E. coli O157:H7 : Ontario (Historique)
Les conséquences de la gastro-entérite bactérienne aiguë sur la santé à long terme demeurent incertaines. Le groupe de recherche de Walkerton a étudié le risque d’hypertension artérielle et de fonction réduite des reins suivant une éclosion de gastro-entérite aiguë provoquée par une contamination d’Escherichia coli O157:H7 et d’espèces de Campylobacter de l’alimentation régionale en eau potable. Un total de 1 958 adultes, sans antécédents d’hypertension artérielle ou de maladie du rein avant l’éclosion, ont participé à une étude de suivi à long terme. Parmi les participants, 675 avaient été asymptomatiques lors de l’éclosion, 909 avaient eu des symptômes modérés de gastro-entérite aiguë spontanément résolutive et 374 avaient eu des symptômes graves qui ont nécessité des soins médicaux. Les résultats d’intérêt étaient un diagnostic d’hypertension artérielle ou la présence de fonction réduite des reins et une albuminurie au cours de la période de suivi. Après un suivi moyen de 3,7 années suivant l’éclosion, une hypertension artérielle a été diagnostiquée chez 27 p. 100 des participants qui avaient été asymptomatiques lors de l’éclosion et chez 32,3 p. 100 et 35,9 p. 100 de ceux qui avaient eu des symptômes modérés et graves de gastro-entérite aiguë, respectivement.
Source : Journal de l’Association médicale canadienne, diffusion anticipée, publié le 27 mai 2005 à www.cmaj.ca .

Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline d’origine communautaire : Alberta
Au printemps et à l’été 2004, la première éclosion canadienne de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) d’origine communautaire, provoquée par la SARMC 10 (souche SARM canadienne), a été signalée dans la région sanitaire de Calgary. Les isolats avaient un clonotype semblable (SARMC 10 ou USA 300), étaient positifs pour la leucocidine de Panton Valentine (LPV) et ont été classifiés comme étant de SCCmec type IVa et de spa type 8. En date de septembre 2004, 40 cas avaient été relevés, se concentrant sur une population ayant un historique d’usage illicite de drogues, de sans-abrisme et/ou d’incarcération récente (28/40, 70 p. 100). La majorité était des infections cutanées et des infections des tissus mous. Un décès a toutefois été attribué à une pneumonie nécrosante grave. Des hypothèses pour la transmission comprennent des facteurs environnementaux (p. ex. résidence dans des habitations collectives) et des facteurs de comportement (p. ex. usage de cocaïne ou de cocaïne épurée, partage d’accessoires facilitant la consommation de drogues). La transmission de cette souche dans le contexte hospitalier et une propagation à l’extérieur de cette population marginale vers la plus grande population de la région sanitaire de Calgary se sont apparemment produites. Une surveillance continue de cette souche est prévue dans cette région. Une étude est en cours afin d’évaluer la prévalence de cette souche et de tester les hypothèses de transmission à cette population.
Source: Région sanitaire de Calgary, le 2 juin 2005.

Infection fongique : Colombie-Britannique
Le Centre d’épidémiologie de la Colombie-Britannique avise le public, les médecins et les vétérinaires qu’une infection fongique, qui n’était trouvée que sur la côte Est de l’île de Vancouver, a récemment étendu sa portée au Lower Mainland, à la Sunshine Coast et à la vallée du Fraser. Dans de rares cas, le champignon Cryptococcus gattii, provoque une maladie cryptococcale qui est habituellement traitable avec des médicaments antifongiques. Dans les derniers mois, la maladie cryptococcale a été signalée chez trois personnes et six animaux domestiques habitant la zone côtière de Vancouver et la région sanitaire du Fraser. Aucun de ces cas n’avait voyagé à l’île de Vancouver, ce qui confirme la prédiction selon laquelle le champignon atteindrait tôt ou tard la partie continentale. Depuis 1999, 129 cas ont été signalés, causant quatre décès (ou environ un décès par année) parmi les résidents ou les visiteurs de l’île de Vancouver. Les trois cas supplémentaires signalés dans la partie continentale portent le total à 132 cas.
Source : Avis d’alerte médicale, Centre d’épidémiologie de la Colombie-Britannique, le 2 juin 2005.

Éclosion de salmonella enteritidis d’origine alimentaire : Caroline du Sud (mise à jour)
Les analyses de laboratoire des échantillons de dinde ont permis de déterminer que salmonella enteritidis est la cause probable de l’éclosion d’origine alimentaire à Camden. Vingt échantillons recueillis des clients malades du restaurant ont aussi testé positif pour salmonella enteritidis. À ce jour, 304 cas confirmés et suspects ont été signalés, dont 56 admissions à un hôpital pour des gens qui auraient été exposés entre le 19 et le 22 mai. De plus, le coroner du comté de Kershaw a attribué un décès dû à l’éclosion à une septicémie liée à une infection à salmonella.
Source : Communiqué de presse, South Carolina Department of Health and Environmental Control, le 3 juin 2005.

Les renseignements détaillés que vous y trouverez sont donnés à titre d'information seulement et peuvent être très provisoires. Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.