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Un très faible pourcentage d'élèves (3 %) croyaient que fumer « c'est cool » (tableau 7-6a). Cependant, les élèves ayant essayé de fumer la cigarette étaient plus nombreux à indiquer que fumer « c'est cool » (11 % chez ceux ayant pris plus que quelques bouffées par rapport à 5 % chez ceux ayant pris quelques bouffées et 1% des jeunes n'ayant jamais fumé) (tableaux 7-A, 7-6a). Les élèves qui ont répondu à l'ETJ de 2002 avaient des attitudes plus négatives à l'égard du tabagisme que ceux qui ont participé à l'ETJ de 1994 (tableaux 7-6a et 7-6b). Parmi les élèves ayant pris plus que quelques bouffées, un plus grand nombre en 2002 a indiqué sa préférence pour une petite amie ou un petit ami non-fumeur par rapport aux répondants de 1994 (59 % et 48 %, respectivement). En 1994, 6 % estimaient que « fumer c'est cool » par rapport à 3 % en 2002. Cette réduction du pourcentage des élèves qui estimaient que « fumer c'est cool » reflète à la fois la diminution de cette perception chez ceux ayant pris quelques bouffées et les changements dans la prévalence du tabagisme, puisque les jeunes n'ayant jamais fumé ont tendance à croire que fumer ce n'est pas « cool ». Parmi les élèves ayant participé à l'ETJ de 2002, la préférence pour une petite amie ou un petit ami non-fumeur diminuait avec l'augmentation de la proportion d'amis fumeurs, passant de 77 % chez les élèves n'ayant aucun ami proche qui fume à 41 % chez ceux ayant indiqué que tous leurs amis proches fument (tableaux 7-B, 7-8). L'appui à l'affirmation que « fumer c'est cool » augmentait en proportion directe avec le pourcentage d'amis proches qui fument, passant de 1 % chez les élèves n'ayant aucun ami qui fume à un pourcentage allant jusqu'à 14 % chez ceux dont tous les amis fument. Des tendances semblables dans ces attitudes ont été observées à mesure qu'augmentait la proportion de fumeurs à la maison. Les élèves anglophones étaient plus nombreux que les francophones à préférer une petite amie ou un petit ami non-fumeur (76 % et 62 %, respectivement) (tableau 7-5). Tableau 7-B
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Préférence pour une petite amie ou un petit ami non-fumeur (% de oui) |
Fumer « c'est cool » |
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Proportion d'amis qui fument |
74 |
3 |
Aucun |
77 |
1 |
Moins que la moyenne |
75 |
4 |
Moyenne ou davantage |
60 |
8 |
Tous |
41 |
14 |
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|
Proportion de fumeurs à la maison |
74 |
3 |
Aucun |
77 |
2 |
Moins que la moyenne |
69 |
4 |
Moyenne ou davantage |
65 |
4 |
Tous |
55 |
6 |
La plupart des élèves (64 %) pensaient que les jeunes commencent à fumer parce que leurs amis fument (tableau 7-9a). Un grand nombre d'élèves ont indiqué la « curiosité » (49 %), « les jeunes qui sont populaires fument » (46 %) et « c'est cool » (45 %) comme les raisons de commencer à fumer. Très peu d'entre eux croyaient que les jeunes commencent à fumer parce que « cela détend » (12 %).
La perception que les jeunes commencent à fumer parce que leurs amis fument augmentait avec le niveau d'études : 58 % des élèves des 5e et 6e années pensaient que les jeunes commencent à fumer parce que leurs amis fument, par rapport à 69 % des élèves de la 7e à la 9e année. Dans le même ordre d'idées, la perception que les jeunes commencent à fumer par curiosité était plus fréquente parmi les élèves de la 7e à la 9e année que parmi ceux des 5e et 6e années (56 % et 39 %, respectivement). Un nombre moins élevé d'élèves des 5e et 6e années, comparativement aux élèves plus âgés de la 6e à la 9e année, pensaient que les jeunes commencent à fumer parce que leur frère ou leur soeur fume (23 % et 27 %, respectivement), que c'est quelque chose à faire (12 % et 16 %, respectivement), que c'est interdit (9 % et 17 %, respectivement), pour ne pas prendre de poids (11 % et 14 %, respectivement) et parce que cela détend (8 % et 14 %, respectivement). Les données n'ont révélé aucune différence statistiquement significative selon les niveaux d'études pour ce qui est des perceptions selon lesquelles on commence à fumer parce que les jeunes qui fument sont populaires, parce que « c'est cool » et parce que les parents fument.
Les jeunes n'ayant jamais fumé étaient plus nombreux que ceux ayant pris plus que quelques bouffées à convenir que les gens de leur âge commencent à fumer parce que « c'est cool » (46 % et 35 %, respectivement) et parce les jeunes qui sont populaires fument (49 % et 31 %, respectivement). Cependant, 20 % de ceux ayant pris plus que quelques bouffées pensaient que les jeunes de leur âge commencent à fumer parce que cela détend, par rapport à 10 % parmi ceux n'ayant jamais fumé.
On a relevé des différences entre les sexes relativement à la perception des raisons pour lesquelles les jeunes commencent à fumer. Plus de la moitié des filles (54 %) pensaient que les gens de leur âge commencent à fumer parce que les jeunes qui fument sont populaires, comparativement à environ les deux cinquièmes (39 %) des garçons. Les filles étaient plus nombreuses que les garçons à penser que les gens de leur âge commençaient à fumer par curiosité (54 % et 44 %, respectivement) et parce que « c'est cool » (49 % et 41 %, respectivement). Dix-sept pour cent des filles pensaient que les gens de leur âge commencent à fumer pour perdre du poids ou rester minces, tandis que seulement 9 % des garçons étaient de cet avis.
En général, les tendances relatives aux raisons pour lesquelles les élèves commencent à fumer étaient semblables dans l'enquête de 2002 et celle de 1994. Cependant, on a constaté des différences importantes dans deux tendances. Par rapport aux répondants de 2002, les élèves ayant participé à l'ETJ de 1994 étaient plus nombreux à souscrire aux raisons de fumer suivantes : « les amis fument » (74 % par rapport à 64 %) et « la curiosité » (56 % par rapport à 49 %) (tableaux 7-9a et 7-9b).
Un nombre nettement plus élevé d'élèves anglophones que francophones pensait que les jeunes commencent à fumer parce que les jeunes qui sont populaires fument (49 % et 38 %, respectivement) (tableau 7-10). Cependant, un nombre moins élevé d'anglophones (63 %) que de francophones (71 %) croyait que les jeunes commencent à fumer parce que leurs amis fument.
Cinquante-et-un pour cent des élèves estimant avoir un rendement scolaire au-dessus de la moyenne pensaient que les gens de leur âge commencent à fumer parce que les jeunes qui sont populaires fument, par rapport à 45 % des élèves qui estimaient avoir un rendement scolaire dans la moyenne et 35 %, un rendement scolaire inférieur à la moyenne (tableau 7-10). Les élèves qui estimaient que leur rendement scolaire était au-dessus de la moyenne étaient également plus nombreux que ceux estimant avoir un rendement inférieur à la moyenne à penser que les jeunes de leur âge commencent à fumer par curiosité (55 % par rapport à 44 %) et parce que « c'est cool » (49 % par rapport à 38 %).
Les raisons pour lesquelles les élèves pensaient que les jeunes de leur âge commencent à fumer variaient également selon le pourcentage de leurs amis qui fument et le pourcentage des gens qui fument à la maison. Trente pour cent seulement des répondants ayant indiqué que tous leurs amis proches fument pensaient qu'une des raisons de fumer est que « les jeunes qui fument sont populaires » par rapport à presque la moitié (49 %) de ceux n'ayant aucun ami proche qui fume. L'inverse est vrai en ce qui a trait à la perception de la détente comme raison de fumer. Dans ce dernier cas, un élève sur cinq (21 %) qui indique que tous ses amis proches fument pensait qu'il s'agissait d'une raison de fumer, comparativement à 9 % de ceux n'ayant aucun ami proche qui fume. On a noté des tendances semblables pour ces deux raisons perçues selon que les autres membres du ménage fument ou non.
La quasi-totalité des élèves ajoutaient foi aux mises en garde sur les paquets de cigarettes, et on a noté peu de différences selon les niveaux d'études et le sexe. On a remarqué une différence significative selon la catégorie de tabagisme : 94 % des jeunes n'ayant jamais fumé ajoutaient foi aux mises en garde par rapport à 84 % de ceux ayant pris plus que quelques bouffées (tableau 7-C). Le fait d'avoir plus d'amis proches qui fument était aussi lié à un pourcentage moins élevé de croyance dans les mises en garde. Même si 94 % des jeunes n'ayant aucun ami proche qui fume ajoutaient foi aux mises en garde, 84 % seulement de ceux qui ont indiqué que tous leurs amis proches fument y croyaient. Dans le même ordre d'idées, à mesure qu'augmentait le pourcentage de membres du ménage qui fumaient, le pourcentage des jeunes ajoutant foi aux mises en garde diminuait. Il semblait également exister une différence selon le rendement scolaire perçu par rapport aux pairs : 86 % de ceux ayant un rendement scolaire inférieur à la moyenne ajoutaient foi aux mises en garde par rapport à 94 % des élèves ayant un rendement scolaire au-dessus de la moyenne.
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Ajoute foi aux mises en garde (% de oui) |
Entièrement d'accord avec les mises en garde sur les paquets de cigarettes (% de oui) |
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2002 |
||
N'a jamais fumé |
94 |
87 |
A pris quelques bouffées |
92 |
77 |
A pris plus que quelques bouffées |
84 |
61 |
1994 |
||
N'a jamais fumé |
91 |
85 |
A pris quelques bouffée |
94 |
80 |
A pris plus que quelques bouffées |
87 |
55 |
Depuis 1994, on n'a constaté aucun changement significatif relativement à la croyance dans les mises en garde et à leur acceptation (tableau 7-C, tableau 7-11).
Il est encourageant de constater que le pourcentage d'élèves ajoutant foi aux mises en garde sur les paquets de cigarettes augmentait avec la fréquence de la consultation de celles-ci (tableau 7-12). Cet effet était le plus évident chez ceux qui avaient pris plus que quelques bouffées, parmi lesquels 79 % des jeunes qui n'avaient jamais regardé les mises en garde ajoutaient foi à ces messages, alors que 93 % des jeunes ayant regardé ces mises en garde au moins une fois par jour y ajoutaient foi (pourcentage comparable à celui enregistré chez ceux qui n'avaient jamais fumé).
Une majorité d'élèves étaient « tout à fait d'accord » avec le fait que les paquets de cigarettes portent des mises en garde (tableau 7-C). On n'a remarqué aucune différence significative selon le niveau d'études ou le sexe. Cependant, le degré d'accord avec ces mises en garde variait considérablement selon la catégorie de tabagisme : 87 % des jeunes n'ayant jamais fumé étaient tout à fait d'accord avec les mises en garde, comparativement à 77 % des jeunes ayant pris quelques bouffées et à 61 % de ceux ayant pris plus que quelques bouffées (tableau 7-C) Les jeunes qui connaissaient d'autres fumeurs appuyaient moins les mises en garde. Bien que 84 % de ceux qui n'ont aucun ami proche qui fume aient été d'accord avec les mises en garde, 56 % seulement de ceux ayant indiqué que tous leurs amis fument étaient tout à fait d'accord avec celles-ci. Dans le même ordre d'idées, 66 % seulement des élèves qui vivent dans des ménages dont tous les membres fument étaient tout à fait d'accord avec les mises en garde. Le rendement scolaire était aussi lié à l'accord chez 83 % des élèves qui se décrivaient comme ayant un rendement scolaire au-dessus de la moyenne, comparativement à 67 % de ceux dont le rendement était inférieur à la moyenne. Comparativement à l'ensemble des jeunes, un plus petit nombre d'élèves du Québec (71 %) étaient d'accord avec les mises en garde, ce qui coïncide avec les pourcentages d'élèves anglophones et francophones qui étaient d'accord avec les mises en garde (83 % et 70 %, respectivement).
Les vastes campagnes de sensibilisation au tabagisme semblent avoir eu un effet sur les opinions des jeunes Canadiens. La majorité des jeunes Canadiens de la 5e à la 9e année croient que le tabac crée une dépendance et que, même s'il est difficile d'abandonner cette habitude, cela réduira les effets nocifs sur la santé. En général, les élèves comprennent que le fait de fumer une cigarette de temps à autre est néfaste et que le tabagisme peut causer du tort sans que l'on ait fumé pendant de nombreuses années. Depuis l'ETJ de 19941, les jeunes sont beaucoup plus sensibilisés aux effets nocifs liés au fait de fumer de temps à autre.
Même s'ils comprennent, en général, les dangers du tabagisme, les élèves sous-estiment le nombre de décès qui en résultent, comparativement aux autres causes de décès. Malgré tout, plusieurs élèves n'ont malheureusement pas une image claire des dangers du tabagisme, contrairement à ceux de l'alcool, des drogues, des accidents, du sida, des suicides et des meurtres. Ils ne reconnaissent pas que le tabagisme entraîne plus de décès que ces causes. Plusieurs élèves s'exposent peut-être au tabagisme parce qu'ils ne reconnaissent pas l'importance des risques.
Selon les résultats de l'ETJ de 2002, les élèves des niveaux supérieurs ont une idée plus exacte des risques. Ces élèves ont peut-être reçu plus d'information sur les risques relatifs présents dans la société. De plus, ils ont peut-être été mieux informés à l'école à propos du tabagisme. Selon les résultats du Sondage sur la consommation de drogues parmi les élèves de l'Ontario de 2002, la perception des risques liés au tabagisme est beaucoup plus exacte chez les élèves des niveaux supérieurs. Parmi les élèves ayant répondu à ce sondage, 25 % de ceux de 7e croyaient que les gens qui fument une cigarette ou plus par jour s'exposent à des effets nocifs, contrairement à 37 % des élèves de 12e année2.
Même si les recherches antérieures ont montré que les élèves qui fument tendent à ne pas admettre les effets nocifs du tabagisme3, les résultats de l'ETJ de 2002 ne sont pas constants sur ce point. En fait, les élèves qui ont pris plus que quelques bouffées sont plus nombreux que les jeunes n'ayant jamais fumé à croire aux méfaits du tabagisme, comme la dépendance et la nocivité de la fumée secondaire. En ce qui a trait aux risques, nous devons interpréter ces résultats avec prudence. Les études sur la façon dont les individus effectuent des estimations numériques montrent que ces estimations peuvent être biaisées et sujettes aux erreurs4.
D'un autre côté, les élèves qui ont pris plus que quelques bouffées étaient moins nombreux à croire aux effets nocifs du tabagisme occasionnel. Ils étaient aussi plus nombreux que les jeunes n'ayant jamais fumé à croire que le tabagisme a des effets positifs (p. ex. il aide à se détendre, à chasser l'ennui et à maintenir son poids). L'expérience personnelle avec le tabagisme ou l'observation des membres de la famille ou de personnes à l'école peut influer sur les opinions. Les opinions sur les effets positifs du tabagisme semblent augmenter parallèlement à certains facteurs liés à l'expérience du tabagisme, notamment le niveau d'études, le nombre d'amis qui fument et le nombre de fumeurs dans le ménage.
Certains ont émis l'hypothèse que la dépendance à la nicotine et les symptômes de sevrage5 expliquent le fait que les jeunes croient que fumer détend. En effet, ils pensent que fumer détend parce que cette habitude calme les effets du sevrage lié à la nicotine (irritabilité, nervosité et prise de poids). Selon les résultats de l'ETJ de 1994, la conscience de cette capacité de la nicotine de calmer ces symptômes reflète une sensibilisation à la dépendance physique1. Puisque les fumeurs qui n'ont pris qu'une seule bouffée ou qui ne sont pas encore des fumeurs quotidiens croient fortement à ces points, nous pensons que la dépendance physique nécessite peut-être une expérience beaucoup moins longue que ce que l'on croyait auparavant, ce qui concorde avec les recherches effectuées récemment auprès des adolescents du Québec6. Puisque l'ETJ est une étude transversale, elle n'indique pas si les jeunes perçoivent les avantages liés au tabagisme avant de commencer à fumer ou s'ils utilisent les avantages perçus pour justifier leur comportement tabagique.
La majorité des élèves préfèrent avoir un petit ami ou une petite amie qui ne fume pas. Cette préférence reflète une perception courante, selon laquelle le tabagisme n'est pas un comportement désirable. Toutefois, nous ne savons pas si les jeunes réagissent aux symptômes physiques, comme l'odeur, ou aux aspects sociaux du tabagisme, c'est-à-dire que le fait d'avoir un partenaire fumeur est beaucoup moins acceptable au plan social. Du point de vue des interventions, ces deux attitudes peuvent représenter un élément dissuasif efficace. Par contre, nous devons comprendre adéquatement ces rapports avant d'élaborer des messages.
La plupart des élèves ne croient pas que fumer « c'est cool ». Presque tous les élèves nient que fumer « c'est cool »; à preuve, 91 % des élèves qui ont pris plus que quelques bouffées rejettent cette affirmation. On constate cependant une exception chez les élèves de 5e et 6e années qui ont pris plus que quelques bouffées. Plus d'un quart de ces élèves croient que fumer « c'est cool ». Selon les résultats de l'ETJ de 1994, la disparition progressive de l'opinion selon laquelle fumer « c'est cool » est un effet de l'adaptation au tabagisme chez les fumeurs plus âgés, qui ne sont plus à l'étape de l'initiation et de l'expérimentation et qui fument en raison de la dépendance1. Toutefois, on peut voir, dans les résultats de l'ETJ de 2002, que les élèves changent d'attitude envers le tabagisme dès la 7e année, bien que peu fument depuis un certain temps à ce stade. Ces résultats suggèrent que l'adaptation est beaucoup plus rapide que nous le supposions. D'un autre côté, ce résultat peut être le fruit d'un autre processus.
Il est clair que le milieu social joue un rôle au plan de l'attitude, tout particulièrement le pourcentage d'amis qui fument. Un pourcentage supérieur d'élèves dont les amis proches fument ont déclaré que fumer « c'est cool » et qu'ils préféraient avoir un petit ami ou une petite amie qui fume, contrairement aux jeunes n'ayant pas d'amis proches qui fument. D'après les résultats de l'ETJ de 2002, nous ne pouvons savoir dans quel sens cet effet opère : est-ce l'influence des pairs qui détermine l'attitude à l'égard du tabagisme ou est-ce qu'on assiste plutôt à la formation spontanée de groupes de jeunes ayant les mêmes opinions? La présence de fumeurs dans le ménage a aussi un effet sur l'attitude à l'égard du tabagisme. Toutefois, cela semble avoir un effet moindre que les amis.
Tout comme dans l'ETJ de 1994, « les amis qui fument », la curiosité et le fait que fumer « c'est cool » sont les principales raisons données par les élèves pour expliquer pourquoi les jeunes commencent à fumer. L'influence des pairs est la raison la plus commune justifiant pourquoi les jeunes commencent à fumer. Plus les élèves sont âgés et plus ils fument, plus ils sont nombreux à dire que c'est la curiosité qui pousse à commencer à fumer.
Parmi les raisons poussant les jeunes à commencer à fumer, les élèves qui ont pris plus que quelques bouffées sont moins nombreux que les jeunes n'ayant jamais fumé à indiquer que fumer « c'est cool » ou que les jeunes les plus populaires fument. Ils hésitent peut-être à dire qu'ils ont commencé à fumer parce qu'ils voulaient être « cool ». Dans le rapport technique de l'ETJ de 1994, il était évident que les jeunes ayant pris plus que quelques bouffées hésitaient à indiquer qu'ils avaient commencé à fumer parce que leurs amis fumaient. Toutefois, cette situation n'est pas aussi marquée dans l'ETJ de 2002. Nous ne savons pas pourquoi les élèves plus âgés citent plus fréquemment comme raison le fait que les amis fument et la curiosité pour expliquer pourquoi les jeunes commencent à fumer. Toutefois, il existe peut-être un lien avec le fait qu'ils voient d'autres élèves commencer à fumer dans leur groupe.
Les élèves qui ont pris plus que quelques bouffées ont cité des raisons expliquant pourquoi les jeunes commencent à fumer, qui ne concordent pas avec leurs opinions face à l'expérience du tabagisme. Par exemple, alors qu'une majorité d'élèves ayant pris plus que quelques bouffées croient que fumer détend, seulement 20 % de ces élèves ont indiqué que c'est la raison pour laquelle on commence à fumer. Cette divergence peut être attribuable au fait que les raisons qui portent à continuer de fumer, et qui expliquent tout particulièrement l'apparition d'une dépendance, sont différentes des raisons expliquant leurs premiers essais du tabagisme, qui sont souvent de nature sociale. Il est à noter que, même si les raisons citées par les jeunes eux-mêmes pour expliquer pourquoi ils commencent à fumer sont utiles, elles sont limitées. En particulier, les fumeurs sont peut-être incapables d'expliquer clairement pourquoi ils ont eux-mêmes commencé à fumer, ou sont inconscients de ces raisons.
En 2000, de nouvelles mises en garde novatrices sont apparues sur les paquets de cigarettes au Canada. Selon l'évaluation de l'effet des mises en garde, on croit qu'elles étaient toujours efficaces en 2002. Presque tous les élèves canadiens appuient fortement les mises en garde et y croient. Par contre, chez les jeunes ayant pris plus que quelques bouffées un nombre moins grand ajoutent foi à ces mises en garde, comparativement aux jeunes n'ayant jamais fumé. Nous trouvons intéressant de noter que plus les jeunes voient les mises en garde, plus ils y croient. Ce résultat porte à croire que les mises en garde ont un effet sur l'attitude des fumeurs et qu'elles peuvent accroître la sensibilisation aux effets nocifs du tabagisme chez certains jeunes ayant déjà pris quelques bouffées et ceux ayant pris plus que quelques bouffées, comparativement aux jeunes n'ayant jamais fumé. Ces résultats concordent avec les recherches antérieures. Par exemple, dans la phase 5 de l'évaluation des mises en garde effectuée par Santé Canada en juillet 2002, 36 % des jeunes fumeurs (de 12 à 18 ans) étaient capables d'indiquer que le nombre de décès causés par le tabagisme au Canada était de 45 000 par année (ce chiffre apparaît dans une des mises en garde des paquets), comparativement à 27 % des fumeurs éventuels 7 . Depuis les changements importants qui ont été apportés aux mises en garde en décembre 2000, alors que des images et un texte plus percutant ont été ajoutés à l'extérieur et à l'intérieur des paquets, les élèves continuent d'appuyer les mises en garde et d'y croire.
Depuis l'ETJ de 1994, les commandites des fabricants de tabac ont été abolies. Des mises en garde améliorées apparaissent sur les paquets de cigarettes. Les activités actuelles de lutte contre le tabagisme intègrent cinq grands thèmes : la prévention, l'abandon du tabagisme, la protection, la réduction des méfaits et la dénormalisation de l'industrie du tabac (chapitre 1). Pour empêcher les jeunes de commencer à fumer, le Canada a adopté des lois, des règlements, des programmes d'éducation du public, des activités de soutien des programmes et des activités de médias de masse. Au nombre de ces activités, mentionnons la restriction de l'accès aux produits du tabac, les mises en garde des paquets de cigarettes s'adressant spécifiquement aux jeunes, les initiatives en milieu scolaire, un comité Action jeunesse et des campagnes médiatiques. Les thèmes de l'abandon du tabagisme et de la protection (contre la fumée secondaire) sont aussi explicites grâce à l'intégration de règlements, de mises en garde et d'interdictions de fumer, aux initiatives en milieu scolaire, aux mesures d'application de la loi et aux campagnes médiatiques. Les interventions dans la population ont permis de changer les opinions à l'égard du tabac et du tabagisme8-11.
Les jeunes continuent d'ajouter foi aux messages du gouvernement. Ils expriment fortement leur appui et leur conviction à l'égard des mises en garde figurant sur les paquets de cigarettes, qu'ils attribuent à Santé Canada. Il semble que le paquet de cigarettes est un moyen efficace de communication des messages aux jeunes qui pourraient commencer à fumer ou qui fument déjà puisqu'ils ont accès aux paquets de cigarettes. En créant de nouveaux messages, on pourrait maintenir l'effet de ces mises en garde. Il est particulièrement important de s'attaquer à la croyance de plus en plus répandue chez les jeunes que le tabagisme a des effets positifs (p. ex. fumer aide à se détendre).
La curiosité et l'influence des pairs sont les deux raisons les plus souvent citées par les jeunes pour expliquer pourquoi ils commencent à fumer. En déployant des efforts pour réduire la disponibilité et l'omniprésence des cigarettes, nous pourrions diminuer le goût d'essayer de fumer. Si on plaçait les cigarettes hors de la vue dans les dépanneurs ou si on restreignait la vente des produits du tabac à un certain nombre d'endroits, on pourrait réduire l'influence de la présence de ces produits.
L'ETJ de 1994 ciblait la première génération de jeunes Canadiens ayant pris part à des programmes d'éducation et de promotion de messages en milieu scolaire sur les effets nocifs du tabagisme. Depuis 1994, ces messages d'éducation ont évolué. Ils sont maintenant plus complets et ciblent une autre génération de jeunes Canadiens. L'ETJ de 2002 a permis de cerner des domaines dans lesquels l'éducation et la promotion de messages semblent efficaces. Tout particulièrement, il semble que nous avons réussi à convaincre des effets nocifs du tabagisme et à réduire le nombre d'élèves qui croient que fumer « c'est cool ». En raison peut-être de changements au sein du milieu culturel, il semble que les jeunes commencent à comprendre que fumer n'est ni la norme, ni un comportement acceptable sur le plan social. L'ETJ de 2002 a aussi mis en lumière des domaines dans lesquels l'éducation et la promotion de messages ne sont pas efficaces. Un nombre élevé de jeunes ont des opinions favorables à l'égard du tabagisme (p. ex. fumer aide à se détendre et à contrôler son poids) et croient que les fumeurs peuvent arrêter quand ils le désirent. De nouveaux messages éducationnels et promotionnels pourraient influer sur les opinions et les attitudes des jeunes qui en sont à un point où ils risquent encore de commencer à fumer.
Dans le rapport technique de l'ETJ de 1994, on recommandait d'adapter les programmes et les messages éducationnels au public ciblé1. Les résultats de l'ETJ de 2002 appuient cette recommandation. Étant donné que les jeunes fumeurs et les jeunes non-fumeurs ont des opinions et des attitudes différentes à l'égard du tabagisme, nous ne croyons pas qu'une approche uniforme en matière d'éducation et de messages est convenable. Les campagnes d'éducation et de promotion de messages pourraient tirer avantage d'initiatives ciblant les jeunes qui sont les plus susceptibles d'y répondre. Les programmes de prévention du tabagisme en milieu scolaire ont montré qu'il est avantageux d'utiliser une approche ciblée14.
Dans les programmes de prévention, nous devons insister davantage sur l'effet nocif du tabagisme occasionnel, ainsi que sur le rôle des influences sociales lors de l'initiation au tabagisme. Nous pourrions parler aux jeunes des conséquences immédiates du tabagisme occasionnel sur la santé (p. ex. la dépendance ou la baisse de la capacité aérobique dans la pratique de sports15), des conséquences sociales immédiates associées au tabagisme (p. ex. la plupart des jeunes Canadiens préfèrent avoir un petit ami ou une petite amie qui ne fume pas), de l'influence des pairs lors de l'initiation au tabagisme (p. ex. apprendre comment refuser les cigarettes offertes par les amis) et des avantages liés au fait de ne pas fumer (p. ex. avantages financiers, santé et mode de vie). Dans le cadre des programmes de prévention, on peut aussi parler aux jeunes n'ayant jamais fumé du rôle des campagnes de publicité des fabricants de tabac dans l'initiation au tabagisme.
Les futurs programmes d'éducation et de promotion de messages doivent continuer d'informer les jeunes fumeurs des bienfaits de l'abandon pour la santé, des méthodes d'abandon et des conséquences à prévoir. Puisque les amis constituent un facteur important dans les raisons perçues de commencer à fumer, les jeunes doivent connaître le rôle du milieu social dans le maintien ou l'abandon du tabagisme. Par exemple, ils peuvent trouver plus difficile d'arrêter de fumer lorsqu'ils sont entourés de fumeurs, car les amis qui fument n'appuient pas les tentatives d'abandon et fournissent souvent des cigarettes lorsque les jeunes font une rechute15. Les programmes d'abandon du tabagisme destinés aux jeunes doivent s'adresser à eux dans une langue qu'ils comprennent et mettre en valeur les conséquences positives immédiates associées à la cessation (p. ex. la plupart des jeunes préfèrent avoir un petit ami ou une petite amie qui ne fume pas, l'amélioration de la capacité aérobique ou les économies réalisées), plutôt que les avantages à long terme. Les mises en garde représentent un moyen d'éducation efficace des jeunes à l'égard du tabagisme, car ceux-ci reçoivent de l'information toutes les fois qu'ils prennent une cigarette.
L'éducation et la promotion de messages efficaces font partie de cette approche globale. La promotion pourrait cibler des jeunes d'âges différents à l'aide de supports promotionnels et éducationnels distincts. Les programmes de prévention du tabagisme en milieu scolaire pourraient se fonder sur une approche axée sur les meilleures pratiques et débuter à l'école primaire. Si on en croit les résultats de l'ETJ de 2002, on doit cibler les jeunes des 5e et 6e années, car de profonds changements dans les opinions et les attitudes à l'égard du tabagisme se produisent avant la 7e année. Ce peut être une période critique lors de laquelle les interventions peuvent avoir un effet remarquable. Les messages et l'information diffusés à l'école peuvent aussi évoluer au fil des ans, à mesure que les besoins et le milieu culturel changent.
Dans le rapport de l'ETJ de 1994, on déclarait qu'il pouvait s'avérer utile de parler aux jeunes des campagnes publicitaires « agressives » des fabricants de produits de tabac à leur endroit1. Depuis 1994, ce concept de dénormalisation de l'industrie du tabac s'est avéré bénéfique, tel que le montre le Florida Pilot Program on Tobacco Control (FPPTC) axé sur les jeunes10. Le FPPTC se sert d'approches médiatiques novatrices menées par des jeunes (p. ex. les campagnes TRUTH), d'activités communautaires et de programmes d'éducation en milieu scolaire pour réduire le tabagisme et diminuer les intentions de fumer des jeunes en Floride. Les programmes menés par des jeunes permettent d'aborder les besoins qui leur sont propres, en fournissant de l'information d'une manière attrayante et efficace. D'autres initiatives semblables menées par des jeunes pourraient appuyer les programmes de prévention en milieu scolaire existants.
Il existe plusieurs autres aspects des opinions et des attitudes des jeunes qu'on pourrait surveiller afin d'obtenir une image plus complète du point de vue des jeunes. En plus de leurs opinions quant aux effets sur la santé et de leur attitude générale envers le tabagisme, nous trouverions utile de savoir à quel point les jeunes appuient les différentes politiques (p. ex. la hausse du prix des cigarettes, les interdictions visant la disponibilité des cigarettes, les interdictions de fumer). Les données préliminaires du Sondage sur la consommation de drogues parmi les élèves de l'Ontario de 2003 sur les attitudes des jeunes montrent que ceux-ci appuient les restrictions visant la vente de cigarettes et la hausse des prix, et croient même que le gouvernement devrait rendre le tabagisme illégal16. Dans le même sondage, les jeunes étaient moins nombreux que les adultes à se méfier des fabricants de tabac; les opinions sur l'industrie du tabac et les attitudes envers celle-ci représentent un domaine clé à surveiller, car c'est un bon indicateur des attitudes envers le tabagisme.
On doit continuer de surveiller les différences entre les provinces au plan des opinions et des attitudes. Même si les élèves du Québec avaient des opinions plus favorables sur les avantages du tabagisme que les élèves des autres provinces, nous supposons que cette province se rapprochera au fil du temps de la moyenne nationale, surtout en raison de la diminution de la prévalence du tabagisme chez les adultes québécois3. Cependant, si au moment de la prochaine ETJ, les opinions et les attitudes des jeunes québécois ne se rapprochent pas de celles des autres jeunes du pays, des stratégies visant précisément ce groupe devront être envisagées.
Les résultats exposés dans le présent chapitre soulèvent un certain nombre de questions qui pourraient faire l'objet d'autres recherches. Nous avons découvert que les opinions et les attitudes sont associées à la catégorie de tabagisme. Toutefois, cette étude transversale ne nous éclaire pas sur la causalité. Les opinions et les attitudes sont-elles annonciatrices de changements à la catégorie de tabagisme? Les changements de catégorie de tabagisme entraînent-ils des changements dans les opinions et les attitudes? Y a-t-il une influence réciproque entre les deux? Les résultats montrent en général une influence bidirectionnelle, bien que les mécanismes ne soient pas clairs12. Il faut procéder à une étude longitudinale pour distinguer ces effets différents. En plus de déterminer si les changements d'opinions entraînent un changement de catégorie de tabagisme, nous devons établir l'importance relative de ces facteurs déterminants par rapport aux autres variables prédictives. D'autres recherches pourraient aussi examiner le rôle du milieu (notamment le foyer, les pairs, l'école et les politiques mises en place dans la communauté) sur les opinions et les attitudes du jeune.
Des études ultérieures pourraient explorer la façon d'influer sur les opinions et les attitudes des jeunes. Les jeunes réagissent-ils aux campagnes télévisées? Qu'en est-il des programmes en milieu scolaire? Les changements apportés aux politiques (p. ex. interdictions de fumer, hausse du prix des cigarettes, réduction de la disponibilité des produits du tabac et de l'accessibilité à ces produits) permettent-ils d'encourager chez les jeunes des opinions et des attitudes défavorables au tabagisme et favorables à la lutte contre le tabagisme? En obtenant des réponses à ces questions, nous pourrons planifier des programmes plus efficaces.
1. Stephens T. et M. Morin . ( Santé Canada ). Enquête de 1994 sur le tabagisme chez les jeunes : Rapport technique. Ottawa : ministre des Approvisionnements et Services Canada, (n o de catalogue H49-98/1-1994F), 1996.
2. Ontario Student Drug Use Survey 2002 . Public Use Microdata Files.
3. Statistique Canada . Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada 2002 - cycle 1, 2002. Fichiers de microdonnées à grande diffusion.
4. Slovic P. « Cigarette smokers: Rational actors or rational fools? » Dans P. Slovic (éditeur), Smoking : Risk , Perception, and Policy Thousand Oaks, CA: Sage. 2001: 397-420.
5. Parrott A. « Does cigarette smoking cause stress? » American Psychologist 1999; 54(10): 817-20.
6. O'Loughlin J, DiFranza J, Tyndale RF, Meshefedjian G, McMillan-Davey E, Clarke PB, Hanley J, Paradis G. « Nicotine-dependence symptoms are associated with smoking frequency in adolescents ». American Journal of Preventive Medicine 2003; 25(3): 219-25.
7. Kaiserman M, Makomaski Illing , E, Dasko D. The Evaluation of Canada's Health Warning Messages: 18 Month Follow-Up. Presentation to 12 th World Conference on Tobacco or Health. Helsinki, Finland, August 2003.
8. Siegel M. « The effectiveness of state-level tobacco control interventions: A review of program implementation and behavioral outcomes ». Annual Review of Public Health 2002; 23: 45-71.
9. Thrasher J.F., J. Niederdeppe, M.C. Farrelly, K.C. Davis, K.M., Ribisl et M.L. Haviland . « The impact of anti-tobacco industry prevention messages in tobacco producing regions: evidence from the US truth(R) campaign ». Tobacco Control 2004; 13(3): 283-8.
10. Bauer U.E., T.M. Johnson, R.S. Hopkins et R.G. Brooks . « Changes in youth cigarette use and intentions following implementation of a tobacco control program ». Journal of the American Medical Association 2000; 284: 723-8.
11. Niederdeppe J., M.C. Farrelly et M.L. Haviland . « Confirming "truth": more evidence of a successful tobacco countermarketing campaign in Florida ». American Journal of Public Health 2004; 94(2): 255-7.
12. Biener L. « Anti-tobacco advertisements by Massachusetts and Philip Morris: what teenagers think ». Tobacco Control 2002;11(Suppl 2): ii43-6.
13. Rigotti N.A., S. Regan, N.E. Majchrzak, J.R. Knight et H. Wechsler . « Tobacco use by Massachusetts public college students: long term effect of the Massachusetts Tobacco Control Program ». Tobacco Control 2002; 11(Suppl 2): ii20-4.
14. Cameron R., K.S. Brown. J.A. Best, C.L. Pelkman, C.L. Madill, S.R. Manske et M.E. Payne . « Effectiveness of a social influences smoking prevention program as a function of provider type, training method, and school risk ». American Journal of Public Health 1999; 89(12): 1827-31.
15. U.S. Department of Health and Human Services . Preventing Tobacco Use Among Young People: A Report of the Surgeon General . Atlanta, GA: U.S. Department of Health and Human Services, Public Health Service, Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion, Office of Smoking and Health, 1994.
16. Waller B.J., J.E. Cohen et M.J. Ashley . « L'attitude des jeunes à l'égard de la lutte contre le tabagisme : évaluation préliminaire ». Maladies chroniques au Canada 2004; 25(3/4):109-113.
Tableau 7-1a - Opinions sur les effets du tabagisme et l'abandon (% de oui), selon le sexe, la catégorie de tabagisme et le niveau d'études, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-1b - Opinions sur les effets du tabagisme et l'abandon (% de oui), selon le sexe, la catégorie de tabagisme et le niveau d'études, Canada, Enquête de 1994 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-2a - Opinions sur les avantages perçus du tabagisme, selon le sexe, la catégorie de tabagisme et le niveau d'études, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-2b - Opinions sur les avantages perçus du tabagisme, selon le sexe, la catégorie de tabagisme et le niveau d'études, Enquête de 1994 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-3 - Perception selon laquelle le tabagisme est à l'origine d'un nombre plus élevé de décès que d'autres causes, selon le sexe, la catégorie de tabagisme et le niveau d'études, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-4 - Opinions concernant les effets du tabagisme sur la santé, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-5 - Opinions concernant les effets du tabagisme sur la santé, selon la langue parlée à la maison, le rendement scolaire perçu par rapport aux pairs, le pourcentage d'amis qui fument et le pourcentage de fumeurs dans le ménage, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-6a - Attitudes à l'égard du tabagisme, selon la catégorie de tabagisme, le sexe et le niveau d'études, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-6b - Attitudes à l'égard du tabagisme, selon le sexe, la catégorie de tabagisme et le niveau d'études, Canada, Enquête de 1994 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-7 - Attitudes à l'égard du tabagisme par catégorie de tabagisme, Canada, Enquêtes sur le tabagisme chez les jeunes, 2002, 1994
Tableau 7-8 - Attitudes à l'égard du tabagisme, selon la proportion d'amis qui fument et la proportion de fumeurs dans le ménage, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-9a - Perception des raisons pour lesquelles les jeunes commencent à fumer, selon le sexe, la catégorie de tabagisme et le niveau d'études, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-9b - Perception des raisons pour lesquelles les jeunes commencent à fumer (% de oui), selon le sexe, la catégorie de tabagisme et le niveau d'études, Canada, Enquête de 1994 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-10 - Perception des raisons pour lesquelles les jeunes commencent à fumer, selon la langue parlée à la maison, le rendement scolaire perçu par rapport aux pairs, le pourcentage d'amis qui fument et le pourcentage de fumeurs dans le ménage, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
Tableau 7-11 - Opinions concernant les mises en garde sur les paquets de cigarettes, selon la catégorie de tabagisme, Canada, Enquêtes sur le tabagisme chez les jeunes, 2002, 1994
Tableau 7-12 - Pourcentage de jeunes ajoutant foi aux mises en garde sur les paquets de cigarettes, selon la fréquence à laquelle ils les regardent et la catégorie de tabagisme, Canada, Enquête de 2002 sur le tabagisme chez les jeunes
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