Santé Canada - Gouvernement du Canada
Sautez à la barre de navigation de gaucheSautez des barres de navigation au contenu
Vie saine

Évaluation du comportement des détaillants face à certaines restrictions de l'accès au tabac chez les jeunes (Rapport final des résultats : 2004)

Sommaire exécutif

Contexte

Le présent rapport résume les résultats de la dernière enquête indépendante concernant la conformité des détaillants face aux principaux aspects de la législation canadienne sur la vente de tabac aux mineurs. Les lois régissant la vente du tabac au Canada sont incluses dans la Loi sur le tabac du gouvernement fédéral et dans la législation provinciale équivalente. Pour la première année, The Corporate Research Group Ltd. (CRG) a recueilli des données indépendantes sur la conformité des détaillants aux dispositions régissant la vente de tabac aux mineurs à l'intention de Santé Canada. De 1995 à 2003, les études étaient menées par ACNielsen, une entreprise de VNU.

La portée et la démarche de cette étude ont évolué au fil des ans, mais sont directement liées au concept original d'étude mis au point par ACNielsen. Afin de garantir la continuité et de conserver autant que possible les mêmes mesures de base établies par ACNielsen au cours des années précédentes, le CRG a choisi d'utiliser les méthodes de recherche sur le terrain et de communication de données similaires à celles utilisées pour les études menées par ACNielsen de 1997 à 2003.

Des équipes de recherche composées d'un jeune Canadien (de quinze, seize ou dix-sept ans) et d'un adulte (de plus de dix-neuf ans) ont visité des établissements qui vendent du tabac dans trente villes des dix provinces canadiennes. Les mineurs devaient tenter d'acheter un paquet de cigarettes de marque populaire mais refusaient la transaction si le détaillant était disposé à le leur vendre. Les adolescents devaient mentir sur leur âge si on les interrogeait à ce sujet. Ils ne possédaient néanmoins aucune pièce d'identité et n'avaient rien fait pour changer leur apparence. Les observateurs adultes devaient superviser les mineurs et recueillir des données sur l'affichage obligatoire conforme à la législation sur le tabac, ainsi que sur la présence de publicités sur le tabac aux points de vente. Chaque membre de l'équipe travaillait de manière autonome.

Cinq catégories de commerce ont été échantillonnées : les supermarchés, les dépanneurs sous bannière, les dépanneurs indépendants, les stations service et postes d'essence ainsi que les pharmacies, (à l'exception des provinces où la vente de tabac est interdite dans les pharmacies).

En tout, 5 516 commerces ont été visités. Trente villes du Canada font partie de la présente étude. Les études menées depuis 2002 portent sur ces mêmes villes.

La conformité en Saskatchewan quant à l'étalage de produits de tabac ou de produits connexes au tabac et du matériel promotionnel a été étudiée conformément à la Loi fédérale sur le tabac qui n'interdit pas ces activités. Cette évaluation ne repose pas sur une loi ou un amendement provincial, mais sur un jugement de la Cour d'appel de la Saskatchewan (Rothmans, Benson & Hedges Inc. contre la Saskatchewan, 2003 SKCA 93) qui a mis en évidence que la Section 6 de la Loi sur le tabac de la Saskatchewan était en contradiction avec la Section 30 de la Loi fédérale sur le tabac. Ce jugement a légitimé les lois fédérales régissant la vente et la promotion du tabac aux dépens des lois de cette province (principe de la suprématie fédérale).

Les observations liées à l'« Opération carte d'identité » sont des ajouts aux trois études précédentes; néanmoins, toutes les autres mesures pour l'étude de cette année ont été collectées et enregistrées de la même manière que lors des études précédentes.

Compréhension du rapport

Cette étude ne vise pas à évaluer le rendement des divers paliers de gouvernement; les données contenues dans la présente étude ont uniquement une visée informative et n'ont pas été recueillies aux fins d'exécution de la réglementation. La « conformité » des détaillants n'a pas été évaluée selon la stricte interprétation de la loi, mais plutôt afin d'obtenir une estimation du nombre de détaillants qui respectent les conditions prescrites par les diverses lois sur le tabac. L'étude a pour objectif de surveiller, à l'échelle nationale, l'application des détaillants à l'esprit général des lois selon des conditions spécifiées et des lignes directrices. Les données régionales sont utiles à la compréhension des tendances nationales, mais la prudence est de mise si l'on veut comparer les régions entre elles.

Les observations et la conformité concernant les affiches obligatoire étaient en accord avec la tonalité des lois fédéraux (section 9. Loi de tabac) et tous règlements fédéraux correspondants (section 4, règlements d'accès de tabac). Ces règlements fédéraux portent une disposition (en sous-section 2 de section 4) qui exempte une province de la section 9 de la Loi de tabac (affiches obligatoire) si la législation de cette province porte une condition d'âge minimum pour la vente du tabac à laquelle est égale ou plus grande que la condition d'âge minimum stipulée au niveau fédéral (18 ans). Une province doit également porter la législation exigeant la signalisation des affiches qui indique cette condition d'âge. Cette exemption, en effet, permet à une province de créer son propre affichage. Ces signes provinciaux peuvent être présentés au lieu, ou en même temps que, l'affichage fédéral. Les contours suivants la base pour l'observation de Le Groupe de recherche corporative (fédérale ou provinciale) pendant l'étude 2004 :

  • Colombie-Britannique, Saskatchewan, Ontario, Nouvelle-Écosse, le Nouveau Brunswick, L'Ile du Prince Édouard et Terre-Neuve : Provincial 
  • Alberta, Manitoba et le Québec : Fédéral

Pour des raisons pratiques, il n'a pas été possible d'imposer à toutes les villes les mêmes contrôles quant à l'âge et au sexe des adolescents, ce que nous avons fait à l'échelle nationale. Cette différence touchera les résultats des régions. Au niveau régional, les résultats devraient servir à d'autres fins :

  • débattre des meilleures pratiques entre les régions;
  • faire un suivi du progrès et de l'orientation générale de la conformité des détaillants aux législations sur le tabac au cours des neuf études menées depuis 1995;
  • dégager, à partir des résultats nationaux, les variables motivant le comportement des détaillants;
  • considérer des façons d'appliquer ces leçons dans les provinces.

Principales constatations

1. Loi sur la vente de tabac aux mineurs : conformité des détaillants avec les dispositions interdisant la vente de tabac aux mineurs (Tableaux A, B et C)

Pour la première fois depuis que cette étude est menée, les taux de conformité nationaux des détaillants sur la vente de tabac aux mineurs ont dépassé l'objectif de la stratégie fédérale de la lutte contre le tabagisme (SFLT), soit un taux de conformité de 80 % ou plus en dix ans. Le pourcentage actuel est de 82,3 %.

Le taux national de détaillants refusant de vendre des cigarettes à des Canadiens mineurs a augmenté par rapport à la baisse constatée l'an passé. Ce chiffre est pondéré (c.-à-d. que les données brutes ont été extrapolées pour refléter les résultats que nous aurions obtenus si tous les commerces des trente villes avaient été visités au lieu de se limiter à un échantillon). En utilisant la règle empirique et à l'aide d'une distribution normale, 95 % des éléments ont un paramètre se situant entre deux écarts types de la moyenne de ce paramètre. Par conséquent, les résultats ont une précision de +/- 2 à un niveau de confiance de 95 %. Cela signifie donc que tout écart se situant à +/- 2 points des résultats de l'année dernière n'est pas significatif du point de vue statistique alors que tout résultat au-delà de cette portée est statistiquement significatif.

L'augmentation du pourcentage de détaillants refusant la vente de tabac aux mineurs correspond directement à l'augmentation équivalente du pourcentage de détaillants qui demandent une preuve d'âge. Les résultats de cette année révèlent un taux de conformité de 80,1 % lorsqu'il y a demande d'une carte d'identité, une augmentation de 13,3 % par rapport à 2003.

La volonté des détaillants de vendre du tabac aux mineurs augmente en fonction de l'âge du mineur. L'étude révèle que la volonté des détaillants à vendre des produits de tabac aux mineurs âgés de dix-sept ans est plus importante de 10 % que pour les mineurs âgés de quinze et seize ans réunis. Les taux de conformité sont les plus élevés lorsque le commis fait partie du groupe d'âge des « 25 + mais pas d'âge mûr  » (86,1 %). Les taux de conformité sont supérieurs lorsqu'il s'agit d'une mineure et les commis de sexe féminin demandent une pièce d'identité et refusent des ventes plus fréquemment que les commis de sexe masculin.

Le taux de conformité des commerces situés à proximité d'une école ou d'un centre commercial a augmenté cette année (17,3 %), et celui des commerces qui ne sont pas situés dans ce rayon a aussi augmenté (12,2 %). Les différences dans la conformité totale par la proximité n'ont montré aucune signification statistique. L'heure de la journée au moment de la visite a donné des résultats différents de l'an dernier. La tendance était à la conformité avant midi et à une baisse de conformité progressive le reste de la journée. Avant midi, les taux de conformité étaient de 86,8 % et passaient à 76,6 % après 18 h. Comme l'année dernière, les commis demeuraient moins enclins à accepter une vente lorsque des clients adultes se trouvaient dans le magasin au moment où les jeunes tentaient d'acheter des cigarettes.

En 2004, les taux de conformité les plus élevés relevés parmi les cinq catégories de commerce étudiées dans ce rapport étaient ceux des pharmacies. Bien que le nombre de pharmacies qui vendent des produits de tabac ait diminué, celles qui en vendent encore ont obtenu des taux de conformité accrus. Parmi les catégories de commerce, les supermarchés se rangent en second et les dépanneurs sous bannière se rangent troisième vis à vis la conformité. Les taux pour les stations de gaz et de dépanneurs indépendant ont élevés jusqu'aux niveaux de conformité depuis l'étude de l'année dernière. Cependent, ils rangent le plus bas dans la conformité de toutes les catégories de commerce.

Tout d'abord, il convient de noter que l'augmentation de cette année est de nature régionale. L'augmentation des taux de conformité à l'échelle nationale découle principalement d'une augmentation du taux général de conformité dans des grandes villes du Québec. Toutes les villes du Québec ont connu une augmentation supérieure à 20 % par rapport à l'an dernier. Par conséquent, les taux de conformité pour l'ensemble de la province, toutes villes confondues, ont augmenté de 40 %. Les taux de conformité de l'Ontario ont également augmenté de 7,6 %. Cette augmentation est vraisemblablement attribuable à la mise en place de nombreux programmes de sensibilisation depuis l'étude de l'année dernière.

Quelques détails encourageants de la dernière étude :

  • vingt-trois des trente villes visitées ont enregistré des taux de conformité de l'ordre de soixante-quinze pour cent ou plus :

RED DEER

100 %

 

CHICOUTIMI/ JONQUIÈRE

91,27 %

MEDICINE HAT

98,44 %

 

EDMONTON

89,61 %

BATHURST

97,22 %

 

MONCTON

86,84 %

OTTAWA

95,79 %

 

SHERBROOKE

86,79 %

KELOWNA

95,65 %

 

CAMPBELL RIVER/ COURTNAY

84,52 %

KINGSTON

93,83 %

 

THUNDER BAY

84 %

SYDNEY

93,75 %

 

ST. CATHARINES

81,50 %

REGINA

92,97 %

 

SUDBURY

80 %

CHARLOTTETOWN

91,86 %

 

QUÉBEC

77,98 %

WINDSOR

91,82 %

 

FREDERICTON

75,68 %

VANCOUVER

91,80 %

 

TORONTO

75 %

CALGARY

91,67 %

 

 
  • la liste comprend cinq villes ne faisant pas partie de la liste de l'an dernier des villes ayant enregistré le taux de conformité le plus élevé : Regina, Toronto, Chicoutimi/Jonquière, Sherbrooke et Québec.
  • le taux de conformité quant à la vente de tabac aux mineurs est à quatre-vingts pour cent ou plus (c'est-à-dire dans les limites de l'objectif national) pour vingt des trente villes étudiées;
  • en 2004, les taux de conformité se sont améliorés dans une mesure considérable du point de vue statistique (deux chiffres) dans dix villes :

Sherbrooke

+ 53 points

Montréal

+ 34,5 points

Québec

+ 28,3 points

Chicoutimi/Jonquière

+ 23,5 points

Regina

+ 20 points

Bathurst

+ 18,5 points

Charlottetown

+ 18,1 points

Vancouver Région 3*

+ 17,5 points

Vancouver Région 1*

+ 11,9 points

Sydney

+ 11,5 points

*Vancouver 1 = Vancouver, Richmond

*Vancouver 3 = Delta, Surrey, Langley, North Delta, White Rock

  • pour la deuxième année consécutive, les taux de conformité de Red Deer étaient de 100 %;
  • des gains à Charlottetown, Chicoutimi/Jonquière, Québec, St. Catharines, Kingston, Edmonton, Medicine Hat et Vancouver (région métropolitaine de recensement) ont assuré des taux de conformité pour atteindre les niveaux les plus élevés enregistrés depuis les mesures de la première étude que nous avons effectuée en 1995;
  • dans vingt-deux villes où des magasins ont été visités par des adolescents de quinze ans, seulement trois villes ont obtenu des taux de conformité inférieurs à 80 %, le plus bas étant celui de Halifax de l'ordre de 45,2 %. Cinq détaillants ont obtenu entre 80 % et 90 % et les détaillants de seize villes ont obtenu un taux de conformité supérieur à 90 %;
  • parmi vingt-cinq villes où des magasins ont été visités par des adolescents de seize ans, les détaillants de neuf villes ont enregistré des taux de conformité inférieurs à 80 %, les détaillants de trois villes, des taux entre 80 % et 90 % et dans treize villes, les taux de conformité étaient supérieurs à 90 %;
  • les détaillants de onze villes ont enregistré des taux de conformité inférieurs à 80 %, ceux de sept villes, des taux compris entre 80 % et 90 % et ceux de sept villes ont enregistré des taux supérieurs à 90 % sur un total de 27 villes où des adolescents de dix-sept ans ont tenté d'acheter des cigarettes;
  • les taux de conformité ont atteint un nouveau record de 91,1 % parmi le nombre toujours en baisse de pharmacies où la vente de produits de tabac est encore permise.

L'étude de cette année démontre que certaines variables extérieures continuent d'influer sur le comportement de détaillants de produits de tabac quant à la vente aux mineurs. L'âge des mineurs qui tentent de faire un achat demeure la plus importante de ces variables. Les données illustrent une baisse progressive du taux de conformité par tranche d'environ dix points de pourcentage, parmi les détaillants dont les clients sont âgés de quinze, seize ou dix-sept ans (89,1 % de conformité pour les mineurs de quinze ans; 79,1 % pour ceux de dix-sept ans). L'âge et le sexe du personnel au comptoir de tabac semblent également influer sur les résultats de manière importante. Comme à l'habitude, il existe une forte corrélation entre la volonté des détaillants à demander des preuves d'âge appropriées et la probabilité qu'ils refuseront de vendre à des mineurs quand aucune preuve d'âge n'est fournie.

En 2004, le pourcentage de détaillants qui ont demandé une preuve d'âge fut le plus élevé rapporté depuis 2000 et représente et augmentation de 13,2 % par rapport à l'an passé. Parmi les détaillants qui ont demandé une pièce d'identité, 96,9 % ont refusé de vendre du tabac aux mineurs qui disaient ne pas en avoir sur eux. Lorsque les détaillants ne demandaient pas de pièce d'identité, ils refusaient aussi la vente aux mineurs dans 23,5 % des cas. Cette amélioration est un élément qui contribue au taux général national plus élevé de conformité de cette année.

Les résultats sont moins concluants lorsque l'on examine d'autres éléments quant au comportement des détaillants face à la vente de tabac. Mentionnons l'emplacement du magasin à proximité ou éloigné des écoles ou des centres commerciaux, le moment de la journée durant lequel les magasins sont visités et la présence ou l'absence d'adultes au moment où le jeune tente d'acheter des cigarettes. Les différences du taux de conformité pour ces éléments ne montrent aucune tendance conformée et peuvent être dépourvues de signification à l'échelle nationale ou se distinguer du résultat national dans un certain nombre de marchés locaux1.

Bien que les détaillants aient davantage tendance à refuser de vendre à des adolescentes qu'à des adolescents à l'échelle nationale, ce résultat n'est pas constant au niveau des villes individuelles. Le résultat national est biaisé par les résultats, dans une proportion relativement faible, de plus grandes villes davantage peuplées. Il serait plus juste d'avancer que le sexe des jeunes demeure une variable d'influence dans certains centres urbains plus grands.

Un élément de donnée pouvant intéresser les parties des deux côtés du débat sur le tabac est l'effet du programme « Opération carte d'identité » commandité par l'industrie sur le comportement des détaillants. C'est la troisième année consécutive au cours de laquelle des mesures de conformité ont été effectuées par rapport à cette dimension. Notre étude révèle qu'un nombre moins élevé de détaillants a participé au programme « Opération carte d'identité » cette année que l'an dernier. Moins de la moitié (43,7 %) des 5 516 commerces visités cette année aux fins de notre étude a participé par rapport à 45,2 % l'an passé. À l'échelle régionale, la participation au programme différait grandement dans les trente villes.

Pour la troisième année consécutive, les détaillants qui appuient le programme « Opération carte d'identité » affichent des taux de refus qui sont considérablement meilleurs au niveau national que ceux qui ne participent pas au programme (84,1 % par rapport à 71,1 %). Du point de vue statistique, on observe également des différences mesurables conformes aux résultats nationaux dans toutes les catégories de commerce de détail, à l'exception des pharmacies où les taux de refus sont élevés.

À l'échelle régionale, les résultats de conformité étaient mixtes et suggèrent que bien que la participation au programme « Opération carte d'identité » n'ait pas d'effet négatif sur les taux de conformité des détaillants, elle n'est pas non plus un préalable à des taux plus élevés. Parmi les trente villes que nous avons visitées, nous étions en mesure de faire des comparaisons entre les magasins participant à l'« Opération carte d'identité » et ceux ne participant pas à ce programme. Dans les trente villes, la différence relevée quant à la conformité enregistrée chez les détaillants qui participent au programme et ceux qui n'y participent pas a été jugée suffisamment importante pour être significative dans seize villes (53 % de l'échantillon). Dans quatre villes parmi ces seize villes, les détaillants qui participent au programme (25 %) étaient davantage enclins à la vente que les détaillants qui ne participent pas au programme. Dans les quatorze autres villes, la tendance était inversée. En fait, les différences positives attribuables à la participation au programme « Opération carte d'identité » sont observées dans douze villes sur trente (40 %).

Tableau 5, Graphique 6 et Graphique 7 respectivement

Table A - Pondérés - Conformité à la loi sur la vente de tabac aux mineurs Résultats par ville/province/région - 2004

Table B - Pondérés - Percent de détaillants refusant la vente (par région) Résultats

Table C - Pondérés - Résultats de la vente aux mineurs par ville /province/région Selon la participation des détaillants à l'Opération carte d'identité - 2004

2. Loi sur la vente de tabac aux mineurs : Conformité à l'obligation de poser des affiches relatives à l'âge minimal requis pour acheter du tabac et aux dangers du tabac pour la santé (Tableaux D et E)

Le pourcentage de détaillants qui respectent rigoureusement l'obligation de poser des affiches indiquant l'âge minimal requis pour acheter du tabac ainsi que les dangers du tabac pour la santé était de 56,5 %. Ce chiffre représente le pourcentage pondéré des détaillants des trente villes qui était en entière conformité avec les conditions que nous avons mesurées quant à l'affichage.

Le taux actuel est le plus élevé qu'il ne l'a été depuis le début des mesures en 1995. Les données historiques révèlent une augmentation progressive des taux de conformité marquée d'une légère stagnation en 1997 et en 2002.

Des taux de conformité plus élevés quant aux affiches à l'échelle nationale découlent des hausses dans treize des trente villes. Les améliorations les plus importantes et les plus significatives (c.-à-d. augmentations à deux chiffres) ont eu lieu dans sept villes où la moyenne de la hausse est de 33,7 points :

  • Sydney (+ 51,8 points)
  • Saint John (+ 48,2 points)
  • Toronto (+ 42 points)
  • Thunder Bay (+ 27,7 points)
  • Brandon (+ 27,5 points)
  • Saskatoon (+ 22,6 points)
  • Halifax (+ 16,3 points)

Ces villes se situent dans différentes provinces et sont régies par diverses lois sur le tabac.

Dix-sept villes sur trente qui affichent les dispositions quant aux lois sur le tabac ont enregistré des taux de conformité des détaillants à la baisse par rapport à 2003. La baisse générale enregistrée dans ces dix-sept villes est de 38,2 points, et les chutes les plus marquées (à deux chiffres) ont été répertoriées dans quatorze villes :

  • Medicine Hat (- 91,8 points)
  • Kingston (- 81,7 points)
  • Red Deer (- 64,6 points)
  • Ottawa (- 62,4 points)
  • Charlottetown (- 47,2 points)
  • St. John's (- 46,2 points)
  • Moncton (- 43,1 points)
  • Bathurst (- 43 points)
  • Chicoutimi/Jonquière (- 40 points)
  • Campbell River/Courtnay (- 35,2 points)
  • Sudbury (- 20,8 points)
  • Kelowna (- 20,5 points)
  • Vancouver (- 17,8 points)
  • Sherbrooke (- 11,9 points)

Le tableau ci-dessous dresse la liste des villes enregistrant les taux les plus élevés et les plus faibles de conformité des détaillants quant à l'affichage des dispositions de la loi sur le tabac. Les taux de conformité les plus élevés ont été notés dans onze villes, le pourcentage de magasins se conformant avec une rigueur absolue aux dispositions étant de 80 % ou plus. Le taux de conformité le plus faible a été enregistré dans sept villes, le pourcentage des magasins se conformant aux dispositions étant inférieur à la moyenne nationale (moins de 56,5 %).

Table D - Pondéré - Conformité aux dispositions sur l'affichage - Villes rapportant les plus hauts et les plus faibles taux de conformité des détaillants - 2004

Toutes les villes sont situées dans des provinces où la loi sur le tabac exige davantage des détaillants que l'apposition d'une seule affiche obligatoire. En Ontario, par exemple, la loi exige que trois affiches différentes soient apposées. La piètre conformité d'Ottawa est directement attribuable aux détaillants de cette ville qui ont apposé seulement deux des trois des affiches obligatoires, sans afficher le signe « Défense de fumer », également prescrit par la loi.

Tableau E - Pondéré - Conformité des détaillants aux dispositions concernant les affiches obligatoires sur le tabac - 2004

3. Publicité sur le tabac au point de vente (Tableau F)

À l'instar des études précédentes, le CRG a recueilli cette année des renseignements relatifs à la publicité sur le tabac au point de vente (PDV) autorisé par la Loi sur le tabac.

Les données collectées se fondent sur la présence, en magasin uniquement, de publicités portant sur des marques de commerce imprimées, des logos ou des noms de marques appartenant à des sociétés productrices de tabac. Les calculs ne tiennent pas compte des publicités sur les événements commandités qui ne présentent pas de telles marques de commerce, de logos ou de noms de marque.

À l'échelle nationale, nous avons relevé des éléments publicitaires reliés au tabac dans plus de quarante pour cent (44,3 %) des magasins. Ce pourcentage est pondéré et constitue une estimation des conditions que nous aurions probablement trouvées si nous avions visité tous les magasins de l'univers, et non uniquement un échantillon de magasins. Ce pourcentage de distribution représente la deuxième augmentation des quatre dernières études et est le plus élevé enregistré à ce jour. Combiné à une augmentation du nombre moyen d'annonces trouvées dans les magasins avec annonces, tout semble indiquer que les fabricants de tabac ont accru l'appui de leurs marques aux points de vente en 2004.

Les villes où la distribution de publicités sur le tabac a augmenté figurent dans le Tableau 21. Dans la plupart de ces villes, la distribution a augmenté de plus de cinquante pour cent cette année.

Les présentoirs sont la forme de publicité la plus courante. On les trouve dans un quart des magasins à l'échelle nationale (24,2 %), une légère baisse par rapport au niveau de 2003. Les formes de publicités, soit les papillons publicitaires, les affichettes d'étagère et les affiches, ont augmenté depuis l'an passé. À l'échelle nationale, on constate que les formes de publicités sont plus variées.

Les villes où les niveaux de distribution de la publicité sur le tabac sont les plus bas cette année sont Kelowna, Charlottetown et Medicine Hat.

Les magasins à petite surface (dépanneurs sous bannière et dépanneurs indépendants, postes d'essence) sont plus susceptibles que les magasins à grande surface de présenter des publicités sur le tabac. Près de deux tiers (64,7 %) des dépanneurs sous bannière à l'échelle nationale présentent de la publicité sur le tabac, suivis des dépanneurs indépendants (50,6 %) et des postes d'essence (50 %).

À l'échelle nationale, le pourcentage de magasins présentant de la publicité sur le tabac était plus élevé cette année que l'an passé dans tous les types de magasins, à l'exception des pharmacies. Un moins grand nombre de pharmacies que jamais auparavant vendent des produits du tabac.

À l'échelle nationale, il n'y a aucune différence significative du point de vue statistique quant à la présence de la publicité sur le tabac dans les magasins à proximité d'écoles ou de centres commerciaux. Dans toutes les villes, la distribution de la publicité était de 42,2 % dans les magasins les plus près des écoles ou centres commerciaux et de 46,3 % dans les magasins plus éloignés.

Parmi les magasins présentant des publicités, la moyenne est de 2,6 publicités par magasin, une hausse de l'ordre de 2,4 par rapport à l'an passé.

Le tableau ci-dessous illustre les villes présentant les niveaux les plus faibles de distribution de publicités aux PDV ainsi que le changement de distribution par rapport à 2003 :

Tableau F -Pondérés - Tous les magasins - Changements dans les PDV* - répartition de la publicité dans les régions - Comparaison des résultats de 2004 par rapport à 2003 (Les villes avec 0,0 % indiquent qu'il n'y avait pas de répartition de la publicité)

Point de vente

Le CRG a contrôlé la publicité aux PDV sur les marques de tabac dans les dépanneurs sous bannière et les postes d'essence. Voici les observations relatives à ces catégories de commerce :

  • à l'échelle nationale, aucune marque ne fait de publicité dans plus d'un tiers de ces commerces. La publicité la plus répandue est celle de la marque du Maurier , puisqu'elle est présentée dans 44,5 % des dépanneurs sous bannière. La publicité pour cette marque est aussi la plus répandue dans les dépanneurs indépendants (26,3 %) et dans les postes d'essence (29,7 %);
  • la distribution pour toutes les « autres » marques (non précisées de manière distincte) est la deuxième pour n'importe quelle marque de ces catégories de commerce de détail;
  • la part des publicités liées aux marques de tabac dans les villes et aux catégories de commerce coïncide fortement avec le pourcentage de commerces faisant la publicité de chaque marque;
  • pour chaque type de magasin, les commerces avec publicités présentaient plus de deux publicités en moyenne par magasin. Dans chaque catégorie de magasin, le nombre moyen de publicités présentées est plus élevé en 2004 qu'en 2003. Les dépanneurs sous bannière avec annonces présentaient le nombre le plus important de publicités (2,6 annonces en moyenne). Les postes d'essence et les dépanneurs indépendants avec publicités présentaient un peu mois de deux annonces par commerce (1,9 et 1,8 annonce en moyenne respectivement);
  • les présentoirs qui étaient les articles publicitaires les plus utilisés dans les trois catégories de commerce ont cédé leur place aux étiquettes professionnelles qui sont maintenant largement utilisées. Ces deux formes de publicité comptent pour plus de 75 % de toutes les publicités dans les dépanneurs sous bannière (76,7 %), plus de deux tiers des annonces dans les postes d'essence, 68,2 % et 65,6 % des publicités dans les dépanneurs indépendants. Dans tous les magasins, les présentoirs sont le principal outil publicitaire utilisé par la plupart des marques, toutefois l'utilisation des papillons publicitaires, affichettes d'étagère et « autres » types d'annonces (non précisés) est plus prononcée que dans un passé récent.
Mise à jour : 2005-05-01 Haut de la page