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Comprendre la petite enfance Développement de la petite enfance à Niagara Falls, Ontario - Juin 2003

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II. Les résultats des enfants de Niagara Falls

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A. Façon dont les résultats ont été mesurés

La présente section comprend des données plus détaillées au sujet des mesures particulières des résultats des enfants. Les aptitudes cognitives, le comportement, la santé physique et le bien-être d'un enfant ont été mesurés de deux façons, à partir de l'Instrument de mesure du développement de la petite enfance (IMDPE) et de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ) menée dans la collectivité.

Cinq domaines pour l'IMDPE (déclaration de l'enseignant)

  1. Santé physique et bien-être : motricité de l'enfant, niveaux d'énergie, fatigue et maladresse.
  2. Compétence sociale : confiance en soi, tolérance, capacité de l'enfant de s'entendre avec les autres enfants, d'assumer la responsabilité de ses actes et de travailler en autonomie.
  3. Santé et maturité affectives : santé et maturité affectives générales de l'enfant, légers problèmes au chapitre de l'agression, de l'agitation, de la distractibilité ou de l'inattention, ou manifestations régulières de tristesse excessive.
  4. Développement du langage et développement cognitif : maîtrise des capacités fondamentales en matière de lecture et d'écriture, intérêt à l'égard des livres et capacités de calcul (p. ex., reconnaître des chiffres et compter).
  5. Aptitudes à la communication et connaissances générales : connaissances générales de l'enfant, capacité de s'exprimer clairement, et capacité de comprendre le français ou l'anglais ou de communiquer en français ou en anglais.

Aptitudes cognitives (à partir des évaluations directes de l'enfant de l'ELNEJ)

Apprentissage du vocabulaire (échelle de vocabulaire en images Peabody, version révisée — EVIP-R) : évaluation du vocabulaire réceptif de l'enfant ou de celui qu'il comprend. Les enfants entendent un mot prononcé à voix haute puis désignent, parmi quatre images, celle qui selon eux correspond au mot.

Niveau de développement (Who Am I?) : Instrument fondé sur des exercices de copie et d'écriture, lesquels visent à déterminer la capacité des enfants de conceptualiser et de reconstruire une forme géométrique, ainsi que d'utiliser des représentations symboliques, notamment leur compréhension et leur utilisation de symboles conventionnels comme des chiffres, des lettres et des mots. On demande aux enfants de copier cinq formes (un cercle ou un losange) et d'écrire leur nom, des chiffres, des lettres, des mots et une phrase. Étant donné que les tâches ne dépendent pas du langage, l'instrument Who Am I? peut être utilisé pour évaluer les enfants qui ont une connaissance limitée de l'anglais ou du français.

Évaluation de la connaissance des chiffres : Cette évaluation vise à vérifier la compréhension des chiffres par l'enfant. Les enfants qui n'ont pas cette compréhension, ou qui utilisent une langue différente de leur langue maternelle, ont souvent de la difficulté à maîtriser les principes arithmétiques de base et à faire l'apprentissage des chiffres. L'évaluation de la connaissance des chiffres mesure la compréhension qu'ont les enfants de quantités (plus ou moins), leur capacité de compter des objets, leur compréhension de la séquence des nombres et leur capacité d'effectuer des opérations arithmétiques simples.

Résultats comportementaux (à partir de l'ELNEJ menée dans la collectivité - déclaration des parents)

La mesure du comportement de l'enfant est fondée sur l'évaluation effectuée par la personne qui connaît le mieux l'enfant, généralement la mère5. Les mesures comprennent plusieurs questions, qui sont toutes présentées de la même façon. Par exemple, on demande à la mère dans quelle mesure son enfant est incapable de rester assis tranquillement, est agité ou est hyperactif. Elle répond par l'une des trois réponses possibles — « jamais ou faux »; « parfois ou assez vrai »; et « souvent ou très vrai ». L'échelle comprend les éléments suivants :

Comportements prosociaux : Les enfants qui affichent les niveaux les plus élevés de comportements prosociaux sont plus susceptibles de tenter d'aider et de réconforter les autres. Ils peuvent se porter volontaire pour ramasser des objets qu'un autre enfant a laissé tomber ou pour offrir d'aider un enfant qui a des problèmes avec une tâche difficile. Ils peuvent aussi inviter d'autres enfants à se joindre à un jeu.

Agression indirecte : Cet élément permet d'identifier les enfants qui, lorsqu'ils sont fâchés contre quelqu'un, tentent de convaincre d'autres personnes de prendre cette personne en aversion; qui deviennent amis avec d'autres pour prendre leur revanche; qui tiennent des propos malveillants dans le dos des autres; qui disent aux autres « Laissons-le tout seul »; ou qui disent des secrets aux autres.

Hyperactivité : Les enfants hyperactifs ne peuvent rester assis tranquillement, sont agités et sont facilement distraits; ils ont de la difficulté à persévérer dans une activité; ne tiennent pas en place, ne peuvent se concentrer; manquent d'attention; sont impulsifs; ont de la difficulté à attendre leur tour dans les jeux; ou ne peuvent faire la même activité pendant très longtemps.

Troubles affectifs/anxiété : Cet élément sert à repérer les enfants qui semblent malheureux, tristes ou déprimés; qui sont trop craintifs ou anxieux; qui s'inquiètent beaucoup; qui pleurent beaucoup; qui ont tendance à être solitaires; qui semblent malheureux, au bord des larmes ou déprimés; qui ne sont pas heureux comme les autres enfants; qui sont nerveux; fébriles ou tendus; ou qui ont de la difficulté à s'amuser.

Agression physique et troubles de comportement : Ces enfants sont très souvent impliqués dans des bagarres. Lorsqu'un autre enfant leur fait mal accidentellement (en les heurtant, par exemple), ils croient que l'autre le fait exprès et ils réagissent avec colère et se battent. Cela inclut aussi les enfants qui frappent, mordent ou donnent des coups de pied à d'autres enfants; qui attaquent physiquement les gens, ou qui les menacent, sont cruels avec eux ou les intimident.

Carton intérieur 2 — Instrument de mesure du développement de la petite enfance
L'Instrument de mesure du développement de la petite enfance comprenait plus de 70 questions, de type suivant, auxquelles devaient répondre les enseignants, sur chaque enfant de la classe.
  • Diriez-vous de cet enfant qu'il suit des directives, accepte des responsabilités et travaille en autonomie?
  • Arrive-t-il souvent que l'enfant soit trop fatigué pour accomplir son travail scolaire?
  • L'enfant a-t-il une bonne coordination?
  • Diriez-vous de cet enfant qu'il est bouleversé lorsque ses parents ou ses tuteurs le laissent à la maternelle, qu'il fait des crises de colère, qu'il semble inquiet, qu'il pleure beaucoup?
On a demandé aux éducateurs et éducatrices de commenter l'utilisation que fait l'enfant du langage, l'intérêt qu'il manifeste envers les livres et ses capacités de lecture et d'écriture. On leur a également posé des questions au sujet des aptitudes à la communication et des connaissances générales des enfants.

B. Ce que nous avons appris des enseignants : Résultats de l'Instrument de mesure du développement de la petite enfance

En général, les enfants de Niagara Falls ont obtenu de bons résultats dans les cinq domaines, comparativement aux enfants de l'échantillon de l'IMDPE-16 (voir le tableau 2.1)6, les différences les plus marquées touchait la compétence sociale et les aptitudes à la communication et connaissances générales, où ils ont obtenu 0,7 point de plus que la moyenne de l'IMDPE-16. Leurs scores pour la santé et maturité affectives étaient de 0,2 point inférieurs à la moyenne de l'IMDPE-16. Il semble que ce soit là le domaine qui nécessite le plus d'attention. Les scores moyens pour la santé physique et le bien-être ainsi que pour le développement du langage et développement cognitif n'étaient pas significativement différents de la moyenne de l'IMDPE-16.

La figure 2.1 montre des tracés en boîtes comparant la distribution des scores de l'IMDPE pour Niagara Falls à l'échantillon de l'IMDPE-16. Les tracés en boîtes montrent la médiane et les percentiles pour la répartition des scores de l'IMDPE pour chaque groupe (voir le carton intérieur 3). La médiane correspond au point milieu au-dessous et au-dessus duquel 50 % des cas se trouvent. Les percentiles correspondent aux pourcentages des cas dont les valeurs sont inférieures ou supérieures à la médiane. Idéalement, les collectivités souhaiteraient obtenir un score médian élevé, et des tracés relativement courts au-dessus et au-dessous de la médiane. La figure 2.1 montre les scores médians pour les domaines de l'IMDPE à Niagara Falls par rapport à ceux de l'échantillon de l'IMDPE-16. Les scores sont comparables dans les domaines de la santé physique et bien-être et du développement du langage et développement cognitif, plus élevés dans ceux de la compétence sociale et des aptitudes à la communication et connaissances générales et légèrement plus faibles dans celui de la santé et maturité affectives. La longueur des tracés indique la variabilité des scores7. La fourchette interquartile des scores des enfants de Niagara Falls est semblable à celle de l'échantillon de l'IMDPE-16 pour tous les tests. Pour la compétence sociale, les scores varient un peu plus parmi les enfants de Niagara Falls. Dans tous les cas, les variations touchant les enfants de Niagara Falls sont plus importantes que celles de l'échantillon de l'IMDPE-16, ce qui indique qu'un plus grand nombre d'enfants avaient un score très bas dans cette collectivité que dans l'échantillon de l'IMDPE-16.

Carton intérieur 3 - Les tracés des percentiles montrent la répartition des scores de l'IMDPE pour chaque groupe, de la façon suivante :

 

Tableau 2.1 - Scores moyens de l'Instrument de mesure du développement de la petite enfance pour la collectivité de Niagara Falls visée par CPE et l'échantillon de référence
  Collectivité de Niagara Falls (N = 335) IMDPE-16 (N = 28 250
Moyenne Écart type Moyenne Écart type
Santé physique et bien-être 8,8 1,1 8,6 1,1
Compétence sociale 8,2 1,8 7,5 1,5
Santé et maturité affectives 7,7 1,7 7,9 1,5
Développement du langage et développement cognitif 8,2 1,9 8,1 1,9
Aptitudes à la communication et connaissances générales 7,9 1,9 7,2 2,1
Nota : Les chiffres en bleu diffèrent de façon significative (p<0,05) de la moyenne de l'échantillon de l'IMDPE-16.

 

Figure 2.1 - Tracés en boîtes comparant la répartition des scores de l'IMDPE pour Niagara Falls avec l'IMDPE-16

L'IMDPE-16 a également été utilisé pour établir un seuil de « faible score » pour chaque domaine de l'IMDPE. Les seuils de faible score ont été établis au dixième percentile, ce qui signifie que 10 % de tous les enfants ont obtenu un score inférieur à ce score pour chaque domaine. Ainsi, dans le cas d'une collectivité obtenant des résultats typiques, on s'attendrait à ce que 10 % des enfants qui la composent obtiennent un score inférieur aux mêmes seuils de scores pour chaque domaine. À Niagara Falls, le pourcentage d'enfants obtenant de très faibles scores à l'IMDPE était de près de 10 % (allant de 4,6 % à 12,0 %) pour tous les tests, à l'exception de celui portant sur les aptitudes à la communication et connaissances générales. Dans ce domaine, seulement 4,6 % des enfants étaient considérés comme ayant de faibles scores par leurs enseignants. Les résultats de ces analyses appuient également ceux présentés au tableau 2.1 et à la figure 2.1, ce qui laisse entendre qu'un nombre relativement peu élevé d'enfants à Niagara Falls obtiennent des scores relativement faibles dans le domaine des aptitudes à la communication et connaissances générales.

Figure 2.2 - Pourcentage d'enfants obtenant des faibles scores pour l'Instrument de mesure du développement de la petite enfance à Niagara Falls

Les données recueillies dans le cadre de l'étude Comprendre la petite enfance comprennent des renseignements sur le lieu de résidence de chaque enfant. Par conséquent, une analyse a été effectuée afin d'obtenir des indications de la distribution géographique des scores des enfants à l'égard de l'IMDPE. À cette fin, nous avons déterminé un score moyen à l'intérieur de chaque secteur de dénombrement (SD), pour chaque domaine de l'IMDPE. Nous avons par la suite « lissé » les scores moyens pour chaque secteur de dénombrement.

Les figures 2.3 à 2.7 montrent la distribution géographique des scores de l'IMDPE pour chacun des domaines. Dans chacune des cartes, les zones jaunes et oranges représentent des scores qui se situent juste au-dessous (orange) ou juste au-dessus (jaune) du score médian de l'échantillon IMDPE-16. Les scores qui sont quelque peu inférieurs au score médian de l'IMDPE-16 sont indiqués en rouge pâle, et les scores très faibles (qui se comparent au 17 % inférieur de la population) sont indiqués en rouge foncé. De façon similaire, les scores relativement élevés sont indiqués en vert pâle, alors que les scores très élevés (qui se comparent au 17 % supérieur de la population) sont indiqués en vert foncé. Même si les distributions varient selon le domaine, deux secteurs affichent des scores uniformément faibles, indiqués en orange à rouge foncé : le tiers sud de la collectivité et une petite zone dans la section centre nord. Aucun secteur n'a obtenu des scores uniformément élevés dans les cinq domaines.

Carton intérieur 4 - Lissage de données Il s'agit d'une technique statistique qui prévoit l'estimation du score moyen pour un SD particulier avec les scores de tous les SD géographiquement contigus (qui sont ses voisins immédiats). En lissant les données de cette façon, on élimine certaines des fluctuations aléatoires attribuables à des erreurs de mesure et d'échantillonnage, ce qui permet d'obtenir des estimations des résultats qui auraient été obtenus si tous les enfants de la maternelle de la collectivité avaient été évalués par l'IMDPE. Le lissage permet en outre d'assurer la confidentialité des données individuelles ou des données concernant de petits groupes de personnes. Pour une discussion de ces techniques, voir Fotheringham, A.S., M. Charlton et C. Brunsdon, « Measuring spatial variations in relationships with geographically weighted regression », M.M. Fisher et A. Getis (éd.), Recent Developments in Spatial Analysis, Heidelberg, Springer-Verlag, 1997.

 

Figure 2.3 - Distribution géographique des scores de l'IMDPE pour la santé physique et le bien-être

 

Figure 2.4 - Distribution géographique des scores de l'IMDPE pour la compétence sociale

 

Figure 2.5 - Distribution géographique des scores de l'IMDPE pour la santé et la maturité affectives

 

Figure 2.6 - Distribution géographique des scores de l'IMDPE pour le développement du langage et le développement cognitif

 

Figure 2.7 - Distribution géographique des scores de l'IMDPE pour les aptitudes à la communication et les connaissances générales

La carte de la figure 2.3 montre que de nombreux SD ont obtenu des scores proches du score médian (8,8) de l'IMDPE-16 pour ce qui est de la santé physique et du bien-être. On trouve quelques SD dans le centre et le nord de la ville affichant des scores faibles, ainsi que deux petits groupes de scores élevés.

La figure 2.4 révèle que les scores obtenus pour la compétence sociale vont de bien au-dessus à bien au-dessous de la médiane de l'IMDPE-16 et que l'éventail de scores est réparti dans toute la collectivité. On ne relève pas de scores élevés dans les SD au SSE élevé, mais on trouve des scores faibles dans les secteurs de familles de classe moyenne. La figure 2.5 illustre les scores pour la santé et maturité affectives. Un grand nombre de SD ont obtenu des scores inférieurs à la médiane (8,2) de l'IMDPE-16. On trouve une concentration de SD ayant obtenu des faibles scores dans deux zones, et un seul SD ayant obtenu un score moyen bien au-dessus de la médiane.

On peut voir à la figure 2.6 que de nombreux SD ont obtenu des scores égaux à la médiane de l'IMDPE-16 (8,8) ou proches de celle-ci en matière de développement du langage et développement cognitif, y compris plusieurs SD où le SSE est élevé. Il y a toutefois deux sections où on trouve une concentration de faibles scores : un bloc important dans le sud/sud ouest et une enclave au centre nord de la collectivité. Niagara Falls n'a pas obtenu de scores élevés dans ce domaine. La figure 2.7 indique que les scores de la plupart des SD se situaient juste au-dessus ou juste au-dessous de la médiane (7,5) de l'IMDPE-16 au regard des aptitudes à la communication et connaissances générales. On trouve toutefois quelques petits groupes de scores relativement élevés dans ce domaine.

Dans l'ensemble, les cartes ne montrent pas de tendance constante pour ce qui est du lien entre le SSE et les cinq domaines de l'IMDPE à Niagara Falls. La distribution territoriale des scores élevés est irrégulière, alors que l'on trouve un regroupement de scores faibles dans les cinq domaines dans les secteurs de dénombrement du centre et de l'extrême sud. Les cartes montrent donc que les antécédents socio-économiques ne constituent pas une variable explicative décisive des résultats de l'IMDPE, et que d'autres facteurs qui influencent le développement des enfants devraient être pris en compte. Ces résultats pourraient être mieux expliqués en tenant compte d'autres facteurs familiaux et communautaires.

C. Ce que nous avons appris des parents, des tuteurs et des enfants : Résultats de l'ELNEJ menée dans la collectivité

Dans cette section, nous abordons les résultats de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes menée dans la collectivité, qui mesure les aptitudes cognitives, les comportements prosociaux et les problèmes de comportement des enfants.

Le tableau 2.2 montre les moyennes et les écarts types des scores de l'évaluation du développement (Who Am I?), de l'Échelle de comportements prosociaux et du test de vocabulaire réceptif (EVIP-R) pour Niagara Falls. La figure 2.8 montre les distributions.

Tableau 2.2 - Scores moyens pour les instruments uniformisés de l'ELNEJ pour les enfants de la collectivité de Niagara Falls visée par CPE
  Moyenne Écart type
Évaluation du développement (Who Am I?) (N = 99) 98,8 16,3
Échelle des comportements prosociaux (N = 337) 100,4 14,5
Test de vocabulaire réceptif (EVIP-R) (N = 291) 97,5 15,0
Nota : Les chiffres en bleu diffèrent significativement de la moyenne normalisée de 100.

 

Carton intérieur 5 - Dans le cas du test de vocabulaire réceptif, on disposait de normes nationales, et les scores sont échelonnés pour que la moyenne nationale soit égale à 100, et pour que l'écart type (une mesure de l'étalement des scores) soit égal à 15. On ne disposait pas de normes nationales pour l'évaluation du développement (Who Am I?), ou l'Échelle de comportements prosociaux, mais pour conserver un certain niveau de comparabilité, nous les avons échelonnés pour obtenir une moyenne de 100 et un écart type de 15 pour l'ensemble de l'échantillon des enfants des sept collectivités des études de 2001-2002 de l'initiative CPE (voir le tableau 2.2).

 

Figure 2.8 - Tracés en boîtes comparant la distribution des scores pour l'évaluation Who Am I?, l'Échelle de comportements prosociaux et l'EVIP-R

Les enfants de Niagara Falls ont obtenu un score moyen de 97,5 sur le test du vocabulaire réceptif, un score nettement inférieur à la moyenne de 100 de CPE 2001-2002. Cependant, dans le cas des deux autres mesures, les scores moyens sont de 98,8 (évaluation du développement — Who Am I?) et de 100,4 (échelle des comportements prosociaux); l'écart par rapport à la moyenne de 100 n'est donc pas significatif. Sur deux des trois mesures, l'écart type est de près de 15,0, ce qui indique que l'étalement des scores est également similaire à celui de l'échantillon CPE 2001-2002 ou de l'échantillon de l'ELNEJ. Cependant, dans le cas de l'évaluation du développement — Who Am I?, l'écart type est de 16,3, ce qui signale un étalement des scores plus large que celui de l'échantillon CPE 2001-2002 ou de l'échantillon de l'ELNEJ.

La figure 2.9 montre le pourcentage d'enfants qui ont obtenu de faibles scores à l'évaluation du développement (Who Am I?), à l'échelle des comportements prosociaux et au test du vocabulaire réceptif. Elle montre en outre le pourcentage d'enfants qui semblent avoir un problème de comportement, d'après les quatre mesures du comportement (hyperactivité, troubles affectifs/anxiété, agression/troubles de conduite et agression indirecte).

Pour chaque mesure, le score du 10e percentile de l'échantillon de CPE 2001-2002 (pour l'évaluation du développement et l'échelle des comportements prosociaux) ou de l'échantillon représentatif au niveau national de l'ELNEJ (pour l'EVIP-R) a été utilisé comme seuil pour définir un « faible score ». De la même façon, on considérait que les enfants qui obtenaient des scores supérieurs au 90e percentile à l'égard des mesures du comportement de l'ELNEJ avaient un problème de comportement. Pour chacune des mesures, on a calculé le nombre d'enfants de Niagara Falls qui obtenaient un score faible aux trois évaluations du développement et la fréquence des problèmes de comportement. On peut ainsi déterminer si le nombre d'enfants de Niagara Falls qui ont des problèmes importants dans ces domaines est supérieur ou inférieur à la norme nationale de 10 %.

Figure 2.9 - Pourcentage d'enfants obtenant des scores faibles - Mesures des aptitudes cognitives et du comportement (Niagara Falls)

Les résultats indiquent que le pourcentage d'enfants hyperactifs à Niagara Falls est significativement supérieur au seuil national, établi à 10 %. La proportion d'enfants qui ont obtenu des scores faibles pour la mesure de l'agression indirecte, soit 7,0 %, est significativement inférieure au seuil national. Pour ce qui est des autres mesures, les proportions ne s'écartaient pas significativement du 10 %, allant de 7,4 % à 11,1 %.

L'étude comprend en outre une mesure directe de la compréhension qu'ont les enfants du système des nombres entiers.

Les scores ont été classifiés selon les niveaux de développement :

  • niveau 1 pas encore atteint;
  • niveau 1 atteint (généralement par les enfants âgés de quatre ans);
  • niveau 2 atteint (généralement par les enfants âgés de six ans);
  • niveau 3 atteint (généralement par les enfants âgés de huit ans).

Parmi tous les enfants qui ont subi l'évaluation dans les sept sites de CPE, seulement 1,1 % n'avaient pas atteint le niveau 1. La majorité des enfants (42,8 %) se situaient au niveau 1 ou avaient fait la transition au niveau 2 (54,2 %). Seulement 1,9 % des enfants visés par l'initiative CPE avaient atteint le niveau 3. Ces résultats étaient prévisibles étant donné que les enfants visés par l'initiative CPE étaient âgés de 5 et 6 ans.

À Niagara Falls, 96,5 % des enfants de l'échantillon avaient ou atteint le niveau 1 ou fait la transition au niveau 2, ce qui est semblable aux taux relevés dans l'étude CPE 2001-2002 (97,0 %). Seulement 0,7 % des enfants de Niagara Falls n'avaient pas atteint le niveau 1.

Dans l'ensemble, les analyses de cette section indiquent des forces et des faiblesses importantes dans les résultats relatifs au développement des jeunes enfants de Niagara Falls. Les forces se situent dans les domaines de la compétence sociale, des connaissances générales et des aptitudes à la communication, où les enseignants ont accordé aux enfants des scores supérieurs aux normes nationales. Les faiblesses se retrouvent dans les domaines de la santé et maturité affectives et de l'hyperactivité. Les enseignants ont attribué aux enfants des scores inférieurs à la norme à la mesure de la santé et maturité affectives, qui permet d'évaluer leur niveau de santé et maturité affectives générales et de repérer les légers problèmes au chapitre de l'agression, de l'agitation, de la distractibilité ou de l'inattention et les manifestations régulières de tristesse excessive. La majorité des enfants qui ont obtenu de faibles scores dans ce domaine habitaient les quartiers du centre-nord, du centre et du sud de la ville. Il faut toutefois voir comme un résultat encourageant le fait que les enfants ciblés par cette étude ont obtenu des scores qui ne s'écartent pas significativement de la norme nationale pour l'échelle des comportements prosociaux. Cette mesure repose sur le jugement des parents et les scores peuvent être comparés à ceux d'autres enfants au Canada. De plus, selon l'évaluation du comportement des enfants faite par les parents, à l'exception de l'hyperactivité, comparativement aux normes nationales, il y a moins d'enfants ayant des troubles de comportement à Niagara Falls. Soulignons que les scores liés à l'hyperactivité sont fondés sur les réponses des parents et non pas sur une évaluation faite par un professionnel. Certains de ces résultats sont vraisemblablement attribuables aux antécédents familiaux ainsi qu'à différents facteurs familiaux et communautaires, un point abordé dans les deux prochaines sections.

  • 5Du personnel formé par Statistique Canada a effectué des interviews auprès des parents, par téléphone seulement, en anglais ou en français, dans le cadre de l'ELNEJ. Les parents qui n'avaient pas le téléphone ou qui parlaient d'autres langues n'ont pas été interviewés.
  • 6La taille de l'échantillon de l'IMDPE, N=335, comprenait uniquement des données valides. Pour faire partie de l'échantillon de l'IMDPE pour Niagara Falls, les enfants devaient avoir obtenu des scores dans au moins 3 des 5 domaines de l'IMDPE. C'est pourquoi la taille de l'échantillon de l'IMDPE (N=335) diffère de celle de l'échantillon de l'ELNEJ (N=342) pour Niagara Falls.
  • 7La longueur des tracés est proportionnelle à la variabilité des scores pour les différents domaines de l'IMDPE. Par exemple, le tracé de la santé physique et du bien-être n'est pas très long, ce qui signifie que les scores sont très semblables. Par ailleurs, le tracé du développement du langage et développement cognitif est long, ce qui indique que les scores variaient considérablement, allant de très faibles à très élevés.
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Mise à jour : 2005-01-12 haut Avis importants