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Vie saine

Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada (ESUTC) 2004

Sommaire des résultats annuels de 2004

L'Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada (ESUTC) est une composante de la mission nationale consistant à surveiller et à évaluer la consommation de tabac ainsi que les connaissances, les attitudes et les comportements connexes. L'ESUTC est un outil de surveillance établi en 1999 par Santé Canada (SC) avec l'apport de ses partenaires et elle est réalisée en son nom par Statistique Canada. Cela permet à SC de faire état de la prévalence du tabagisme et des questions connexes (p. ex., consommation de tabac dans les lieux public, exposition des enfants, des jeunes et des adultes à la fumée de tabac) à l'échelle nationale et par province, sur une base semi-annuelle et annuelle. L'enquête a comme principal objectif de suivre les changements dans l'usage du tabac et le nombre de cigarettes fumées, notamment chez les 15 à 24 ans qui sont les plus susceptibles de commencer à fumer. L'ESUTC fournit des données actuelles, fiables, comparables et constantes sur la consommation de tabac. Elle s'inscrit dans le cadre d'un effort plus vaste visant à assurer l'accès aux données, à l'analyse et à l'information qui sont essentielles à l'élaboration, à la mise en oeuvre et à l'évaluation efficaces des stratégies, des politiques et des programmes de lutte au tabagisme. Il convient de souligner que toutes les différences signalées ici sont statistiquement pertinentes sauf dans les cas indiqués.

Aperçu

Selon les résultats de cette année, la prévalence du tabagisme a diminué chez les Canadiens âgés de 15 ans et plus1.

D'après les récents résultats de l'Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada (ESUTC) relatifs aux données recueillies entre février et décembre 2004, un peu plus de cinq millions de personnes représentant 20 % de la population âgée de 15 ans et plus étaient des fumeurs. Parmi ceux-ci, 15 % fumaient en moyenne 15,2 cigarettes quotidiennement alors que 5 % fumaient à l'occasion. En 2004, environ 22 % des hommes âgés de 15 ans et plus étaient des fumeurs, un taux légèrement plus élevé que chez les femmes (17 %).

Jeunes de 15 à 19 ans

Le taux de tabagisme chez les jeunes de 15 à 19 ans atteignait 18 % en 2004 (environ 386 000 adolescents). Les fumeurs quotidiens consommaient en moyenne 11,6 cigarettes par jour, ce qui est inférieur au taux global de prévalence chez les Canadiens âgés de 15 ans et plus (20 %)2. Le taux de prévalence chez les fumeurs est demeuré le même qu'en 2003 : 11 % des jeunes fumaient quotidiennement contre 7 % fumaient à l'occasion. Chez les adolescentes, le taux de prévalence en 2004 était de 18 %. Il s'agit du plus faible taux annuel de tabagisme chez les adolescentes depuis les débuts de la surveillance du tabagisme, en 1965.

Jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans

La prévalence du tabagisme chez les jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans était de 28 % en 2004 (approximativement 606 500 jeunes adultes), soit le plus faible taux jamais enregistré depuis que Santé Canada a commencé à faire état de la prévalence. Cette réduction parmi ce groupe est très encourageante même s'il s'agit d'un des taux de tabagisme les plus élevés de tous les groupes d'âge. Plus d'hommes âgés de 20 à 24 ans (30 %) fument que de femmes du même groupe d'âge (25 %), et chez les fumeurs quotidiens, les hommes fumaient en moyenne 2,2 cigarettes de plus, soit 13,8 cigarettes, que les femmes (11,6).

Nombre et type de cigarettes consommées

Les Canadiens ont consommé chaque jour moins de cigarettes que les années précédentes. On a vu une réduction sur une base annuelle du nombre de cigarettes consommées par les fumeurs quotidiens de 15 ans et plus, soit de 15,9 cigarettes en 2003 à 15,2 en 2004. Les estimations de 2004 correspondent à 5,4 cigarettes par jour de moins qu'en 1985 où la moyenne atteignait 20,6 cigarettes par jour. Les hommes fument toujours davantage que les femmes, soit 16,4 cigarettes par jour contre 13,8 cigarettes chez les femmes. La majorité des fumeurs canadiens (59 %) ont indiqué qu'ils consommaient certains types de cigarettes dites « légères » ou « douces », comparativement à 41 % pour les cigarettes « régulières ».

Le tabagisme dans les provinces

Les résultats à l'échelle des provinces sont encourageants, car la différence entre les taux de tabagisme dans les provinces a atteint le plus bas niveau jamais enregistré : toutes les provinces sont à 4 ou 5 % du taux de tabagisme national moyen.

La Colombie-Britannique continue de montrer l'exemple, il s'agit de la province ayant le plus faible taux de prévalence chez les fumeurs de 15 ans et plus (15 %). Le taux le plus élevé a été enregistré au Nouveau-Brunswick (24 %)3. C'est également dans cette province que le nombre moyen de cigarettes consommées par jour par les fumeurs quotidiens est le plus élevé (16,7) : les hommes consomment en moyenne 18,5 cigarette par jour tandis que les femmes en consomment 14,5. Les fumeurs quotidiens de la Saskatchewan sont ceux qui consomment en moyenne le moins de cigarettes par jour (13,9).

Opinions à propos du tabagisme dans les endroits publics (Restaurants, bars/tavernes)

Quand on a demandé aux Canadiens de 15 ans et plus de donner leur opinion sur la consommation de tabac dans les restaurants, plus de la moitié (57 %) étaient d'avis qu'il devrait être interdit de fumer dans les restaurants, quelle que soit la section, et plus d'un tiers (37 %) étaient d'accord pour que cette interdiction s'applique également dans les bars ou les tavernes. Il s'agit d'une augmentation par rapport à 2001, année où on a posé pour la première fois des questions sur le tabagisme dans les endroits publics. À ce moment-là, 42 % d'entre eux croyaient que l'usage du tabac ne devrait pas être autorisé dans les restaurants, quelle que soit la section, contre 26 % dans les bars ou les tavernes.

Usage du tabac au travail

De ceux qui ont travaillé dans les douze mois précédant l'enquête, 91 % ont déclaré que certaines restrictions à l'usage du tabac étaient en vigueur à leur lieu de travail. De ce total, 71 % ont indiqué que leur lieu de travail était entièrement sans fumée (contre 40 % des travailleurs en 1994), tandis que seulement 9 % travaillaient dans des endroits où il n'y avait aucune restriction. Étant donné l'évolution de l'environnement, huit provinces ont introduit des lois qui interdissent ou qui limitent l'usage du tabac en milieu de travail. Le Nouveau-Brunswick (1er octobre 2004) et le Manitoba (1er octobre 2004) ont déjà adopté des lois qui interdissent la consommation de tabac en milieu de travail. Les répercussions pour ces deux provinces n'ont pas été mesurées parce que les changements se sont produits trop près de la fin de ce cycle annuel. Lorsqu'on a questionné les répondants à propos des restrictions relatives au tabagisme en milieu de travail, c'est en Nouvelle-Écosse que les restrictions absolues ont le plus évolué, elles sont passées de 48 % en 2001 à 72 % en 2004, et c'est au Québec que cette évolution a été la plus faible, soit de 64 % en 2001 à 67 %2 en 2004.

Usage du tabac à la maison

Dans 17 % des ménages canadiens, au moins une personne fumait à l'intérieur de la maison chaque jour ou presque chaque jour. Des ménages où aucune personne ne fumait à la maison, 83 % interdisaient tout usage de tabac à l'intérieur. En 2004, 12 % des enfants âgés de 0 à 11 ans (546 879 enfants) étaient régulièrement exposé à la fumée secondaire à la maison, ce qui représente une réduction par rapport aux 26 % de 1999 (1,1 million d'enfants).

Renoncement au tabagisme

En 2004, l'ESUTC a demandé aux fumeurs et aux ex-fumeurs qui avaient arrêté ou tenté d'arrêter au cours des deux dernières années quelles méthodes ils avaient employées pour s'aider dans leurs tentatives (les répondants pouvaient désigner une ou plusieurs méthodes utilisées). Parmi ceux qui ont essayé d'arrêter (avec ou sans succès), plus de la moitié (56 %) ont déclaré avoir réduit le nombre de cigarettes qu'ils fumaient. Le tiers (34 %) ont eu recours au timbre de nicotine, dont 9 % parmi les 15 à 19 ans et 45 % parmi ceux âgés de 45 ans et plus. La méthode suivante la plus utilisée (24 %) consistait à conclure une entente avec un ami ou un membre de la famille en vue d'arrêter ensemble.

De ceux qui ont déclaré n'avoir utilisé aucune des méthodes de cessation qui figuraient dans l'enquête, 70 % ont indiqué qu'ils avaient arrêté par eux-mêmes, sans préparation particulière ou sans aide.

Consommation de marihuana

Depuis juillet 2003, l'ESUTC pose aux répondants certaines questions sur leur consommation de marihuana. En 2004, 35 % des répondants ont déclaré avoir consommé de la marihuana au moins une fois dans leur vie, soit 41 % des hommes et 30 % des femmes.

On a posé aux répondants qui ont consommé de la marihuana plus d'une fois des questions sur leur fréquence d'utilisation. Environ le quart (26 %) d'entre eux ont indiqué en avoir consommé au cours des 12 mois précédant l'enquête (approximativement 9 % des Canadiens de 15 ans et plus). De ce groupe, 38 % ont déclaré consommer de la marihuana moins d'une fois par mois, 23 % de une à trois fois par mois, 12 % une fois par semaine, 14 % plus d'une fois par semaine et l'autre 14 % la consommait tous les jours. Par rapport à l'usage du tabac, 63 % des fumeurs ont déclaré avoir consommé de la marihuana, du cannabis ou du hachisch, tandis que 21 % des répondants qui n'avaient jamais fumé ont déjà consommé de la marihuana.

Référence

L'ESUTC a été élaborée en vue de fournir à Santé Canada et à ses partenaires des données à jour, fiables et constantes sur le tabagisme et des questions connexes. Pour l'ensemble de l'année d'enquête de l'ESUTC, des données ont été recueillies auprès de 20 275 répondants de février à décembre 2004. La marge d'erreur globale dans l'estimation du taux de tabagisme au Canada est de+/- 1,1 %. Nous nous attendons donc à ce que la prévalence réelle du tabagisme pour cette population se situe entre 18,5 % et 20,7 %, 19 fois sur 20. Pour ce qui est des données provinciales sur la prévalence du tabagisme, la marge d'erreur est plus élevée, soit de +/- 2,0 % à +/- 2,4 %.

Il convient de mentionner que, lors de la comparaison des résultats provenant de différentes périodes de collecte de données de l'ESUTC, Santé Canada estime qu'il est plus juste et fiable de comparer les résultats d'une phase à ceux d'autres phases, de même que les résultats annuels à d'autres résultats annuels.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur l'enquête et ses résultats, veuillez écrire au Programme de la lutte au tabagisme, Bureau de la recherche, de la surveillance et de l'évaluation, Santé Canada, 123, rue Slater, Indice de l'adresse 3507C, Ottawa (Ontario), K1A 0K9, ou envoyer une demande par courrier électronique à l'adresse TCP-PLT-questions@hc-sc.gc.ca ou encore consulter le site Web du Programme de la lutte au tabagisme de Santé Canada.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur le fichier de microdonnées à grande diffusion, veuillez communiquer avec les services à la clientèle de Statistique Canada (1 888 297-7355, (613) 951-7355; téléc. : (613) 951-3012; ssd@statcan.ca), Division des enquêtes spéciales.


1 Les différences ne sont pas statistiquement significatives entre 2003 et 2004, mais celles entre 1999 et 2004 le sont.
2 Les différences ne sont pas statistiquement significatives.
3 La différence entre le taux de prévalence du Nouveau-Brunswick et le taux de prévalence national n'est pas statistiquement significative. Les différences entre le Nouveau-Brunswick et les autres provinces, à l'exeption de la Colombie-Britannique, ne sont pas statistiquement significatives.

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Mise à jour : 2005-05-01 Haut de la page