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Vie saine

Évaluation du comportement des détaillants face à certaines restrictions de l'accès au tabac chez les jeunes (Rapport final des résultats : 2003)

Conclusion

Il n'y a aucun doute que certains résultats de l'étude 2003 sont décevants. La conformité des détaillants relativement aux dispositions de la loi sur la vente de tabac aux mineurs a perdu du terrain cette année et la prolifération de matériel publicitaire pour les marques de tabac semble de nouveau à la hausse.

À 67,7%, ce pourcentage national de conformité le plus récent est le plus faible des trois dernières études. Les résultats des points actuels de l'étude sont reliés à la difficulté d'atteindre et de consolider les gains de conformité à travers un grand nombre de villes et régions, afin de continuer à renforcer les niveaux de conformité à l'échelle nationale. Les autorités de la santé se sont engagées à atteindre un niveau de conformité quant à la vente de tabac aux mineurs de 80 % au cours des quelques prochaines années. La présente étude révèle qu'au mieux, les niveaux de conformité au cours des quatre dernières années se maintiennent dans un rayon de dix points environ sous l'objectif national.

Le fait est que les niveaux de conformité relativement à la vente de tabac aux mineurs de 80 % ou plus ont été atteints et se maintiennent dans la plupart des villes et régions mesurées lors de notre étude. Le pourcentage des collectivités où le taux de conformité se situe dans l'échelle la plus élevée a continué à augmenter en 2003 (de 18 à 19 villes). De plus, le nombre de villes où le taux de conformité est inférieur à 60 % a diminué de 40 % environ (de 8 villes en 2002 à 5 villes maintenant). Ces efforts sont renforcés aux points de vente par un taux de conformité record relativement aux dispositions de la loi sur l'affichage.

Le taux de conformité national plus bas cette année est strictement le produit de résultats beaucoup plus faibles dans quelques régions quelque plus peuplées du pays. L'influence de ces régions a été suffisamment importante pour amoindrir la moyenne nationale, mais les dommages sont restreints à une poignée de zones. La prochaine étape évidente mise sur les ressources disponibles contre les dernières régions qui résistent.

Nous ne pouvons ignorer l'influence extraordinaire sur les résultats nationaux pondérés, les diminutions extrêmes et les faibles estimations de la conformité rapportées à travers le Québec, et particulièrement à Montréal, in 2003. Chaque point de conformité à travers le Québec contribue par environ 2,8 points (28 %) à la moyenne de conformité pondérée nationale. Des gains ou des pertes de dix points peuvent affecter proportionnellement la moyenne nationale pondérée dans la même direction. Entre les études de 2002 et 2003, les niveaux de conformité ont chuté d'environ vingt points à travers le Québec, représentant ainsi une perte de près de six points de pourcentage à l'échelle nationale. Ce chiffre est la différence entre la conformité nationale au-dessus de 70 % (et peut-être un second record consécutif) et le taux le plus faible de conformité enregistré en 2003.

Il est certain que le résultat national est le fruit des pertes et gains nets à travers plusieurs villes, et non pour une seule région, et nous reconnaissons que les niveaux de conformité ont fluctué cette année dans la plupart des 30 villes visitées. Nous avons isolé le Québec dans la discussion car les vingt points de conformité perdus entre les études annuelles y étaient l'an dernier. Il est réaliste de s'attendre, à tout le moins, à ce que les autorités puissent les récupérer. Dans la même veine, nous suggérons que les efforts visant la reconstruction des niveaux de conformité à Toronto afin de retrouver des records historiques pour cette ville (84,1% enregistré en 1999) entraînent des avantages significatifs à l'échelle nationale également. En fait, il n'est pas impossible pour les autorités de la santé qu'elles puissent imaginer atteindre 75 % de conformité nationale pour la prochaine étude, en misant simplement sur quelques domaines clés.

La conséquence logique de cette stratégie est que nous ne pouvons baisser nos gardes dans les villes et les régions pour lesquelles nous sommes déjà satisfaits des résultats. Les données tendancielles révèlent clairement que les taux de conformité peuvent chuter brusquement entre les études, lorsque l'on ne maintient pas des niveaux appropriés de coercition. La dernière étude nous donne une bonne idée des domaines où des efforts supplémentaires doivent être dirigés afin d'assurer une incidence positive maximale sur les résultats nationaux futurs. Nous pouvons supposer que lorsque les taux de conformité sont déjà élevés et lorsqu'ils le sont demeurés durant un certain temps, grâce à la même quantité d'efforts déployés, les taux de conformité continueront à demeurer stables. Des ressources supplémentaires et un effort coercitif additionnel dirigés vers nos marchés les plus faibles réussiront certainement à les hausser. Le résultat net des deux forces combinées entraîneront un niveau de conformité bien au-dessus des 70 % que nous avons atteints durant des périodes soutenues.

Si les derniers résultats servent à nous convaincre d'un seul élément très important, c'est bien que l'objectif prioritaire demeure à notre portée.

Mise à jour : 2005-05-01 Haut de la page