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Santé Canada

Information

Octobre 2005

Renforcer la surveillance et les capacités pour lutter contre une pandémie d'influenza

L'état de préparation contre la grippe pandémique dépend des capacités nationales et internationales de dépister, diagnostiquer et déclarer de façon opportune l'émergence de nouveaux virus et de noyaux de cas.

Il existe un besoin urgent de renforcer les capacités et les infrastructures pour assurer un dépistage et un diagnostic rapides, ainsi que la mise en place de mesures d'intervention advenant une pandémie d'influenza, comme l'énonce la résolution de l'Assemblée mondiale de la santé 2005 sur l'état de préparation contre la grippe pandémique. Il est essentiel d'instaurer un système d'alerte rapide pour permettre aux gouvernements et aux citoyens de prendre les mesures nécessaires pour atténuer l'impact d'une flambée éventuelle.

À l'heure actuelle, les chercheurs sont d'avis que la souche H5N1 de l'influenza aviaire risque le plus de causer une pandémie. Depuis 2003, un certain nombre de cas de grippe aviaire et environ 60 décès ont été confirmés chez les humains. Les experts conviennent que plus la population est infectée par le virus aviaire plus le virus est susceptible de se muter en une nouvelle souche d'influenza contre laquelle les humains ne seraient pas immunisés. Si une telle souche était capable de se propager facilement d'une personne à l'autre, le virus pourrait s'étendre rapidement, causant des perturbations sociales ainsi que la maladie et la mort chez d'un grand nombre de personnes.

Le diagnostic d'infections humaines dépend d'un dépistage et d'un diagnostic précoces, qui pourraient être entravés par un manque de ressources en capacités et d'infrastructure nécessaires. Peu de pays susceptibles d'être touchés disposent de systèmes de surveillance, de capacités techniques et d'installations de laboratoire permettant un dépistage et un diagnostic précoces, qui sont des signaux d'alerte essentiels advenant l'émergence d'une pandémie. Cette situation présente d'autant plus de difficultés qu'un nombre important de personnes susceptibles d'être infectées demeurent à la campagne.

À la demande de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), certains pays ont fourni un soutien de laboratoire et une aide en vue de renforcer la surveillance et les capacités de laboratoire dans l'Asie du Sud-Ouest. À titre d'exemple, le Canada a lancé un projet de cinq ans visant à permettre aux systèmes de santé publique dans cette région et en Chine d'assurer un dépistage et une intervention plus efficaces contre des maladies infectieuses émergentes. Une équipe canadienne d'experts s'est réunie récemment avec des représentants de plusieurs pays pour évaluer les besoins et les lacunes, et élaborer un plan de mise en oeuvre de ce projet.

Le Canada collabore et partage de l'information de façon continue avec l'OMS. Par exemple, l'Agence de santé publique du Canada exploite un système d'alerte rapide via Internet qui recueille des rapports médiatiques préliminaires d'importance pour la santé publique. Ce système de collecte d'information, le Réseau mondial d'intelligence en santé publique (RMISP), est la source principale de renseignements pour l'OMS, ainsi que pour divers gouvernements et des organisations non gouvernementales internationales. Le Canada participe également au Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie (GOARN) de l'OMS pour déceler rapidement des flambées d'importance mondiale et intervenir sans délai.

Autres ressources :

Mise à jour : 2006-03-28 Haut de la page