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Les effets du bénévolat sur le marché du travail: Différences régionales - Juin 2000

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5. Pourquoi des différences régionales? Commentaires et conclusions

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L'une des caractéristiques du paysage canadien est sa diversité régionale — sur le plan physique, bien entendu, mais avant tout au chapitre du bien-être économique. Certaines régions du Canada sont plus riches que d'autres et, malgré les indications selon lesquelles les différences relatives en matière de bien-être économique semblent s'estomper au fil des ans, les différences absolues persistent (Day et Coulombe, 1999). Certains chercheurs tâchent d'expliquer ces différences en fonction de la mobilité (ou de l'immobilité) de la main-d'oeuvre (p. ex., Dickie et Gerking 1998), en examinant la migration interrégionale que suscitent les prestations de chômage et les transferts du gouvernement fédéral (p. ex., Winer et Gauthier, 1982), ainsi que diverses autres variables financières5. En dépit des nombreuses politiques ayant pour objectif de réduire les inégalités régionales, celles-ci persistent — la migration ne suffit simplement pas à équilibrer les variables économiques, comme les salaires, entre les régions. Plusieurs facteurs peuvent expliquer les différences persistantes en ce qui a trait à la rémunération : les coûts de la mobilité, les coûts de production, les transferts gouvernementaux et, bien sûr, les penchants personnels. Selon Dickie et Gerking (1998), les coûts de la mobilité contribuent de façon importante à maintenir les différences salariales entre les régions, surtout à mesure qu'un particulier vieillit : pour une personne d'un certain âge qui a sans doute de l'ancienneté ou un régime de retraite immobilisé, il est simplement trop coûteux de déménager, même pour exercer un emploi mieux rémunéré.

Étant donné qu'il existe des différences régionales dans plusieurs mesures économiques, et surtout pour ce qui est de la rémunération, il n'est pas très étonnant de constater que les marchés du travail régionaux ont aussi une réaction différente face aux bénévoles. Ainsi, même si les bénévoles, disons, de la Colombie-Britannique bénéficient d'un surcroît de rémunération supérieur à celui que touchent les bénévoles, disons, des Prairies, nous ne nous attendrions pas à ce que ce surcroît suffise à inciter les travailleurs à déménager dans l'Ouest — pour les mêmes raisons qui font que les travailleurs ne déménagent pas nécessairement pour recevoir des traitements plus élevés, c.-à-d. les coûts de la mobilité et les préférences personnelles.

En outre, dans la mesure où le surcroît de rémunération sur le marché du travail est attribuable aux relations établies dans le cadre des activités bénévoles, ce mécanisme n'est pas transférable; par conséquent, l'existence de différences plus marquées ailleurs n'inciterait pas les bénévoles à déménager dans la région offrant le surcroît le plus élevé. Quiconque déménage dans une nouvelle région doit se constituer un nouveau réseau pour y améliorer ses possibilités d'emploi.

Par conséquent, la migration interrégionale n'éliminera pas les différences régionales, et les différences en ce qui a trait aux effets du bénévolat sur les marchés du travail pourraient bien persister. Mais pourquoi donc ces marchés traitent-ils les bénévoles différemment d'une région à l'autre? La réponse repose peut-être en partie sur le fait que les caractéristiques des bénévoles diffèrent de façon assez remarquable entre les régions, et en partie sur les caractéristiques du marché du travail même. Dans des marchés serrés où les employeurs ont de la difficulté à recruter des travailleurs de grande qualité, le réseau de relations établies par le bénévolat peut favoriser un meilleur « jumelage ». Dans les marchés saturés de travailleurs hautement compétents, il se peut que le rôle joué par le réseau dans le jumelage des travailleurs et des emplois soit moins utile. Il n'est pas étonnant de constater, par exemple, que l'écart de rémunération entre les bénévoles et les non-bénévoles est infime dans la région de l'Atlantique : le manque d'emplois et de possibilités de travail peut contribuer à réduire l'importance du réseautage par le bénévolat.

Cet examen des effets du bénévolat sur les marchés du travail régionaux au Canada est le premier en son genre. À certains égards, le résultat de base n'est pas étonnant : l'effet du bénévolat varie d'une région à l'autre. L'écart de rémunération entre les bénévoles et les non-bénévoles est le plus prononcé en Colombie-Britannique (12,52 %) et le plus faible dans la région de l'Atlantique (1,17 %). Malgré ces différences régionales, l'écart de rémunération prévu motive tous les particuliers, sans égard à la région de résidence, à faire du bénévolat.

  • 5On trouve dans Day et Winer (1994) une recension utile des documents traitant de migration.
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Mise à jour : 2005-01-12 haut Avis importants