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Santé des Premières nations et des Inuits

Initiatives de préventions de la noyade

Version définitive 2001


Collaborer pour créer des collectivités sûres et sans risque de traumatismes pour aujourd'hui et demain

Introduction

Nous sommes nombreux à savoir que les blessures représentent un problème important chez les Autochtones. Nous disons qu'il faut que plus de gens soient conscients de l'ampleur du problème, que plus de gens interviennent pour le régler et qu'il faut agir ensemble d'une manière qui soit efficace et concertée. Pour commencer, le Groupe de travail national des Premières nations et des Inuits sur la prévention des blessures (Groupe de travail) s'est constitué pour servir d'organe national à l'élaboration et à la promotion d'un cadre national de prévention des blessures qui soit adapté au contexte culturel des populations des Premières nations et des Inuits. Dans le cadre de ses travaux, le Groupe de travail s'engage à sensibiliser les populations visées au problème des blessures ainsi qu'à échanger des renseignements et des idées sur les ressources, les initiatives et les programmes communautaires de prévention susceptibles de changer les choses!

S'il reste encore beaucoup de pain sur la planche, nous savons d'ores et déjà que le travail de prévention déjà fait ici et là porte fruit. Nous espérons, en échangeant des renseignements sur les bonnes mesures de préventions des blessures, encourager l'échange de renseignements sur divers problèmes liés aux blessures et diverses activités de prévention des blessures. De même, nous espérons que le processus d'échange de renseignements sur les mesures de prévention jugées utiles nous permettra d'apprendre les uns des autres, pour que nous puissions être mieux placés pour collaborer en vue de régler les problèmes de blessures auxquels font face nos gens.

Initiatives de prévention de la noyade

D'après le tableau d'ensemble brossé à l'échelon de la collectivité, le Groupe de travail national des Premières nations et des Inuits sur la prévention des blessures espère vous transmettre des informations que vous jugerez utiles. Voici ce que nous savons de la situation  : la NOYADE est un problème important : or, les initiatives de prévention de la noyade ont un effet certain au Manitoba. Nous donnons plus loin des renseignements sur les programmes de prêt de gilets de sauvetage. Ensuite, nous traitons d'une ressource qui pourrait se révéler utile à votre collectivité en ce qui concerne la sécurité autour des plans d'eau.

La noyade : Un tableau d'ensemble

Le rapport intitulé Unintentional and Intentional Injury Profile for Aboriginal People in Canada, 1990-1999 et les données accessibles par l'entremise de la Société canadienne de la Croix-Rouge et tirées du Système canadien de surveillance des décès liés à l'eau nous donnent les renseignements suivants.

  • Qu'en est-il de l'ampleur du problème de la noyade au Canada?
    • La noyade vient au deuxième rang des causes de décès dans nombre de communautés autochtones au Canada.
    • À certains endroits, au Canada, le nombre de noyades est supérieur au nombre d'accidents de la route, si on inclut le cas des motoneigistes qui se noient.
    • En 1996, à l'échelle nationale, le taux de noyade des Autochtones était six fois plus élevé que celui des autres Canadiens.
    • À l'échelle nationale, le taux de noyade chez les petits enfants autochtones est 15 fois plus élevé que celui des autres enfants canadiens. Cela s'explique en partie par le fait que la proportion d'enfants est plus élevée au sein de la population autochtone.

  • Qu'en est-il des activités entourant les cas de noyade?
    • La noyade survient surtout dans les situations suivantes  : quelqu'un qui se trouve sur un bateau ou qui s'adonne à une activité aquatique - nager, faire un tour dans l'eau, etc. - tombe dans l'eau. Les tendances à cet égard sont les mêmes chez les Autochtones que chez les autres Canadiens.
    • La plupart des accidents de bateau concernent des plaisanciers.
    • Un nombre important d'accidents de bateau surviennent dans le cadre d'activités quotidiennes.

  • Ce que nous savons des facteurs de risque et des raisons pour lesquelles les Autochtones sont plus à risque
    • Un grand nombre de collectivités autochtones sont situées près des rivières et des lacs.
    • Un grand nombre de services importants - magasins, services de santé, etc. - sont situés de l'autre côté d'un plan d'eau.
    • Le risqué de noyade est plus élevé dans le Nord en raison de la température relativement moins élevée de l'eau. Cela fait qu'il y a un plus grand risque d'hypothermie et de décès.
    • Dans le Nord, on a moins accès à des cours de natation et de sauvetage.
    • Les plus grands risques pour les adultes sont les bateaux, les motoneiges et la glace.
    • Les plus grands risques pour les petits enfants sont : les bateaux, tomber tout simplement dans l'eau.

  • Ce que nous savons de la sécurité, des habitudes de vie et des cas de noyade
    • En 1996, 6 % seulement des victimes de noyade portaient un gilet de sauvetage; et
    • les deux tiers (64 %) des victimes de noyade ayant plus de 15 ans présentaient une alcoolémie supérieure à la limite légale.

  • Ce que nous savons du problème au Manitoba
    • Durant la période de cinq ans allant de 1991 à 1996, il y a eu 192 cas signalés de noyade dans la province du Manitoba.
    • Des 192 victimes, 67 étaient autochtones.
    • Le taux de noyade chez les enfants de moins de cinq ans était 22 fois plus élevé chez les Autochtones que chez l'ensemble des habitants de la province.

Initiatives qui portent fruit au Manitoba

Manitoba Coalition for Safer Waters
Ce regroupement provincial, qui remonte à 1998, vise à faire en sorte que tous les Manitobains aient l'attitude, les connaissances et les aptitudes nécessaires pour prendre des décisions éclairées concernant leur sécurité et la sécurité d'autrui au moment où ils participent à des activités sur l'eau ou la glace et dans les environs. La coalition travaille en vue de réduire le nombre de décès et de blessures attribuables aux activités pratiquées sur l'eau et la glace, en insistant sur les projets qui favorisent l'éducation et la sensibilisation du public.

La coalition est née des travaux de nombre de groupes au Manitoba sur une période de huit ans. L'été sec, venteux et très chaud de 1995 s'est révélé un moment clé. Sept noyades que l'on aurait pu éviter ont coûté la vie à des jeunes sur la rive sud du lac Winnipeg. L'attention des médias a permis de sensibiliser les gens au problème de la noyade et a fait ressortir la nécessité de pratiques sécuritaires sur l'eau.

Les autorités ont procédé à un examen en bonne et due forme des décès en question et produit un rapport renfermant 22 recommandations. Selon l'une des principales recommandations, les organismes touchés devaient se réunir pour agir sur les plages. Le groupe ainsi constitué s'est appelé le Provincial Coordinating Committee on Recreational Water Safety (comité coordonnateur provincial de la sécurité entourant les activités aquatiques). Pour régler la situation sur les plages, le comité en question a élaboré et diffusé largement les Waterfront Safety Guidelines (lignes directrices sur la sécurité dans les secteurs riverains, offertes en français et en anglais). Cela fait, le comité a continué de collaborer à d'autres questions liées à la prévention des noyades et a fini par devenir la Coalition for Safer Waters. Le regroupement est actuellement coprésidé par la Garde côtière canadienne et par la Société canadienne de la Croix-Rouge.

Si ces organisations se sont regroupées, c'est en raison des décès tragiques dus à la noyade et d'un objectif commun qui consiste à promouvoir la sécurité sur les plans d'eau. À la suite des événements tragiques, un groupe solide s'est formé et est voué à lutter contre les décès par noyade évitables, au moyen d'efforts collectifs. À l'heure actuelle, la coalition regroupe quelque 40 organisations et organismes. Par ce travail collectif, la coalition a constaté qu'elle est souvent en mesure d'éviter le dédoublement des efforts. De même, les membres de la coalition peuvent faire front commun et diffuser avec conviction des messages concernant la sécurité sur les plans d'eau à l'échelle provinciale et locale. Le fait de se regrouper a également permis à la coalition de mieux recueillir des renseignements sur les accidents autour des plans d'eau et de travailler en vue de répondre aux besoins des Autochtones, des résidents des collectivités du Nord et des collectivités éloignées, des enfants et des adolescents ainsi que des plaisanciers et des motoneigistes.

Voici certaines des activités de la coalition :

  • planifier et mettre en oeuvre la journée de la sécurité aquatique (« Be Water Wise Day » à Winnipeg;
  • créer un message interactif de gilet de sauvetage que l'on peut utiliser à l'occasion de foires sur la santé dans les collectivités;
  • participer au salons nautiques qui comprennent un centre d'activités pour les enfants;
  • soutenir le SAFE Baby Programme et le Fire Fighters Burn Fund; et
  • inclure une page sur la sécurité autour des plans d'eau dans le cahier d'activités annuel de l'hôpital pour enfants. Les cahiers en question ont été distribués sans frais à 10 000 participants - hôpitaux, centres de santé, divers programmes de services aux victimes, enfants de tous âges.

Pour de plus amples renseignements sur la Manitoba Coalition for Safer Waters et les travaux qu'elle accomplit, veuillez communiquer avec les coprésidents de la coalition en utilisant les coordonnées fournies ci-dessous.

Gail Henderson Brown
Société canadienne de la
Croix-Rouge
Coordonnatrice, prévention des blessures
Région du Manitoba

Tél. : (204) 982-7330
Fax : (204) 942-8367

Courriel :

Sue Macdonald-Simcox
Garde côtière canadienne
Manitoba

Tél. : (204) 642-6580
No de tél. sans frais: 888 728-8884
Fax : (204) 642-6581
Courriel :

Site Web de la Garde côtière canadienne : www.ccg-gcc.gc.ca

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Programmes de prêt de gilet de sauvetage

De quoi s'agit-il?
Le programme de prêt de gilets de sauvetage consiste à fournir aux collectivités des gilets de sauvetage (que l'on qualifie parfois de vêtements de flottaison individuels) qui peuvent être prêtés aux personnes et aux familles SANS FRAIS. L'idée principale, c'est de favoriser l'utilisation des gilets de sauvetage, car ceux-ci sauvent des vies!

  • Le gilet de sauvetage aide la personne à flotter sur l'eau;
  • si la personne n'est pas consciente, le gilet de sauvetage l'aide à se maintenir à flot; et
  • les gilets de sauvetage sauvent des vies!

Comment un programme de prêt de gilets de sauvetage peut-il être utile aux collectivités?
En règle générale, le programme de prêt aide à prévenir les noyades en favorisant l'utilisation des gilets de sauvetage. Les collectivités en profitent de plusieurs façons. Le programme est utile sur les plans suivants :

  • il élimine un facteur qui peut faire que les gens n'utilisent pas de gilet de sauvetage - le coût;
  • il fait qu'il est plus facile de disposer du gilet de sauvetage de la taille voulue pour des enfants qui grandissent;
  • il sert à expliquer la sécurité sur les plans d'eau et la manière d'utiliser un gilet de sauvetage;
  • il permet d'aller sauver les gens au terme d'une opération de recherche; et
  • il fait de l'usage du gilet de sauvetage une pratique ACCEPTÉE, NORMALE et NATURELLE.

IL FAUT LE PORTER POUR NE PAS COULER!

En quoi consiste un programme de prêt de gilets de sauvetage?
Chaque collectivité finit habituellement par trouver sa meilleure façon à elle d'appliquer le programme. Le programme de prêt de gilets de sauvetage devrait toutefois comprendre trois volets de base.

Formation

La formation des membres de la collectivité permet d'être certain que certaines personnes désignées peuvent  :

  • vérifier les gilets de sauvetage pour s'assurer qu'ils peuvent être utilisés en toute sécurité;
  • déterminer s'il faudrait remplacer les gilets de sauvetage;
  • aider à ajuster les gilets de sauvetage; et
  • promouvoir la sécurité autour des plans d'eau.

Système de prêt

La collectivité devra élaborer un « système de prêt » qui fonctionne pour elle.

  • Il importe de savoir où les gens de la collectivité peuvent se rendre pour emprunter un gilet de sauvetage.
  • Il importe aussi de garder la trace des gilets de sauvetage empruntés et de noter le moment où ils sont remis.

Contrôle

Il importe de contrôler le programme d'une année à l'autre. En contrôlant vos efforts, vous pouvez envisager de modifier des aspects du programme qui ne fonctionnent peut-être pas. Vous serez aussi mieux en mesure de répondre aux besoins changeants au fur et à mesure que vous les repérez ou que vous les prévoyez. Vous pouvez jauger vos efforts en prenant en considération les éléments suivants  :

  • Qui utilise les gilets de sauvetage?
  • À quel moment les gilets de sauvetage sont-ils utilisés et à quel moment sont-ils en demande?
  • Que disent les gens au sujet du programme ?

Ce genre de renseignement vous permet de déterminer si vous avez la bonne combinaison de gilets pour adultes et pour enfants. Cela peut également vous aider à déterminer qui est le plus susceptible d'en avoir besoin, pour que vous en ayez à votre disposition. Recensez le nombre de noyades ou de quasi-noyades dans votre collectivité. Cela vous donnera des renseignements précieux sur l'efficacité du programme.

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Le programme de prêt de gilets de sauvetage dans les collectivités manitobaines

D'où est venue l'idée du programme?
Le programme de prêt de gilets de sauvetage est une idée qui n'est pas vraiment neuve. Nous ne savons pas tout à fait d'où vient le programme, mais nous savons que le programme manitobain était modelé sur un programme dont la coordination était assurée par la Garde côtière canadienne dans les territoires du Nord-Ouest. Le programme de prêt de gilets de sauvetage est devenu un élément du Programme de sensibilisation sur la sécurité des petites embarcations de la Garde côtière, mis en branle en 1995. Le programme était un effort conjoint faisant appel à plusieurs ministères dont les Transports, Pêches et Océans et la Garde côtière canadienne. Le programme visait d'abord et avant tout à lutter contre un nombre inacceptable de noyades découlant d'accidents de bateau.

Le programme de prêt de gilets de sauvetage dans le Nord est né en 1997 grâce à l'apport des fonds du programme du Secrétariat national Recherche et sauvetage. Le choix des collectivités appelées à participer au programme reposait sur les statistiques relatives à la noyade, le caractère éloigné de la collectivité et la disponibilité des gilets de sauvetage.

Les premières collectivités ayant participé au projet pilote dans les territoires

Saison de navigation 1998 Saison de navigation 1999
Fort Simpson
Rae (ouest de l'Arctique)
Wrigley (ouest de l'Arctique)
Cambridge Bay (est de l'Arctique)
Gjoa Haven (est de l'Arctique)
Pelly Bay (est de l'Arctique)

Aklavik (ouest de l'Arctique)
Deline (ouest de l'Arctique)
Lutsel K'e (ouest de l'Arctique)
Paulatuk (ouest de l'Arctique)
Tuktoyuktuk (ouest de l'Arctique)
Wha Ti (ouest de l'Arctique)
Baker Lake (Nunavut)
Clyde River (Nunavut)
Hall Beach (Nunavut)
Pangnirtung (Nunavut)
Kugluktuk (Nunavut)
Arviat (Nunavut)

Le programme a reçu un bon accueil. Les collectivités signalent une utilisation accrue des gilets de sauvetage pour les tours en bateau, les sorties familiales et les sorties toute l'année durant.  

Comment le programme est-il né au Manitoba?
Le Northern and Remote Advisory Committee, maintenant appelé Manitoba Coalition for Safer Waters, a mis en place le programme de prêt de gilets de sauvetage au Manitoba à l'été 1999. Avant que le programme ne puisse être mis sur pied, la première tâche du comité consistait à trouver les fonds nécessaires pour acheter les gilets de sauvetage. La Garde côtière canadienne a parrainé l'achat des gilets de sauvetage et, à l'aide des fonds en place, l'étape suivante consistait à travailler auprès des collectivités prêtes à participer au projet pilote. L'occasion s'est présentée en juin 1999.

Une organisation du nom d'IMPACT (Injuries Manitoba for the Prevention of Adolescent and Childhood Trauma) animait une réunion de travailleurs communautaires de première ligne en vue de lancer une discussion sur le problème des blessures au sein des collectivités des Premières nations. Dans le contexte de cette réunion, un certain nombre de conférenciers ont été invités à révéler ce qu'ils savent sur les divers problèmes liés aux blessures. La Société canadienne de la Croix-Rouge a présenté des renseignements sur la « sécurité aquatique ». À la fin de l'exposé, les collectivités intéressées ont été invitées à discuter de la possibilité de participer au programme de prêt de gilets de sauvetage.

Sept collectivités ont manifesté de l'intérêt au départ. Après la réunion, la Société de la Croix-Rouge a communiqué individuellement avec chacun des membres ayant exprimé de l'intérêt à ce sujet. Cela a permis de discuter plus à fond, au téléphone, du programme. À la fin, quatre collectivités ont été choisies comme étant le lieu du projet pilote : Waterhen (population  : 1 120 personnes), Moose Lake (population : 967 personnes), York Landing (population : 828 personnes), et Split Lake (population : 2 391 personnes).

Comment a-t-on choisi les collectivités appelées à travailler de concert avec la Société canadienne de la Croix-Rouge?
Comme nous l'avons déjà mentionné, c'est l'exposé de la Croix-Rouge sur la sécurité aquatique qui a fait connaître le programme aux gens. La Croix-Rouge comptait sur le fait que les membres des collectivités expriment de l'intérêt. Autre élément important du processus de sélection : les collectivités elles-mêmes devaient décider si la noyade était l'élément jugé prioritaire, par rapport à une autre forme de blessure.

Outre ces facteurs clés, la Croix-Rouge a pris en considération divers éléments : la collectivité était-elle en région éloignée ou dans le Nord ? Le projet ferait-il concurrence à des fournisseurs locaux ? La collectivité a-t-elle déjà collaboré avec la Croix-Rouge et a-t-elle déjà connu des noyades ou des quasi-noyades ? Il semblait raisonnable de présumer qu'un partenariat serait plus susceptible de porter fruit si la Croix-Rouge et la collectivité avaient déjà travaillé ensemble et si la collectivité avait une raison particulière d'être motivée ou intéressée. En dernier lieu, il était entendu que les collectivités devaient assumer la responsabilité du programme au même titre que de l'équipement. Les collectivités participantes savaient que la Croix-Rouge ou la Garde côtière ne pouvaient remplacer le matériel perdu ou endommagé.

Quels étaient les objectifs et les résultats escomptés du programme manitobain de prêt de gilets de sauvetage?
Le programme comportait l'objectif suivant : sensibiliser les gens au problème et leur faire comprendre que le fait de porter un gilet de sauvetage au moment de faire un tour en bateau est une décision intelligente. Le répondant et les collectivités avaient certaines attentes en commun : 1) les hommes (qui risquent davantage de se noyer) essaieraient tout au moins de porter un gilet de sauvetage, car le matériel était prêté sans frais; et 2) les résidents ACCEPTERAIENT que les plaisanciers portent un gilet de sauvetage et s'y ATTENDRAIENT même.

Comment le programme pilote manitobain a-t-il fonctionné?
Une fois le partenariat établi entre les collectivités et la Croix-Rouge, les activités principales ont rapidement été mises en branle, de sorte que le programme a commencé à s'appliquer pendant la saison de navigation de 1999.

  • On a décidé combien de gilets de sauvetage chacune des collectivités recevrait. Le calcul a été fait à partir du nombre de résidents dans chacune des collectivités et du nombre estimé d'utilisateurs de gilets de sauvetage.

  • La Croix-Rouge a préparé des trousses didactiques à l'intention des coordonnateurs des collectivités. Cela comprenait des fiches sur l'utilisation judicieuse du gilet de sauvetage pour eux-mêmes ainsi que pour les personnes appelées à les emprunter. Les trousses contenaient également des cahiers d'activités, un formulaire de prêt et un formulaire pour consigner des statistiques. Le matériel était modelé sur le programme des Territoires du Nord-Ouest. Les formulaires fournis aux coordonnateurs étaient conçus pour être faciles à remplir. Il appartenait au coordonnateur individuel d'utiliser ou de ne pas utiliser le formulaire.

  • La Croix-Rouge a fait transporter par autobus l'ensemble du matériel - trousses et gilets de sauvetage - à destination des collectivités.

À partir de là, les collectivités elles-mêmes ont décidé comment les choses fonctionneraient chez elles. Les communications téléphoniques se sont poursuivies pendant la durée du programme entre la Croix-Rouge et les collectivités participant au projet pilote.

Quels échos ont reçu les collectivités en question au sujet du programme?
À l'automne 2000, la Croix-Rouge a communiqué avec les collectivité ayant participé au projet pilote pour réaliser une enquête téléphonique. Elle s'intéressait aux points suivants : 1) savoir si le programme avait été offert pendant une deuxième année; et 2) noter l'expérience des collectivités en ce qui concerne le programme pilote.

  • D'abord et avant tout, les quatre collectivités ont signalé qu'elles avaient appliqué les programme l'été suivant. Cela a été considéré comme une réalisation de taille, car le programme officiel n'avait eu lieu que durant le premier été. Son application l'été suivant représente l'effort et la concertation de la collectivité, sans aucun soutien de la part de la Croix-Rouge ni aucune communication avec elle.
  • Les collectivités ont signalé que ceux qui se prévalaient le plus souvent du programme étaient les chasseurs, les pêcheurs, les chasseurs de caribou ainsi que les familles et les enfants qui s'en allaient en colonie de vacances.
  • La promotion du programme au sein des collectivités se faisait au moyen d'affiches, de bulletins, de réunions publiques et du bouche à oreille.
  • Trois des quatre collectivités ont signalé que les plaisanciers utilisaient le gilet de sauvetage.
  • Les quatre collectivités ont signalé que les gens avaient emprunté les gilets de sauvetage plus d'une fois.
  • Les collectivités ont signalé qu'elles ont perdu deux gilets de sauvetage. En même temps, elles disent les avoir remplacés, en avoir acheté un plus grand nombre de la taille des enfants et avoir mis des fonds en place pour remplacer les gilets de sauvetage au besoin.
  • Les quatre collectivités ont indiqué qu'elles appliqueraient le programme durant l'été 2001.

Échos concernant les améliorations et les futurs programmes

  • Pour ce qui est de l'attribution des gilets de sauvetage, c'est la population de la collectivité qui devrait en déterminer le nombre. En règle générale, il faudrait envisager d'accroître le nombre de gilets pour adultes.
  • Certaines collectivités envisagent de mettre en place un système de dépôt.

Qu'est-ce que les coordonnateurs des collectivités ont eu à dire à propos du programme?

  • « La plupart des membres de la collectivité n'ont pas les moyens de s'acheter un gilet de sauvetage; le fait qu'ils puissent s'en servir, c'est tout simplement exceptionnel, surtout pour les chasseurs à l'automne. Il y a eu un chasseur qui portait son gilet de sauvetage, qui l'a très certainement aidé quand il est tombé dans l'eau à la fin de l'automne » (Isla Chartrand, conseil communautaire, Waterhen)
  • «Deux chasseurs ont acheté des gilets de sauvetage au magasin à The Pas. » (Doris Dorian, préposé, collectivité de Moose Lake)
  • « Je crois que nous avons créé un programme qui est pratique et qui peut s'appliquer dans nos collectivités. » (Mike Moose, coordonnateur BFI, Split Lake)
  • « Un grand nombre des chasseurs voulaient savoir où on peut aller acheter des gilets. Les enfants n'avaient pas peur de demander un gilet de sauvetage, et certains enfants ont fini par être plus à l'aise dans l'eau parce qu'ils les portaient. » (Evelyn Beardy, directrice (loisirs/jeunes), York Landing)

Une ressource en matière de sécurité aquatique pour les collectivités

Au Manitoba, le Northern and Remote Water Safety Education Advisory Committee et la société canadienne de la Croix-Rouge ont mis au point un guide utile intitulé Northern and Remote Water Safety Community Resource.

Water Safety poster

Le but du comité consistait à créer des façons, pour les localités du Nord et les collectivités éloignées, de promouvoir la sécurité aquatique et d'en apprendre plus à ce sujet. La ressource prend en considération diverses activités qui se déroulent sur l'eau et autour de l'eau - depuis les tours en bateau jusqu'à la pêche, en passant par la motoneige ou la conduite sur les chemins l'hiver. La ressource comporte quatre grands thèmes LA SÉCURITÉ EN BATEAU, LA SÉCURITÉ À LA PLAGE, LA SÉCURITÉ DES ENFANTS PRÈS DE L'EAU ET LA SÉCURITÉ SUR LA GLACE. On y trouve également une section sur les ressources utiles et une liste de contacts. Il s'agit d'une reliure à trois anneaux. Cela fait qu'il est facile de reproduire l'information, de la mettre à jour ou d'y ajouter. Le vocabulaire utilisé demeure simple, et les images sont claires et intelligibles. Pour obtenir un exemplaire de la trousse (en anglais seulement), veuillez communiquer avec :

Gail Henderson Brown
Société canadienne de la Croix-Rouge
Coordonnatrice, prévention des blessures
Région du Manitoba
Tél. : (204) 982-7330
Fax : (204) 942-8367
Courriel :

Mise à jour : 2005-03-09 Top