Santé Canada - Gouvernement du Canada
Sautez à la barre de navigation de gaucheSautez des barres de navigation au contenu
Vie saine

Le tabagisme au travail : tendances, enjeux et stratégies

Coûts et avantages économiques des restrictions de l'usage du tabac en milieu de travail - Avantages économiques

Coûts du tabagisme

Voici des exemples du coût pour les employeurs des fumeurs dans leur personnel. Dow Chemical Co. a découvert qu'une de ses divisions perdait environ 600 000 $ tous les ans à cause de l'absentéisme de fumeurs malades (Sculco, 1992:883). D'après des estimations du Congressional Office of Technology Assessment, chacun des quelque 15 millions de fumeurs aux États-Unis coûte à son employeur de 2 000 $ à 5 000 $ tous les ans en primes majorées d'assurance maladie et incendie, en absentéisme, en pertes de productivité et en dommages à la propriété (Warner, 1994:130). L'interdiction de fumer à l'intérieur en milieu de travail qu'envisage l'OSHA a l'appui de la Building Owners' and Managers' Association, qui tient le tabagisme pour la principale cause des incendies d'immeubles de bureaux. Des données nationales pour les États-Unis indiquent que les fumeurs, hommes et femmes, ont des taux d'absentéisme supérieurs à ceux des non-fumeurs, sont plus malades et ont besoin de plus de services médicaux (Rice, Hodgson, Sinsheimer, Browner et Kopstein, 1986).

Analyse des coûts-avantages

Les gouvernements canadien et américain ont procédé à une analyse coûts-avantages des lois fédérales anti-tabagisme. Dans le résumé d'analyse d'impact de la réglementation qu'a établi Travail Canada pour la Loi fédérale sur la santé des non-fumeurs, on estime à 32,2 millions de dollars (1989) les économies d'une réduction du tabagisme avec ce qui l'accompagne : dommages à la propriété, dépréciation, frais d'entretien et de nettoyage et effets délétères de l'exposition à la FTA (Gazette du Canada, 1989:4540). On a prévu que l'aménagement de pièces pour fumeurs à ventilation distincte coûterait 19,77 millions de dollars en 1990, première année d'application de cette loi.

Aux États-Unis, l'EPA a évalué l'incidence de la loi envisagée sur un « environnement sans tabac » (Agence de protection environnementale, 1994). Ce projet de loi interdirait ou restreindrait l'usage du tabac à l'intérieur de tous les immeubles sauf les résidences. La principale conclusion de l'analyse coûts-avantages est que ces mesures législatives rapporteraient de 39 à 72 milliards de dollars en valeur nette. Le rapport produit estime que, dans seulement 10 % à 20 % des immeubles, on aménagerait des salles séparées pour fumeurs, surtout à cause de questions de coût et de faisabilité. Ces salles coûteraient de 0,3 à 0,7 milliard de dollars. Si l'étude n'a pas permis d'établir scientifiquement que l'exposition à la FTA diminue la productivité au travail, elle annonce une meilleure efficience organisationnelle à cause de la diminution des conflits entre fumeurs et non-fumeurs. Un absentéisme moindre élèverait aussi la productivité par rapport à celle des non-fumeurs, les fumeurs perdant environ la moitié plus de journées de travail que ces derniers et les ex-fumeurs, quelque 30 % de plus. Aucune de ces analyses coûts-bénéfices n'évalue la qualité de vie meilleure à la suite de la diminution du tabagisme ou de l'exposition des non-fumeurs à la FTA.

Mise à jour : (none) Haut de la page