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Vie saine

Une stratégie nationale

3.0 Preuve d'action efficace

De 1960 jusqu'au début de 1990, grâce à l'information du public sur les dangers de l'usage du tabac, on a réduit les taux de consommation de cigarettes des Canadiennes et Canadiens. On a obtenu d'autres baisses suite à une période d'action intense en santé publique qui est venue s'ajouter à l'éducation du public.On reconnaît le Canada pour son rôle de premier plan continu au niveau international dans la lutte contre la cigarette et la réglementation de la vente, de la publicité et de l'étiquetage des produits du tabac.(19)

Le mouvement à la baisse de la fréquence de l'usage du tabac s'est arrêté parce que de jeunes fumeurs (surtout des adolescents ont remplacé les gens qui ont cessé de fumer (des adultes pour la plupart) et ceux qui sont morts à cause de la cigarette (aussi des adultes pour la plupart).(20) On a constaté une tendance semblable dans d'autres pays industrialisés (p. ex. la Grande-Bretagne et l'Australie) et on considère que c'est le résultat d'une campagne de publicité agressive des compagnies de tabac. Une augmentation des messages publicitaires prônant l'usage du tabac a coïncidé avec le renversement de certains gains en santé publique, notamment la politique de taxation du tabac.

Lors du déploiement d'une gamme complète de règlements et d'éducation, l'usage du tabac a diminué, comme on l'a vu au Canada dans les années 1980 et plus récemment en Californie(21)et au Massachusetts.(22),(23)

La Californie et le Massachusetts sont des pionniers qui ont lancé des programmes globaux à long terme de santé publique en vue de prévenir et de réduire l'usage du tabac. Ces programmes sont financés avec les hausses de taxes d'accises de l'État sur les produits du tabac et ont servi de modèles à d'autres États. La consommation par habitant dans les deux États a diminué plus rapidement que dans le reste des États-Unis. La hausse de l'usage du tabac chez les jeunes de la Californie et du Massachusetts a aussi ralenti par rapport aux tendances nationales.(24),(25)

Bien que certains considèrent que l'usage de la cigarette est une question individuelle, des comportements plus sains ont une probabilité accrue d'être appuyés par des individus s'ils se produisent dans un contexte de changement de comportement au niveau de la société.

4.0 Une stratégie nationale

C'est bien reconnu qu'il faut se servir de plusieurs approches si on veut s'occuper efficacement de la question d'usage du tabac. Aucune approche simple ne s'est avérée efficace pour résoudre le problème du tabac.Un contrôle efficace de l'usage du tabac exige une gamme de diverses stratégies y compris la recherche, les politiques et les composantes de programme. Les stratégies doivent être globales, développées et coordonnées pour fonctionner ensemble et compléter celles mises sur pied aux niveaux local, provincial, territorial, national et international.

Une approche coordonnée pour la mise en oeuvre d'une stratégie globale, en plus d'être plus efficace, signifie qu'on partage la responsabilité de l'action parmi de nombreux gouvernements et organismes. Aucune juridiction ou organisme ne doit tout faire. Chaque juridiction et organisme peuvent apporter leur contribution à la stratégie en général.

La Stratégie nationale pour le contrôle du tabac se base sur une approche de la santé de la population et traite d'une gamme de facteurs déterminants de la santé tel que les milieux sociaux, économiques et physiques, les pratiques personnelles de santé, la capacité individuelle et les compétences à faire face et les services de santé. La Stratégie vise à toucher toute la population et à créer des occasions pour intégrer les questions sur le tabac aux initiatives de santé de la population.(26)

Le fait de rejoindre tous les Canadiennes et Canadiens ne signifie pas cependant que tous les individus d'une collectivité reçoivent exactement le même programme. On devrait équilibrer les interventions au niveau de la collectivité par des interventions auprès de groupes et d'individus aux prises avec des risques et des besoins particuliers. Les taux d'usage de la cigarette au sein de la population canadienne aident à identifier les groupes ayant besoin d'approches spécifiques. Par exemple, à cause des taux élevés de consommation de cigarettes et aux besoins et exigences uniques(2) des Premières nations, des Métis et des Inuit, on reconnaît qu'il faut développer pour ces groupes des stratégies séparées qui s'ajoutent à la Stratégie nationale. Toutes les stratégies devraient être développées conjointement avec du leadership local en se servant de mécanismes de coopération communautaires.

La mise en oeuvre d'une stratégie nationale doit inclure des partenariats entre les gouvernements, les organismes non-gouvernementaux et d'autres partenaires, et l'utilisation de mécanismes de coopération tels que le Comité directeur de la Stratégie nationale pour la réduction du tabagisme, le Comité consultatif sur la santé de la population, et l'Initiative canadienne de recherche sur le tabac.(27) On trouve une liste des principaux partenaires et de leurs rôles possibles à l'Annexe B.

Les gouvernements canadiens et les principales agences bénévoles de santé ont confirmé leur engagement à réduire le tabagisme et se sont engagés dans toute une gamme d'activités pour y arriver. On possède une preuve très solide que le public appuie ces démarches et qu'il demande plus d'action.

Les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux ont un rôle de "leadership" très important dans la réussite de cette action nationale. Il est essentiel d'avoir un engagement à long terme, soutenu et global face au contrôle du tabac pour atteindre un progrès continu dans la réduction du tabagisme.

2 Les besions et exigences uniques incluent des facteurs comme l'usage traditionnel du tabac dans certaines cultures autochtones et l'authorité et les différences culturelles de Nunavat (p. ex. à Nunavut, 85% de la population est inuit et taux de consommation de la cigarette est de 72%).

Mise à jour : 2005-05-01 Haut de la page