Cultures spéciales au Canada

Le terme cultures spéciales désigne un groupe diversifié de cultures, qui comprend les légumineuses à grains (pois chiches, haricots secs, pois secs et lentilles), le sarrasin, l'alpiste des Canaries, les plantes fourragères, le ginseng, les herbes (plantes médicinales), les épices, le chanvre industriel, la moutarde, le carthame, les semences, le tournesol, la betterave à sucre, le tabac ainsi que le riz sauvage. Il s'agit d'une catégorie générale qui englobe les cultures qui ne font pas partie des grandes cultures de céréales et de graines oléagineuses ou des cultures horticoles. Cette grande catégorie regroupe huit légumineuses à grains et cultures spéciales principales : les pois chiches, les haricots secs, les pois secs, les lentilles, le sarrasin, l'alpiste des Canaries, les graines de moutarde et le tournesol.

La production canadienne de ces huit cultures a fluctué durant la dernière décennie, depuis un creux de 2 305 000 tonnes en 1996 jusqu'à un sommet de 4 933 000 tonnes en 2000. Les fortes augmentations de la production au cours des dix dernières anées s'expliquent en partie par le fait que les producteurs ont réagi à la faible valeur marchande des céréales en se tournant vers d'autres cultures, ce qui a entraîné l'expansion des industries de la manutention, de la commercialisation et de la transformation des cultures spéciales. Cet élan s'est à son tour traduit par la création d'emplois et par divers avantages secondaires, plus particulièrement dans les régions rurales du pays.

Les conditions de sécheresse qu'a connues l'ouest du pays en 2001 et en 2002 ont entraîné une diminution de la production des cultures spéciales, qui est passée à 3 672 000 tonnes puis à 2 782 000 tonnes, respectivement, soit une baisse de presque 44 p. 100. La production a toutefois repris en 2003 pour atteindre 3 664 000 tonnes. On s'attend à une autre augmentation en 2004, jusqu'à 4 526 000 tonnes.

En 2002, les recettes monétaires agricoles (RMA) pour les cultures spéciales ont atteint 1,51 milliard de dollars, soit 4,2 p. 100 de toutes les RMA canadiennes. La valeur des RMA pour les cultures spéciales a chuté en 2003, comptant pour seulement 1,28 milliard de dollars, soit 3,8 p. 100 des RMA canadiennes. Ces données ne sont toutefois pas représentatives, car les RMA pour le sarrasin ne sont pas connues.

L'industrie canadienne des cultures spéciales est fortement axée sur l'exportation; environ 70 p. 100 de la production annuelle est vendue à l'étranger. Le Canada était le premier exportateur mondial de pois secs, de lentilles, d'alpiste des Canaries et de graines de moutarde en 2003. Il détenait également⁽¹⁾ une part importante des exportations mondiales de pois chiches, de haricots secs et de sarrasin.

Dans le passé, le développement du marché des cultures spéciales a été effectué par des sociétés et des agents de commercialisation indépendants, mais, récemment, les associations de producteurs et de négociants ont élaboré conjointement des plans de commercialisation à long terme pour l'ensemble de l'industrie. Ces activités de planification et de promotion générale visent à compléter les efforts des entreprises individuelles et sont souvent appuyées financièrement par différents programmes gouvernementaux. Le gouvernement canadien a contribué à l'élaboration et à la mise en œuvre des stratégies à long terme pour l'industrie (SLTI). De plus, la levée des barrières au commerce par certaines nations importatrices faciliterait l'expansion des exportations de cultures spéciales.

Plusieurs organisations sont créées afin de promouvoir l'essor de l'industrie. La liste des organisations est disponible dans chaque profil de culture spéciale.

Pour plus d'information sur les cultures spéciales, communiquez avec la
Section des cultures spéciales
Division de l'horticulture et des cultures spéciales
Bureau de la chaîne de valeur des aliments
Équipe des marchés et du commerce
Agriculture et Agroalimentaire Canada

(1)  Agriculture et Agroalimentaire Canada, Direction générale des politiques, Division de l'analyse du marché, le 5 juillet 2004. (Les prévisions s'appuient sur la campagne agricole août juillet.)