Appendice : Vérification des accords de contribution du programme de mise en force des lois fédérales antitabac
Lacunes décelées dans les accords
Nous avons relevé dans les accords un certain nombre de lacunes
qui pourraient à notre avis être éliminées ultérieurement.
- Nous avons remarqué que les accords de contribution reposent
sur la mesure des activités plutôt que sur celle du rendement
en ce qui a trait à l'efficacité de la mise en application (p.
ex., densité d'inspection, taux de conformité obtenus, etc.).
Sans indicateurs de densité, il n'existe aucun moyen d'établir
la corrélation entre les activités des provinces et les normes
établies en la matière.
- Les accords n'incluent pas de normes de densité pour les principales
activités du programme d'application. À notre avis, le financement
des activités devrait se faire en fonction de la fréquence annuelle
par détaillant. Les détails de la norme pourraient être négociés
avec chaque province, mais nous recommandons l'imposition d'une
norme nationale étant donné qu'il s'agit du maintien et de l'application
de lois fédérales par les provinces visées par les accords.
- Les accords de contribution n'exigent pas que le gouvernement
fédéral ou ceux des provinces assurent la viabilité du programme,
bien qu'un grand nombre semblent d'avis que si les activités d'application
diminuent, les taux de conformité chuteront assez rapidement.
Nous recommandons que les futurs accords renferment une disposition
exigeant que la province assure la viabilité du programme advenant
qu'il ne soit plus financé par le gouvernement fédéral.
- Les accords de contribution n'exigent pas que les provinces
contrôlent et évaluent l'efficacité du programme d'après les achats
de produits du tabac et le nombre de fumeurs chez les jeunes.
C'est donc dire que l'on se fie à l'activité d'application à elle
seule pour réduire (présumément) les achats de produits du tabac
et l'usage de la cigarette chez les jeunes, sans prévoir d'évaluation
du résultat souhaité, en termes par exemple de réduction de l'accès
à ces produits et de diminution du nombre de jeunes fumeurs. Un
futur accord devrait exiger le contrôle constant d'indicateurs
des incidences à long terme, comme l'accès aux produits du tabac
par les jeunes et les taux d'usage du tabac chez les jeunes. Cela
permettrait d'ajuster le programme d'application si l'on n'obtenait
pas les résultats souhaités.
- On reconnaît dans les documents publiés sur la question que
pour réduire l'accès des jeunes aux produits du tabac et leur
usage du tabac, il est nécessaire d'appliquer la loi, d'informer
et d'éduquer, de sensibiliser la collectivité et d'obtenir du
soutien. Les accords de contribution ne touchent que l'aspect
conformité et ne nécessitent de la part des provinces l'adoption
d'aucune approche globale. Il y aurait lieu de coordonner les
futurs accords avec d'autres activités de la Stratégie de réduction
de la demande de tabac afin de leur donner le plus d'impact possible.
- Rien ne garantit que les activités déclarées en Colombie-Britannique
et en Ontario sont tout à fait précises.
- Bien que tous les services et départements de santé aient
produit des rapports, leur degré de précision varie et il
est difficile, voire impossible, de les vérifier avec précision;
les niveaux d'activité semblent toutefois raisonnables et
il est évident qu'une activité se déroule.
- Les rapports ont été produits conformément à l'accord.
- L'enregistrement et la facturation des dépenses sont conformes
aux modalités de l'accord.
Dans les futurs accords, on devrait exiger que les administrations
provinciales de la santé veillent à mettre en place des systèmes
satisfaisants pour retracer les activités d'application de la
loi menées à bien en conformité des accords.
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