Bulletin canadien des effets indésirables
Volume 14, numéro 2, avril 2004
Direction générale des produits de santé
et des aliments
Direction des produits de santé commercialisés
Dans ce numéro :
Produits contenant du stérol et de la stéroline : effets
hématologiques indésirables
Déclarations d'effets indésirables - 2003
Étude de faisabilité de la surveillance active des effets
indésirables chez les enfants
Présentation de cas : clopidogrel
Sondage sur la surveillance post-commercialisation
Sommaire des avis
Portée
Ce bulletin trimestriel prévient les professionnels de la santé des signaux
potentiels qu'a pu révéler l'étude des notifications présentées à Santé
Canada. Il s'agit d'un moyen utile pour diffuser de l'information sur
les effets indésirables soupçonnés chez l'humain de certains produits
de santé, avant d'entreprendre des évaluations intégrées des risques et
des avantages et de prendre des décisions réglementaires. L'évaluation
continue des profils d'innocuité des produits de santé dépend de la qualité
de vos déclarations.
Pour signaler des effets indésirables
Communiquer sans frais avec Santé Canada
ou avec un Centre régional d'EI
Téléphone : 866 234-2345
Télécopieur : 866 678-6789
Courriel : cadrmp@hc-sc.gc.ca
Cliquer ici pour obtenir le formulaire de notification
des effets indésirables.
Avertissement: On ne peut que
soupçonner la plupart des effets indésirables (EI) des produits
de santé à l’égard desquels on ne peut établir
de lien prouvé de cause à effet. Les notifications spontanées
d’EI ne peuvent servir pour déterminer l’incidence
des EI, étant donné que les EI ne sont pas suffisamment
signalés et l’étendue d’exposition des patients
est inconnue.
Produits contenant du stérol et de la stéroline : effets
hématologiques indésirables
Bien que les produits contenant du stérol et de la stéroline ne soient
pas approuvés par Santé Canada, certaines personnes les utilisent principalement
pour leur présumées propriétés de stimuler le système immunitaire. La
structure des stérols végétaux (phytostérols) est apparentée à celle du
cholestérol et ils jouent dans les membranes végétales le même rôle que
le cholestérol dans les membranes animales. Les principaux phytostérols
d'origine alimentaire comprennent le ß-sitostérol, le campestérol et le
stigmastérol, qui sont tous insaturés1.
Les stérolines sont les glycosides des stérols2.
Chez l'être humain, l'absorption des phytostérols est faible (5 % ou moins
du sitostérol ingéré), mais les personnes atteintes d'un rare trouble
héréditaire de stockage des lipides appelé phytostérolémie ou sitostérolémie
peuvent absorber jusqu'à 63 % d'une dose ingérée de sitostérol.1
Des cas de cholestase et de dyscrasie sanguine, incluant la thrombocytopénie
et l'anémie hémolytique, ont été observés chez des adultes et des enfants
recevant des émulsions de lipides contenant des phytostérols dans leur
alimentation parentérale1,3,4.
La thrombocytopénie associée à l'alimentation parentérale ressemble à
celle que l'on observe dans les cas de phytostérolémie et est conjuguée
à une destruction périphérique accrue des plaquettes1,3.
La réduction de l'apport de ces émulsions entraîne une baisse des concentrations
plasmatiques de phytostérols suivi d'une atténuation des effets hépatiques
et plaquettaires chez certains patients 1,3.
Une recherche effectuée dans la base de données des effets
indésirables de Santé Canada a révélé
quatre déclarations indiquant une association présumée
entre des produits contenant du stérol et de la stéroline
et des effets hématologiques indésirables.
Cas 1 : Un homme de 22 ans, après avoir pris pendant deux à
trois semaines du «Moducare Sterinol» (une capsule par jour),
a développé une anémie hémolytique mettant
sa vie en danger et pour laquelle il a dû être hospitalisé
et traité avec des stéroïdes, une thérapie aux
immunoglobulines intraveineuses et une transfusion sanguine. Au moment
où l’effet indésirable s’est manifesté,
le patient ne prenait pas d’autre médicament, mais il avait
des antécédents de purpura thrombopénique idiopathique
(PTI) sévère et avait subi une splénectomie. Lorsqu’il
a cessé de prendre le produit, la réaction s’est résorbée
lentement.
Cas 2 : Un homme de 76 ans qui avait des antécédents de
fibrillation auriculaire prenait du Coumadin et présentait un ratio
international normalisé (RIN) stable de 2,3 – 2,5. Après
une période d’une durée inconnue pendant laquelle
il a pris du «Sterinol» (une capsule par jour), son RIN est
descendu à 1,6. Deux semaines après avoir cessé de
prendre le Sterinol, son RIN est monté à 3,4. Le patient
a recommencé à prendre le Sterinol, moins fréquemment
(une capsule aux deux jours) et son RIN est descendu à 2,0.
Cas 3 : Une femme de 75 ans prenait du «Moducare» (une capsule
trois fois par jour) depuis environ deux mois lorsqu’elle a commencé
à avoir des crampes abdominales et des tachetures. Le premier épisode
de tachetures a duré trois jours et le deuxième, sept jours.
La patiente prenait en même temps d’autres médicaments,
incluant de multiples antibactériens, un antihypertenseur, un régulateur
du métabolisme osseux (bisphosphonate), un antagoniste des récepteurs
H2, un antinéoplasique topique et des agents en aérosol
pour inhalation.
Cas 4 : Une fillette de six ans prenait du «New Roots Herbal Sterols
and Sterolins» une fois par jour depuis deux ans environ. La patiente
a présenté des hématomes, un saignement vaginal et
une thrombocytopénie. Sa numération plaquettaire était
de 1 (normalement de 150 à 400) x109/L. D’autres
valeurs hématologiques étaient anormales : hémoglobine
101 (normalement 110-157) g/L, hématocrite 0,29 (normalement 0,34-0,46),
numération érythrocytaire 3,7 (normalement 3,8-5,6) x 1012/L,
numération des neutrophiles 8,6 (normalement, 0,8-7,2) x 109/L
et numération lymphocytaire 0,9 (normalement 1,3-8,0) x 109/L.
On a administré de la prednisone à la patiente, qui s’est
entièrement rétablie après avoir cessé de
prendre le produit. Elle n’avait pas d’antécédents
médicaux ni ne prenait d’autre médicament en même
temps. En ce qui concerne ses antécédents familiaux, le
père de la patiente avait eu un PTI à quatre ans.
Nous rappelons aux professionnels de la santé de demander à leurs patients
d'énumérer les produits de santé naturels qu'ils prennent et d'être vigilants
quant aux interactions possibles5. Il faut
conseiller aux patients de ne pas s'autotraiter avec des produits présumés
traiter des conditions médicales graves6.
Santé Canada continue de surveiller le profil d'innocuité des produits
de santé naturels.
Scott Jordan, PhD; Jenna Griffiths, MSc, PhD; Karen Pilon, RN, Santé
Canada
Références
1. Ratnayake WMN, Vavasour E.
Potential health effects associated with large intakes of plant sterols.
Dans : Dutta P, rédacteur. Plant sterols: analytical, nutritional
and safety aspects as functional food components. New York : Marcel
Dekker; 2004. p. 365-95.
2. Pegel KH. The importance of sitosterol and sitosterolin
in human and animal nutrition. S Afr J Sci 1997;93:263-9.
3. Clayton PT, Bowron A, Mills KA, Massoud A, Casteels
M, Milla PJ. Phytosterolemia in children with parenteral nutrition-associated
cholestatic liver disease. Gastroenterology 1993;105(6):1806-13.
4. Goulet O, Girot R, Maier-Redelsperger M, Bougle
D, Virelizier JL, Ricour C. Hematologic disorders following prolonged
use of intravenous fat emulsions in children. J Parenter Enteral Nutr
1986; 10(3):284-8.
5. Awang DV, Fugh-Berman A. Herbal interactions with
cardiovascular drugs. J Cardiovasc Nurs 2002;16(4):64-70.
6. Utilisation sans danger des produits de santé naturels.
Votre santé et vous, janvier 2004. Disponible : www.hc-sc.gc.ca/iyh-vsv/med/nat-prod_f.html .
Déclarations d’effets indésirables
— 2003
Santé Canada a reçu 9209 nouvelles déclarations
canadiennes d’effets indésirables (EI) soupçonnés
en 2003. La plupart ont été signalés par des professionnels
de la santé (pharmaciens, médecins, infirmières,
dentistes, coroners, et autres) soit directement à Santé
Canada, soit indirectement par l’intermédiaire d’une
autre source (Tableau 1). Le Tableau
2 présente une analyse plus détaillée du nombre
total des déclarations selon le type d’auteur (initiateur).
Parmi les déclarations d’EI reçues, 6414 (69,6 %)
ont été jugées graves. Selon la Loi et le Règlement
sur les aliments et drogues, un EI grave est une «réaction
nocive et non intentionnelle à une drogue qui est provoquée
par toute dose de celle-ci et qui nécessite ou prolonge l’hospitalisation,
entraîne une malformation congénitale ou une invalidité
ou incapacité persistante ou importante, met la vie en danger ou
entraîne la mort».
Le nombre de déclarations d’effets indésirables augmente
régulièrement au Canada depuis cinq ans : il a augmenté
de 7,5 % en 2003 par rapport à 2002 (Fig. 1).
Santé Canada remercie toutes les personnes qui ont contribué
au programme et continue à encourager la surveillance post-commercialisation
par la déclaration d’EI. Il est possible de notifier les
EI en utilisant les numéros de téléphone (866 234-2345)
et de télécopieur (866 678-6789) sans frais.
Lynn Macdonald, BSP, Santé Canada
Tableau 1 : Source des déclarations d'effets indésirables
(EI) reçues par Santé Canada en 2002 et 2003
|
Nbre (et %) de déclarations reçues |
Source |
2002 |
2003 |
Fabricant |
5794 |
(67,6) |
6125 |
(66,5) |
Centre régional EI |
2529 |
(29,5) |
2671 |
(29,0) |
Autre* |
243 |
(2,.8) |
413 |
(4,5) |
Total |
8566 |
(100,0) |
9209 |
(100,0) |
*Inclut notamment les associations professionnelles, centres d'hébergement
et de soins de longue durée, hôpitaux, médecins, pharmaciens, inspecteurs
régionaux de Santé Canada, coroners, dentistes et patients.
Tableau 2 : Nombre de déclarations d'EI selon l'auteur
(initiateur)
|
Nbre (et %) de déclarations reçues |
Auteur |
2002 |
2003 |
Pharmacien |
2141 |
(25,0) |
2369 |
(25,7) |
Médecin |
2093 |
(24,4) |
2176 |
(23,6) |
Professionnel de la santé* |
1780 |
(20,8) |
1974 |
(21,4) |
Consommateur ou patient |
1581 |
(18,5) |
1628 |
(17,7) |
Personnel infirmier |
421 |
(4,9) |
689 |
(7,5) |
Autre |
550 |
(6,4) |
373 |
(4,1) |
Total |
8566 |
(100,0) |
9209 |
(100,0) |
*Type non précisé dans la déclaration.
Fig. 1 : Nombre de déclarations d'effets indésirables reçues chaque
année par Santé Canada de 1999 à 2003.
Étude de faisabilité de la surveillance active des effets
indésirables chez les enfants
En janvier 2004, la Direction des produits de santé commercialisés
(DPSC) de Santé Canada a lancé, en collaboration avec la
Société canadienne de pédiatrie et le Programme des
issues pharmaceutiques du Children’s and Women’s Health Centre
of British Columbia, une étude de trois ans afin d’étudier
la possibilité de recourir à des méthodes de surveillance
active pour produire des données supplémentaires sur les
effets indésirables graves et qui menacent la vie des enfants de
moins de 18 ans au Canada.
Des données seront recueillies chaque mois par l’entremise
du Programme canadien de surveillance pédiatrique (PCSP), réseau
établi de surveillance active qui atteint plus de 2300 pédiatres
et surspécialistes en pédiatrie. Ces médecins dispensent
des soins de santé à une population pédiatrique diversifiée
sur le plan géographique de plus de six millions de personnes.
Santé Canada continue de surveiller et de recueillir des déclarations
sur les effets indésirables et les incidents médicamenteux,
y compris celles provenant du PCSP. Toutes ces données sont aussi
conservées dans la base de données nationale informatisée,
qui joue un rôle important dans l’évaluation continue
des produits de santé commercialisés. On analyse l’information
extraite des déclarations d’effets indésirables soupçonnés
et d’incidents médicamenteux afin de détecter des
signaux potentiels sur l’innocuité des produits de santé.
On considère qu’un signal est une indication préliminaire
d’un problème relié à un produit. La détection
d’un signal ne prouve pas en soi l’existence d’un lien
entre un effet indésirable et un produit de santé, il déclenche
plutôt le besoin d’enquêter davantage sur une association
potentielle.
Les chercheurs de l’étude du PCSP doivent examiner et analyser
les données extraites de l’étude de surveillance active,
à la fois pendant la collecte des données et une fois celle-ci
terminée, ce qui pourra déboucher sur l’élaboration
de guides de pratique, la publication d’articles et la présentation
d’exposés. La DPSC de Santé Canada est chargée
de coordonner l’uniformité de la surveillance post-commercialisation
ainsi que l’évaluation des signaux et des tendances sur l’innocuité
de tous les produits de santé commercialisés.
Pour obtenir plus de renseignements sur cette étude, visitez le
site web de la Société canadienne de pédiatrie ( www.cps.ca/francais/PCSP/Etudes/medicaments.htm ).
Présentation de cas
Les cas canadiens récents sont choisis en fonction de leur gravité,
de leur fréquence ou du caractère inattendu des effets.
Les présentations de cas sont considérées comme des
effets soupçonnés et visent à stimuler la notification
d’effets indésirables semblables.
Clopidogrel (Plavix) : association soupçonnée avec l'hépatite
Santé Canada a reçu deux déclarations d'hépatite que l'on croit associée
au clopidogrel. Une femme de 84 ans prenait du clopidogrel (75 mg/j, oralement)
comme thérapie adjuvante à l'Aspirine pour prévenir des crises d'ischémie
transitoire. Aucun autre médicament n'était rapporté. Huit semaines après
le début de la thérapie au clopidogrel, elle a présenté des signes cliniques
et des résultats de laboratoire indiquant une hépatite hépatocellulaire
cholestatique mixte aiguë. Des analyses sérologiques ont exclu les causes
infectieuses et l'analyse des auto-anticorps a révélé des résultats négatifs.
La patiente n'avait aucun antécédent d'abus d'alcool ni d'exposition à
des substances toxiques. Des tests plus élaborés n'ont montré aucun signe
de maladie du système biliaire, d'hémochromatose ou autre maladie métabolique
du foie. Une biopsie du foie a confirmé l'hépatotoxicité et le clopidogrel
a été cessé. Les symptômes et le profil biochimique se sont complètement
résorbés après plusieurs semaines1
L’autre notification décrit une poussée active d’hépatite
accompagnée d’une élévation des concentrations
d’enzymes hépatiques chez une femme de 76 ans qui prenait
du clopidogrel depuis environ 11 mois. Toutefois, les renseignements sur
les médicaments concomitants ou sur la condition médicale
de la patiente étaient insuffisants, ce qui limite notre analyse
de la déclaration.
Référence
1. Batwa F, Lamoureux E, Friedman
G. Clopidrogel-induced liver injury. Can J Gastroenterol 2003;17(Suppl
A):137.
Sondage sur l'opinion du public quant aux enjeux principaux
liés à la surveillance des produits de santé commercialisés au Canada
En 2003, Santé Canada a chargé le Centre de recherche Décima
de sonder les Canadiens, y compris les professionnels de la santé,
pour savoir ce qu’ils pensent de la surveillance post-commercialisation
des produits de santé vendus au Canada (médicaments d’ordonnance,
médicaments en vente libre et produits de santé naturels).
Les répondants ont fourni des renseignements importants sur l’efficacité
des méthodes que Santé Canada utilise pour diffuser de l’information
sur l’innocuité des produits de santé. Cette rétroaction
inclut des perceptions relatives à l’innocuité des
produits de santé et aux risques sur la santé que posent
les effets indésirables (EI); la connaissance, la satisfaction
et l’utilisation des sources disponibles d’information sur
l’innocuité des nouveaux produits de santé; des opinions
sur la déclaration obligatoire des EI par les professionnels de
la santé et des opinions sur le consentement éclairé
des patients avant la déclaration des EI. Les résultats
du sondage serviront à évaluer l’efficacité
des sources d’information de Santé Canada sur l’innocuité
des nouveaux médicaments (p. ex., lettre aux professionnels de
la santé, avis destinés au public et le Bulletin canadien
des effets indésirables), orienteront les efforts d’amélioration
et serviront de données de référence pour de futures
évaluations. Ce rapport est disponible à http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/medeff/report-declaration/index_f.html
Bulletin canadien des effets indésirables
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Télécopieur 613 948-7996
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et consommateurs :
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Équipe de rédaction
Ann Sztuke-Fournier, BPharm (Rédactrice en chef)
Ilhemme Djelouah, BScPharm, DIS Biologie Médicale (Université
de Paris V)
Karen Kouassi, BScBiochimie
Gilbert Roy, BPharm
Remerciements
Comité consultatif d’experts sur la pharmacovigilance,
Centres régionaux d’EI et personnel de Santé Canada.
Des suggestions?
Vos commentaires sont importants pour nous. Dites-nous ce que vous pensez
en communiquant avec nous à l’adresse cadrmp@hc-sc.gc.ca
Droit d'auteur
© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, 2004. Cette publication
peut être reproduite sans autorisation à condition d’en
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ISSN 1499-9463, Cat no H42-4/1-14-2F
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payé à Champlain (NY) et ailleurs.
Also available in english.
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soupçonner la plupart des effets indésirables (EI) des produits
de santé à l’égard desquels on ne peut établir
de lien prouvé de cause à effet. Les notifications spontanées
d’EI ne peuvent servir pour déterminer l’incidence
des EI, étant donné que les EI ne sont pas suffisamment
signalés et l’étendue d’exposition des patients
est inconnue.
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