Dans ce numéro

Numéro 2

juillet 1994

Données de l'Hôpital de Sioux Lookout présentées au conseil tribal

par Elaine Brough,
Coordonnatrice du SCHIRPT, l'Hôpital de la zone de Sioux Lookout

Après avoir assisté à un exposé sur le SCHIRPT présenté au cours d'un atelier sur la prévention des traumatismes, les membres du Conseil tribal des chefs du Nord m'ont invitée à prendre la parole lors d'un atelier à l'intention des travailleurs de la santé communautaire en mars dernier. Ils désiraient connaître les types de traumatismes pour lesquels les membres de leur collectivité étaient examinés et traités à l'Hôpital de la zone de Sioux Lookout. Le Conseil tribal des chefs du Nord régit les activités communautaires pour le compte de 6 des 28 collectivités situées au nord de Sioux Lookout dans le nord-ouest de l'Ontario. Ces collectivités, dont les membres sont des Saulteux ou des Cris, comptent entre 300 et 600 habitants chacune, la population totale de ces 6 collectivités étant de plus de 2 600.

Après une brève présentation du SCHIRPT -- son historique, son mandat et ses objectifs -- chaque profil communautaire a fait l'objet d'une examen à l'aide des graphiques mentionnés ci-dessous :

• répartition des traumatismes, selon l'âge et le sexe
• endroit où se trouvait la victime au moment du traumatisme
• description de l'incident
• intention (non volontaire, résultat d'une agression, ou auto-infligé)
• nature du traumatisme
• façon dont le traumatisme a été traité au service d'urgence.

Les représentants ont chacun reçu une copie de l'analyse des données sur leur collectivité. J'avais utilisé les codes postaux pour ventiler les données selon la collectivité. Grâce aux graphiques et à l'analyse des données, j'ai pu faire ressortir les tendances dans les traumatismes de certaines collectivités.

La répartition selon l'âge et le sexe était assez uniforme dans l'ensemble de la zone, les traumatismes chez les sujets de sexe masculin de 15 à 19 ans accusant une incidence supérieure à celle enregistrée chez les sujets féminins du même groupe d'âge. Cependant, le taux des traumatismes chez les sujets féminins de 10 à 14 ans était supérieur à celui relevé chez les sujets masculins du même âge, ce qui ne concorde pas avec les données nationales du SCHIRPT. Les empoisonnements auto-infligés constituaient une des principales causes de traumatisme chez les filles de ce groupe d'âge.

Dans l'ensemble, l'exposé s'est déroulé à la satisfaction de tous les participants. Il a été suivi d'une discussion animée sur la meilleure façon d'utiliser l'analyse des données pour lancer des programmes communautaires de prévention des traumatismes. Le directeur du service de santé du Conseil des chefs du Nord s'est dit très intéressé à collaborer avec le SCHIRPT en vue d'élargir la collecte des données les diverses collectivités et à établir dans cette zone des programmes de prévention des traumatismes adaptés à la culture, au cours de l'année à venir.

Les deux coordonnatrices du SCHIRPT dans le Nord, Maria Benoit (à gauche, Stanton Yellowknife Hospital) et Elaine Brough (à droite, l'Hôpital de la zone de Sioux Lookout), étaient de passage à Ottawa récemment pour y recevoir une formation en informatique sous la direction de l'adjointe à la recherche Merrilyn Alagaratnam.

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