'analyser l'incidence des politiques fiscales sur les femmes et les hommes et le ministère de la Santé et des Services sociaux intègre l'ADS aux Lignes directrices pour les personnes âgées en perte d'autonomie. Nouveau Brunswick Nouvelle-Écosse Île-du-Prince-Édouard Terre-Neuve Yukon Territoires du Nord-Ouest Nunavut |
La mise au point d'outils et de méthodes - particulièrement d'outils et de méthodes propres à certains ministères et secteurs d'activités - a été reconnue en 1995 dans le Plan fédéral pour l'égalité entre les sexes comme étant une exigence fondamentale à la mise en oeuvre de l'analyse comparative entre les sexes. Afin de fournir un cadre général qui servirait de point de départ à d'autres ministères, CFC a préparé un manuel intitulé Analyse comparative entre les sexes : Guide d'élaboration de politiques. Des manuels propres à certains secteurs du gouvernement canadien ont été préparés, notamment :
Toutes les étapes du processus d'analyse comparative entre les sexes - de l'élaboration et de l'analyse des options en matière de politiques en passant par les recommandations, jusqu'aux indicateurs utilisés dans l'évaluation des politiques - sont fonction de la disponibilité et de l'accessibilité d'une recherche en matière de politiques opportune et pertinente. Un grand nombre de personnes, d'organismes et d'institutions participent à l'exécution de recherches visant à examiner l'incidence des différences entre les sexes sur la situation des femmes et des hommes dans divers secteurs de la vie au Canada. D'importants collaborateurs et collaboratrices au niveau fédéral jouent un rôle déterminant dans la collecte et le dépouillement systématiques de données ventilées par sexe (Statistique Canada) et l'encouragement de recherches indépendantes et libres sur les enjeux liés aux rapports sociaux entre les sexes (CRSHC). Leurs contributions sont les suivantes :
En outre, au cours des dernières années, la pénurie de recherches stratégiques pouvant servir de pierre angulaire à des décisions éclairées sur le plan des politiques a donné lieu à plusieurs initiatives en matière de recherches au niveau fédéral pour tâcher de régler le problème. Le Secrétariat de la recherche sur les politiques, les Centres d'excellence pour la santé des femmes et le Fonds de recherche en matière de politiques de CFC recensent, appuient et, dans certains cas, entreprennent des recherches sur les politiques fondées sur les rapports sociaux entre les sexes, qui vont au-delà de la mise en lumière et de l'analyse de lacunes sur le plan des politiques et qui proposent de véritables solutions stratégiques. En fait, CFC définit la recherche en matière de politiques, pour les besoins de son propre Fonds de recherche, comme une activité de recherche dont le centre d'intérêt principal est lié aux politiques gouvernementales qui font la promotion de la condition féminine.
Voici un bref aperçu de ce que sont le Secrétariat de la recherche sur les politiques, les Centres d'excellence pour la santé des femmes et le Fonds de recherche en matière de politiques de CFC :
Le Canada s'est intéressé aux indicateurs de l'égalité entre les sexes en raison de leur importance en vue de mesurer les progrès vers l'égalité et de déterminer les différences entre les femmes et les hommes dans des facteurs qui influent sur le mieux-être.
Une initiative conjointe fédérale, provinciale et territoriale a permis, en 1997, de publier les Indicateurs économiques de l'égalité entre les sexes (IEES), une série de repères qui évaluent la situation relative des femmes et des hommes et qui mesurent les changements au fil du temps. Le cadre qui régit le choix des IEES fait appel à deux voies qui permettent mutuellement de renforcer l'égalité entre les sexes :
Les indices comparent les femmes et les hommes dans des domaines comme les gains, le revenu provenant de toutes les sources, le travail rémunéré et non rémunéré, l'éducation et la formation. Aux fins de la politique, les indicateurs sont surtout utiles en tant qu'ensemble, l'interaction entre le revenu, le travail et l'apprentissage étant en moyenne plus complexe chez les femmes que les hommes. Les indicateurs permettent de contester sciemment les hypothèses traditionnelles et les normes masculines en faveur d'une norme plus inclusive et de trouver de nouvelles façons d'utiliser les données existantes afin de souligner des réalités qui sont souvent occultées.
Par exemple, jusqu'à tout récemment, peu de données décrivaient l'organisation du travail et ses conséquences. Les débats et les politiques publiques avaient tendance à reposer sur des hypothèses non vérifiées et souvent fautives. L'image donnée par la série d'indicateurs reflète la structure de notre société selon le sexe - c'est-à-dire que les femmes travaillent de plus longues heures que les hommes, qu'elles poursuivent davantage que les hommes de la formation et des études supérieures, mais que leurs gains et revenus demeurent inférieurs à ceux des hommes. Le principal facteur à l'origine de cette disparité est l'organisation sociale et économique de la prestation de soins aux enfants et autres personnes à charge. Les Indicateurs économiques de l'égalité entre les sexes sont présentement mis à jour et seront publiés dans Tendances sociales canadiennes, un périodique de Statistique Canada qui jouit d'une vaste diffusion.
En 1998, un symposium international sur les indicateurs de l'égalité entre les sexes a été présenté par un certain nombre de ministères (CFC, Bureau de la main-d'oeuvre féminine de Développement des ressources humaines Canada, Statistique Canada et Santé Canada) afin de stimuler les débats publics sur les indicateurs de l'égalité. Un rapport sur ce symposium Les indicateurs économiques de l'égalité entre les sexes : préoccupations publiques et politiques gouvernementales a été publié en 1998.
Le Canada dispose d'un réseau bien développé qui compte plus de 1 500 groupes de femmes qui jouent un rôle important dans les progrès en faveur de l'égalité. Ils contribuent à la détermination des programmes locaux, régionaux et nationaux en faveur de l'égalité entre les sexes, offrent des services directs aux femmes et enfants et éduquent tous les secteurs du public et des gouvernements sur les enjeux pertinents de l'égalité entre les sexes. L'importance de la violence faite aux femmes dans le contexte du programme des politiques gouvernementales illustre très bien comment la voix et l'expérience des femmes ont permis de façonner les mesures législatives, les politiques et les programmes au cours des dernières années. Cet apport n'aurait pas été possible si des milliers de personnes dans les collectivités n'avaient pas offert gratuitement leur temps et leur savoir-faire dans le but d'améliorer la vie des femmes.
Le réseau de représentantes et de représentants régionaux de CFC est régulièrement en contact avec des groupes favorables à l'égalité des sexes partout au pays. Le Programme de promotion de la femme de CFC fournit aussi de l'aide financière et des services professionnels à un large éventail de groupes communautaires, régionaux, provinciaux et nationaux : en 1997-1998, 348 projets et groupes ont reçu des subventions totalisant 8,165 millions de dollars. En outre, de l'aide non monétaire est fournie aux groupes et particuliers et peut comprendre la recherche d'autres sources de financement, le partage d'information sur les pratiques exemplaires, de l'aide sur le développement organisationnel et les changements institutionnels et une participation directe à l'élaboration et la réalisation de projets.
La consultation permet au gouvernement d'obtenir de l'information sur les idées et les préoccupations des femmes au sujet des politiques publiques qui ont une incidence sur elles. Par exemple, dans le cadre des consultations sur les changements proposés au système de pensions du Canada, CFC a organisé une table ronde qui a examiné les répercussions différentes sur les femmes et les hommes. La table ronde a réuni des représentantes et des représentants des ministères, d'organisations non gouvernementales (ONG) et des gouvernements provinciaux.
Les groupes de femmes participent aussi aux consultations publiques sur le budget fédéral annuel dirigées par le ministère des Finances, ou rencontrent le ministre des Finances ainsi que d'autres ministres clés du Cabinet, dont la Secrétaire d'État (Situation de la femme), afin de leur faire part de leurs observations.
En 1996, CFC a procédé à une série de consultations avec des publics cibles partout au Canada, afin de connaître leur avis sur divers aspects de son travail. Il en est résulté un document de travail sur les types de consultations officielles et informelles, leur fréquence et les ressources nécessaires pour de futures activités. Le document de travail a été diffusé auprès de groupes de femmes et d'autres organismes oeuvrant en faveur de l'égalité et leurs commentaires ont été pris en compte pour la politique sur les consultations que CFC rendra publique sous peu.
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Mise à jour : 2003-05-29 Contenu revu : 2003-05-29 |
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