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Médicaments et produits de santé

Établissement des limites maximales de résidus (LMR) pour les médicaments vétérinaires administrés aux animaux destinés à l'alimentation

À titre d'information:

Le mandat de Santé Canada est de maintenir et d'améliorer la santé des Canadiens. La Direction des médicaments vétérinaires (DMV) de Santé Canada veille à la salubrité des aliments d'origine animale produits au Canada. Pour ce faire, la DMV effectue un examen scientifique approfondi des médicaments vétérinaires avant qu'ils ne soient approuvés pour la vente au Canada.

Chaque substance, que ce soit une vitamine ou un médicament, qu'elle soit naturelle ou synthétique, est toxique à certaines concentrations; la dose fait la différence entre un poison et un remède. Voilà pourquoi les médicaments humains et vétérinaires sont bénéfiques si la posologie recommandée est respectée, mais qu'ils peuvent être dangereux si la dose absorbée excède cette posologie.

Qu'est-ce qu'une limite maximale de résidus?

Une limite maximale de résidus (LMR) est une concentration de résidus qui peut demeurer dans le tissu ou le produit alimentaire provenant d'un animal destiné à l'alimentation à qui on a administré un médicament vétérinaire. Cette limite représente la quantité de résidus qui, croit-on, peut être consommée quotidiennement par un être humain tout au long de sa vie sans que cela n'ait d'effets indésirables sur sa santé. Une LMR ne peut être établie par la DVM suite a un examen approfondi des données fournies par le fabricant et une fois que l'innocuité des aliments contenant ces résidus de médicaments vétérinaires dans les limites permises a été démontrée.

Qui détermine les risques possibles pour la population canadienne dus à l'exposition alimentaire aux médicaments vétérinaires?

L'exposition alimentaire aux médicaments vétérinaires se produit lorsqu'il reste des résidus dans les aliments et produits provenant d'animaux à qui on a administré un médicament vétérinaire.

Santé Canada établit les limites maximales de résidus acceptables pour l'alimentation humaine, à l'aide d'un processus scientifique, par étapes, d'évaluation des risques pour la santé qui est reconnu à l'échelle mondiale.

Lorsqu'un risque éventuel pour la santé est dépisté à l'égard d'un aliment disponible sur le marché canadien, Santé Canada, par l'intermédiaire de la DMV, est appelé à en évaluer les risques pour les Canadiens. La Loi sur les aliments et drogues autorise l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) à prendre les mesures correctrices qui s'imposent, si elles sont justifiées.

Les récentes percées technologiques ont permis aux chercheurs scientifiques d'améliorer les méthodes de façon à pouvoir détecter des quantités infimes de résidus qui peuvent rester dans les aliments.

Comment le processus, par étapes, d'évaluation des risques pour la santé de Santé Canada fonctionne-t-il?

Les évaluations des risques pour la santé des médicaments vétérinaires administrés aux animaux destinés à l'alimentation sont réalisées à l'aide des meilleures données disponibles et des normes les plus strictes.

Le processus d'évaluation des risques pour la santé comporte les six étapes suivantes:

  • On analyse les études de médicaments vétérinaires sur des organismes vivants (études de métabolisme) effectuées sur l'animal destiné à l'alimentation (p. ex., un porc, un poulet ou une vache), afin de déterminer les concentrations tissulaires et les temps d'élimination menant à l'excrétion d'un médicament et de ses dérivés (métabolites);
  • On analyse les études comparatives de métabolisme effectuées chez des animaux de laboratoire pour confirmer la présence de modèles semblables de métabolisme chez ces animaux;
  • La toxicité de la substance est déterminée à l'aide d'analyses de toxicité et de cancérogénicité (cancer). Ces analyses sont fondées sur le fait de savoir que la dose en fait un poison. Cette information permet aux chercheurs scientifiques de la DMV de déterminer la quantité de substances que les humains peuvent consommer quotidiennement, tout au long de leur vie, sans courir de risques pour leur santé. Cette quantité est connue sous l'expression dose journalière admissible (DJA);
  • Dans l'étape suivante, on fixe la concentration sans risques des niveaux de résidus totaux (NRT) en veillant à ce que la consommation de tissus comestibles, par exemple, les muscles, le foie, les reins et les matières grasses, ou de produits alimentaires, comme le lait, les oeufs et le miel, n'excède pas la dose journalière admissible. Une LMR est alors établie pour la concentration du résidu de médicament encore présent dans l'échantillon de tissu. C'est ce qu'on appelle un résidu marqueur; on s'en sert pour contrôler les niveaux de résidus totaux qui ne posent pas de risque pour la consommation humaine;
  • On évalue la méthode analytique pour le résidu marqueur dans les aliments;
  • Un délai d'attente est ensuite établi selon les données d'élimination des résidus pour le résidu marqueur dans le tissu, ou une période de retrait pour d'autres produits alimentaires comme le lait.

Les étiquettes du médicament vétérinaire en question doivent inclure des énoncés de MISE EN GARDE. Ces énoncés doivent mentionner les délais d'attente (DA) pour les tissus ou les périodes de retrait (PR) pour le lait, s'il y a lieu, ainsi que les conditions d'utilisation spécifiques restrictions administratives et les mises en garde à l'intention du manipulateur du médicament.

Combien de temps faut-il à un fabricant pour démontrer l'innocuité, l'efficacité et la qualité d'un nouveau produit?

La collecte des données requises pour démontrer l'innocuité, l'efficacité et la qualité d'un nouveau produit peuvent nécessiter des années de travail pour le fabricant. Les produits font l'objet d'une évaluation approfondie avant d'être mis sur le marché canadien ou d'être utilisés au Canada. Les fabricants doivent présenter des données scientifiques détaillées pour démontrer que leur produit peut être utilisé en toute sécurité et qu'il respecte tous les critères d'acceptabilité prévus par les règlements.

À la suite de l'approbation d'un produit, l'ACIA entreprend des activités de contrôle et de conformité pour faire en sorte que les LMR soient respectées. De plus, Santé Canada effectue présentement une recherche ciblée pour assurer la salubrité des aliments. Par exemple, les médicaments vétérinaires font l'objet d'études nationales de contrôle qui fournissent des données sur l'exposition des Canadiens à diverses substances. Les scientifiques chargés de la réglementation travaillent en collaboration étroite avec les chercheurs pour la planification de ces études ainsi que dans d'autres domaines de recherche et de surveillance au sujet des substances chimiques et microbiologiques et à la salubrité des aliments.

Une fois que l'évaluation d'un médicament est terminée, Santé Canada et ses intervenants doivent effectuer un examen consultatif de la LMR proposée. Celle-ci est ensuite soumise à un processus réglementaire avant d'être édictée dans la Loi sur les aliments et drogues et son Règlement.

Pourquoi la DMV n'utilise-t-elle pas les LMR déjà établies par d'autres organismes de réglementation?

La DMV fonde la mise en marché des médicaments, l'étiquetage et l'établissement des LMR au Canada sur des évaluations scientifiques qui tiennent compte des points de vue scientifiques d'autres secteurs de compétence. Le système d'approbation des médicaments, les pratiques de zootechnie et les lois du Canada varient par rapport à ceux adoptés dans d'autres pays. Les habitudes alimentaires peuvent également varier selon les cultures dans diffrérents pays. Par conséquent, malgré les tentatives d'harmonisation , leurs conclusions peuvent entraîner l'établissement de LMR différentes pour les médicaments vétérinaires.

La santé de la population canadienne est d'une importance primordiale pour Santé Canada. La Direction des médicaments vétérinaires assure la salubrité de la chaîne alimentaire canadienne et voit à ce que les médicaments vétérinaires vendus au Canada soient sûrs et efficaces pour les animaux.

Loi applicable : Loi sur les aliments et drogues

Pour obtenir de plus amples renseignements :
Pour en savoir plus sur les progrès réalisés dans ce domaine, veuillez consulter le site Web de la DMV, à l'adresse suivante : http://hc-sc.gc.ca

Information (personnes-ressources) à Santé Canada :

Direction des médicaments vétérinaires
Direction Générale des produits de santé et des ailments

Santé Canada
Complexe Hollande Cross
Rez-de-chausée
11, avenue Holland, suite 14
Ottawa, Ontario K1A 0K9
Indice de l'adresse - 3000A

Renseignements généraux :
Téléphone : (613) 954-5687
Télécopieur : (613) 957-3861

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Limites maximales de résidus d'information - décembre 2002

Mise à jour : 2003-01-24 Haut de la page