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Les agriculteurs passent à l'action pour l'environnementLe Plan environnemental à la ferme (PEF) est un outil populaire qui aide les agriculteurs et les producteurs canadiens à atteindre les normes de rendement environnemental les plus élevées possible. Le PEF est un processus volontaire et confidentiel utilisé par les agriculteurs pour déterminer les risques et les avantages environnementaux dans leur exploitation et pour élaborer un plan d'action en vue d'atténuer les risques. Le processus donne aux agriculteurs la possibilité d'établir des priorités en vue de la prise de mesures pour pallier les préoccupations environnementales à la ferme et celles qui sont d'intérêt public. Les plans PEF contribuent à assurer la production sécuritaire d'aliments de haute qualité tout en aidant à améliorer la qualité des sols, de l'eau, de l'air, et de la biodiversité au Canada. Les agriculteurs qui ont réalisé un PEF contribuent à faire du Canada le leader mondial en matière de production agricole respectueuse de l'environnement. Lisez leurs réalisations : Ray Arsenault (Î.-P.-É.) ![]() Lieu :St-Nicholas, Île du Prince-Édouard Occupation : Exploitant de ferme laitière √ Ont réalisé un Plan environnemental à la ferme « Ça a été une auto-évaluation formidable, et en fait, nous nous sommes aperçus que notre situation était meilleure que nous ne le pensions » dit Ray. Mais quand on examine attentivement toutes nos activités, on constate souvent des situations qu'on n'aurait jamais cru problématiques pour l'environnement. Le point positif est que ces problèmes peuvent se régler facilement, à un coût minime ou même sans engager de frais ». Depuis son premier plan, M. Arsenault a mis à jour son PEF trois fois et y travaille encore en utilisant le processus de PEF amélioré. Comme il le dit, les choses évoluent constamment et il est important d'être au diapason tant sur le plan personnel que le plan professionnel. Son frère Joey et lui-même croient qu'une optant pour une production respectueuse de l'environnement, meilleure sera la production et mieux ce sera pour l'environnement dans son ensemble. Comme le dit Ray : « En suivant le processus, on développe une conscience sociale. Tout ce que vous faites, que ce soit l'épandage de fumier ou l'arrosage, est examiné par vos voisins et même par les membres de votre propre famille ». En plus d'être un exploitant de ferme laitière, M. Arsenault est président du Comité directeur du PEF amélioré de la province. Mais quand il troque son chapeau de président pour celui de producteur, il constate les avantages dont sa ferme a bénéficié parce qu'il a suivi son plan jusqu'au bout. Liens : ![]() Lieu : Port Blandford et Portugal Cove, Terre-Neuve-et-Labrador Occupation : Exploitants de ferme laitière et maraîchers √ Ont réalisé un Plan environnemental à la ferme Mary affirme : « J'ai trouvé le processus du PEF très intéressant et instructif. Il nous a donné une bonne idée de ce que nous devions faire pour améliorer notre ferme ». Le plan a fait ressortir que la gestion du fumier était un problème auquel il fallait porter attention à la ferme laitière de Mary White. Pour ce faire, Mary a demandé de l'aide pour installer une nouvelle fosse à fumier en béton. Une fois terminée, cette fosse pourra contenir le fumier de la ferme jusqu'au moment où on pourra l'épandre comme il se doit sur la terre. De cette façon, on réduira considérablement le risque de pénétration dans le sol ou d'écoulement de nutriants ou de substances pathogènes. Mary affirme que le fait d'avoir un PEF sera assurément un atout qui lui permettra de faire face à n'importe quel problème environnemental à l'avenir. Tout comme Mary, Mike Rabinowitz a aussi réalisé un PEF pour ses cultures de légumes et de fines herbes organiques à Portugal Cove. Le fait d'avoir un PEF approuvé a constitué un facteur positif qui lui a permis d'obtenir du financement du Conseil de la conservation des sols du Programme d'atténuation des gaz à effet de serre du Canada en vue de mettre sur pied un projet de démonstration des gaz à effet de serre. Il a aussi entrepris un programme consistant à appliquer du fumier vert et à utiliser des cultures de couverture pour améliorer la condition de sa terre. « Une parcelle de terre que nous avons acquise récemment nécessitait une attention particulière », dit Mike. « Pendant environ 75 ans, on y avait pratiqué la méthode de culture traditionnelle de légumes à Terre-Neuve, où on utilisait - on utilise encore - du capelan comme engrais. Le gazon a été enlevé il y a environ 25 ans et la terre a été laissée en jachère. Quand nous avons utilisé cette terre, il ne restait dans le sol à peu près aucune matière organique, ce qui se traduisait par un sol acide et sablonneux qui ne retenait pas l'eau ». Il s'agissait donc d'un endroit parfait pour entreprendre l'épandage de fumier vert comme engrais. « Le programme a été très bénéfique pour notre ferme et pour notre terre », dit Mike. « En améliorant la qualité du sol et en diminuant le recours aux engrais commerciaux, nous réduisons ainsi les émissions de gaz à effet de serre à la ferme ». Liens : ![]() Lieu : High River, Alberta Occupation : Céréaliculteur √ Ont réalisé un Plan environnemental à la ferme « J'ai beaucoup apprécié l'exercice et le processus est très intéressant. L'animateur d'atelier nous a laissé réfléchir et s'est contenté de soulever des points et des questions à mesure que nous progressions. Cet exercice de réflexion nous incite vraiment à faire le point sur ce que nous faisons à la ferme ». À l'atelier de PEF, Edey a appris que sa réserve de combustible était trop près des bâtiments et qu'il lui fallait un système de rétention en cas de fuite ou de déversement. Maintenant, il pense à installer une fosse de retenue munie de contrôles électriques appropriés. Depuis la mise en œuvre de son PEF, il peut bénéficier de financement à coûts partagés pour ses projets. En collaboration avec un voisin, Edey utilise un système d'irrigation par rampes pivotantes articulées mû au diesel dans un champ de 80 acres. Pour diminuer la consommation de carburant et pour faire un meilleur usage de l'eau, ils envisagent la possibilité de munir le bras de gicleurs plus efficaces. Selon Delbert Edey, chaque agriculteur peut bénéficier d'un plan de planification à la ferme. « À titre d'agriculteurs, il faut que nous fassions tout ce qui est possible pour atténuer les répercussions de nos activités sur l'environnement. Je suis convaincu que le PEF est un pas dans cette direction », dit-il. Liens : ![]() Lieu : Enderby, Colombie-Britannique Occupation : Éleveur de bétail √ Ont réalisé un Plan environnemental à la ferme « Je pose des clôtures le long du ruisseau pour protéger la berge de l'érosion et pour contrôler l'accès du troupeau au bord de l'eau », dit Frank. « J'ai aussi construit un pont pour que les bêtes puissent traverser la rivière sans se mouiller.» Frank Poirier élève du bétail enregistré Red Angus près de Brash Creek, un petit ruisseau poissonneux qui se jette dans la rivière Shuswap près de Enderby, dans la vallée de l'Okanagan, en Colombie-Britannique. Jusqu'à tout récemment, son troupeau pouvait se promener à son aise dans le ruisseau, mais depuis que Frank a élaboré son PEF, ce n'est plus le cas. Le pont que M. Poirier a construit peut supporter son équipement agricole, et les montants assurent la sécurité du bétail. Il prévoit éloigner de Brash Creek son aire d'alimentation d'hiver pour améliorer encore la qualité de l'eau du ruisseau, et envisage un projet d'habitat du poisson et de contrôle de l'érosion ainsi qu'un système d'arrosage qui ne sera pas tributaire du ruisseau. « Je ne peux pas dire assez de bien du programme, ni des gens qui s'en occupent », ajoute Frank en parlant de son expérience. « Parfois, les gens ont tendance à se méfier un peu des nouveaux programmes, mais je recommande fortement celui-ci à tous les agriculteurs. » Liens : ![]() Lieu : Erickson, Manitoba Occupation : Éleveur de bétail √ Ont réalisé un Plan environnemental à la ferme « Pour les familles d'agriculteurs, il est très important de savoir qu'elles sont les seules personnes à voir leur Plan environnemental à la ferme, exception faite du représentant de l'Association de la gérance agroenvironnementale du Manitoba (AGAM) qui examine le plan avec eux afin de pouvoir délivrer un certificat d'achèvement » dit John. En plus d'être éleveur, John Whitaker est aussi membre du conseil de l'Association de la gérance agroenvironnementale du Manitoba (AGAM). Il souligne que le Plan environnemental à la ferme (PEF) est volontaire et entièrement confidentiel. John a suivi le guide de travail du PEF, ce qui l'a aidé à déterminer les pratiques optimales de gestion due fumier et à améliorer la façon d'abreuver son troupeau. « Autant que possible, nous voulons faire sortir le troupeau de l'enclos en hiver; c'est pourquoi nous faisons actuellement une demande d'aide financière pour acheter des brise-vent amovibles,» dit John. « Cela nous permettra de déplacer le troupeau durant l'hiver; ainsi, le fumier se répandra plus également autour de la ferme, plutôt que de s'accumuler dans l'enclos. Nous faisons aussi une demande pour nous procurer un système d'abreuvement portable hors-site pour garder le troupeau loin du ruisseau qui traverse la ferme. » Liens : ![]() Lieu : Millville, Nouveau-Brunswick Occupation : Exploitant de ferme laitière √ Ont réalisé un Plan environnemental à la ferme « Nous vivons sur une ferme 365 jours par année, et à cause de cette familiarité, nous ne remarquons peut-être pas qu'il y a des choses que nous pourrions améliorer », explique M. Van Oord, qui exploite une ferme au nord-ouest de Fredericton dans la communauté de Millville. « L'examen de notre plan par une tierce personne peut mettre en lumière des problèmes que nous avions ignorés. » Maarten reconnaît la valeur d'une opinion informée quand il s'agit d'évaluer des questions environnementales sur sa ferme. En raison de son PEF, il possède maintenant un réservoir de carburant diesel à double paroi et il planifie d'agrandir son installation de rétention du fumier et d'améliorer la fosse septique de la maison. Il procède aussi différemment à l'épandage du fumier. « Auparavant, nous transportions le fumier en traversant un petit ruisseau sur la ferme pour pouvoir l'épandre de l'autre côté », dit-il. « Chaque fois que nous traversions, nous brouillions l'eau du ruisseau. Nous avons installé une traverse munie d'un ponceau pour résoudre ce problème ». Maarten soutient que la mise en œuvre d'un PEF est une question d'équilibre et de priorités. Certaines mesures sont simples et peu coûteuses, comme l'utilisation des contenants de carburant conformes aux normes de l‘Association canadienne de normalisation (CSA) et le verrouillage des réservoirs de carburant. Il dit d'agir de façon progressive, selon les sommes disponibles ou ce qui est le plus important. « Je vis au milieu de la communauté et j'ai des voisins des deux côtés », dit Maarten. « C'est très important de pouvoir dire que j'ai fait tout ce que je pouvais pour rendre mon établissement plus respectueux de l'environnement, pour le bien de ma famille et de mes voisins. » Liens : ![]() Lieu : London, Ontario Occupation : Exploitant de ferme laitière √ Ont réalisé un Plan environnemental à la ferme « Évidemment qu'il est très important de reconnaître les problèmes, dit-il. Mais je pense que le principal avantage du programme est ce que vous y apprenez. Ça vous rend plus conscient de votre place dans l'environnement et de ce qu'il faut faire pour le protéger. » Plus de la moitié des fermiers de l'Ontario s'attaquent aux questions environnementales qui pourraient affecter leur exploitation en élaborant des plans environnementaux de la ferme (PEF). Leur nombre continue d'augmenter. La clé du processus final, selon Tom Grieve, membre du comité d'examen par les pairs du comté de Middlesex, est la « confidentialité absolue ». « Quand nous faisons l'étude d'un plan, nous ne savons pas à qui il appartient et où est située la ferme, dit M. Grieve, qui exploite une ferme près de London. La grande majorité des plans d'action sont approuvés d'emblée, ce qui atteste des efforts du coordonnateur des PEF et du producteur. Nous suggérons parfois des ajustements mineurs au plan, mais il est très rare qu'un plan soit refusé. » M. Grieve a complété son propre PEF il y a une dizaine d'années. Si aucun problème environnemental majeur devant être traité immédiatement n'avait été cerné, il avait décidé d'améliorer le tubage de son puits et d'installer une gouttière pour éloigner l'eau de son étable et du fumier qui s'y accumule. Comme la plupart des participants au programme, M. Grieve admet avoir appris beaucoup de choses au sujet de l'environnement au cours de cette démarche. « Vous en arrivez à prendre conscience de l'écoulement des eaux de votre ferme - dans les ruisseaux, puis dans les rivières et enfin dans les Grands Lacs. Les Grands Lacs sont une source d'eau potable pour des millions de personnes. » ![]() Lieu : Dufferin County, Ontario Occupation : Éleveur de volailles √ Ont réalisé un Plan environnemental à la ferme « Ça m'a vraiment ouvert les yeux », dit Bryan. « Par exemple, le simple fait de savoir comment l'eau se déplace sur le terrain, où elle va et quelle est sa relation avec l'emplacement du puits, tout cela était très intéressant. Ça donne une perspective tout à fait nouvelle. » Quand Bryan Hostrawser a terminé son PEF il y a environ dix ans, il a trouvé le processus instructif. Bryan convient que l'un des plus importants bénéfices du programme PEF est la sensibilisation. « Cela donne à l'agriculteur la chance de voir ses activités sous un jour nouveau », dit Bryan. « Cela lui permet d'améliorer la qualité et la sécurité de ses produits. C'est important aussi de créer un environnement plus sain, pour la famille qui vit sur la ferme et pour l'ensemble de la communauté. » Liens : ![]() Lieu : Saskatchewan Occupation :Gestionnaire de l'Agriculture et de l'environnement, Conseil de l'agriculture des Premières nations de la Saskatchewan « La planification environnementale donne véritablement l'occasion d'avoir un impact sur les terres qui appartiennent aux Premières nations et nous sommes en mesure de promouvoir des approches envers l'agriculture et la terre qui correspondent aux valeurs que nos ancêtres nous ont enseignées », dit Usne. « Il est très important pour tout le monde que les agriculteurs des Premières nations puissent participer au processus de PEF », dit Keith LePoudre, Gérant général du Conseil de l'agriculture des Premières nations de la Saskatchewan (CAPNS). En Saskatchewan, il existe 75 communautés des Premières nations et à peu près 1,6 million d'acres de terres agricoles gérées par les Premières nations. Cette quantité pourrait doubler avec les droits fonciers issus des traités. » « En effet, le gouvernement fédéral garde en fiducie les terres des Premières nations pour le peuple, de sorte que tout ce que nous faisons est assujetti à la Loi des Indiens », dit LePoudre.» En élaborant des plans environnementaux à la ferme, nous travaillons avec le Chef et avec le Conseil de chaque communauté pour intégrer leurs idées et pour s'assurer en même temps de la prise en compte des besoins spéciaux relatifs aux terres des Premières nations. » « Jusqu'à maintenant, la réaction a été très favorable », dit Usne. D'après Keith LePoudre, le crédit pour l'élaboration du programme revient au Groupe de travail sur l'agriculture, sous la gouverne du Vice-chef Guy Lonechild de la Fédération des Nations indiennes de la Saskatchewan (FNIS) et de Lester LaFond, président du CAPN. N'eût été de leur vision et de leurs efforts, le programme n'existerait probablement pas. » Liens : ![]() Lieu : Windham, Nouvelle-Écosse Occupation :Producteur de bleuets « Mon plan environnemental à la ferme est l'un des éléments qui a fait la différence. Ce dernier m'a permis de remettre en question certaines pratiques, dit-il, et m'a fait réfléchir à ce qui est bon pour mon entreprise. ». Gary Chapman cultive des bleuets depuis longtemps et a réussi à réduire au minimum l'emploi de pesticides et d'herbicides dans ses activités. Son PEF a permis de déterminer l'utilisation de pratiques pour résoudre des problèmes d'érosion du sol et d'entreposage de pesticides. Récemment, il a construit un espace séparé pour entreposer les pesticides et a utilisé des pratiques qui aident à prévenir l'érosion importante à certains endroits dans ses champs. « Je n'ai pas véritablement cherché des programmes, mais quand j'ai pris connaissance de ce nouveau programme environnemental sur Internet, ça a commencé à m'intéresser vivement. » dit-il. « J'ai été impressionné par le programme…le programme m'a aidé à rapprocher mes échéances. J'ai participé au programme et envoyé de l'information. Le temps de réponse de quelques semaines m'a fortement impressionné.Tant que le programme existera, je vais en faire partie. » Liens : |
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