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Science et recherche

Forum scientifique de Santé Canada :
La science au service des politiques et de la réglementation en matière de santé

Rapport de synthèse

Ottawa (Ontario)
Les 24 et 25 octobre 2005

Table des matières

le jour 1

Jour 2

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Aperçu

C'est l'expert scientifique en chef qui a parrainé le quatrième Forum scientifique annuel de Santé Canada, qui a eu lieu les 24 et 25 octobre 2005 à Ottawa (Ontario). Le forum, qui permet de mettre en vedette les activités scientifiques et de recherche de Santé Canada, a été consacré cette année au thème de La science au service des politiques et de la réglementation en matière de santé. Plus de 50 présentations portaient sur quatre sous thèmes : Méthode d'évaluation des risques, Pour une société en santé : des personnes aux collectivités, Nouveaux enjeux et développement des produits et Le rôle de la société civile. Le forum a attiré plus de 500 chercheurs, scientifiques et hauts fonctionnaires du ministère à ses séances plénières, simultanées et de présentation par affiches. Les participants ont pu échanger les résultats de leurs travaux de recherche respectifs, apprendre les uns des autres et créer de nouveaux liens et réseaux en vue d'une collaboration future. Le présent rapport de synthèse résume les grandes lignes des allocations et des présentations qui ont été données au forum. Là où le texte complet d'une allocation ou d'une présentation est disponible, on peut le consulter en cliquant sur l'icône qui se trouve à côté du titre en question.

Jour 1

Allocution de l'expert scientifique en chef

Une communauté unique de scientifiques
Pierre- -Gerlier Forest, Expert scientifique en chef, Santé Canada

«... une vision de nous- -mêmes comme membres d'une communauté unique est cruciale pour assurer notre succès collectif. »

Dans son allocution d'ouverture du quatrième forum scientifique annuel de Santé Canada, Pierre- -Gerlier Forest, expert scientifique en chef de Santé Canada, souligne l'importance de créer au Canada une culture scientifique unifiée qui englobera toutes les disciplines et s'alignera sur les efforts des scientifiques à travers le monde. Ainsi, le Canada poursuivra son rôle de partenaire de taille pour l'examen des problèmes dont l'urgence se fait sentir partout dans le monde chez ceux et celles qui s'occupent des sciences de la santé et de la recherche chez nous et dans d'autres pays.

M. Forest communique notamment les messages clés suivants : il faut reconnaître la grande importance de la « science publique » à une époque où les chercheurs, les scientifiques et les analystes de l'État jouent un rôle crucial de promotion du bien public sans parti pris ni idéologie; on doit fournir des données probantes pour appuyer les décisions relatives à des questions complexes; il importe de s'efforcer d'atteindre l'excellence dans le domaine de la science publique et de tenir les Canadiennes et les Canadiens au courant de la façon dont on dépense l'argent des contribuables et se sert des connaissances qui découlent de ces travaux.

Conférence du conférencier émérite de l'expert scientifique en chef

Coévolution d'un institut et d'une carrière : L'arrimage des affaires et de la science

Lorne Babiuk, directeur de « Veterinary Infectious Disease Organization (VIDO) », président de la Recherche canadienne en vaccinologie à Saskatoon et membre du Conseil consultatif des sciences de Santé Canada

Dans la conférence qu'il donne cette année en sa qualité de conférencier émérite de l'expert scientifique en chef, Lorne Babiuk résume l'histoire, les buts, les activités et les réalisations du Veterinary Infectious Disease Organization (VIDO), qui a été fondée en 1975 à l'Université de Saskatchewan. L'université fournit à VIDO les installations et les services dont elle a besoin pour atteindre son but : effectuer des recherches de haute qualité dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la mise au point de vaccins pour animaux en faisant valoir ses compétences de base dans plusieurs domaines : les modèles animaux, la pathogenèse, la génomique, l'identification des antigènes et l'immunologie.

M. Babiuk souligne les facteurs en cause dans la propagation des maladies infectieuses : la mondialisation (p. ex. le bioterrorisme et le SRAS), l'évolution microbienne (30 nouvelles maladies sont apparues au cours des 20 dernières années) et la résistance aux médicaments antimicrobiens. VIDO comprend donc l'importance de collaborer avec d'autres entreprises et organisations pour approfondir ses connaissances, obtenir des fonds et avoir accès à d'autres technologies.

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Finalement, M. Babiuk affirme que VIDO a l'esprit d'entreprise malgré le fait qu'elle n'est pas une personne morale. À l'heure actuelle, l'organisation dispose d'un budget de 12 millions de dollars, ce qui représente une hausse importante par rapport à son premier budget de 100 000 $. Les principaux bailleurs de fonds de VIDO sont Génome Canada, la fondation de Bill et de Melinda Gates, la fondation Krembil et les professeurs- -chercheurs industriels du CRSNG. Les réussites de VIDO comprennent 70 brevets accordés, 27 brevets en instance, deux sociétés essaimées et 30 ententes de licence et de recherche. Pour assurer son succès à l'avenir, VIDO doit mettre l'accent sur sa vision, protéger sa propriété intellectuelle et conserver une culture d'organisation qui encourage le travail d'équipe, la sensibilité et l'imagination.

Discussion d'experts sur les médias : Les défis de la communication des sciences au public

Présidente de la séance : Kathryn O'Hara, du programme de journalisme scientifique à Carleton et membre du conseil consultatif des sciences de Santé Canada
Membres du panel : Helen Braswell, Directrice de la Presse canadienne;
George Hoff, directeur de la collecte de nouvelles à la Société Radio- -Canada;
Tom Blackwell, journaliste médical du National Post;
Terry Murray, rédactrice médicale du magazine The Medical Post

Terry Murray dit que son journal doit relever deux défis. D'une part, le journal est un hebdomadaire et ne saurait se tenir au courant de l'actualité quotidienne. Il doit trouver donc des moyens de faire des reportages sur des sujets d'actualité, comme la pandémie de grippe. D'autre part, le magazine doit s'assurer de bien servir ses actionnaires et son public.

George Hoff, mentionne quatre défis : le fait que les journalistes n'ont que peu d'accès aux scientifiques de Santé Canada, la nature périmable de la radio, le besoin d'accès à des renseignements sur la santé bien avant la diffusion d'une émission, et la difficulté de faire un reportage adéquat sur des questions complexes.

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Helen Branswell souligne que les journalistes ont du mal à joindre les scientifiques et les chercheurs, et sont donc incapables d'écrire des articles en pleine connaissance de cause. Ce sont, pour eux, les grands défis.

Tom Blackwell abonde dans le même sens. Selon lui, les journalistes désirent obtenir des renseignements de première main plutôt que des préposés aux relations avec les médias. Par ailleurs, il est parfois difficile de choisir, dans le vaste domaine des sciences, les sujets d'actualité qu'il faut aborder. Les journalistes doivent avoir le sens des responsabilités et offrir des reportages sans parti pris.

En conclusion, Mme O'Hara dit que les scientifiques et les chercheurs ne comprennent pas les pressions constantes que subissent les journalistes qui doivent faire leur travail dans des délais très serrés, et ce manque de compréhension est frustrant pour les médias.

Discussion

Le public soulève différentes questions. Un des participants demande aux membres du panel de préciser ce qui est, à leurs yeux, digne d'être publié. Ils répondent qu'une vraie nouvelle est quelque chose de nouveau pour l'auditoire. Sont dignes également d'être publiées les nouveautés de la recherche en cours et toute chose qui modifie l'exercice de la médecine. En ce qui concerne les rapports entre les médias et les scientifiques, les journalistes soulignent de nouveau qu'ils ont besoin de pouvoir parler aux scientifiques et si ces derniers sont prêts à leur parler, ils prendront le temps nécessaire pour rédiger des textes aussi exacts que possible. On fait remarquer toutefois que la relation ne tient pas de la collaboration : parfois, un journaliste va poser des questions pour savoir comme un scientifique est arrivé à un certaine constatation si elle ne cadre pas avec les données actuelles. Finalement, à la remarque que les journalistes ne pensent qu'à vendre leur produit, un des membres du panel réplique : « Nous ne rédigeons pas nos textes dans le seul but de vendre des journaux. Il nous incombe également de présenter les nouvelles d'une manière responsable. » Un autre membre ajoute qu'il ne pense jamais à « vendre un reportage ».

Plénière : Pour une société en santé : des personnes aux collectivités

La science de la promotion de la santé

Claude Rocan, directeur général, Centre de développement de la santé humaine,
Agence de santé publique du Canada (ASPC)

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Dans sa présentation sur le thème « la science de la promotion de la santé », Claude Rocan souligne l'importance d'une promotion efficace de la santé. Il s'agit de permettre aux gens de mieux maîtriser leur santé. Parmi les résultats auxquels on s'attend, on peut citer une politique gouvernementale plus saine et mieux intégrée, un transfert plus efficace des connaissances, des interventions efficaces, l'atténuation des inégalités et des résultats mesurables pour les Canadiennes et les Canadiens.

Pour la promotion de la santé, des travaux scientifiques de haute qualité sont indispensables. Il y a beaucoup de défis à relever dans ce domaine, entre autres :

  • la complexité des sciences de la santé;
  • le besoin de déterminer si les scientifiques s'intéressent aux domaines appropriés;
  • le besoin de trouver des moyens d'enregistrer des données pertinentes et de les communiquer aux Canadiennes et aux Canadiens;
  • l'obligation de collaborer avec d'autres instances.

M. Rocan parle aussi de l'importance du transfert des connaissances entre les chercheurs et les institutions. À l'heure actuelle, la traduction des constatations de la recherche en activités pratiques accuse certaines lacunes. Cependant, il ne faut pas oublier un exemple frappant du transfert d'information qui a bien réussi et qui, récemment, a fait diminuer le tabagisme. M. Rocan souligne également que dans la planification et l'exécution de leurs travaux, les scientifiques doivent toujours se demander si leurs affaires sont pertinentes aux groupes cibles, tels que les peuples autochtones. Il faut adopter des initiatives visant ces groupes et tenir compte des inégalités dans l'élaboration des programmes. La Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques est conçue pour répondre à ces défis.

Vivre sainement – Travailler en partenariat avec les communautés autochtones pour appuyer la production et le partage de renseignements sur la santé

Janet Smylie, directrice, Centre de recherche de la santé des personnes indigènes, Université de Saskatchewan

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Dans son allocution, la Dre Smylie déclare que Le centre de recherche de la santé des personnes indigènes fournit des éléments de preuve, fondés sur la recherche, qui concernent les politiques de promotion de la santé chez les autochtones ainsi que les politiques sur la mesure du rendement des communautés autochtones. Comme toile de fond, on privilégie la théorie voulant que d'énormes différences séparent les modèles occidental et indigène de la traduction des connaissances. Cependant, le concept de « l'espace éthique » laisse la place à ces deux conceptions du monde, qui sont de valeur égale.

C'est à Ottawa qu'on retrouve la plus grande communauté urbaine des Inuits au Canada, qui compte 1 000 membres. On a démontré qu'en règle générale, les affiches ne font pas grand- -chose pour modifier les comportements en matière de santé (la simple communication de l'information ne suffit pas). En revanche, d'autres méthodes se sont avérées très efficaces pour joindre cette communauté : des communications face à face par l'entremise d'interprètes culturels; la cohésion communautaire; et les histoires racontées par les aînés.

Un examen global des mesures de rendement des systèmes de santé destinés aux indigènes au Canada, en Australie et en Nouvelle- -Zélande a révélé que les systèmes actuels accusent un sous- -développement au niveau local. Par conséquent, ils sont incapables d'offrir un soutien adéquat au développement des services locaux.

En conclusion, la Dre Smylie offre deux messages qui méritent une réflexion approfondie :

  • Une promotion efficace de la santé auprès des communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits passe par une compréhension formative des styles d'apprentissage locaux, des systèmes de connaissance et des comportements en matière de santé.
  • Des mesures efficaces du rendement des systèmes de santé communautaires dans les communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits exigent des indicateurs pertinents, fondés sur des données accumulées dans les localités.

Discussion

Un délégué demande pourquoi la mesure communautaire est basée sur la consommation des sodas non diète. La Dre Smylie répond qu'on a constaté un lien entre les sodas non diète et le diabète qui devient un problème de santé sérieux dans bon nombre de communautés des Premières Nations.

Plénière : Conseil consultatif des sciences

Les rôles et responsabilités du Conseil consultatif des sciences

Arnold Naimark, professeur, doyen émérite et directeur du Centre for the Advancement of Medicine, Université du Manitoba, et président du Conseil consultatif des sciences de Santé Canada

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Dans sa présentation, Arnold Naimark présente les membres du Conseil consultatif des sciences de Santé Canada. Fondé en 1997 et composé de représentants externes, le Conseil consultatif s'est vu confier le rôle et le mandat suivants : offrir au Ministre des conseils indépendants pour encourager les meilleurs travaux scientifiques dans le domaine de la protection de la santé; constituer une source de conseils externes crédibles sur les travaux scientifiques qui sont réalisés ou utilisés par Santé Canada; et donner des avis sur les tendances dans le domaine scientifique qui se profilent et qui ont trait à la santé. M. Naimark fait remarquer que les critères de sélection des membres du Comité consultatif comprennent notamment l'expertise, les connaissances, l'expérience, l'impartialité et l'absence de conflits d'intérêts.

Le Conseil consultatif des sciences facilite également la contribution des scientifiques de Santé Canada au renforcement permanent du fondement de connaissances objectives dont Santé Canada a besoin pour s'acquitter de sa mission de base. En conclusion, M. Naimark affirme que le Conseil consultatif s'attend à la multiplication des occasions qu'auront ses membres d'échanger avec les scientifiques de Santé Canada.

Plénière : Méthode d'évaluation des risques

Le risque dans le secteur de la santé : un point de vue global

Arnold Naimark

Arnold Naimark définit le secteur de la santé en disant qu'il englobe tous les éléments qui concernent le développement, l'organisation, la gestion, la prestation et l'application des services de santé. Le cadre analytique comprend les catégories de risque (au niveau de la gouvernance, des opérations et des comportements), les fonctions du secteur de santé (développement, organisation, gestion et prestation) et les services (préventifs, diagnostiques et thérapeutiques).

M. Naimark précise qu'en Amérique du Nord, les erreurs commises par les fournisseurs de soins médicaux entraînent un million de lésions et 100 000 morts. Les risques en question sont attribuables à plusieurs facteurs : la complexité sans cesse croissante des technologies et des affections dont souffrent les patients; les nombreux « acteurs » dans le secteur des soins de santé; et les communications inadéquates. Il souligne que chacun doit faire face à ces défis. Il faut établir des priorités pour des initiatives stratégiques concernant l'analyse des systèmes, les ressources en données, la formation pluridisciplinaire, les nouveaux outils de la recherche, la formation professionnelle de base et la formation en cours d'emploi.

Les défis de l'évaluation des risques : perspectives d'avenir

David Blakey, directeur, Bureau des sciences de l'hygiène du milieu, Programme de la sécurité des milieux, DGSESC

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David Blakey donne un aperçu des défis actuels, notamment une liste intérieure des substances, qui regroupe quelque 20 000 substances, ainsi que le besoin accru de la surveillance.

M. Blakey dit que les membres du personnel de recherche à Santé Canada et d'autres experts affectés à des ministères à vocation scientifique se sont réunis récemment pour discuter de questions qui intéressent plusieurs ministères. Plusieurs défis se sont dégagés de leurs discussions :

  • les répercussions de la qualité de l'air et de l'eau sur la santé;
  • la mondialisation (une population mobile permet la manifestation de nouveaux modes de transmission des maladies, qui sont plus rapides);
  • une population qui vieillit et qui devient de plus en plus diversifiée;
  • les nouvelles technologies moléculaires et d'adaptation;
  • la vulnérabilité des personnes âgées, des enfants, des démunis et des personnes ayant certaines prédispositions génétiques;
  • les changements climatiques, tels que les conditions météorologiques extrêmes et les maladies à transmission vectorielle.

Parmi les nouveaux outils de l'évaluation des risques, on trouve notamment la biotechnologie, la nanotechnologie, l'informatique, la génomique et la protéomique.

Discussion

Un délégué demande si on a besoin d'un protocole spécial pour la gestion des risques à liens multiples. Le Dr Naimark dit que les scientifiques doivent évaluer les grands enjeux et suivre l'évolution des événements. Pour sa part, M. Blakey affirme que les scientifiques doivent adopter une démarche holistique et accueillir tous ceux et toutes celles qui ont des expertises.

Discussion d'experts : Les sciences au gouvernement - – Faire ce qui doit être fait

Président de la séance : Michael Vandergrift, Directeur, Direction générale de la politique de la santé

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Conscience, processus et préjudices publics. Edward W. Keyserlingk, Agent de l'intégrité de la fonction publique, gouvernement du Canada

Comment mieux gérer les sciences pour le bien public? William Leiss, Professeur, École des études des politiques gouvernementales Université Queen's, et scientifique au Centre McLaughlin d'évaluation du risque pour la santé des populations, Université d'Ottawa

Éthique, sciences et prise de décisions à Santé Canada Diane Gorman, Sous- -ministre adjointe, DGPSA

Voici les points saillants de la discussion d'experts sur les questions d'éthique :

Il nous faut un plus ample dialogue sur les tensions inévitables qui découlent du fait que les scientifiques se sentent tiraillés entre leurs différentes loyautés envers la communauté mondiale de leurs confrères, le gouvernement du jour et le grand public. En conséquence, les scientifiques de l'État éprouvent, au sujet des valeurs éthiques, des tensions aussi normales qu'inévitables

Il nous faut, à l'interne, de plus amples discussions informelles ainsi qu'un débat ouvert sur la signification des preuves scientifiques et l'influence de celles- -ci sur l'élaboration des politiques.La résolution du problème de la « culture bureaucratique » passe par l'encouragement, parmi les experts scientifiques de l'État, de discussions plus vigoureuses sur la signification des constats de la recherche. Lorsqu'il n'y a pas assez d'échanges libres et ouverts d'opinions, la culture de la bureaucratie risque d'affaiblir la qualité des avis qu'on donne aux décideurs relativement à la science. Une telle pénurie peut également nourrir, chez les scientifiques, la perception que les décideurs ne tiennent pas compte de leurs conseils et les privent, à dessein, d'information sur le tableau d'ensemble. (Aux fins de la démystification, on devrait peut- -être donner aux scientifiques une explication plus complète et plus officielle du processus d'élaboration des politiques.) On pourrait aller de l'avat avec ces efforts sans perturber beaucoup le statu quo; par exemple, on pourrait tenir des forums internes comme celui- -ci.

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Nous avons besoin de trouver les moyens qui permettront aux scientifiques d'État de participer davantage à un discours public sur les questions scientifiques.Il existe, peut être, de bonnes raisons de ne pas accorder aux scientifiques de l'État la liberté de s'exprimer publiquement sans réserve. En revanche, l'imposition d'une trop grande restriction sur la liberté accordée à un scientifique d'État d'exprimer publiquement ses opinions professionnelles en cas de controverse scientifique a l'inconvénient de priver le public de l'une des meilleures sources d'opinions diverses sur les avantages et les inconvénients de technologies controversées. Un moyen de trouver le juste milieu serait de multiplier, pour les experts, les occasions d'expliquer les différents aspects d'une question qui aurait fait l'objet d'un examen approfondi par des journalistes responsables dans le domaine des sciences. Il nous est toutefois impossible de nous attaquer à ce problème plus général sans réexaminer, au préalable, toute la gamme des hypothèses et des mesures qui concernent la « loyauté » des fonctionnaires. Les règles actuelles constituent- -elles la preuve qu'on sous- -estime la capacité du public de supporter le manque de certitude scientifique qui existe nécessairement dans bien des domaines?

Jour 2

Plénière : Le rôle de la société civile

Le rôle de la société civile – leçons apprises du Bureau pour la santé des femmes et l'analyse comparative entre les sexes

Deanna St. Prix- -Alexander, directrice exécutive, Bureau pour la santé des femmes et l'analyse comparative entre les sexes, Direction des politiques, de la planification et des priorités, Direction générale de la politique de la santé

Deanna St. Prix- -Alexander parle du mandat du Bureau pour la santé des femmes et l'analyse comparative entre les sexes, qui est de travailler avec divers partenaires, y compris les membres de la société civile, afin de promouvoir des résultats équitables pour la santé pendant toute la vie, pour les hommes, pour les femmes, pour les filles et pour les garçons. Elle affirme : « La société civile nous a aidés à nous tailler une place de leadership à l'égard des politiques sur la santé des femmes. » Dans sa présentation, elle fait part de trois messages clés :

  • Par sa concertation avec la société civile, Santé Canada peut contribuer à une compréhension plus large de la science et des preuves. À l'étranger comme au Canada, nous passons d'un paradigme où la science est définie presque exclusivement en termes biomédicaux à une perspective plus large qui englobe d'autres démarches disciplinaires. L'intérêt de cet élargissement, c'est qu'il nous donne plus de chances d'élaborer des projets de recherche et des politiques qui correspondront vraiment à la diversité et à la complexité des sciences de la santé.
  • L'écoute de toute une gamme de voix différentes qui s'expriment en marge de la société peut mener à une réflexion novatrice sur les sciences et les politiques de la santé, et affinera également la sensibilité aux besoins des citoyens du Canada en matière de leur santé. Cette démarche inclusive améliore les débats scientifiques par l'écoute de toute une gamme de points de vue contradictoires, ainsi, on fait naître une discussion ouverte et approfondie qui met à profit des constatations scientifiques qui, autrement, risqueraient d'être laissées pour compte.
  • Gagner et conserver la confiance des personnes, c'est bien la clé de voûte de toute relation de travail efficace entre la société civile et l'État. La confiance naît de processus équitables, transparents et ouverts, et quand les organisations de la société civile y participent, la confiance du public en l'État est confirmée.

Pour illustrer la première leçon, Mme St. Prix- -Alexander a cité l'exemple de la recherche et des politiques en matière de génomique. Pour ce qui est de la deuxième leçon, elle a abordé le cas du traitement hormonal substitutif. Finalement, comme exemple pertinent à la troisième leçon, elle a fait le point sur la recherche, les politiques et les actions actuelles dans le domaine de la santé des femmes et des filles autochtones.

Une arme à deux tranchants : La société civile et la promotion de la santé dans le monde actuel
Jerry White, professeur, Département de sociologie, University of Western Ontario

La société civile fait partie d'un système marqué par le déclin du pouvoir de l'État et par une augmentation des forces du marché. Dans ce système, on retrouve également la multiplication des différences raciales, ethniques, idéologiques et économiques. La possibilité de défis sérieux est donc bien réelle. En revanche, la science peut apprendre beaucoup d'une telle diversité.

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Tout le monde est d'accord qu'on a grandement besoin des organisations de la société civile. L'OMS affirme que sa capacité de pénétrer dans des sociétés, de communiquer de l'information, d'assurer la prestation des soins et de connaître les problématiques est tributaire de ces organisations.

M. White affirme que des démarches importantes s'imposent. Nous devons comprendre que la société civile n'est ni entièrement bonne ni entièrement mauvaise. Il y a des peuples et des associations qui ne regardent que leurs intérêts, tandis que pour d'autres, c'est le bien collectif qui leur tient à cœur. La science quant à elle doit garder son autonomie (en écartant à la fois les idéologies et l'égoïsme). Le Canada doit demeurer une société ouverte par la promotion du multiculturalisme et par la construction de liens et de ponts. Notre pays doit protéger les soins de santé comme patrimoine social, autrement, il risque de se laisser dominer par les forces du marché. Finalement, il faut réduire les inégalités entre la science et les personnes qu'elle sert.

Discussion

Quand on lui demande de définir la société civile, Mme St. Prix- -Alexander la définit comme étant composée des personnes qui expriment la voix des collectivités à l'extérieur de l'État et du secteur industriel. M. White se dit d'accord, et fait remarquer que nous apprenons souvent des choses concernant d'autres façons d'aborder la santé et la promotion de la santé. Par exemple, nous avons approfondi notre connaissance d'autres méthodes holistiques de guérir, la médecine chinoise par exemple. Au sujet de ce que nous pouvons apprendre de l'éclosion du SRAS, M. White souligne que les sociétés ont besoin de nouer des relations de plus longue haleine avec les organisations de la fonction publique. Ainsi, quand une crise survient, nous aurons déjà créé les liens qui nous permettront de travailler en partenariat avec la société civile pour résoudre le problème.

Plénière : Nouveaux enjeux et développement des produits

Apogée.net : Un réseau de connaissances au service des politiques et de la réglementation en génétique

Renaldo Battista, directeur et professeur, Département d'administration de la santé, Université de Montréal et membre du Conseil consultatif des sciences de Santé canada

Renaldo Battista souligne que la nouvelle génétique devra faire face à plusieurs défis :

  • l'évolution rapide des connaissances en génétique médicale sans réseau officiel pour l'application des essais moléculaires;
  • l'abondance des travaux de recherche dont les données brutes ne peuvent servir à la prise de décisions;
  • le souci international d'assurer la bonne gestion des transferts technologiques au domaine de la génétique;
  • le besoin d'effectuer des travaux de recherche transdisciplinaires.

M. Battista parle des travaux de recherche effectués par le réseau du savoir Apogee.net en vue de relever ces défis dans le domaine de l'élaboration des politiques. Le réseau poursuit trois pistes de recherche : la génétique et les services de soins de santé; la génétique et la santé publique; et la traduction des constats de la recherche dans « la langue des terriens ». Apogée.net a augmenté sa production de travaux de recherche pertinents autour de plusieurs thèmes prioritaires : la nécessité de promouvoir l'acceptation de la recherche génétique ainsi qu'une meilleure compréhension des enjeux et des problèmes qui en découlent; les répercussions de la nouvelle technologie génétique sur les services de soins de santé, le transfert de technologies; la participation du public à la prise de décisions; la gestion de matériel et d'information génétiques; et les critères de dépistage des populations.

L'impact des technologies géniques en recherche et en évaluation des risques dans le domaine de la toxicologie

George Douglas, chef, Section des substances mutagènes, Programme de la sécurité des milieux, DGSESC

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George Douglas donne une présentation globale et hautement spécialisée sur la technologie génique. Grâce à cette technologie, les chercheurs disposent de méthodes dynamiques et ont la possibilité de réduire les incertitudes de la détermination des dangers environnementaux. En outre, la technologie génique permet le transfert de la technologie de pointe et de la pratique en matière de réglementation. Des trois technologies géniques (détection de la mutation des gènes in vivo, les répétitions en tandem et la génomique), c'est la génomique qui offre la possibilité d'élaborer de nouvelles méthodes pour la toxicologie et l'évaluation des dangers.

M. Douglas parle d'une étude effectuée dans le port de Hamilton, qui a fait époque. L'étude a mené à deux constatations importantes : les filtres à haute efficacité pour les particules de l'air (filtres HEPA) ont enlevé l'effet mutagène des polluants, et la pollution atmosphérique a provoqué des mutations héréditaires transmises par les souris mâles. À la suite de cette étude, quatre questions demeurent sans réponse : la pertinence de la mutation par répétitions en tandem pour la mutation génique classique dans les gènes liés à une maladie; la pertinence de la mutation pour la santé de la population exposée; les produits chimiques qui, en fraction particulaire, sont en cause dans la mutagénicité; et la source des produits chimiques qui contribuent à la mutagénicité.

Les gagnants en Excellence en science

Impact sur la santé publique de la pollution de l'air en milieu urbain au Canada : La place de la science dans les politiques

Rick Burnett, Programme de la sécurité des milieux, Direction générale de la santé environnementale et de la sécurité des consommateurs

Rick Burnett montre une photographie célèbre intitulée « Brouillard à Londres, 1982 », pour illustrer la description de son travail de recherche sur la pollution de l'air dans les agglomérations urbaines du Canada ainsi que le rôle que joue la science dans l'élaboration des politiques. Dans une analyse des jours de smog effectuée en décembre 1962, la corrélation entre les concentrations de matières particulaires et le nombre décès et maladies était très claire.

Une autre étude menée en Ontario a révélé que pendant les journées de smog, on a constaté une augmentation des admissions à l'hôpital en raison de problèmes respiratoires, surtout chez les enfants. Ce phénomène a montré une corrélation entre des niveaux élevés de pollution et un taux élevé de mortalité résiduelle. Ces études des admissions aux hôpitaux de l'Ontario ont démontré que les problèmes cardiopulmonaires graves peuvent être exacerbés par les niveaux actuels de pollution en plein air, et que dans certains cas, la mort peut s'ensuivre. M. Burnett termine sa présentation en soulignant : « La bonne science ne se traduit pas toujours par de bonnes politiques, mais la mauvaise science en encourage toujours de mauvaises.

Les gras trans et la santé

Nimal Ratnayake, Direction des aliments, Direction générale des produits de santé et des aliments

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Dans sa recherche, Nimal Ratnayake s'intéresse surtout à l'innocuité et à la qualité nutritive de graisses alimentaires et aux effets pour la santé d'huiles végétales partiellement hydrogénées dans les aliments. Les gras trans se trouvent surtout dans les margarines, les shortenings et des produits de boulangerie, qui peuvent avoir une teneur en huile végétale partiellement hydrogénée allant jusqu'à 50 p. 100. Cependant, les gras trans ne se trouvent que rarement dans les plantes et les graines. Ils sont hypercholestérolémiques et font monter le risque de la maladie cardiovasculaire bien que leur influence sur la pression artérielle soit minime.

M. Ratnayake signale que la population canadienne consomme de grandes quantités de gras trans; par conséquent, Santé Canada imposera une nouvelle réglementation concernant les étiquettes. À compter de décembre 2005, tous les fabricants de l'alimentation devront déclarer la teneur en gras trans de tous leurs aliments emballés. En outre, le nouveau Groupe d'étude sur les gras trans cherchera des moyens d'éliminer les quantités de gras trans qui se trouvent actuellement dans l'alimentation du Canada.

Sources de mutagènes dans les matrices complexes et risques potentiels associés

Paul White, Programme de la sécurité des milieux, Direction générale de la santé environnementale et de la sécurité des consommateurs

M. White parle de sa recherche concernant les matrices environnementales complexes, telles que les sols industriels contaminés, l'air contaminé, les effets de la fumée du tabac et du cannabis, l'air à l'intérieur des locaux, les poussières de maison et l'eau potable. Toutes ces matrices comportent des facteurs de risque éventuels.

Des projets de recherche d'envergure se poursuivent au sujet des dangers éventuels qui se trouvent dans nos milieux. Dans les résultats de cette recherche, on trouve de bonnes nouvelles, et aussi de mauvaises. La bonne nouvelle, c'est que les résultats de ces études laissent à penser que la méthodologie standard d'évaluation des risques d'effets mutagènes ou cancérogènes liés au HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) a probablement exagéré le risque réel. La mauvaise nouvelle, c'est que la cristallisation fractionnée des substances organiques polaires et l'essai de celles- -ci pour la mutagénicité semblent indiquer que quelques- -unes de ces substances, qui ne sont pas identifiées, font une contribution inconnue au risque total.

M. White termine en soulignant : « La qualité de se distinguer dans les sciences implique le recours aux pratiques exemplaires pour arriver à des résultats de recherche de la plus haute qualité possible, là où la qualité témoigne non seulement de l'utilité des idées et des hypothèses mais aussi du niveau d'innovation et de vision scientifique. »

Discussion d'experts : Excellence en Science

Président de la séance : Yvan Hardy, scientifique en chef, Ressources naturelles Canada

Qu'est- -ce que l'excellence en science? – Point de vue du gouvernement fédéral

Arthur Carty, conseiller national des sciences auprès du Premier ministre

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En présentant ses opinions sur l'excellence en science, Arthur Carty, conseiller national des sciences, commence par faire remarquer à son public qu'un pays parvient à l'excellence dans le domaine scientifique en établissant des normes nationales et internationales et en multipliant ses publications, ses revues scientifiques et ses brevets. Il applique ces critères et ces indicateurs au Canada, et indique que parmi les 31 pays au haut du palmarès de l'excellence scientifique, le Canada se classe en sixième position derrière les États- -Unis, le Royaume- -Uni, l'Allemagne, le Japon et la France.

M. Carty énumère quatre rôles clés que joue l'État dans le domaine de la science et de la technologie : le soutien de la prise de décisions et de l'élaboration des politiques et des règlements; la rédaction et la gestion des normes; le soutien de la santé publique, de l'environnement et/ou de la défense; et l'encouragement du développement économique et social.

Selon M. Carty, il n'y a pas de place pour « la science et la technologie de deuxième rang ». La science et la technologie doivent être de première classe et doivent atteindre ou dépasser les normes internationales pour l'excellence scientifique et les technologies, et doivent avoir une pertinence sur les plans social et industriel. Il ajoute que la seule façon de parvenir à ce but est de privilégier l'ouverture, la transparence et l'examen opportun par des experts.

Qu'est- -ce que l'excellence en science? – Point de vue du milieu universitaire et du secteur médical

Paul Armstrong, Professeur de médecine à la Division de cardiologie de l'Université de l'Alberta

Selon Paul Armstrong, plusieurs éléments permettent de reconnaître l'excellence en matière de sciences : une quantité considérable de recherches originales; de nombreux articles publiés dans les meilleures revues; une contribution importante aux idées, aux concepts et aux analyses; et la capacité d'attirer de bons étudiants. Dans le domaine de la recherche scientifique en particulier, il faut ajouter à cette liste la motivation, l'esprit d'entreprise, la capacité de prendre des décisions critiques et le réseautage auprès d'autres scientifiques.

Le choix d'un problème de recherche est une décision cruciale, et le chercheur doit trouver le juste milieu entre les projets à bas risque et ceux qui présentent un risque élevé.

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Les tendances de la recherche future – l'évolution du financement et la mondialisation de la recherche – soulignent le besoin de rechercher des occasions de collaboration. Par exemple, la coronaropathie est la première cause de décès à travers le monde, mais parmi les 900 hôpitaux du Canada, moins de 50 sont capables d'offrir les soins d'intervention à base de cathéter.

Qu'est- -ce que l'excellence en science? – Point de vue de Santé Canada

Pierre- -Gerlier Forest, expert scientifique en chef, Santé Canada

Pierre- -Gerlier Forest présente un modèle d'excellence en science fondé sur les principes PIVOT (partenariat, intégration, vision, originalité, temps opportun).

Selon ce modèle, le partenariat permet de partager les expertises et les ressources, tandis que la gestion intégrée de la science et de la technologie renforce la capacité d'exploiter tout le potentiel de ces expertises. La vision d'une culture scientifique unique, partagée de tous, valorise la diversité et l'expertise spécialisée. La meilleure science est originale : elle adopte de nouvelles approches, se questionne ouvertement et prend des risques. Finalement, la science interne, poursuivie en temps opportun, appuie l'élaboration de la réglementation et des politiques. Il s'agit d'un élément crucial des décisions quotidiennes que prennent les gouvernements à l'égard de la santé.

Santé Canada s'efforce de faire en sorte que la science soit alignée sur ses priorités, qu'elle mette à profit les meilleures expériences et expertises par le biais de la collaboration, et qu'elle fasse preuve d'excellence et d'innovation. La science doit répondre également aux attentes des canadiens en matière de gestion et d'intendance saine.

Discussion

Un délégué demande comment on peut s'assurer que la science, dans son évolution d'une démarche fondée sur les preuves à une activité éclairée par les preuves, n'évolue pas de nouveau vers la communication d'information trompeuse destinée à fonder la prise de décisions. M. Forest dit qu'il a insisté sur l'importance de l'écoute pour la société civile, afin de parvenir à des compromis. Pour sa part, M. Carty souligne que la science ne produit que rarement des réponses d'une certitude absolue. Il faut souvent se contenter de la prépondérance de la preuve

Mot de clôture

Marcel Nouvet, sous- -ministre adjoint, Santé Canada au nom d'Hélène Gosselin, Sous- -ministre déléguée, Santé Canada

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Marcel Nouvet exprime les regrets de la Sous- -ministre déléguée, Hélène Gosselin, qui n'a pas pu assister au forum, puis donne le mot de clôture. Il félicite les organisateurs d'un forum scientifique qui a très bien réussi, et souligne l'importance de continuer d'établir des ponts pour rejoindre les décideurs. C'est une piste qui devient de plus en plus importante, non seulement pour Santé Canada mais aussi pour le gouvernement fédéral tout entier.

M. Nouvet explique que la science appuie le développement économique et social, et qu'elle touche à tous les aspects de notre vie de citoyens. La diversité des thèmes et d'intervenants inscrits au programme de cette année souligne la complexité du domaine. Il existe certainement le potentiel d'une riche pollinisation d'idées, mais il y a aussi des défis pour les adeptes de la pensée horizontale.

En conclusion, M. Nouvet affirme que grâce au forum, nous avons fait un grand pas en avant vers l'intégration de la recherche, de la science et des politiques, ce qui nous rapproche de l'intégration à nos activités de la prise de décisions fondée sur des données probantes.

 

Mise à jour : 2006-10-24 Haut de la page