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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Activité de la grippe aviaire A (H5N1) en Asie - Mise à jour no 10

Mise à jour: le 3 février 2004

L'Agence de santé publique du Canada surveille de près les rapports de flambées de grippe aviaire A (H5N1) ou « grippe du poulet » dans plusieurs pays d'Asie. On a confirmé des flambées au Japon, en Corée du Sud, au Vietnam, en Thaïlande, au Cambodge, en Chine et en Indonésie. Les flambées ont affecté des millions de poulets dans tous ces pays. On a également signalé plusieurs cas de grippe aviaire chez des humains au Vietnam et en Thaïlande. En outre, des rapports indiquent que des cochons et des canards ont également été infectés.

Par mesure sanitaire, les pays susmentionnés procèdent à des abattages massifs afin de prévenir la propagation du virus H5N1 dans les populations animales et minimiser les possibilités d'infection chez les humains.

À ce jour, on a déclaré dix-sept cas de grippe aviaire A (H5N1) chez les humains, confirmés en laboratoire, au Vietnam et en Thaïlande nouvelle fenêtre. Au Vietnam, on a signalé treize cas à ce jour, dont neuf décès. Deux des cas proviennent de la ville de Ho Chi Minh, une fillette de huit ans et un garçon de treize ans. Six autres cas, un adulte et cinq enfants, proviennent de la ville de Hanoï. Le 1er février on a annoncé deux nouveaux cas, deux soeurs, provenant de la province de Thai Binh. Nous ne détenons pas de renseignements sur les autres cas pour le moment.

La Thaïlande a signalé quatre cas chez les humains, dont trois décès. Le premier cas s'est déclaré chez un garçon de six ans de Kanchanaburi, le deuxième cas chez un garçon de sept ans de la province de Suphanburi et le troisième cas chez un enfant de six ans de la province de Sukothai. Le quatrième cas, une femme âgée de 58 ans, est décédée le 28 janvier dernier.

On ne comprend pas encore entièrement le lien entre les flambées de grippe aviaire A H5N1 qui affectent la volaille et les éclosions de ce virus chez les humains au Vietnam et en Thaïlande. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les ministères de la Santé de ces pays poursuivent leurs investigations afin de déterminer la source de ces cas chez les humains.

À ce jour, il a été possible de lier tous les cas humains à des contacts avec de la volaille infectée, à l'exception des deux cas chez deux soeurs de la province de Thai Binh. Ces deux soeurs font partie d'un groupe de quatre cas au sein d'une même famille qui sont les sujets d'une investigation menée par l'OMS, l'Institut national d'hygiène et d'épidémiologie du Vietnam et les autorités sanitaires locales. Le frère de ces deux femmes est décédé d'une maladie respiratoire grave mais aucun prélèvement n'a été fait pour déterminer s'il était infecté par le virus de la grippe aviaire. L'épouse de cet homme a également été atteinte d'une maladie respiratoire mais elle en a guéri depuis. À ce jour, l'investigation n'a pas révélé d'événement précis, tel que le contact avec de la volaille infectée, comme étant la cause de ces maladies.

Il importe de souligner qu'il n'y présentement aucune preuve de transmission efficace du virus d'une personne à une autre. On ne constate pas de transmission facile ou rapide du virus parmi les humains; cela indique que la maladie n'est pas largement répandue et que le virus ne se transmet pas facilement d'une personne à une autre et ne persiste pas facilement chez les humains.

Étant donné l'occurrence simultanée de ce virus dans plusieurs pays, la distribution de la souche H5N1 dans les populations d'oiseaux et l'environnement en Asie pourrait être plus répandue que ce l'on croyait jusqu'à présent. L'Agence de santé publique du Canada et ses partenaires surveillent de près toute nouvelle éclosion.

Étant donné l'occurrence simultanée de ce virus dans plusieurs pays, la distribution de la souche H5N1 dans les populations d'oiseaux et l'environnement en Asie pourrait être plus répandue que ce l'on croyait jusqu'à présent. L'Agence de santé publique du Canada et ses partenaires continuent à surveiller de près toute nouvelle éclosion.

Source : Organisation mondiale de la Santé nouvelle fenêtre
Organisation Mondiale de la Santé Animale
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La grippe aviaire A (H5N1) est un virus grippal qui, avant 1997, n'était observé que chez les oiseaux, notamment les poulets et les canards. C'est en 1997 que l'on a signalé les premiers cas de ce virus chez les humains. L'éclosion s'est déclarée à Hong Kong, où 18 cas chez les humains, dont 6 décès, ont mené à l'abattage massif de poulets dans les régions présumées comme étant la source du virus.

En 1999, Hong Kong a déclaré de faibles cas de grippe aviaire (deux cas). En avril 2003, les Pays-Bas ont connu une flambée de grippe aviaire H7N7 qui a affecté 83 personnes, dont une seule est décédée. Lors de cette éclosion, les signes épidémiologiques ont démontré la transmission de personne à personne et les symptômes étaient principalement ceux d'une conjonctivite.

En mars 2003, Hong Kong a confirmé deux cas de grippe aviaire A (H5N1) – un cas chez un jeune garçon de neuf ans qui s'en est remis et un deuxième cas chez son père de 33 ans qui est subséquemment décédé d'une pneumonie.

En Corée du Sud, les récentes flambées chez la volaille sont les premières manifestations de la maladie dans ce pays.

Au Japon, les derniers rapports de la grippe aviaire, avant ceux de cette année, datent de 1925.

Il importe de souligner que, bien qu'il soit prouvé que la grippe aviaire puisse dans certains cas affecter les humains, il ne faut pas confondre cette maladie avec la grippe humaine qui est une maladie très courante. La grippe aviaire A (H5N1) est un virus qui affecte principalement les animaux, surtout les oiseaux. Néanmoins, si les humains le contractent, le virus peut causer de graves maladies et le taux de mortalité est élevé.

Les vaccins actuels contre la grippe ne fournissent pas de protection contre la souche A (H5N1) et il n'y présentement pas de vaccin disponible contre cette souche. Certains médicaments antiviraux sont efficaces contre les virus grippaux de type A. Cependant, on ne sait pas encore si la souche actuelle H5N1 est sensible à ces médicaments.

Bien que la volaille gravement atteinte cesse de pondre, les oeufs pondus au début de l'infection pourraient contenir le virus de la grippe aviaire dans le blanc ou le jaune de l'oeuf ou encore à sa surface. Le virus peut pénétrer la coquille de l'oeuf intacte ou fissurée ou, de façon plus importante, contaminer les boîtes d'oeufs..

Recommandations

L'Agence de santé publique du Canada sait que la Chine, le Cambodge, la Thaïlande, le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam et l'Indonésie procèdent à des abattages massifs de la volaille affectée. Toutefois, l'Agence de santé publique du Canada n'a pu confirmer si les produits à base d'oeufs font l'objet ou non de rappels.

Bien qu'à ce jour il n'y ait pas de preuve que le virus puisse se transmettre par des aliments contaminés, par mesure de précaution et jusqu'à ce que d'autres renseignements soient disponibles, l'Agence de santé publique du Canada conseille aux Canadiens voyageant en Chine, au Cambodge, en Thaïlande, au Vietnam, en Corée du Sud, au Japon et en Indonésie de ne pas consommer de volaille insuffisamment cuite, d'oeufs crus ou de produits à base d'oeufs n'ayant subi qu'une légère cuisson (comme des oeufs dont le jaune est encore liquide).

Les voyageurs devraient veiller à ce que tous les produits alimentaires susmentionnés soient très bien cuits avant de les consommer car les études indiquent que la cuisson inactive le virus.

Les voyageurs devraient savoir que le virus de la grippe aviaire peut adhérer aux cheveux et aux vêtements et peut être inhalé. L'Agence de santé publique du Canada recommande donc d'éviter tout contact non nécessaire avec de la volaille vivante. Cela comprend notamment les fermes avicoles et les marchés où l'on vend des animaux vivants, comme des poulets, des canards et des cochons, car ces animaux sont des vecteurs potentiels du virus de la grippe aviaire. Les recherches ont démontré que le risque de transmission directe du virus H5N1 des oiseaux aux humains est plus grand lorsque ces derniers ont des contacts étroits avec la volaille vivante infectée.

Les voyageurs ne devraient pas rapporter de produits à base de volaille ou d'oeufs au Canada.

L'Agence de santé publique du Canada conseille également aux voyageurs de suivre de strictes mesures d'hygiène, notamment le lavage complet des mains, surtout après le contact avec des oeufs ou avec des produits à base d'oeufs et de volaille insuffisamment cuits.

De façon habituelle, l'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs canadiens se rendant en Asie de consulter un médecin ou une clinique santé-voyage, au moins six à huit semaines avant leur départ du pays, pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus. L'Agence de santé publique du Canada recommande également aux voyageurs de se faire vacciner contre la grippe avant leur départ.

L'Agence de santé publique du Canada recommande de plus aux voyageurs qui deviendraient malades ou ne sentiraient pas bien à leur retour au Canada de consulter leur médecin et, sans attendre qu'il leur demande, de l'informer de leur voyage ou séjour à l'étranger, en précisant les endroits visités.

Voici les recommandations de l'Agence canadienne d'inspection des aliments afin de prévenir l'introduction du virus de la grippe aviaire dans les populations animales du Canada :

Les voyageurs qui ont visité une ferme pendant leur séjour dans un pays affecté doivent s'assurer que les vêtements et les chaussures portés sur la ferme sont exempts d'excréments et de terre avant leur entrée au Canada. Au retour, les vêtements devraient être lavés et les chaussures désinfectées. Pour en savoir davantage, prière de consulter le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments :
http://www.inspection.gc.ca/francais/anima/heasan/
disemala/avflu/avflufsf.shtml
. nouvelle fenêtre

Pour en savoir davantage :

L'Agence de santé publique du Canada publie un rapport hebdomadaire intitulé FluWatch qui résume les activités de surveillance de la grippe au Canada et à l'étranger. Ce site vous présente notamment une série de questions et réponses sur la grippe aviaire, élaborées par le ministère.

Les précédents conseils de santé aux voyageurs relatifs à la grippe aviaire sont disponibles aux archives du Programme de médecine des voyages.

L'Organisation mondiale de la Santé produit un feuillet de renseignements sur la grippe aviaire nouvelle fenêtre (Avian Influenza - Fact Sheet) que l'on peut consulter au site.

Les rapports internationaux sur la grippe sont disponibles aux sites Web sur la grippe de l'Organisation mondiale de la Santé. nouvelle fenêtre

Les rapports internationaux sur les animaux infectés, par pays, sont disponibles au site de L'Organisation Mondiale de la Santé Animale. nouvelle fenêtre

 

Mise à jour : 2004-02-03 haut de la page