Drapeau du Canada  
Gouvernement du Canada Gouvernement du Canada
 
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
À notre sujet Services près de chez vous Politiques et Programmes Index A à Z Accueil
    Accueil >  Programmes et services > Politiques, planification et reddition de comptes
Service pour vous

Profils et transitions de groupes à risque d'exclusion sociale : les parents seuls - Novembre 2002

  Quoi de neuf? Nos ministres
Salle de presse Formulaires
Services en direct
Publications Foire aux questions Caractéristiques d'accessibilité

  Services Pour Les:    particuliers    entreprises    organismes    Services près de chez vous
 

Résumé

Page précédenteTable des matièresPage suivante

La présente étude tente de répondre à une question fondamentale : pourquoi certains parents seuls échappent-ils à la situation de faible revenu ou encore n'entrent-ils jamais dans une situation de faible revenu, ou ne deviennent-ils jamais bénéficiaires de l'aide sociale, tandis que d'autres demeurent dans l'une ou l'autre de ces situations pendant plusieurs années?

L'analyse repose sur les données du 1er panel (1993-1998) de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR). L'accent est mis principalement sur les mères seules puisqu'elles comptent pour 93 % des parents seuls à faible revenu. En voici les principales constatations.

Faible revenu

  • L'incidence du faible revenu est plus élevée chez les familles monoparentales dirigées par une mère seule que chez tous les autres types de famille. En 1998, 39 % d'entre elles avaient un revenu inférieur au seuil de faible revenu (SFR) après impôt de Statistique Canada.
  • Environ 55 % des mères seules à faible revenu n'avaient pas travaillé contre rémunération en 1998. Leurs caractéristiques démographiques les plus communes étaient :
    • de ne pas avoir fait partie d'un couple à la naissance de leur premier enfant (60 %);
    • d'avoir un enfant d'âge préscolaire (47 %);
    • d'être aux études (25 %) ou de ne pas avoir terminé leur secondaire (28 %);
    • de vivre dans la région de l'Atlantique et
    • d'être immigrantes récentes, Autochtones ou handicapées.
  • Un niveau plus élevé d'études est lié à un revenu élevé et à un moins grand risque de faible revenu. Il ne constitue cependant pas une garantie contre le faible revenu — en 1998, 36 % des mères seules, à faible revenu, qui n'étaient pas étudiantes, possédaient un diplôme d'études postsecondaires.
  • Le faible revenu est un phénomène dynamique. À preuve, 70 % de celles qui ont été dans une situation de faible revenu à un moment donné durant la période 1993-1997 ont échappé à cette situation (il est cependant possible que certaines y soient retournées plus tard).
  • Deux événements sont le plus souvent associés à la sortie significative d'une situation de faible revenu :
    • une augmentation du nombre d'heures de travail (82 %) et
    • un changement de statut familial, soit en raison d'une entrée en union ou parce qu'une autre personne devient le principal soutien économique de la famille (48 %).

      (Une sortie est significative lorsqu'elle est accompagnée par une augmentation d'au moins 20 % du revenu familial.)

Aide sociale

  • 40 % de toutes les mères seules, ou 68 % de toutes les mères seules à faible revenu, ont reçu de l'aide sociale (AS) en 1998 — le taux le plus élevé de tous les types de famille.
  • Les transferts gouvernementaux ont réduit l'écart de faible revenu des femmes bénéficiaires d'aide sociale (BAS) de 90 % à environ 30 %.
  • Les trois caractéristiques les plus communes des mères seules BAS étaient les mêmes que celles de toutes les mères seules à faible revenu :
    • 73 % ne faisaient pas partie d'un couple à la naissance de leur premier enfant;
    • 54 % ne travaillaient pas contre rémunération;
    • 44 % avaient un enfant d'âge préscolaire.

Faible revenu et période de prestations d'aide sociale

  • La plupart des nouvelles périodes de faible revenu et d'aide sociale sont très courtes : à peu près la moitié de toutes les personnes à faible revenu et des bénéficiaires d'AS quittent respectivement la situation de faible revenu ou d'AS après environ deux ans.
  • Cependant, certaines mères seules restent dans ces situations pendant plusieurs années. À titre d'exemple, durant la période 1993-1998 :
    1. parmi celles qui ont connu une situation de faible revenu (60 % de toutes les mères seules), 21 % ont été dans cette situation durant les six années considérées;
    2. parmi celles qui ont reçu de l'AS (58 % de toutes les mères seules), 41 % en ont reçu durant les six années.
  • Par conséquent, à n'importe quel moment de la période considérée, la durée moyenne de la situation de faible revenu ou de réception d'AS est respectivement de 3,4 et 4,3 ans (simplement parce que les personnes ayant un faible revenu ou recevant de l'AS à long terme figurent dans les statistiques de plusieurs années).
  • Les caractéristiques les plus étroitement associées à de longues périodes de faible revenu étaient :
    • qu'il n'y ait pas eu de changement dans la situation familiale de la mère seule;
    • la présence d'un enfant d'âge préscolaire;
    • le fait d'étudier ou de ne pas avoir terminé son secondaire;
    • le fait d'être immigrante récente, Autochtone ou handicapée et
    • de vivre dans la région de l'Atlantique ou du Québec.
  • Les trois facteurs les plus étroitement liés à de longues périodes d'AS étaient :
    • qu'il n'y ait pas eu de changement dans la situation familiale de la mère seule;
    • le fait d'être immigrante récente, Autochtone ou handicapée et
    • la présence d'un enfant d'âge préscolaire.
  • Il est intéressant de noter que le niveau d'éducation ne semblait pas avoir une influence sur la durée de la période d'AS.

Conclusion

  • Les résultats établissent la nécessité d'investir dans l'éducation, bien que les conclusions ne soient pas définitives. De nombreuses mères seules qui touchent un faible revenu ou des prestations d'AS ont un diplôme postsecondaire. Qui plus est, un niveau élevé d'études ne semble pas raccourcir la période d'AS.
  • Le fait que la moitié des bénéficiaires quittent l'AS à l'intérieur de deux ans souligne la nécessité de politiques bien ciblées. Toutefois, la meilleure stratégie de ciblage n'est certainement pas d'attendre plusieurs années afin de déterminer qui sont les bénéficiaires à long terme. Non seulement un temps précieux est-il ainsi perdu, mais des études montrent que plus la période d'AS est longue, plus il est difficile d'en sortir.
  • L'analyse des caractéristiques des bénéficiaires d'AS les plus fortement liées aux périodes prolongées et l'élaboration de programmes ciblant ces caractéristiques constituent une meilleure stratégie. Puisque l'absence de travail rémunéré ou un lien ténu au travail rémunéré sont des facteurs communs aux personnes à faible revenu et aux BAS, on devrait surtout se concentrer sur des services à l'emploi (présentations et counseling), ainsi que sur du traitement plus généreux de la rémunération en vertu de l'AS et sur des subventions salariales pour celles qui sont capables de travailler un nombre significatif d'heures rémunérées.
Page précédenteTable des matièresPage suivante
     
   
Mise à jour : 2005-01-12 haut Avis importants