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Comprendre la petite enfance Développement de la petite enfance à Niagara Falls, Ontario - Juin 2003

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III. Répercussions des antécédents familiaux sur le bon départ dans la vie des enfants

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Dans cette section, on présente des données au sujet du lien entre les antécédents familiaux et les résultats des enfants, et on décrit les antécédents familiaux des enfants de Niagara Falls. Le lien entre les antécédents familiaux et les résultats des enfants n'est pas simple. Un des objectifs importants de Comprendre la petite enfance (CPE) est la distinction entre les effets des antécédents familiaux et ceux liés aux processus familiaux et aux facteurs communautaires sur les résultats des enfants. On a mesuré les trois ensembles de facteurs à prendre en compte. On présente tout d'abord des données sur sept caractéristiques des antécédents familiaux. Dans le cadre d'une étude antérieure sur le développement des enfants, fondée sur l'échantillon national d'enfants qui ont participé au premier cycle de l'ELNEJ, on a établi un lien significatif entre ces caractéristiques familiales et une gamme de résultats du point de vue du développement.

Les valeurs, calculées pour sept caractéristiques familiales, sont les suivantes :

  • Revenu familial (en unités de 10 000 $) : considéré comme faible si inférieur à 25 000 $;
  • Niveau de scolarité de la mère : considéré comme faible si la mère n'a pas terminé d'études secondaires;
  • Niveau de scolarité du père : considéré comme faible si le père n'a pas terminé d'études secondaires;
  • Situation d'emploi de la mère : la mère est considérée comme ne travaillant pas à l'extérieur de la maison si elle a travaillé moins de 25 semaines au cours de la dernière année;
  • Situation d'emploi du père : le père est considéré comme ne travaillant pas à l'extérieur de la maison s'il a travaillé moins de 25 semaines au cours de la dernière année;
  • Famille monoparentale : seulement un parent ou tuteur vivant à la maison;
  • Nombre de frères et de soeurs : nombre de frères et soeurs vivant à la maison.

Les figures 3.1 et 3.2 montrent les niveaux relatifs de revenu, de scolarité, d'emploi et de monoparentalité pour les familles de la collectivité, ainsi que les niveaux provinciaux et nationaux pour 1996-1997. Environ 25,7 % des familles de Niagara Falls étaient considérées à faible revenu, comparativement à environ 19,9 % en Ontario et à 22 % au Canada.

Environ 90 % des pères et mères des enfants avaient terminé leurs études secondaires. Comparativement aux moyennes provinciale et nationale (86,9 % et 86,3 % respectivement), les mères de Niagara Falls avaient un niveau d'études relativement élevé (taux d'achèvement de 88,7 %). Pour ce qui est des pères, 90,4 % avaient terminé leurs études secondaires, un taux également supérieur aux taux provincial et national (85 % et 83,5 % respectivement).

Près de 28 % des familles étaient monoparentales, un pourcentage beaucoup plus élevé que la moyenne provinciale de 16,7 % ou la moyenne nationale de 16,6 %.

À Niagara Falls, le taux de chômage était semblable aux moyennes provinciale et nationale pour les mères, et inférieur à ces moyennes pour les pères. À peu près 67 % des mères travaillaient à l'extérieur de la maison, comparativement à une moyenne provinciale d'environ 67 % et à une moyenne nationale de 64 %. De façon analogue, 94 % des hommes travaillaient à l'extérieur de la maison, comparativement à une moyenne provinciale de 92 % et nationale de 91 %.

Figure 3.1 - Revenu familial et scolarité des parents

 

Figure 3.2 - Situation d'emploi et état matrimonial des parents

La différence démographique la plus frappante caractérisant les familles de Niagara Falls est le pourcentage important de familles monoparentales. Seulement 73 % environ des enfants de Niagara Falls vivaient dans une famille biparentale, alors que le pourcentage est supérieur à 80 % pour la province et pour le Canada.

La carte du statut socio-économique (SSE) des familles de Niagara Falls (figure 1.1) indique que le SSE des familles de la plupart des SD est de moyen à faible. Comme le montrent les figures 2.3 à 2.7, les quelques SD à SSE élevé n'ont pas obtenu des scores de beaucoup supérieurs aux autres sur les résultats mesurés par l'IMDPE. Les facteurs socio-économiques et démographiques n'expliquent donc pas à eux seuls pourquoi certains enfants de Niagara Falls sont mieux préparés que d'autres, du point de vue de leur développement cognitif et de leurs aptitudes comportementales, lorsqu'ils entrent à l'école.

A. Effets des facteurs liés aux antécédents familiaux sur le développement des enfants

L'analyse a mis l'accent sur les facteurs qui contribuent à la faiblesse des scores obtenus par un enfant dans l'un des trois domaines du développement, à savoir le domaine cognitif, le domaine comportemental et la santé physique et le bien-être. Les enfants qui obtiennent des scores très faibles risquent de ne pas réaliser leur plein potentiel durant leurs années d'école.

Un enfant qui obtenait un faible score (inférieur au seuil de 10 %) au test de vocabulaire réceptif, à l'évaluation du développement (Who Am I ?) ou aux deux mesures cognitives de l'Instrument de mesure du développement de la petite enfance était considéré à risque sur le plan cognitif.

De la même façon, un enfant était considéré à risque sur le plan du comportement s'il obtenait un faible score à l'échelle des comportements prosociaux ou au regard de l'une des deux mesures relatives au comportement de l'IMDPE, ou s'il manifestait l'un des quatre problèmes de comportement (agression indirecte, hyperactivité, troubles affectifs/anxiété et agression/troubles de conduite).

Un enfant était considéré à risque sur le plan de la santé physique s'il obtenait un score inférieur au seuil à l'évaluation de la santé physique et du bien-être de l'IMDPE.

L'analyse qui suit met l'accent sur les résultats positifs, c'est-à-dire qu'elle tente de déterminer si les enfants auront un « bon départ dans la vie ». Les enfants qui ne sont vulnérables dans aucun des trois domaines auront vraisemblablement une meilleure chance de réaliser leur plein potentiel durant leurs années de scolarité. Par conséquent, pour chacun des facteurs liés aux antécédents familiaux, on a évalué le rapport des cotes lié au fait que l'enfant ne soit pas à risque dans ces trois domaines (voir tableau 3.1), à l'aide de l'échantillon d'enfants des sept collectivités visées par CPE 2001-2002. Ainsi, les résultats du tableau 3.1 s'appliquent à l'ensemble de ces collectivités; ils ne sont pas particuliers à Niagara Falls.

Tableau 3.1 - Lien entre la capacité d'apprentissage des enfants et les antécédents familiaux
  Résultats des enfants
Aptitudes cognitives Comportement Santé physique et bien-être
Revenu familial (unités de 10 000 $ 1,07 1,04 1,12
Scolarité de la mère (années) 1,11 1,02 1,08
Scolarité du père (années) 1,08 1,03 1,12
Mère ne travaillant pas à l'extérieur de la maison 0,71 0,93 0,78
Père ne travaillant pas à l'extérieur de la maison 0,58 0,92 0,83
Famille monoparentale 0,73 0,71 0,65
Nombre de frères et soeurs 0,92 0,93 0,92
Nota : Les chiffres en bleu sont statistiquement significatifs à p<0,10. Les résultats sont fondés sur le lien entre les variables liées aux antécédents familiaux de l'ELNEJ et les résultats de trois domaines des sept collectivités de CPE.

 

Carton intérieur 6 - Rapports des cotes Le rapport des cotes correspond au rapport de la probabilité qu'un événement se produise après un changement d'unité dans la variable indépendante, comparativement aux résultats précédents, à condition que toutes les autres variables indépendantes du modèle soient maintenues constantes.

Par exemple, supposons que la variable d'intérêt soit le fait que l'enfant ait doublé sa première année. Si le rapport des cotes pour la scolarité de la mère était de 0,95, cela indiquerait que la probabilité qu'un enfant double une année diminue avec l'augmentation du niveau de scolarité de sa mère. Plus précisément, pour chaque année de plus de scolarité de la mère (de 11 à 12 ou de 12 à 13, etc.), la probabilité que l'enfant double une année diminue de 5 %. Lorsque le rapport des cotes est supérieur à 1,0, cela veut dire que la probabilité d'un résultat (par exemple, doubler la première année) croît avec l'augmentation des niveaux du facteur pris en compte.

Les résultats font ressortir que le revenu familial et le niveau de scolarité de la mère sont des facteurs de protection importants du développement cognitif. Par exemple, la probabilité qu'un enfant qui vit dans une famille dont le revenu est de 40 000 $ ne soit pas à risque dans le domaine cognitif est environ 7 % plus élevée que celle d'un enfant qui vit dans une famille dont les antécédents familiaux sont similaires, mais dont le revenu familial est de 30 000 $. De la même façon, chaque année de scolarité de plus de la mère ou du père de l'enfant augmente d'environ 8 % à 11 % la probabilité qu'il ne soit pas à risque dans le domaine cognitif.

Par contre, les enfants dont les parents ne travaillaient pas à l'extérieur de la maison et les enfants qui vivaient dans une famille monoparentale étaient plus susceptibles d'être à risque dans le domaine cognitif. Les effets de ces facteurs étaient considérables, chacun étant associé à une augmentation d'environ 29 % à 42 % de la probabilité d'être à risque.

Les effets des antécédents familiaux par rapport au domaine du comportement étaient compatibles avec ceux des effets liés au développement cognitif, mais ils étaient généralement plus faibles et pas significatifs d'un point de vue statistique. Le fait de vivre dans une famille monoparentale constituait ici l'exception. Les enfants de familles monoparentales étaient en moyenne plus susceptibles d'être à risque dans une proportion de 29 %.

Le revenu familial et la scolarité avaient des effets similaires au regard de la santé physique et du bien-être : une augmentation de 10 000 $ du revenu familial était liée à une diminution de 12 % de la probabilité d'être à risque, et chaque année de scolarité de plus du père était associée à une diminution de 12 % de la probabilité d'être à risque. Les effets des autres antécédents familiaux n'étaient pas statistiquement significatifs.

Ces constatations ont trait aux liens entre les résultats sur le plan du développement et les antécédents familiaux pour l'ensemble des familles et des enfants des sept collectivités ayant participé aux études menées dans les collectivités CPE 2001-2002. Il est important de noter que les enfants qui vivent dans des familles à faible revenu ou monoparentales n'ont pas tous des résultats médiocres sur le plan du développement. Certains enfants de familles à faible revenu ou monoparentales ont obtenu des scores moyens ou supérieurs à la moyenne aux mesures des résultats utilisées dans l'étude. De la même façon, certains enfants de familles dont le revenu est élevé et de familles biparentales n'ont pas obtenu de très bons résultats aux mesures du développement. Les liens constatés indiquent seulement que les enfants de familles pauvres ou monoparentales sont plus susceptibles d'éprouver des difficultés dans ces domaines du développement.

Compte tenu de ces liens entre les résultats obtenus par les enfants dans ces domaines et le revenu familial et le niveau de scolarité de la mère, et du nombre relativement élevé de familles ayant un faible revenu, le rendement relativement élevé des enfants dans certains domaines surprend de façon positive. Il semble que le niveau de scolarité plus élevé des parents constitue un facteur de protection. Les résultats présentés au tableau 3.1 indiquent en outre que le pourcentage d'enfants hyperactifs est plus élevé dans les familles monoparentales. Niagara Falls compte un pourcentage particulièrement important de familles monoparentales, ce qui pourrait expliquer en partie le taux relativement élevé d'enfants hyperactifs dans cette collectivité. Cependant, il est probable que d'autres aspects de la vie familiale et communautaire aient également eu un effet sur les résultats des enfants. Nous nous penchons sur ces facteurs dans la prochaine section.

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Mise à jour : 2005-01-12 haut Avis importants