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Santé de l'environnement et du milieu de travail

L’évaluation du risque à la santé humaine des substances d’intérêt prioritaire

Annexe A — Valeurs de référence utilisées aux fins de l’évaluation de la dose journalière totale de substances d’intérêt prioritaire chez la population du Canada en général

Sont décrits dans la présente annexe les principes généraux et les valeurs recommandées concernant le poids corporel, l’inhalation de l’air intérieur et extérieur, la consommation d’eau potable, d’aliments et de terre et l’utilisation de produits de consommation que l’on fait intervenir dans le calcul de la dose journalière totale de substances d’intérêt prioritaire reçue par la population du Canada en général.8 Il est recommandé d’utiliser les valeurs indiquées pour une plus grande cohérence; il est toutefois essentiel d’exercer au cas par cas un jugement scientifique solide au moment d’estimer l’exposition aux fins de l’évaluation de la « toxicité » en vertu de l’alinéa 11c) de la LCPE.

1.0 Âge

L’exposition à des substances présentes dans l’environnement peut changer de façon importante au cours de la vie d’un individu, car la dose selon le milieu, les activités et les caractéristiques physiques varient avec l’âge. En conséquence, l’exposition de la population du Canada en général est estimée pour plusieurs périodes déterminées de la vie : les nourrissons (0 à 6 mois), les enfants d’âge préscolaire (7 mois à 4 ans), les enfants de niveau primaire (5 à 11 ans), les adolescents (12 à 19 ans) et les adultes (20 ans et plus). De telles catégories visent à refléter diverses étapes plus ou moins bien délimitées de la vie en fonction de divers potentiels d’exposition aux substances présentes dans l’environnement. Ainsi, nombre de nourrissons âgés de 0 à 6 mois sont susceptibles d’être exposés à des substances présentes dans le lait maternel. De même, l’exposition des enfants d’âge préscolaire aux polluants présents dans le sol peut être considérablement plus élevée que chez les autres groupes d’âge. Les enfants de tous les âges ingèrent des quantités relativement importantes de nourriture par unité de poids corporel. L’âge adulte est une période d’exposition faible et prolongée à la plupart des milieux environnementaux; des facteurs tels que l’utilisation de produits de consommation engendrent une exposition potentielle relativement élevée à certaines substances.

2.0 Poids corporel

Les estimations de poids corporel présentées au tableau 1 s’appuient sur les plus récentes enquêtes canadiennes. Si l’on compare les données actuelles aux données antérieures, on constate que le poids corporel des Canadiens est plus élevé qu’auparavant. Le poids corporel des adolescents et des adultes est tiré de l’Enquête Condition physique Canada menée en 1981 sur 16 000 sujets, tandis que le poids corporel des nourrissons, des enfants d’âge préscolaire et des enfants de niveau primaire est tiré de l’Enquête Nutrition Canada menée entre 1970 et 1972 sur plus de 13 000 sujets (DHM, 1992).

3.0 Inhalation de l’air intérieur et extérieur

Étant donné qu’il n’existe pas de données quantitatives sur les volumes d’air inhalés par les Canadiens selon les divers groupes d’âge, les doses selon l’âge présentées au tableau 1 pour les enfants d’âge scolaire et les adultes correspondent aux moyennes pondérées des valeurs calculées par le groupe de travail sur les valeurs de référence de la Direction de l’hygiène du milieu (DHM, 1992). Ces valeurs sont calculées à partir d’estimations contenues dans le rapport de la Commission internationale de protection radiologique (ICRP) préparé par le Task Group on Reference Man (ICRP, 1975). Ces estimations ont été corrigées en fonction des différences de taille existant entre le Canadien moyen et l’homme de référence de FICRP [à l’aide des formules contenues dans l’Intermountain Thoracic Society Manual (Morris et coll., 1984)]. Lorsque l’on dispose de données sur les concentrations d’une substance présentes dans l’air intérieur et dans l’air extérieur, on présume que les quantités d’air intérieur ou extérieur inhalées sont proportionnelles à la durée moyenne des séjours quotidiens à l’intérieur (environ 20 heures) et à l’extérieur (4 heures, réparties également selon le temps effectivement passé à l’extérieur et le temps passé dans un véhicule à moteur, si l’on dispose de données à cet égard) [EPA des E.-U., 1985].

4.0 Consommation d’eau potable

Les valeurs recommandées concernant l’ingestion d’eau potable illustrées au tableau 1 sont principalement fondées sur les résultats d’une enquête sur la consommation d’eau du robinet chez les Canadiens menée en 1977-1978 par la Direction de l’hygiène du milieu de Santé et Bien-être social Canada (SBSC, 1981). Au cours de cette enquête, 970 personnes issues de 295 foyers ont rempli des questionnaires et des calendriers individuels de consommation d’eau. La distribution des sujets sélectionnés correspondait à celle d’un échantillon représentatif de la population canadienne. On a eu recours aux résultats d’une enquête semblable menée au Royaume-Uni (Hopkin et Ellis, 1980) pour former, à partir des résultats de l’enquête de la DHM sur la consommation quotidienne d’eau du robinet chez les 6 à 17 ans, deux groupes distincts, soit les 5 à 11 ans et les 12 à 19 ans.

Nous ne disposons pas de données relatives à la consommation d’eau potable chez les nourrissons canadiens. Ainsi, on suppose que les nourrissons sont exclusivement nourris au sein et ne consomment pas d’eau potable (les enfants exclusivement nourris au sein n’ont pas besoin d’une dose supplémentaire en liquides). En l’absence de données sur les concentrations d’une substance chimique dans le lait maternel, ou si la consommation d’aliments ou d’eau potable semble constituer une voie d’exposition plus importante, on suppose que les nourrissons sont exclusivement nourris de lait humanisé pendant les 6 premiers mois de leur vie et qu’ils consomment, en moyenne, sous cette forme, 0,75 litre/jour d’eau potable. Cette estimation est fondée sur l’utilisation d’eau potable dans la reconstitution de lait humanisé en poudre destiné aux enfants exclusivement alimentés sous cette forme (se reporter à la prochaine section). En ce qui concerne les nourrissons consommant d’autres aliments (voir la section 5 de la présente annexe), la consommation d’eau potable recommandée est de 0,75 litre/jour; si les données relatives à la concentration de substances chimiques dans les aliments comprennent les données relatives à l’eau du robinet ajoutée aux boissons (c’est-à-dire si les concentrations se rapportent à celles qui sont présentes dans les boissons prêtes à la consommation), on utilise aux fins de l’évaluation de la dose journalière totale le volume consommé d’eau potable (0,2 litre) établi pour ce groupe d’âge selon le Nationwide Food Consumption Survey mené aux États-Unis (NCI, 1989).

5.0 Consommation d’aliments

Les estimations relatives à la consommation d’aliments se fondent sur les résultats de l’Enquête Nutrition Canada (ENC) [SBSC, 1977] menée entre 1970 et 1972. Au cours de cette enquête, plus de 13 000 Canadiens ont répondu à des questions détaillées concernant leur régime alimentaire selon une méthode de rappel de 24 heures. Les données concernant la consommation d’aliments chez les groupes d’âge recommandés font état des principaux groupes d’aliments figurant dans le Rapport sur les habitudes alimentaires de l’Enquête Nutrition Canada (tableau 2) et dans la liste de composés alimentaires dressée par le personnel de la Direction des aliments de Santé et Bien-être social Canada (tableau 3). L’Enquête Nutrition Canada a maintenant près d’une vingtaine d’années et depuis, les Canadiens ont considérablement changé leur façon de s’alimenter. Ils ont notamment réduit leur consommation d’oeufs et de lait entier et augmenté leur consommation de volaille, de poisson et de lait à teneur réduite en matières grasses (Caputo et Poutanen, 1990). Il est probable que les erreurs que ces changements d’habitudes alimentaires entreinent soient relativement insignifiantes par comparaison à d’autres facteurs d’incertitude influant sur l’estimation de la dose journalière totale moyenne de substances d’intérêt prioritaire chez la population générale.

Lorsque les données dont on dispose sur les concentrations de substances ne correspondent pas exactement aux valeurs de consommation présentées aux tableaux 2 et 3, il peut se révéler nécessaire de présumer que les données relatives à un nombre limité de composés alimentaires individuels s’appliquent aux grandes catégories d’aliments présentées au tableau 2 ou de prendre uniquement en considération (comme estimation minimale) les doses d’aliments pour lesquels on dispose de données de contrôle. Cette démarche repose sur l’exercice d’un jugement professionnel relativement à la répartition probable des substances chimiques dans les différents aliments et dépend de facteurs tels que les profils d’utilisation de la substance ou la distribution de cette dernière dans les principaux groupes d’aliments (les matières grasses par exemple).

Il peut être utile d’obtenir des renseignements concernant les divers composés alimentaires aux fins de l’évaluation de la dose de substances chimiques ingérée à partir des aliments; la dose de substances chimiques lipophiles peut s’obtenir à partir de renseignements portant sur le contenu en matières grasses des produits alimentaires et sur la consommation de ces derniers. La composition d’un grand nombre d’aliments canadiens est présentée dans le rapport intitulé « Valeur nutritive de quelques aliments usuels » (SBSC, 1988). Par ailleurs, les doses de matières grasses, de calories, de protéines, etc., selon les différents groupes d’âge figurent dans le Rapport sur les habitudes alimentaires » de l’ENC (SBSC, 1977).

Au Canada, les usages relatifs à l’alimentation des nourrissons ont changé de façon spectaculaire au cours des 30 dernières années (Tanaka et coll., 1987; SBSC, 1990). De récentes études révèlent que la majorité des mères canadiennes nourrissent leurs enfants au sein; près de 80 % d’entre elles adoptent l’allaitement maternel et nourrissent, dans une proportion de 30 %, leur enfant au sein après qu’il a atteint l’âge de 6 mois. L’ingestion de lait maternel culmine chez les nourrissons âgés entre 4 et 6 mois. Les solides sont introduits dans l’alimentation au 4e mois chez environ 50 % des nourrissons, et avant la fin du 6e mois, 89,5 % des nourrissons en consomment. Afin de refléter ces usages, l’estimation de la dose journalière totale est généralement fondée sur l’hypothèse selon laquelle un nourrisson-type est exclusivement nourri au sein jusqu’à l’âge de 6 mois, âge après lequel il consomme des aliments dans les quantités déterminées par l’ENC. Il n’a pas été possible d’obtenir de données canadiennes relativement au volume de lait maternel consommé; selon des études menées en Suède et aux États-Unis (SBSC, 1983) sur des mères bien alimentées, la dose moyenne de lait maternel au cours de cette période serait de 0,75 litre/jour (ou kg/jour). Plusieurs autres études portant sur les nourrissons exclusivement alimentés au sein (Butte et coll., 1991 et les études auxquelles ils font référence) indiquent une dose semblable.

Lorsque l’on ne dispose pas de données relatives aux concentrations d’une substance dans le lait maternel, ou lorsque d’autres types d’aliments constituent une source d’exposition plus importante à une substance, on présume que les nourrissons sont exclusivement alimentés au lait humanisé pendant les 6 premiers mois de leur existence et qu’ils absorbent en moyenne le même volume de liquide que les nourrissons alimentés au sein (c’est-à-dire 0,75 litre/jour). (Des études comparatives montrent que les nourrissons alimentés au biberon absorbent des volumes analogues ou légèrement supérieurs à ceux qu’absorbent les nourrissons alimentés au sein.) Par ailleurs, lorsque les aliments de table paraissent être une source importante d’exposition à une substance chimique, on fait appel aux doses alimentaires chez les nourrissons compilées au de l’ENC (tableaux 2, 3 et 2.1 dans SBSC, 1977). Au moment où cette enquête a eu lieu, les aliments solides étaient généralement introduits dans le régime des nourrissons beaucoup plus tôt qu’ils ne le sont actuellement; c’est pourquoi les doses tirées de l’ENC constituent vraisemblablement une surestimation de la consommation actuelle d’aliments solides par les nourrissons.

6.0 Ingestion de terre

Les valeurs liées à l’ingestion de terre chez les différents groupes d’âge de la population du Canada illustrées au tableau 1 s’appuient sur des études récentes effectuées aux États-Unis et aux Pays-Bas. On s’est servi, lors de ces études, de traceurs pour estimer les quantités de terre absorbées (Binder et coll., 1986; Clausing et coll., 1987; Calabrese et coll., 1989; van Wijnen et coll., 1990).

7.0 Produits de consommation

Dans la plupart des cas, l’exposition directe aux substances d’intérêt prioritaire présentes dans les produits de consommation n’est pas estimée. Toutefois, ces produits contribuent généralement à augmenter les concentrations présentes dans l’air intérieur; l’information relative à ces concentrations est d’ailleurs souvent utilisée aux fins de l’estimation de la dose journalière totale.

On calcule cependant à l’occasion les estimations de la dose provenant des produits de consommation. En raison de la diversité des produits et de leur usage, l’estimation de l’exposition aux substances chimiques présentes dans les produits de consommation fait intervenir des hypothèses plausibles en ce qui concerne la borne supérieure des valeurs relatives à l’intensité, à la fréquence et à la durée de l’exposition. Les données et les approches utilisées aux fins de l’estimation de l’exposition prenant sa source dans les produits de consommation (par exemple, l’exposition à des composés organiques volatils lors du remplissage d’un réservoir d’essence) ont été présentées par l’EPA des É.-U. (1987a, 1987b, 1987c) et par Wallace et ses collaborateurs (Wallace, 1986; Wallace et coll., 1986, 1987, 1988, 1989).

 

Tableau 1

Valeurs recommandées concernant le poids corporel et la consommation d’air, d’eau et de terre chez le canadien moyen
Âge (ans) Poids corporel1
(kg)
Consommation d’air2
(m3/jour)
Consommation d’eau3
(l/jour)
Ingestion de terre4
(mg/jour)
0-6 mois 7 2

AS : 0/0

NAS : 0,2/0,75

35
7 mois - 4 ans 13 5 0,2/0,8 50
5-11 ans 27 12 0,3/0,9 35
12-19 ans 57 21 0,5/1,3 20
20 ans + 70 23 0,4/1,5 20

 

1 La moyenne pondérée des nourrissons, des enfants d’âge préscolaire et des enfants de niveau primaire est tirée de l’Enquête Nutrition Canada; la moyenne pondérée des adolescents et des adultes est tirée de l’Enquête Condition physique Canada (données obtenues de la DHM en 1992; même si le poids moyen d’un adulte est de 69 kg, le poids de 70 kg est traditionnellement utilisé).
2 Pour les nourrissons, la valeur est estimée par régression linéaire entre 0,8 m3 (nouveau-né) et 3,8 m3 [l an] (ICRP, 1975) pour 0,25 an (milieu de l’étendue); pour les enfants d’âge préscolaire, la valeur est estimée par régression linéaire entre 3,8 m3 [l an] (ICRP, 1975) et 9,25 m3 [7 ans, pour les deux sexes] (DHM, 1992) pour 2,25 ans (milieu de l’étendue); les autres valeurs sont des moyennes pondérées de la DHM (1992) qui tiennent compte de la taille des échantillons étudiés dans au cours de l’Enquête Condition physique Canada et qui correspondent aux groupes d’âge suivants : 7 à 11 ans, 12 à 19 ans et adultes.
3 La consommation d’eau est représentée par des valeurs distinctes, soit l’eau du robinet/l’eau du robinet + l’eau du robinet présente dans les boissons (eau, thé, café, boissons reconstituées); les enfants exclusivement allaités au sein (AS) n’ont pas besoin d’autres apports en liquides que le lait matemel (SBSC, 1983); les estimations concernant les enfants non allaités au sein (NAS) sont fondées sur des données provenant du NCI (1989), en ce qui concerne le volume consommé d’eau potable, et sur une consommation de 750 mL/jour de lait humanisé en poudre reconstitué avec de l’eau du robinet comme consommation totale d’eau potable (se reporter au texte); pour les enfants d’âge préscolaire, on fait appel aux moyennes pondérées relatives aux groupes d’enfants âgés de moins de 3 ans et de 3 à 5 ans obtenues de SBSC (1981); pour les enfants de niveau primaire et les adolescents, on a recours à l’estimation relative à la catégorie des 6-17 ans (0,3/1,1 L/jour) obtenue de SBSC (1981). Cette dernière estimation est ajustée selon les rapports de consommation de 0,54 L/jour et de 0,77 L/jour, respectivement celui des 5-11 ans et celui des 12-17 ans, pour une valeur du milieu de l’étendue de 0,66 L/jour tirée de Hopkin et Ellis (1980); pour les adultes, a moyenne relative aux sujets âgés de 18 ans et plus est tirée de SBSC (1981).
4 Pour les nourrissons, on utilise la valeur pour des enfants âgés de moins d’un an (van Wijnen et coll., 1990); pour les enfants d’âge préscolaire, on utilise la moyenne de 4 estimations de quantités de terre ingérées par des enfants de la catégorie des 1-4 ans (Binder et coll., 1986, Clausing et coll., 1987; Calabrese et coll., 1989; van Wijnen et coll., 1990); pour les adolescents, on suppose que la dose est la même que celle des adultes; les valeurs estimées pour les adultes proviennent de la DHM (1992); l’estimation pour les 5-11 ans est le milieu de l’étendue entre les 1-4 ans et les adultes.

 

Tableau 2

Consommation moyenne par groupe d’aliments par les canadiens, enquête nutrition Canada
Groupe d’aliments Composés1 Consommation (g/personne/j)
0 à 6 mois2 7 mois à 4ans 5 à 11 ans 12 à 19 ans 20 ans et plus
Produits laitiers 1-10 545 670 609 573 283
Viande, volaille, poisson, œufs 12-27, 110 37 90 120 169 183
Produits céréaliers 32-50, 107 53 168 300 325 247
Fruits et produits à base de fruits 74-91, 109 112 189 202 160 186
Légumes 51-73, 112 42 125 198 250 250
Matières grasses 11, 92, 93 0,8 11 21 29 25
Noix et légumineuses séchées 94, 108 0,2 6 13 19 12
Aliments contenant surtout du sucre 95-101, 111 25 46 57 67 57
Mets composés et soupes 28-31 5 71 82 89 100
Boissons gazeuses, alcool 104-106 2 102 196 264 255
Taille de l’échantillon   132 1199 2086 2342 7037

1
  
Du tableau indiquant la consommation moyenne par composé alimentaire par les Canadiens (tableau 3).
2
  
Ces données sont utilisées lorsque l’on présume que le nourrisson n’est pas exclusivement nourri de lait maternel ou n’est pas exclusivement nourri de lait humanisé (se reporter au texte).

 

Tableau 3

CONSOMMATION MOYENNE PAR COMPOSÉ ALIMENTAIRE PAR LES CANADIENS, ENQUÊTE NUTRITION CANADA

Composés alimentaires consommation (g/personne/jour)
0 à 6 mois1 7 mois à 4 ans 5-11 ans 12-19 ans 20 ans et plus
1. LAIT, ENTIER 274,162 377,88 323,16 255,65 138,24
2. LAIT, 2 % 188,60 194,50 185,61 194,75 60,64
3. LAIT, ÉCRÉMÉ 21,20 59,67 55,57 72,56 30,83
4. LAIT CONCENTRÉ, CONSERVE 59,78 12,04 6,54 7,06 11,46
5. CRÈME, 10-12 % M.G. 0,00 1,63 2,83 2,65 10,19
6. CRÈME GLACÉE 1,37 15,35 25,59 25,78 12,80
7. YOGOURT 0,00 0,78 0,48 0,87 1,54
8. FROMAGE 0,11 2,56 3,18 5,66 8,33
9. FROMAGE COTTAGE 0,00 1,73 1,33 1,74 5,35
10. FROMAGE, FONDU, CHEDDAR 0,06 3,59 4,92 6,43 3,81
11. BEURRE 0,73 7,06 12,94 16,67 13,61
12. BŒUF, BIFTECK 0,07 3,09 7,37 10,89 17,38
13. BŒUF, RÔTI ET RAGOÛT 0,27 6,49 12,21 23,27 27,00
14. BŒUF, HACHÉ 31,36 20,05 19,23 30,84 21,61
15. PORC, FRAIS 0,00 7,24 11,98 22,74 22,73
16. LARD SALÉ 0,00 1,95 3,96 4,40 7,78
17. VEAU 0,00 0,50 0,33 1,79 2,16
18. AGNEAU 0,00 0,03 1,80 1,20 0,78
19. VOLAILLE, POULET ET DINDE 0,00 13,24 16,72 20,32 21,17
20. ŒUFS 4,67 24,16 21,05 21,50 32,29
21. ABATS, FOIE, ROGNONS 0,00 0,91 1,85 2,27 2,81
22. CHARCUTERIE ET VIANDE HACHÉE 0,00 5,72 7,85 11,27 9,27
23. VIANDE HACHÉE, CONSERVE 0,00 0,88 0,97 2,20 2,10
24. POISSON, EAU SALÉE, FRAIS OU CONGELÉ 0,50 1,52 4,81 5,00 6,59
25. POISSON, EAU DOUCE, FRAIS OU CONGELÉ 0,00 1,12 1,08 1,09 1,26
26. POISSON, CONSERVE 0,00 0,43 1,84 4,13 4,07
27. CRUSTACÉS, FRAIS OU CONGELÉS 0,00 0,28 0,64 1,00 1,93
28. SOUPES, VIANDE, CONSERVE 3,37 39,23 42,77 35,94 54,76
29. SOUPES, POIS, CONSERVE 1,09 14,52 19,97 37,58 30,41
30. SOUPES, TOMATES, CONSERVE 0,37 7,70 11,66 7,39 7,02
31. SOUPES, DÉSHYDRATÉES 0,00 10,02 7,98 7,92 7,65
32. PAIN, BLANC 2,12 34,00 76,80 94,88 67,45
33. PAIN, BLÉ ENTIER ET SEIGLE 0,00 5,49 6,47 7,43 19,76
34. PETITS PAINS MOLLETS ET BISCUITS 0,00 3,64 11,63 15,92 10,00
35. FARINE, BLÉ 0,28 3,86 10,38 5,17 6,93
36. GÂTEAU 0,19 8,59 25,62 42,52 20,37
37. BISCUITS 1,50 18,87 26,00 23,08 15,58
38. FEUILLETÉS ET BEIGNES 0,00 3,60 5,39 9,53 5,49
39. CRAQUELINS 0,04 4,83 5,14 5,67 3,45
40. CRÊPES 0,00 2,16 2,93 3,37 2,04
41. CÉRÉALES, BLÉ CUIT 13,50 13,94 5,72 4,73 6,53
42. CÉRÉALES, GRUAU 33,12 20,86 19,95 12,26 16,44
43. CÉRÉALES, MAÏS 1,07 3,42 5,37 3,40 1,82
44. CÉRÉALES, BLÉ ET SON 0,09 3,37 3,37 3,35 2,31
45. RIZ 0,00 6,73 13,98 14,56 15,14
46. TARTE, POMMES 0,00 2,02 3,87 3,71 9,25
47. TARTE, AUTRE 0,08 3,68 10,35 10,77 11,70
48. PIZZA 0,00 0,12 3,09 5,09 1,74
49. PÂTES 0,00 17,67 36,90 46,99 15,81
50. PÂTES, ORDINAIRES 0,00 10,85 26,24 10,32 13,47
51. MAÏS 0,56 9,90 17,60 12,02 8,16
52. POMMES DE TERRE, CRUES 0,00 0,25 0,00 0,00 0,04
53. POMMES DE TERRE, CUITES AU FOUR 0,00 2,08 2,95 3,05 4,92
54. POMMES DE TERRE, BOUILLIES, NON PELÉES 0,00 2,13 1,81 3,54 5,43
55. POMMES DE TERRE, BOUILLIES, PELÉES 7,51 45,22 77,66 100,98 82,11
56. POMMES DE TERRE, FRITES, CONGELÉES 0,01 18,46 22,78 33,02 20,68
57. POMMES DE TERRE, CROUSTILLES 0,00 1,64 5,18 7,81 1,31
58. CHOU 0,00 2,69 5,05 6,21 10,26
59. CÉLERI 0,03 1,59 2,43 3,45 8,34
60. POUVOIRS 0,00 0,05 0,27 0,43 1,28
61. LAITUE 0,00 2,37 4,49 8,21 12,70
62. CHOU-FLEUR 0,00 0,26 0,11 1,11 1,46
63. BROCOLI 0,87 0,34 1,34 0,20 2,19
64. FÈVES 0,32 2,66 4,27 4,49 6,82
65. POIS 31,10 6,10 6,09 7,66 9,34
66. CAROTTES 1,39 8,14 10,34 11,08 14,19
67. OIGNONS 0,00 0,89 2,45 3,05 6,15
68. RUTABAGAS OU NAVET 0,58 2,40 3,51 3,29 5,69
69. TOMATES 0,00 3,19 7,47 11,16 17,90
70. JUS DE TOMATE, CONSERVE 0,00 5,28 4,52 5,64 10,02
71. SAUCE AUX TOMATES, CONSERVE ET KETCHUP 0,00 4,91 7,15 8,88 6,40
72. CHAMPIGNONS, CONSERVE 0,00 0,47 0,86 2,11 1,63
73. CONCOMBRES 0,00 3,47 8,27 11,27 11,37
74. AGRUMES, FRAIS 0,00 11,47 24,70 22,29 33,25
75. AGRUMES, CONSERVE 0,00 0,00 0,17 0,04 0,16
76. JUS D’AGRUMES 3,46 34,61 22,54 32,98 35,01
77. JUS D’AGRUMES, CONSERVE 11,82 9,69 12,96 11,05 13,38
78. POMMES, FRAÎCHES 1,15 26,79 41,38 33,85 20,52
79. JUS DE POMME, CONSERVE, NON SUCRÉ 14,98 44,21 26,66 9,65 13,30
80. SAUCE AUX POMMES, CONSERVE, SUCRÉ 1,45 3,91 8,81 3,16 5,97
81. BANANES 3,25 12,98 21,42 11,19 12,82
82. RAISINS 0,00 0,82 1,52 2,67 2,94
83. JUS DE RAISIN, EMBOUTEILLÉ 0,00 5,27 2,52 5,02 2,15
84. PÊCHES 0,50 12,25 10,27 6,56 10,17
85. POIRES 73,53 18,10 6,70 4,06 7,73
86. PRUNES, DÉSHYDRATÉES ET EN CONSERVE 0,95 2,15 2,72 2,64 4,74
87. CERISES 0,00 0,90 1,15 0,88 1,64
88. MELONS 0,00 1,18 7,39 3,82 9,53
89. FRAIS 0,00 3,01 7,56 5,39 7,75
90. BLUETS 0,67 0,67 1,00 1,51 1,99
91. ANANAS 0,00 0,70 1,68 1,66 2,22
92. GRAISSES POUR LA CUISSON ET HUILES POUR
LA SALADE
0,00 1,23 2,21 3,97 4,95
93. MARGARINE 0,02 2,65 6,13 8,34 6,23
94. BUERRE D’ARACHIDE ET ARACHIDES 0,16 2,98 6,08 6,60 3,52
95. SUCRE, BLANC 1,54 7,08 11,66 14,46 19,20
96. SIROP 3,13 2,89 6,45 5,59 4,94
97. CONFITURES 0,28 3,55 6,76 9,63 6,14
98. MIEL 1,30 0,86 2,02 1,88 2,17
99. PUDDINGS 18,13 13,16 8,85 10,59 8,78
100. CONFISERIE, TABLETTES DE CHOCOLAT 0,16 3,14 5,45 8,10 3,58
101. CONFISERIE, AUTRES 0,01 5,36 8,47 10,39 4,58
102. CAFÉ 0,00 6,48 11,99 83,95 347,77
103. THÉ 0,00 8,47 22,20 81,64 354,13
104. BOISSONS GAZEUSES 2,39 100,33 193,57 240,70 109,91
105. BOISSONS ALCOOLISÉES, VIN 0,00 0,02 0,73 1,84 23,54
106. BOISSONS ALCOOLISÉES, BIÈRE 0,00 1,22 1,93 21,44 121,05
107. MUFFINS 0,00 0,39 0,53 2,12 1,56
108. FÈVES CUITES AU FOUR 0,00 3,11 7,27 12,14 8,12
109. RAISINS SECS 0,00 0,50 0,53 1,08 0,62
110. SAUCISSES DE FRANCFORT 0,00 2,26 6,35 5,45 2,41
111. DESSERT EN GELÉE 0,09 9,59 7,49 5,98 7,80
112. BETTERAVES 0,00 0,43 1,26 1,00 1,80
TOTAL   821,05 1492,48 1833,10 2109,28 2 299,30
Taille de l’échantillon   132 1 199 2 086 2 342 7 037

 

1
  
Ces données serviront si l’on suppose que le nourrisson n’est pas exclusivement nourri de lait maternel ou n’est pas exclusivement nourri de lait humanisé (se reporter au texte).
2
  
Englobe 90,50 g de lait humanisé par jour.

Bibliographie

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8.Même si des données pertinentes concernant l’exposition en milieu de travail, l’exposition para-professionnelle (par exemple celles des personnes s’adonnant à un passe-temps), la toxicomanie et les fumeurs sont parfois examinées et présentées dans la documentation à l’appui et les rapports d’évaluation concernant les substances d’intérêt prioritaire, il est à noter qu’elles ne sont pas prises en considération dans l’estimation de la dose journalière totale, étant donné que telles expositions sont hautement variables, souvent pas typiques d’une majorité de la population générale et relèvent plus adéquatement de lois autres que la LCPE.

Mise à jour : 2006-02-03 Haut de la page