Émergence du lymphogranulome vénérien (LGV) : Canada
Jusqu’à tout récemment, le LGV était une maladie plutôt rare qui touchait peu les pays industrialisés, et ce, même si celle-ci est endémique dans certaines régions de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique du Sud et des Caraïbes. Toutefois, on a rapporté en Europe, depuis peu, des cas de la maladie chez des hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes (les Pays-Bas ont été le premier pays touché en 2003, et d’autres cas ont été par la suite rapportés en Belgique, en France, en Allemagne, en Suède et en Grande-Bretagne). Des cas ont également été signalés récemment aux États-Unis. On a associé ces cas à une infection simultanée par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et l’hépatite C, à des orgies sexuelles ainsi qu’à des pratiques sexuelles qui posent un plus grand risque (p. ex. la pénétration anale du poing). L’infection à C. trachomatis doit faire l’objet d’un signalement dans toutes les provinces et les territoires du Canada, mais il n’y a que quelques provinces qui décomposent leurs données de surveillance de manière à distinguer les cas causés par des sérotypes du LGV ou ceux causés par des sérotypes qui ne sont pas ceux du LGV. Afin de surveiller la progression du LGV au Canada, l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) a mis sur pied, à l’échelle nationale, un système de surveillance du LGV de concert avec les provinces et les territoires, dont les activités ont débuté en février 2005. Le protocole de surveillance, la définition de cas ainsi que le traitement recommandé sont accessibles à l’adresse suivante : http://www.phac-aspc.gc.ca/std-mts/index_f.html. En date du 13 mai 2005, 22 cas de LGV avaient fait l’objet d’un signalement à l’ASPC; six d’entre eux étaient des cas probables de la maladie, tandis que 16 ont été confirmés selon la définition de cas. Toutes les souches génotypées de C. trachomatis étaient L2b, un sérotype similaire à celui responsable de l’éclosion aux Pays-Bas. Des 13 cas pour qui la date d’apparition des symptômes était connue, la première manifestation de la maladie est survenue en janvier 2004 et la plus récente le 21 mars 2005. Les données épidémiologiques étaient fournies pour 19 des cas. Il ne semble pas y avoir de lien entre les différents cas. Les 19 cas concernaient des hommes. La rectite et l’adénopathie lymphatique inguinale ont été les symptômes les plus communs chez les personnes atteintes de la maladie. Des 19 hommes, 12 ont affirmé avoir eu des rapports sexuels dans les 60 jours précédents leur entrevue, dont 10 avec des personnes du même sexe uniquement (de 1 à 16 partenaires) et un avec des partenaires de sexe féminin seulement (deux partenaires). Dans la plupart des cas (c.-à-d. six des sept cas (86 p. 100) pour qui les renseignements étaient accessibles), les rapports sexuels ont eu lieu dans une résidence privée; quatre des douze hommes (33 p. 100) ont affirmé avoir eu des rapports sexuels dans des bains publics et cinq hommes du même groupe (42 p. 100) ont trouvé des partenaires au moyen d’Internet. Les résultats de la surveillance nationale ont été publiés, le 31 mai 2005, dans un communiqué récent du Journal de l’Association médicale canadienne au http://www.cmaj.ca .
Source : Agence de santé publique du Canada, le 30 mai 2005.

Lymphogranulome vénérien (LGV) : Pays-Bas
On a rapporté à Rotterdam, Pays-Bas, en décembre 2003, un symptôme inhabituel associé aux premiers stages du LGV chez un patient infecté par le VIH-1, et qui avait également une rectite. On a rapporté par la suite, dans la même ville, une éclosion de cas de LGV présentant des symptômes similaires, tels que la rectite et la constipation, chez des hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. Les chercheurs ont mené une étude rétrospective auprès de 45 hommes qui ont eu des relations sexuelles avec d’autres hommes qui se sont présentés à la clinique des maladies transmissibles sexuellement d’Amsterdam, Pays-Bas, de janvier 2002 à décembre 2003, et qui étaient atteints d’infections rectales à Chlamydia trachomatis. Les chercheurs en sont arrivés à la conclusion que l’éclosion aux Pays-Bas de cas de LGV, parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, s’étend au-delà de la grappe de cas rapportés plus tôt à Rotterdam, et l’on peut retracer l’origine des premiers cas jusqu’à janvier 2002 à tout le moins. Ils en sont arrivés également à la conclusion que l’éclosion qui a sévi en Amsterdam et possiblement celle à Rotterdam est causée par une variante du L2b, récemment décelée. L’éclosion de cas de LGV est toujours en cours; en effet, la clinique des maladies transmissibles sexuellement d’Amsterdam accueille, chaque semaine, de un à deux patients à cet égard.
Source : Journal of Emerging Infectious Diseases, vol. 11, no 7, juillet 2005 (publication électronique).

Éclosion d’origine alimentaire : Caroline du Sud
Le South Carolina Department of Health and Environmental Control (DHEC) enquête actuellement sur l’éclosion d’une maladie d’origine alimentaire dans le Kershaw County. Un total de 293 personnes ont rapporté des symptômes de la maladie auprès des autorités en matière de santé publique, dont 51 qui ont nécessité une hospitalisation. Il y a eu un décès associé à la Salmonella. La personne décédée avait mangé dans un restaurant local un plat de dinde accompagné de farce, de riz, de poulet et de pois, ainsi qu’une tarte aux pommes à l’anglaise. Le restaurant a fermé ses portes sur une base volontaire et collabore avec le DHEC dans le cadre de l’enquête qu’il mène actuellement.
Source : Communiqué de presse, South Carolina Department of Health and Environmental Control, les 25 et 31 mai 2005.

Les renseignements détaillés que vous y trouverez sont donnés à titre d'information seulement et peuvent être très provisoires. Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.