Office de la santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
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Agence de santé publique du Canada

 

 

Actualités en bref pour maladies infectieuses

le 16 septembre 2005

Fasciite nécrosante : Ontario
La fasciite nécrosante (FN) est une atteinte grave, potentiellement mortelle, dont les taux de mortalité rapportés chez les personnes hospitalisées sont aussi élevés que 33 p. 100. Bien que les blessures par morsure humaine soient fréquentes, il est plutôt rare qu'elles soient signalées comme la cause d'une FN. On a publié récemment deux cas de FN liés à une morsure humaine et causés par une infection au streptocoque du groupe A. Un jeune homme âgé de 19 ans, sans antécédents médicaux connus, s'est présenté aux services d'urgence d'un hôpital situé à Kenora en Ontario, aux prises, depuis trois jours, avec un malaise généralisé, une douleur de plus en plus intense et un oedème du pénis après avoir reçu une fellation de la part de sa partenaire. Il se souvient que lors de la fellation, les dents de sa conjointe ont entaillé son prépuce. Le streptocoque du groupe A a été le seul microorganisme décelé dans tous les échantillons prélevés aux fins d'analyse. Peu de temps avant, une femme de 18 ans, en bonne santé, est arrivée aux mê;mes services d'urgence, présentant depuis deux jours une douleur croissante dans la cuisse gauche. La journée avant l'apparition des symptômes, la patiente et sa mère avaient eu une altercation durant laquelle cette dernière a mordu la cuisse gauche de sa fille. Les échantillons de pus, obtenus à partir de cultures en aérobiose et en anaérobiose ainsi que de tissus de la cuisse gauche, ont révélé la présence du streptocoque du groupe A. Les deux cas se sont présentés aux mê;mes services d'urgence à moins de deux jours d'intervalle. Les patients ne se connaissaient pas et n'avaient aucune interaction dans leur environnement, leur travail ou leur vie sociale. Ces cas nous rappellent que la FN peut bel et bien se déclarer des suites d'une morsure humaine avec, à l'origine du microorganisme inoculé, soit l'oropharynx de l'assaillant soit la peau de la victime elle-mê;me. On devrait donc tenir compte de la FN dans le diagnostic différentiel des infections provoquées par morsure humaine.
Source : Journal canadien des maladies infectieuses et de la microbiologie médicale, vol. 16, no 4, juillet-août 2005

Éradication de la poliomyélite antérieure aiguë (polio) : Nigeria
À la suite de la résolution de 1988 de l'Assemblée mondiale de la Santé visant à éradiquer la polio, le nombre de pays où la polio est endémique a chuté de 125 en 1988 à six en 2003. Toutefois, pendant la période de 2003 à 2005, l'Initiative mondiale pour l'éradication de la polio a dû faire face à d'importantes difficultés au moment où l'Afrique a connu une recrudescence de cas de polio sur l'ensemble de son territoire. Le Nigeria, le pays le plus populeux du continent africain, a connu partout au pays une hausse de la transmission du poliovirus sauvage à la suite de l'arrê;t, dans certains états du Nord, des activités de vaccination supplémentaire en raison d'idées fausses à l'égard de la sécurité du vaccin. La recrudescence de cas au Nigeria a entraîné, de 2003 à 2005, la propagation du poliovirus sauvage dans 18 pays où la polio avait été éradiquée depuis au moins une année, y compris trois pays en dehors de l'Afrique. La transmission de la polio a repris son cours et touche six de ces pays. Les états nigériens qui avaient mis fin à leur campagne ont subséquemment redémarrer leurs activités de vaccination supplémentaire en 2004, en mê;me temps que celles menées par d'autres pays situés en Afrique occidentale et équatoriale. Les activités visant à éradiquer la polio et la circulation du poliovirus sauvage au Nigeria de janvier 2004 à juillet 2005, ainsi que les mesures mises de l'avant afin de faire cesser la transmission du poliovirus sauvage sont résumées.
Source : Morbidity and Mortality Weekly Report, vol. 54, no 35, le 9 septembre 2005

Méningite : Sri Lanka
Les autorités sanitaires du Sri Lanka ont déclaré que des seringues d'injection importées pourraient ê;tre à l'origine d'une éclosion de cas de méningite chez des patients qui avaient subi une anesthésie rachidienne dans quatre hôpitaux du pays. Deux maternités et deux hôpitaux d'enseignement ont signalé 14 cas de méningite liés à des anesthésies rachidiennes ou à d'autres procédures, telle qu'une ponction lombaire, et ce, sur une période de trois semaines en août. Quatre des patients en sont décédés. Selon un rapport rendu public par l'unité épidémiologique du ministère de la santé du Sri Lanka, les enquê;tes menées révèlent que des seringues et des aiguilles contaminées pourraient ê;tre à l'origine de l'éclosion. Parmi les 14 cas, huit des patients avaient récemment subi une anesthésie rachidienne - cinq mères qui avaient subi une césarienne, un jeune garçon qui avait subi une ponction lombaire à la suite d'un diagnostic d'une fièvre d'origine inconnue et deux adultes à qui l'on avait administré une chimiothérapie intrathécale.
Source : British Medical Journal, vol. 331, no 7516, le 10 septembre 2005


Les renseignements détaillés que vous y trouverez sont donnés à titre d'information seulement et peuvent être très provisoires. Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.

 

Mise à jour : 2005-09-16 haut de la page