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Relevé des maladies transmissibles
au Canada - Supplément GUIDE DE PRÉVENTION DES INFECTIONSPrévention des infections à entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) au CanadaGuide pour prévenir la transmission des ERV (adaptation des recommandations du HICPAC) A. Utilisation judicieuse de la vancomycine Situations où l'utilisation de la vancomycine est indiquée ou acceptable
Situations où l'utilisation de la vancomycine devrait être découragée
Renseignements concernant les ERV et d'autres micro-organismes résistants aux antibiotiques et leurs répercussions possibles Il importe également de sensibiliser tout le personnel hospitalier au rôle de plus en plus important joué par ces agents pathogènes dans la survenue d'infections nosocomiales en Europe et aux États-Unis. Ces renseignements peuvent être communiqués lors de séances d'information sur d'autres micro-organismes résistants aux antibiotiques. Il faut souligner tout particulièrement l'importance d'offrir des programmes de formation continue au personnel médical et infirmier, aux employés des services de pharmacie et au personnel administratif. Il convient d'insister sur l'épidémiologie des infections à ERV, sur les risques que courent les patients, sur les répercussions des ERV sur les habitudes de prescription des antimicrobiens et sur les ressources hospitalières et financières. Renseignements sur les effets de l'utilisation d'antimicrobiens sur l'émergence d'infections dues aux ERV et à d'autres micro-organismes résistants aux antibiotiques De nombreux établissements de santé aux États-Unis et au Canada font face au problème croissant de la résistance aux antibiotiques. Les ERV n'offrent qu'un exemple parmi d'autres de micro-organismes antibio-résistants (MRA). Plusieurs facteurs expliquent l'apparition de ces micro-organismes(72). En tout premier lieu, citons la pression sélective exercée par l'usage souvent excessif et non indiqué d'antimicrobiens au cours des 10 à 20 dernières années. C. Amélioration de la détection et de la déclaration des infections à ERV dans le laboratoire de microbiologie La reconnaissance de la colonisation et de l'infection par des ERV dans les établissements de santé dépend de la mesure dans laquelle le laboratoire de microbiologie peut identifier avec précision l'espèce d'entérocoque et détecter la résistance à la vancomycine. La coopération et la communication entre le laboratoire et le service de lutte contre les infections sont tout aussi importantes (voir la figure 1 sur les mesures à prendre à la suite d'une déclaration de cas d'infection à ERV). Identification des espèces d'entérocoques Le laboratoire de microbiologie doit disposer d'un système d'identification de présomption des entérocoques sur des milieux d'isolement primaires. Dans le cas des laboratoires qui ne connaissent pas bien les techniques permettant d'identifier les ERV, d'autres tests de caractérisation par la mobilité et la pigmentation peuvent être nécessaires pour distinguer E. gallinarum et E. casseliflavus d'E. faecium et E. faecalis. Lorsqu'un laboratoire n'a ni les compétences ni les ressources financières pour effectuer une telle identification, un mécanisme devrait être prévu pour l'acheminement rapide des échantillons vers un laboratoire spécialisé qui pourra caractériser promptement les espèces en cause. Étude de la sensibilité Analyses de routine Tests de confirmation sensible - CMI <= µg/mL intermédiaire - CMI 8-16 µg/mL résistante - CMI >= 32 µg/mL Notification immédiate au service de lutte contre l'infection Tout en effectuant les tests de confirmation de la sensibilité, il faut aviser les services de lutte contre l'infection et le personnel soignant compétent de l'identification de présomption des ERV. Le praticien chargé de la lutte contre l'infection devrait évaluer si l'isolement est nécessaire jusqu'à ce qu'on ait identifié l'espèce en cause et confirmé la résistance à la vancomycine. Après le rapport préliminaire, on acheminera les résultats (finals) du test de confirmation. Méthodes de surveillance systématique pour la détection des ERV lorsqu'on n'a jamais détecté des ERV Enquête sur la sensibilité aux antimicrobiens des isolats cliniques
Examen des coprocultures ou des écouvillonnages rectaux
Technique de détection des ERV lorsqu'un premier isolat d'ERV a été détecté Lorsqu'on a trouvé un premier isolat d'ERV, on devrait procéder rapidement à une coproscopie (examen des selles ou écouvillonnages rectaux) pour l'identification des patients colonisés afin de déterminer les meilleures mesures d'isolement et de lutte à prendre et de les mettre en oeuvre rapidement. Il convient de souligner que le recours à des examens de dépistage n'est qu'un moyen d'éclaircir l'épidémiologie des infections à ERV dans un service donné, dans une population de patients ou un établissement et ne font pas obligatoirement partie d'un programme de lutte contre l'infection. On ignore quel est le meilleur moment pour effectuer ces tests de dépistage et quelle ampleur ils doivent avoir. On ne dispose actuellement d'aucune donnée sur leur rentabilité. Lorsqu'on met en oeuvre un programme de dépistage, il faut prendre en considération les clientèles visées, les facteurs de risque d'infection par les ERV ainsi que les coûts et les ressources disponibles à l'intérieur de l'établissement. À tout le moins, il faut faire un prélèvement de selles ou un écouvillonnage périrectal chez les compagnons de chambre et autres contacts étroits des patients nouvellement colonisés par des ERV. On peut également envisager de soumettre les patients hospitalisés dans le même service à d'autres tests de dépistage. Lors d'éclosions, il peut être nécessaire de faire subir des tests aux patients d'autres services pour éviter que des cas de colonisation n'échappent à l'attention. On ignore dans quelle mesure les programmes de dépistage de masse visant tous les contacts possibles et l'ensemble des patients et du personnel d'un établissement de santé sont utiles et, pour le moment, de tels programmes ne sont pas recommandés. D. Mesures de lutte contre l'infection visant à prévenir la transmission des ERV dans l'établissement de santé Le praticien chargé de la lutte anti-infectieuse ou toute autre personne responsable doit savoir qu'il existe différentes espèces d'entérocoques. E. faecalis et E. faecium sont toutefois les espèces les plus souvent pathogènes pour l'homme et responsables d'infections nosocomiales. Les laboratoires qui ne connaissent pas bien les techniques de détermination des espèces et de la sensibilité des entérocoques peuvent ne pas différencier correctement E. faecalis et E. faecium des autres ERV pour lesquels on n'est pas obligé de prendre les mêmes précautions. Les praticiens doivent confirmer que leur laboratoire utilise des méthodes qui permettent d'identifier de façon fiable ces autres espèces d'entérocoques (p. ex., E. gallinarum, E. casseliflavus) qui présentent une résistance intrinsèque à de faibles niveaux de vancomycine. Ces deux dernières espèces risquent moins d'avoir un effet pathogène; on n'a pas non plus observé de transfert de résistance de ces micro-organismes à d'autres bactéries et, enfin, il n'est pas nécessaire d'isoler les patients comme dans le cas des autres ERV. Si le laboratoire identifie un ERV, le praticien doit confirmer qu'on a bien déterminé l'espèce en cause, en faisant appel au besoin à un laboratoire de référence. La résistance à la vancomycine des isolats d'entérocoques devrait être confirmée par des laboratoires qui connaissent bien les techniques d'identification et de génotypage des entérocoques. Dès qu'on détecte un isolat d'ERV autre qu'E. gallinarum et E. casseliflavus (positif à l'antibiogramme) chez un seul patient, le service de lutte contre l'infection ou d'autres membres du personnel responsables devraient se pencher immédiatement sur le problème et les lignes directrices suivantes devraient être appliquées (figure 1). |
Dernière mise à jour : 2002-11-08 |