Explorer les liens entre la santé mentale et l ’usage de substances

Appendix C

Questions à discuter

Questions relevant de la promotion de la santé et de la prévention

• La plupart des programmes de prévention s’intéressent aux facteurs de risque. Pourtant, dans bien des cas, on n’a guère de preuves qu’en modifiant les facteurs de risque on obtient de bons résultats. Il faudrait étayer davantage les fondements théoriques.
  
  
• Quelles orientations choisir en matière de promotion de la santé et de prévention? Dans quel cadre désirons-nous travailler? Les programmes de santé scolaires dont la mise en oeuvre et l’exécution laissent à désirer constituent-ils un problème, même lorsqu’ils font partie du programme obligatoire?
  
  
• Nos ressources et nos approches en matière de prévention sont-elles dépassées? Dans quel sens ont-elles besoin d’être actualisées? Comment faire pour travailler ensemble?
  
  
• Presque tous les facteurs de risque non biologiques de la toxicomanie ont trait à la santé mentale. Et pourtant, les différentes activités de traitement, en particulier de prévention, sont compartimentées. Serait-il plus approprié de faire la promotion de la santé mentale que d’exécuter des programmes isolés traitant de questions spécifiques?
  
  
• Dans les publications, on s’intéresse avant tout aux facteurs de risque, alors que, pour les facteurs de protection, le lecteur doit tirer ses propres conclusions. Met-on ainsi trop l’accent sur le risque?
  
  
• Pouvons-nous prendre pour acquis que les facteurs de risque et de protection sont similaires en ce qui concerne la santé mentale et la toxicomanie, ou existe-t-il d’autres dimensions comme, par exemple, la capacité de récupération?
  

Les troubles mixtes et leur traitement

• Quelles sont les répercussions des troubles mixtes sur le traitement de la toxicomanie?
  
  
• Les traitements dont parlent les publications visent presque totalement le modèle pathologique de la toxicomanie pour les clients souffrant de troubles mixtes. Quelles sont les conséquences d’une telle approche?
  
  
• Quels sont les critères définissant l’usage et l’usage abusif de substances en matière de traitement d’un trouble mental?
  
  
• L’approche psychiatrique semble dominer les publications sur les troubles mixtes. Quelles sont les conséquences d’une telle situation? Est-ce vrai également dans la pratique, ou seulement dans les publications?
  
  

Normes et attitudes sociales

• La plupart des auteurs ont une vision négative de l’usage de substances, sans en reconnaître les bienfaits. L’usage de substances n’a-t-il pas un rôle positif dans le domaine de la santé mentale? Comment pourrait-on aborder cette question? Que faire des données sur les propriétés protectrices de l’alcool?
  
  
• La santé mentale est décrite sous un jour négatif dans les publications. Faut-il changer les mentalités ou changer le nom? De quelles expériences en matière de toxicomanie la santé mentale pourrait-elle tirer parti?
  
  

Orientations futures

• À tous les égards, nous sommes plongés dans un contexte de crise économique et de restrictions budgétaires sans précédent. Et pourtant, le chômage et les difficultés économiques vont probablement accroître la demande de services. Existe-t-il des moyens de regrouper les ressources? Cela est-il souhaitable? Y a-t-il des chevauchements sur le plan des services? Comment voyez-vous l’avenir?
  
  
• Quelles sont les possibilités de collaboration entre les secteurs de la santé mentale et de l’usage de substances? Dans quels domaines existe-t-il des conflits? Quels avantages et quels conflits prévoyez-vous entre les différents groupes d’intérêts (médecins, psychologues, travailleurs sociaux, ex-toxicomanes, conseillers)?
  
  

Divers

• Contrairement à ce qui se passe aux États-Unis, la plupart des informations sur les programmes, les évaluations et les rapports canadiens ne sont jamais publiées. La publication et la diffusion des informations sont-elles adéquates et permettent-elles d’en faire profiter d’autres intéressés? Comment ce problème peut-il être résolu? (Bureaux d’information?)
  
  
• Où la dépendance d’un comportement se situe-t-elle par rapport aux secteurs de la santé mentale et de l’usage de substances?