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Numéro 70
le 16 novembre 2006


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EnviroZine : L'actualité environnementale canadienne
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Programme d'observation par satellite visant à réduire la pollution marine

Un oiseau vivant qui a été mazouté par le déversement d'origine inconnue de Pâques 2006 au large de la côte de Terre-Neuve.
Un oiseau vivant qui a été mazouté par le déversement d'origine inconnue de Pâques 2006 au large de la côte de Terre-Neuve. – Cliquez pour agrandir

Tant dans l'Atlantique Nord que dans le Pacifique, le milieu marin canadien est un carrefour pour le transport maritime et pour les populations d'oiseaux marins. Le déversement illégal d'huiles usées à partir de bateaux naviguant dans les eaux canadiennes représente un problème constant et une menace immédiate à la conservation et à la protection du milieu marin.

Plus de 25 espèces d'oiseaux marins du Canada sont vulnérables à la pollution marine par les hydrocarbures, à cause de la nature de leur habitat et de leur comportement. Chaque année, environ 30 millions d'oiseaux marins de Terre Neuve, du Labrador, de l'Arctique de l'Est et du Groenland passent l'hiver dans les eaux au large de la côte Sud Est de Terre Neuve. On estime également que dans ces eaux, plus de 300 000 de ces oiseaux sont mazoutés et tués chaque année. Ces statistiques ne sont pas encore disponibles pour les autres eaux canadiennes, mais des impacts négatifs importants pourraient se faire sentir dans les eaux de la côte Ouest. Si l'on ne cesse de mazouter et de tuer des oiseaux marins, leurs populations pourraient en subir les impacts négatifs à long terme.

Le 1er novembre 2006, le Service canadien des glaces (SCG) d'Environnement Canada a franchi une étape considérable dans la lutte contre la pollution du milieu marin en assumant la responsabilité opérationnelle du Projet de surveillance intégrée des pollueurs par satellite (ISTOP : Integrated Satellite Tracking of Pollution).

Il s'agit d'un programme de surveillance par satellite pour la détection des déversements d'hydrocarbures éventuels causés par le transport maritime et par la production pétrolière en mer. Il s'agit d'un projet de collaboration qui utilise l'information des images satellites pour diriger les aéronefs de surveillance vers les lieux où l'on soupçonne un déversement d'hydrocarbures. Le programme permet la surveillance régulière des eaux de compétence canadienne grâce à la collaboration et à la coordination des ressources de plusieurs ministères et organismes fédéraux et du secteur privé. L'équipe du projet ISTOP inclut également l'Agence spatiale canadienne, Transports Canada et la Garde côtière canadienne.

Le projet ISTOP a évolué à partir d'un concept de science et technologie pour devenir un projet de démonstration avec un partenaire du secteur privé (MDA Geospatial), et finalement devenir un programme opérationnel.

Intégration de la surveillance par aéronef et de l'imagerie satellitaire

Aéronef DASH 7 du Service canadien des glaces
Aéronef DASH 7 du Service canadien des glaces – Cliquez pour agrandir

En janvier 2005, Transports Canada et le Service canadien des glaces ont commencé à utiliser un avion DASH 8 de Transports Canada pour la surveillance combinée de la pollution et des glaces dans le golfe Saint-Laurent, le fleuve Saint-Laurent et les eaux au large de Terre Neuve. À l'été 2005, le Service canadien des glaces a utilisé en priorité un avion DASH 7 principalement pour surveiller les conditions des glaces, et il a effectué quelques vols de surveillance de la pollution dans l'Arctique. Depuis, les deux avions ont servi à des missions doubles de surveillance des glaces et de la pollution dans les eaux canadiennes.

Grâce à ISTOP, le Service canadien des glaces utilise son expertise en matière de données d'observation de la Terre par satellite pour aider à diriger l'aéronef vers les lieux de déversements pour la confirmation, le suivi et la collecte de preuves aux fins de poursuites.

Un analyste des images peut regarder une image d'une portion d'océan de 90 000 km2 et, en quelques minutes, déterminer si un problème d'hydrocarbures pourrait y être présent. Il faudrait plusieurs heures pour examiner la même région au moyen d'un avion. Toutefois, l'agent de prévention de la pollution à bord de l'avion peut visuellement confirmer la présence d'hydrocarbures dans une zone où le satellite ne peut le faire. La combinaison des deux méthodes est donc très efficace.

Cette évolution du programme ISTOP est logique parce que le Service canadien des glaces est le centre d'expertise d'Environnement Canada pour l'imagerie satellitaire au moyen du radar à synthèse d'ouverture – un système radar qui génère des images de télédétection à haute résolution. Le Service canadien des glaces a fait ses preuves dans l'utilisation de cette imagerie pour la détection et l'analyse des glaces. Chaque année, le Service canadien des glaces acquiert plus de 5 000 images satellitaires radars des eaux et des voies navigables canadiennes.

Faits éclairs

Un analyste des images peut regarder une image d'une portion d'océan de 90 000 km2 et, en quelques minutes, déterminer si un problème d'hydrocarbures pourrait y être présent. Il faudrait plusieurs heures pour examiner la même région au moyen d'un avion.

L'agent de prévention de la pollution à bord de l'avion peut visuellement confirmer la présence d'hydrocarbures dans une zone où le satellite ne peut le faire. La combinaison des deux méthodes est donc très efficace.

Le satellite peut « voir » dans le brouillard et la noirceur, alors que les aéronefs conventionnels ne le peuvent.

Il faudrait environ trois jours pour que le satellite examine chaque kilomètre carré du Canada.

Un satellite peut travailler 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, 365 jours par année.

Liens connexes

La prévention de la pollution maritime dans la région de l'Atlantique

Service canadien des glaces

Agence spatiale canadienne

Transport Canada – Maritime

Garde côtière canadienne

Sanctions plus sévères pour les pollueurs du milieu marin

Une image satellite d'un déversement présumé d'hydrocarbures. Le point brillant au bas du cercle est un bateau et la ligne noire épaisse en haut du cercle est le déversement présumé d'hydrocarbures.
Une image satellite d'un déversement présumé d'hydrocarbures. Le point brillant au bas du cercle est un bateau et la ligne noire épaisse en haut du cercle est le déversement présumé d'hydrocarbures. – Cliquez pour agrandir

Une autre étape importante a été franchie par le gouvernement du Canada l'an dernier grâce au projet de loi C 15. Entré en vigueur en juin 2005, le projet de loi modifie la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs en imposant des sanctions plus sévères pour les pollueurs du milieu marin. Cette modification de la législation, conjuguée à l'exploitation d'ISTOP et à la signature d'un protocole d'entente pour l'application de la Loi avec Transports Canada, réaffirme l'engagement du gouvernement à agir contre les déversements d'hydrocarbures en mer.

Transports Canada contribuera à renforcer davantage les efforts de prévention de la pollution en milieu marin grâce à son projet d'installer un nouvel équipement de surveillance qui améliorera de façon importante son Programme national de surveillance aérienne. Dès que cet équipement sera opérationnel, il augmentera considérablement la capacité de détecter des navires et des modifications de la surface océanique, même dans des conditions de visibilité réduite et la nuit.

De façon générale, ISTOP comporte quatre grands objectifs : améliorer la surveillance des eaux canadiennes grâce à l'utilisation de nouvelles technologies; définir la question de la pollution du milieu marin par les hydrocarbures en termes d'étendue et de nombre de déversements; montrer comment la technologie satellite radar de l'Agence spatiale canadienne optimise la surveillance de la pollution par les hydrocarbures; et, en bout de ligne, réduire les déversements illégaux d'hydrocarbures. Ce programme vise à décourager les déversements illégaux d'hydrocarbures en mer et à contribuer à la collecte des preuves nécessaires à la poursuite des pollueurs du milieu marin.

L'exploitation d'ISTOP par le Service canadien des glaces contribuera à assurer la croissance à long terme du Programme, et tirera profit de l'expertise technique et opérationnelle déjà en place au Service canadien des glaces. Ce projet représente un exemple de la manière dont Environnement Canada, Transports Canada, Pêches et Océans Canada (Garde côtière canadienne) et l'Agence spatiale canadienne travaillent en collaboration pour obtenir un résultat positif dans le domaine de la prévention de la pollution marine, et de la façon dont la science et la technologie peuvent être utilisées avec succès dans l'application des lois sur les espèces sauvages.

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