![]() |
|
|||||||||||||
|
||||||||||||||
Accueil Programmes et services > Politiques, planification et reddition de comptes | ||||||||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
||||||||||||
![]() |
||||||||||||||
|
||||||||||||||
|
3. Les résultats de l'instrument de mesure du développement de la petite enfance... Ce que nous avons appris des enseignants
Principales constatations
Composantes de la maturité scolaireLa liste de vérification des enseignants (l'IMDPE) a permis de recueillir de l'information sur tous les enfants inscrits à la maternelle pré-élémentaire (un peu plus de 4 800) dans les écoles publiques de langue anglaise de la collectivité. Les éducateurs et les éducatrices connaissaient bien les enfants après plusieurs mois de classe/d'interaction à l'école et ils se sont inspirés de cette connaissance pour remplir le questionnaire3. Les résultats ont donné à la collectivité une idée de la maturité scolaire que les enfants afficheraient lorsqu'ils commenceraient l'école à proprement parler. L'instrument est une mesure conçue en fonction de l'âge des enfants qui indique comment les enfants se développement au sein d'une classe; il ne peut être utilisé pour évaluer le développement d'un enfant à titre individuel. Dans le cadre de l'IMDPE, les éducateurs et les éducatrices ont répondu à des questions comme celles qui suivent au sujet de chaque enfant dans la classe. L'IMPDE compte plus de 70 questions en tout.
On a également prié les éducateurs et éducatrices de commenter l'utilisation que fait l'enfant du langage pour communiquer, l'intérêt qu'il manifeste envers les livres et ses capacités de lecture et d'écriture. On leur a également posé des questions au sujet des aptitudes à la communication et des connaissances générales des enfants. L'instrument portait sur cinq composantes de la maturité scolaire, soit:
Pour chaque composante, des seuils ont été établis pour déterminer quels enfants se situaient dans la fourchette normale de développement et quels enfants se situaient en dessous. Les seuils avaient été établis de façon à représenter les enfants qui se situaient dans le quart inférieur de la courbe de distribution, à partir de plus de 11 000 enfants ayant été évalués au Canada en 1998-1999. Ainsi, les résultats obtenus par les enfants de North York ont été comparés aux résultats de tous les enfants qui ont été évalués au moyen de l'IMDPE au pays au cours de la même année. Selon cet instrument, des scores plus élevés témoignaient d'un développement inférieur et des scores se rapprochant du zéro indiquaient un meilleur développement (l'instrument a été révisé depuis). Ainsi, un score au-dessus du seuil témoignait d'un développement inférieur pour la composante de référence. Un score égal ou inférieur au seuil témoignait d'un développement normal. La figure 1 illustre le pourcentage des enfants qui se retrouvaient au-dessus du seuil, selon les cotes attribuées par les éducateurs et les éducatrices. Les enfants dont les scores se situaient au-dessus des seuils étaient plus susceptibles d'afficher:
![]() Selon les cotes attribuées par les éducateurs et les éducatrices, environ les trois quarts de tous les enfants de North York se situaient dans la fourchette normale du développement pour chacune des composantes lorsqu'ils ont commencé l'école. Les enfants étaient plus nombreux (plus de 80 %, soit de 3 892 enfants) à se situer dans la fourchette normale pour le développement physique que pour les autres composantes. Entre 20 et 25 % des enfants affichaient au moins quelques problèmes dans chacune des autres composantes. La maturité scolaire des enfants de North York en généralUn enfant qui obtiendrait un score à l'extrémité inférieure de la fourchette d'une composante de la liste de vérification n'aurait pas nécessairement un problème de maturité scolaire ou de capacité à apprendre. Cependant, les enfants dont les scores dénotent des problèmes légers mais réguliers dans deux des cinq composantes ou plus (31,8 % des enfants, soit 1 507) étaient plus susceptibles d'avoir de la difficulté à apprendre. Selon les résultats, près du tiers des enfants de la collectivité affichaient des problèmes dans deux composantes du développement ou plus. Cartographie communautaireLes enfants étaient répartis dans les écoles et les quartiers de toute la collectivité (comme le montre la carte 1). Les enfants ont été évalués peu avant leur entrée à l'école. Les résultats ont donc servi d'indicateurs de la capacité de la collectivité à préparer les enfants pendant les années préscolaires pour qu'ils soient prêts à apprendre et puissent prendre un bon départ à l'école. Les résultats ne portent pas sur les enfants à titre individuel, des écoles en particulier ou le rendement des éducateurs et des éducatrices. L'IMDPE permet plutôt à la collectivité de voir si ses enfants sont prêts à commencer l'école, en plus de donner aux écoles une indication de la situation des enfants au moment où ils commencent l'école. Les cinq cartes suivantes (cartes 2 à 6) examinent les scores moyens obtenus à chacune des composantes de la liste de vérification (IMDPE) par les enfants vivant dans différents quartiers, fréquentant différentes écoles et faisant partie de différentes populations scolaires4. Par conséquent, les scores représentent des résultats moyens pour la population scolaire. Les catégories ont été établies pour chaque composante à partir des percentiles de distribution de tous les enfants au Canada qui ont été évalués au moyen de l'IMDPE en 1998-1999. Ainsi, s'agissant des tendances du développement, les enfants de North York ont été comparés à l'ensemble des enfants du Canada. L'indice social se compose des indicateurs suivants (les moyennes canadiennes sont données entre parenthèses).
Toutes les données sont tirées du Recensement de 1996. Chaque indicateur est considéré comme un facteur de risque si le pourcentage pour la collectivité est inférieur à la moyenne nationale. Le nombre total des facteurs de risque constitue l'indice social. Les scores qui se rapprochent du zéro (étoiles rouges sur les cartes) dénotent un développement plus avancé dans chaque composante, tandis que les scores plus élevés (étoiles jaunes) dénotent un développement moindre au chapitre de chacune des composantes pour chaque population scolaire. Les étoiles rouges représentent les populations scolaires dont le score moyen se situait au-delà du 25 e percentile supérieur; les étoiles vertes, les populations dont le score se situait entre le 25 e et le 50 e percentile; les étoiles bleues, les scores entre le 50 e et le 75 e percentile; et les étoiles jaunes, les populations scolaires dont le score moyen se situait sous le 25 e percentile inférieur (les scores témoignant d'un développement moindre à chacune des composantes). Les données ont été recueillies auprès de 88 écoles. Pour examiner certains des facteurs socio-économiques qui caractérisent chaque quartier et qui pourraient influencer les résultats, nous avons reporté les scores pour chaque composante sur des cartes qui indiquent également l'indice social de chaque quartier. Il s'agit d'un indice qui a été conçu pour donner un profil du bien-être socio-économique des divers quartiers. Il combine en un seul score les facteurs de risque sociaux et économiques, de sorte qu'il permet d'examiner les caractéristiques de chaque quartier individuellement et par rapport aux autres quartiers de North York. Aux fins de l'indice social, chaque quartier se voit attribuer un point par facteur de risque possible. Les facteurs de risque comprennent des variables comme un taux de chômage ou de pauvreté plus élevé ou une plus forte proportion de familles monoparentales que la moyenne nationale. Des scores plus élevés dénotent donc la présence de facteurs de risque possible plus nombreux. Dans l'ensemble, les enfants ont obtenu de bons résultats dans la plupart des quartiers pour chacune des composantes de l'IMPDE cotées par les éducateurs et les éducatrices. Même s'il y avait des enfants aux prises avec certaines difficultés dans toutes les écoles, ce n'est que dans de rares cas que les cotes moyennes d'une école pour l'ensemble des enfants se retrouvent en dessous des seuils. La plupart des populations scolaires ont obtenu des scores se situant au milieu de la fourchette pour toutes les composantes. Il y avait une grande variété dans les scores d'une même population fréquentant une même école pour chacune des composantes. Par exemple, même si les enfants ont obtenu les meilleurs scores au chapitre de la santé physique, le score moyen de chaque population scolaire pour cette composante affichait une vaste distribution. Dans plusieurs populations scolaires, la moyenne était plus élevée parce qu'on y retrouvait un plus grand nombre d'enfants ayant obtenu de très bons scores à cette composante (étoiles rouges), tandis que plusieurs écoles ont affiché une moyenne inférieure parce qu'elles comptaient un nombre plus élevé d'enfants ayant des problèmes au chapitre de la santé physique (étoiles jaunes). On peut en déduire que le niveau de développement de la population des enfants fréquentant chaque école était assez varié. Les scores des différentes populations scolaires dépendaient souvent de la composante examinée. Par exemple, une population scolaire dans l'ouest de la collectivité (à mi-chemin dans la partie inférieure de la carte) a obtenu les scores les plus élevés au chapitre de la santé physique, les scores les plus faibles au chapitre de la maturité affective, et des scores intermédiaires pour toutes les autres composantes. Il faut en déduire que les interventions proposées auprès des enfants avant qu'ils n'entrent à l'école doivent être examinées quartier par quartier, car l'éventail des résultats développementaux des enfants dans chaque quartier est très diversifié. Cependant, comme les enfants de partout dans la collectivité ont obtenu certains scores plus faibles que les niveaux souhaités à toutes les composantes, les initiatives prises par la collectivité doivent quand même être assez vastes pour aider tous les enfants qui ont des difficultés, dans toutes les composantes, peu importe où ils vivent. L'indice social, qui s'inspire des caractéristiques socio-économiques de chaque quartier, montre des grappes de zones à faibles risques et de zones à risques élevés dans la collectivité. La plus grande partie des zones à risques élevés semble se retrouver à l'ouest de la collectivité et dans certains secteurs isolés à l'est. Dans certains cas, les écoles dont la population scolaire affichait les scores moyens les meilleurs (étoiles rouges) avaient tendance à se retrouver dans les quartiers qui avaient également moins de facteurs de risque, et les écoles dont la population scolaire affichait les scores moyens les plus faibles se retrouvaient souvent dans des zones à risques élevés (en bleu). Cependant, ce n'était pas toujours le cas. On retrouve également plusieurs quartiers à faibles risques dont les scores moyens de la population scolaire étaient plus faibles à toutes les composantes, ce qui indique que le développement des enfants se fait normalement. Certaines populations scolaires dans des quartiers à risques plus élevés affichaient également des scores moyens élevés au chapitre de plusieurs composantes du développement. En résuméMême si les trois quarts des enfants se développaient normalement au chapitre de toutes les composantes, un nombre significatif affichait des signes systématiques de problèmes pour au moins une composante. Selon les cotes attribuées par les éducateurs et les éducatrices, les enfants de North York sont moins nombreux à avoir des problèmes du côté de la santé physique, mais plus nombreux à avoir des problèmes au chapitre de la compétence sociale. Il y avait beaucoup de variabilité dans les composantes, toutefois, selon les différents quartiers de la ville, comme en témoigne le score moyen de chaque population scolaire. On peut donc en déduire que dans certaines écoles, les enfants qui commencent leurs études affichent des niveaux de développement moindres. On pourrait offrir des mesures de soutien et des programmes pendant la petite enfance pour éviter ce problème. Ces résultats militent également en faveur de programmes qui aideront les enfants à surmonter ces difficultés une fois qu'ils sont inscrits au système scolaire. Les résultats ont également été examinés en fonction de l'indice social reposant sur les caractéristiques socio-économiques de la collectivité. Cette information peut servir d'outil pour aider les collectivités à répartir leurs ressources de façon à répondre aux besoins de tous les enfants et de toutes les familles, en les aidant à comprendre les besoins multiples auxquels doivent répondre leurs services. Il y a évidemment d'autres facteurs individuels et familiaux qui peuvent influencer le développement de chaque enfant à titre individuel. Il y aurait moyen de cibler les ressources en fonction des régions qui éprouvent des problèmes particuliers ou qui présentent de multiples indicateurs de retard développemental. Mais on pourrait également offrir des services de prévention et de soutien de base à toutes les familles qui ont des enfants. Il y aurait peut-être lieu de mettre en uvre les deux stratégies, pour veiller à ce tous les enfants soient prêts à apprendre lorsqu'ils commencent l'école.
|
|||||||||||||
|
||||||||||||||