![Actualités en bref pour maladies infectieuses](/web/20061212053805im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/bid-bmi/dsd-dsm/nb-ab/gfx/idnb_f.gif)
Première récurrence d'une maladie associée à Clostridium
difficile : Québec (2003-2004)
Au cours d'une épidémie de cas de maladies associées à Clostridium
difficile (C. difficile), causées par une souche qui produit de
fortes concentrations de toxines des types A et B, la fréquence
d'une première récurrence à la suite d'un
traitement au métronidazole contre la première apparition
de la maladie a doublé en 2003-2004, comparativement à la
période s'échelonnant de 1991 à 2002. Afin
d'examiner s'il convient toujours d'utiliser un traitement
au métronidazole en vue de combattre la première récurrence
d'une maladie associée à C. Difficile, on a examiné les
données de patients qui ont été diagnostiqués
dans un hôpital du Québec, entre 1991 et 2005, avec une maladie
associée à C. Difficile et qui ont subi une première
récurrence de cette dernière. Du nombre des patients, 463
ont subi une première récurrence d'une maladie associée à C.
Difficile, et 154 (33,3 p. 100) d'entre eux ont fait face à une
seconde récurrence. L'âge et la durée du séjour à l'hôpital étaient
des prédicteurs indépendants d'une seconde récurrence;
cette dernière constatation laisse entendre qu'un grand nombre
de ces apparitions de la maladie étaient des réinfections
plutôt que des rechutes. Ni le choix du médicament (métronidazole
ou vancomycine) ni l'utilisation du même médicament
afin de traiter la première récurrence de la maladie n'ont été associés à des
risques accrus de subir une seconde récurrence. Toutefois, 51 patients
(11 p. 100) ont subi au moins une complication lors de la première
récurrence. L'âge avancé, un nombre élevé de
leucocytes et une insuffisance rénale, lors de la première
récurrence, étaient tous des facteurs fortement liés à des
complications découlant d'une maladie associée à C.
Difficile. Le métronidazole n'est pas moins efficace que
la vancomycine pour ce qui est du traitement des patients qui subissent
une première récurrence d'une maladie associée à C.
Difficile, mais il est possible que le risque de complications à la
suite de tout traitement contre une maladie associée à C.
Difficile soit plus élevé que ce que les études antérieures
avaient suggéré.
Source : Clinical Infectious Diseases, vol. 42, no 6, le 15 mars 2006
Vaccin contre la coqueluche : Québec
L'objectif du contrôle de la coqueluche au Canada consiste à réduire
la morbidité et la mortalité associées à la
coqueluche pendant toute la durée de vie. En 2003, le Comité consultatif
national de l'immunisation (CCNI) a recommandé que l'on
administre aux préadolescents et aux adolescents, qui n'ont
pas reçu de dose de vaccin acellulaire, une dose unique de la préparation
vaccinale acellulaire contre la coqueluche destinée aux adolescents
et aux adultes. En 2004, le ministère de la Santé et des
Services sociaux du Québec a introduit le vaccin combiné diphtérie,
tétanos, coqueluche acellulaire (DTCa) afin de remplacer le vaccin
diphtérie-tétanos (d2T5) administré aux adolescents à titre
d'injection de rappel. Le Guide canadien d'immunisation recommande
qu'il y ait un intervalle d'au moins cinq années entre
deux doses du vaccin d2T5, puisque l'occurrence des événements
indésirables (EI) est plus élevée lorsque les doses
sont administrées à intervalles rapprochés. Il y
a avait des raisons de penser que le même phénomène
se produirait en administrant le vaccin DTCa dans un délai de moins
de cinq années après une vaccination avec le d2T5. Lorsque
des cas de coqueluche se sont déclarés dans des écoles
secondaires de Montréal, on a décidé que les avantages
liés à la protection contre la coqueluche surpassaient les
risques d'EI découlant de la deuxième vaccination.
On a donc administré le vaccin DTCa à 1 367 étudiants
de niveau secondaire, sans tenir compte des vaccinations antérieures
avec le d2T5. Les infirmières de l'école ont vacciné 839 étudiants,
soit 61 p. 100 de tous les étudiants. Le suivi exercé après
ces vaccinations a permis d'établir une comparaison entre
l'occurrence des EI découlant du vaccin et le temps qui s'était écoulé depuis
la dernière dose du vaccin d2T5. Les données recueillies à partir
de 465 personnes laissent entendre qu'une vaccination antérieure
avec le d2T5 n'augmente pas les risques d'une réaction
au point d'injection à la suite d'une vaccination avec
le DTCa. Ces résultats vont dans le même sens que ceux obtenus
au Yukon et à l'Île-du-Prince-Édouard. Les EI
rapportés et leur degré de sévérité sont
comparables aux EI communs décrits dans le Protocole d'immunisation
du Québec dans les cas où l'on administre le vaccin
dans un délai de plus de cinq années après le précédent
vaccin. En conclusion, les données de cette étude laissent
entendre qu'il n'y a pas d'augmentation des EI lorsque
l'on administre le DTCa à un adolescent qui a été vacciné récemment
avec le d2T5.
Source : Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 32,
no 3 , le 3 février 2006
Vaccin antipneumococcique : Royaume-Uni
Le Department of Health a intégré le vaccin antipneumococcique à son
calendrier de vaccination pour les enfants âgés de deux,
de quatre et de treize mois. Chaque année en Angleterre et au pays
de Galles, il y a environ 5 000 cas de maladie invasive à pneumocoques,
dont 530 cas se déclarent chez des enfants âgés de
moins de deux ans. Depuis la mise en place d'un programme similaire
aux États-Unis, le nombre de cas chez les jeunes enfants causés
par les souches contenues dans le vaccin a chuté de 94 p. 100 et
le nombre de cas chez les personnes âgées de plus de 65 ans
a également chuté de 66 p. 100.
Source : Communicable Disease Weekly, vol. 16, no
6, le 9 février
2006
Les renseignements détaillés que vous y trouverez sont donnés à titre
d'information seulement et peuvent être très provisoires.
Les incidents auxquels on accordera une importance nationale seront suivis
et mis à jour selon la disponibilité de nouveaux renseignements.
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