Jean Proulx, Marc Ouimet et Guy Lemire (École de criminologie,Université de
Montréal)
Antonio Ciampi (Université McGill)
Unités opérationnelles impliquées: Établissements Montée St-François,
Cowansville et La Macaza. Certains détenus fédéraux seront rencontrés à
l'Institut Philippe-Pinel, au Centre Robert-Giffard de Québec et à la Maison Radisson à
Trois-Rivières.
Objectifs de la recherche
Le but visé par la présent étude est d'identifier des prédicteurs de la fin
prématurée du traitement chez différents types d'agresseurs sexuels. Deux types
de fin prématurée du traitement seront considérés (abandon par le patient,
interruption par l'équipe traitante) et ce, à différents temps du processus
thérapeutique. En ce qui a trait aux prédicteurs retenus, ils concernent les
caractéristiques du sujet, les caractéristiques du traitement et les facteurs
environnementaux. Les chercheurs ont également sélectionner des variables qui ne
furent jamais mises en relation avec les divers motifs de la fin prématurée du
traitement chez les agresseurs sexuels: 1) l'alliance thérapeutique; 2) la motivation au
traitement; 3) les progrès en traitement; 4) les stratégies d'adaptation; 5) le support
social; 6) les attentes d'efficacité personnelle et 7) les sources de stress provenant du
milieu familial et du milieu de travail. En conséquence, les variables retenues
dans le cadre de cette recherche concernent des prédicteurs statiques et dynamiques
antérieurs au traitement ainsi que des prédicteurs dynamiques spécifiques au processus
thérapeutique.
Aperçu de la recherche
Tous les agresseurs sexuels qui débuteront un traitement dans l'un des
programmes pour agresseurs sexuels offerts dans les établissements cités ci-haut au
cours d'une période de 12 mois, seront sollicités afin de participer à cette étude
(environ 300 sujets soit 160 en institution et 140 en clinique externe). Par
agresseur sexuel, les chercheurs entendent une personne ayant des antécédents
judiciaires officiels, relatifs à au moins un délit sexuel comportant des contacts
physiques avec la victime. Ainsi, les agresseurs sexuels doivent avoir commis l'une
ou plusieurs des infractions suivantes: agression sexuelle d'une femme, agression sexuelle
d'un enfant extra-familial, agression sexuelle d'un enfant intra-familial.
La première étape de cette recherche consiste en une évaluation
pré-traitement qui inclura un entretien semi-structuré, une évaluation psychométrique
et une évaluation phallométrique. En ce qui concerne l'évaluation en cours de
traitement, diverses informations concernant les caractéristiques organisationnelles des
programmes de traitement (i.e. le type d'approche thérapeutique, les modalités de
traitement, la durée et l'intensité du traitement, le type de milieu), le processus
thérapeutique (statut du traitement, motivation de l'agresseur, progrès en traitement,
alliance avec le thérapeute) et les facteurs environnementaux seront amassées et ce, à
l'aide de divers instruments.
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