Bulletin canadien des effets indésirables
Volume 13 - numéro 4 - octobre 2003
Direction des produits de santé commercialisés, Direction générale
des produits de santé et des aliments
Dans ce numéro
Les bisphosphonates et les troubles oculaires
Le fluticasone et la suppression surrénalienne
Solutions de prévention des adhérences en chirurgie gynécologique
Présentation de cas : immunoglobulines intraveineuses
Sommaire des avis
Produits d'insuline
Portée
Ce bulletin trimestriel prévient les professionnels de la santé des signaux
potentiels qu'a pu révéler l'étude des notifications présentées à Santé
Canada. Il s'agit d'un moyen utile pour diffuser de l'information sur
les effets indésirables soupçonnés chez l'humain de certains produits
de santé, avant d'entreprendre des évaluations intégrées des risques et
des avantages et de prendre des décisions réglementaires. L'évaluation
continue des profils d'innocuité des produits de santé dépend de la qualité
de vos déclarations.
Pour signaler des effets indésirables
Communiquer sans frais avec Santé Canada
Téléphone : 866 234-2345
Télécopieur : 866 678-6789
Courriel : cadrmp@hc-sc.gc.ca
Cliquer ici pour le formulaire de notification.
Avertissement: On ne peut que soupçonner la plupart des effets
indésirables (EI) des produits de santé à l'égard desquels on ne peut
établir de lien prouvé de cause à effet. Les notifications spontanées
d'EI ne peuvent servir pour déterminer l'incidence des EI, étant donné
que les EI ne sont pas suffisamment signalés et l'étendue d'exposition
des patients est inconnue.
Les bisphosphonates et les troubles oculaires
Les bisphosphonates inhibent la résorption osseuse. Les indications portant
sur leur utilisation varient en fonction de chaque produit, mais ils servent
principalement à prévenir ou à traiter l'ostéoporose, la maladie osseuse
de Paget, l'hypercalcémie d'origine tumorale et les troubles associés
à une activité accrue des ostéoclastes (surtout métastases osseuses lytiques
et myélomes multiples). Les données internationales concernant les réactions
visuelles associées aux bisphosphonates, provenant des systèmes de notification
spontanée, indiquent que dans de rares cas, les médicaments de cette catégorie
peuvent causer de graves effets oculaires indésirables1.
On a établi un lien entre le pamidronate et des inflammations oculaires
comme l'uvéite, la conjonctivite non spécifique, l'épisclérite et la sclérite1.
On a relié des troubles semblables à l'alendronate, au clodronate, à l'étidronate
et au risédronate1-3. On croyait à l'origine
que ces effets oculaires étaient reliés aux bisphosphonates aminés, qui
incluent l'alendronate, le pamidronate et le risédronate. On a toutefois
incriminé aussi le clodronate et l'étidronate, deux bisphosphonates non
aminés1-3.
Santé Canada a reçu 27 notifications canadiennes de troubles oculaires
et visuels soupçonnés associés aux bisphosphonates entre la date de leur
mise en marché au Canada et le 28 février 2003 (tableau
1). Parmi ces notifications, 13 portaient sur l'alendronate, 5 sur
l'étidronate, 6 sur le pamidronate et 3 sur le risédronate. Aucun cas
de troubles visuels associés au clodronate ou à l'acide zolédronique n'a
été signalé jusqu'à maintenant au Canada. De nombreux facteurs, comme
la durée de la commercialisation, les données sur l'exposition et les
indications variées à l'égard des différents produits, peuvent influencer
les taux de notification des effets indésirables dans les systèmes de
notification spontanée.
Les indications d'inflammation oculaire peuvent inclure la douleur aux
yeux, la rougeur, la vision anormale (vision floue ou double, baisse de
la vision, «corps flottants») et la photophobie1,4.
Même si ces effets oculaires peuvent être rares avec les bisphosphonates,
les professionnels de la santé devraient être avisés de leur existence
possible. On a suggéré les lignes directrices suivantes pour les soins
des patients prenant des bisphosphonates1
:
- Les patients qui souffrent d'une perte de vision ou de douleurs oculaires
devraient consulter un ophtalmologiste.
- La conjonctivite non spécifique exige rarement un traitement et diminue
habituellement en intensité pendant l'exposition subséquente à un bisphosphonate.
- Il peut y avoir plus d'un effet secondaire oculaire en même temps
(p. ex., épisclérite conjuguée à une uvéite). Dans certains cas, il
peut être nécessaire de cesser de prendre le médicament pour que l'inflammation
se résorbe.
- Pour que la sclérite se résorbe, même au cours d'un traitement médical
complet, il faut cesser le traitement aux bisphosphonates.
Pascale Springuel, BPharm; Marielle McMorran, BSc, BSc(Pharm), Santé
Canada
Références
1. Fraunfelder
FW, Fraunfelder FT. Bisphosphonates and ocular inflammation. N Engl
J Med 2003;348(12):1187-8.
2. Ocular adverse effects of alendronic
acid. Prescrire-Int 2001;10(53):82.
3. Fietta P, Manganelli P, Lodigiani L.
Clodronate induced uveitis. Ann Rheum Dis 2003;62(4):378.
4. Fraunfelder FW, Rosenbaum JT. Drug-induced
uveitis. Incidence, prevention and treatment. Drug Safety 1997;17(3):197-207.
Tableau 1 : Effets présentés dans les 27 notifications
d'effets indésirables (EI) de troubles visuels soupçonnés associés aux bisphosphonates
reçues à Santé Canada depuis la date de mise en marché au Canada jusqu'au
28 février 2003*
Variable |
Alendronate |
Étidronate |
Pamidronate |
Risédronate |
|
Date de mise en marché au Canada |
1996
|
1979
|
1992
|
1999
|
Effets signalés
(nombre d'EI) |
Vision anormale(5),
cécité (1),
conjonctivite (2), ulcération de la cornée (1), douleur oculaire (4),
iritis (2), larmoiement anormal (1), oedème périorbital (2) |
Vision anormale (2),
cécité (1),
cécité temporaire (1), conjonctivite (1), kératite (1), dégénérescence
maculaire (1), photopsie (1), trouble rétinien (1) |
Vision anormale (4),
douleur oculaire (1), névrite optique (1), oedème périorbital (1),
photophobie (1), déficience du réflexe pupillaire (1) |
Cécité (2),
glaucome (1), hémorragie oculaire (1), décollement de la rétine (1) |
*On
ne peut utiliser ces données pour déterminer l'incidence des EI ou pour
établir, entre les produits, des comparaisons quantitatives portant sur
l'innocuité des médicaments, étant donné que les EI font l'objet de notifications
insuffisantes et que l'on n'a tenu compte ni de l'exposition des patients,
ni de la durée de commercialisation du médicament. Ces effets ne sont
pas limités à l'inflammation oculaire : ils comprennent tous les effets
signalés reliés aux troubles de la vue. Les notifications spontanées sont
considérées comme des soupçons seulement.
Chaque
notification d'EI peut contenir plusieurs effets. La terminologie est
fondée sur les «termes préconisés» de l'Organisation mondiale de la santé
(OMS) dans son Dictionnaire des effets indésirables (WHOART).
Inclut
la vision floue et la baisse de la vision.
Décrit
divers degrés de baisse de la vision.
Le fluticasone et la suppression surrénalienne
Les corticostéroïdes inhalés sont très efficaces pour contrôler l'asthme
et prévenir les crises1. Il y a eu récemment
plusieurs notifications mondiales d'insuffisance surrénale chez des adultes
et des enfants prenant des corticostéroïdes inhalés2-5.
Même si n'importe quel corticostéroïde inhalé peut provoquer l'insuffisance
surrénale, elle peut être plus courante avec le fluticasone à cause de
ses caractéristiques pharmacologiques et pharmacocinétiques, y compris
sa plus grande puissance et, par conséquent, sa dose équivalente plus
faible (la moitié de la dose du budésonide ou du béclométhasone)2,6,7.
Le problème peut aussi être causé par des doses de fluticasone plus élevées
que celles autorisées qui sont préscrites plus largement chez les enfants
que les autres corticostéroïdes inhalés5.
On a effectué, dans la base de données de Santé Canada, une recherche
portant sur des effets indésirables soupçonnés mettant en cause des troubles
endocriniens signalés entre le 1er janvier 1996 et le 30 septembre
2002 associés au fluticasone, au budésonide et au béclométhasone. On n'a
pas signalé de cas canadiens d'insuffisance surrénale soupçonnée associée
à l'utilisation du budésonide ou du béclométhasone.
On a recensé 9 notifications incriminant le fluticasone, dont 5 mettaient
en cause des enfants âgés de 4 à 13 ans (lorsque l'âge était précisé).
Les posologies (lorsqu'on les a précisées) variaient de 250 à 1100 µg/j
et, dans 4 cas, la dose a dépassé 1000 µg/j. Deux patients
ont été victimes d'une crise surrénalienne : un garçon (dont l'âge n'était
pas précisé) et un homme de 72 ans.
L'insuffisance surrénale associée à l'utilisation de corticostéroïdes
inhalés peut être causée par l'absorption systémique du corticostéroïde
et la suppression qui en découle des glucocorticoïdes endogènes, ce qui
laisse dans les surrénales une réserve insuffisante pour réagir aux stimulis
stressants (p. ex., chirurgie, traumatisme et infection)2,3.
L'insuffisance surrénale peut aussi être causée par un arrêt brusque ou
l'inobservance au traitement, ce qui entraîne un déficit aigu en stéroïdes2,3.
Les signes et symptômes de la suppression surrénalienne et de crise sont
non spécifiques et comprennent les suivants : anorexie, douleur abdominale,
perte de poids, fatigue, maux de tête, nausées, vomissements, baisse du
niveau de conscience, hypoglycémie et convulsions3,5.
On rappelle aux cliniciens qu'au-delà d'une certaine limite, l'augmentation
de la dose de corticostéroïdes inhalés offre un avantage limité, mais
augmente le risque d'effets indésirables systémiques1,7,8.
Lorsque l'on a obtenu les meilleurs résultats, les lignes directrices
canadiennes de consensus sur l'asthme recommandent de réduire la dose
à des intervalles appropriés afin de déterminer la dose minimale requise
pour garder le contrôle1. Des techniques
d'inhalation différentes (p. ex., chambres, inhalateurs et espaceurs)
et des propulseurs différents (p. ex., chlorofluorocarbure vis-à-vis les
préparations d'hydrofluoroalcane) peuvent en outre avoir un effet sur
la proportion du médicament qui est inhalée et, par conséquent, la biodisponibilité
systémique6,9.
Il faut informer les patients et les parents du risque, ainsi que des
signes et des symptômes, de la suppression surrénalienne associée à l'utilisation
de corticostéroïdes inhalés. Il est possible d'inverser la suppression
surrénalienne en réduisant la dose. Il faut toutefois avertir aussi les
patients et les parents au sujet des risques d'effets indésirables graves
de l'arrêt brusque du traitement.
Kimby Barton, MSc, Santé Canada
Références
1.
Boulet LP, Becker A, Berube D, Beveridge R, Ernst P. Inhaled glucocorticosteroids
in adults and children. Use of glucocorticosteroids in asthma. Groupe
canadien de consensus sur l'asthme. JAMC 1999;161(11 Suppl):S24-8.
2. Lipworth BJ. Systemic adverse effects
of inhaled corticosteroid therapy. A systematic review and meta-analysis.
Arch Intern Med 1999;159:941-55.
3. Adverse Drug Reactions Advisory Committee.
Fluticasone and adrenal crisis. Aust Adverse Drug React Bull 2003;22(2):6.
Disponible : http://www.health.gov.au/tga/adr/aadrb/aadr0304.htm
(consulté le 18 août 2003).
4. Centre for Adverse Reactions Monitoring
(CARM), Medsafe New Zealand. Adrenal insufficiency, hypoglycaemia, or
seizure with fluticasone. Adverse Reactions of Current Concern
2003. Disponible: http://www.medsafe.govt.nz/Profs/adverse/cc.htm
(consulté le 18 août 2003).
5. Committee on Safety of Medicines and
the Medicines Control Agency. Inhaled corticosteroids and adrenal suppression
in children. Curr Probl Pharmacovigilance 2002;28(Oct):7. Disponible
: http://medicines.mhra.gov.uk/aboutagency/regframework/csm/csmhome.htm (consulté le 18 août 2003).
6. Todd GRG, Acerini CL, Ross-Russell R,
Zachra S, Warner JT, McCance D. Survey of adrenal crisis associated with
inhaled corticosteroids in the United Kingdom. Arch Dis Child 2002;87:457-61.
7. Holt S, Suder A, Weatherall M, Cheng
S, Shirtcliffe P, Beasley R. Dose-response relation of inhaled fluticasone
propionate in adolescents and adults with asthma: meta-analysis. BMJ
2001;323:253-6.
8. Drake AJ, Howells RJ, Shield JPH, Prendiville
A, Ward PS, Crowne EC. Symptomatic adrenal insufficiency presenting with
hypoglycaemia in children with asthma receiving high dose inhaled fluticasone
propionate. BMJ 2002;324:1081-2.
9. Salvatoni A, Piantanida E, Nosetti L,
Nespoli L. Inhaled corticosteroids in childhood asthma. Long-term effects
on growth and adrenocortical function. Pediatr Drugs 2003;5(6):351-61.
Solutions de prévention des adhérences en chirurgie
gynécologique : douleur postopératoire d'apparition tardive
La Solution de Prévention des Adhérences IntergelMD (gel d'hyaluronate
ferrique à 0,5 %) est indiquée au Canada comme produit d'instillation
intrapéritonéale pour réduire les adhérences à la suite d'une intervention
chirurgicale pratiquée dans la cavité péritoniale1.
La solution enduit les surfaces péritonéales d'une couche lubrifiante
visqueuse provisoire à la suite d'une intervention chirurgicale. Le produit
est contre-indiqué chez les patientes qui ont une infection pelvienne
ou abdominale. Santé Canada a accordé au produit, le 21 septembre 1999,
un permis de matériel médical homologué de catégorie III (un matériel
médical de catégorie III présente des risques relativement plus élevés
que les matériels medicaux des catégories I et II; dans ce cas, le produit
est chirurgicalement invasif). Depuis la mise en marché, des notifications
ont porté sur des douleurs postopératoires d'apparition tardive soupçonnées
et des interventions chirurgicales répétitives à la suite de l'apparition
de la douleur, des réactions à une matière étrangère non infectieuse et
d'adhérences tissulaires associées à certaines interventions gynécologiques.
Chez certaines patientes, on a remarqué la présence de matières résiduelles
pendant l'intervention chirurgicale.
Le 28 mars 2003, Gynecare Worldwide, division d'Ethicon, Inc., distributeur
du produit, a diffusé un avis urgent de retrait volontaire mondial de
la Solution de Prévention des Adhérences IntergelMD Gynecare
et recommandé à tous les utilisateurs du produit de cesser de l'utiliser
immédiatement2. Le distributeur canadien
a diffusé un rappel urgent équivalent le 2 avril 20033.
Le rappel a été completé au Canada le 6 mai 2003.
Santé Canada a reçu une notification d'effet inattendu grave que l'on
soupçonne d'être relié au produit. Une femme au milieu de la trentaine
(pesant 64 kg) a subi une laparoscopie et une fimbrioplastie du côté gauche
en novembre 2002. On lui a instillé une Solution de Prévention des Adhérences
IntergelMD à la fin des interventions. Le lendemain, la patiente
a été hospitalisée avec des symptômes semblables à ceux de la péritonite.
On lui a administré des antibiotiques de façon empirique et son état a
commencé à s'améliorer en trois jours, mais elle avait encore des douleurs.
En janvier 2003, elle s'est présentée en se plaignant de douleurs pelviennes
et a été hospitalisée pour une intervention chirurgicale. On a lavé des
résidus de Solution de Prévention des Adhérences IntergelMD.
On a observé de l'inflammation et remarqué la présence d'adhérences sur
plusieurs organes internes, accompagné d'une dégradation des tissus.
Le fabricant de la Solution de Prévention des Adhérences IntergelMD
Gynecare évalue actuellement des questions techniques, les techniques
chirurgicales et les circonstances associées à ces événements en post-commercialisation
et communiquera les résultats de ses analyses à Santé Canada.
Comme d'autres organismes de réglementation, Santé Canada surveille de
près la question des réactions aseptiques aiguës et les réactions aiguës
à des corps étrangers associées à l'utilisation de produits barrières
biorésorbables contre les adhérences, comme SeprafilmMD, InterceedMD
et SepracoatMD. On encourage les professionnels de la santé
à signaler tout cas semblable soupçonné ou confirmé de douleur postopératoire
d'apparition tardive et d'interventions chirurgicales répétées possiblement
associé à l'utilisation de la Solution de Prévention des Adhérences IntergelMD
Gynecare, ou tout cas de péritonite aseptique aiguë postopératoire possiblement
associé à l'utilisation d'autres produits anti-adhérences.
Il faut signaler tout problème ou toute plainte portant sur des matériels
médicaux à Santé Canada, à l'adresse ci-dessous, ou en composant le numéro
sans frais 800 267-9675.
Inspectorat de la Direction
générale des produits de santé et des aliments
Santé Canada
Tour A, Holland Cross
11, avenue Holland, IA 3002C
Ottawa ON K1A 0K9
David F. Clapin, BSc, PhD, MPA; Philip Neufeld, PhD; Kim Dix, PEng, BASc;
Fred Lapner, MD, FRCPC, Santé Canada
Références
1. IntergelTM
Adhesion Prevention Solution [feuillet d'accompagnement]. Somerville
(NJ): Ethicon Inc.; Produits médicaux Johnson & Johnson Canada [distributeur]
/ Chaska (MN): Lifecore Biomedical [fabricant]; 1998. p. 2.
2. Urgent voluntary recall of Gynecare
IntergelTM Adhesion Prevention Solution. Gynecare Worldwide;
division d'Ethicon, Inc., Société Johnson & Johnson; 28 mars 2003. Disponible
: http://www.fda.gov/medwatch/SAFETY/2003/Intergel.pdf
(consulté le 25 juin 2003).
3. Urgent voluntary recall of Gynecare
IntergelTM Adhesion Prevention Solution. Gynecare Worldwide;
diffusé au Canada par Produits médicaux Johnson & Johnson, Markham (Ontario);
2 avril 2003.
Présentation de cas
Les cas canadiens récents sont choisis en fonction de leur gravité, de
leur fréquence ou du caractère inattendu des effets. Les présentations
de cas sont considérées comme des soupçons et visent à stimuler la notification
d'effets indésirables soupçonnés semblables.
Immunoglobulines intraveineuses : lien soupçonné avec une mort intra-utérine
On a constaté qu'une femme de 25 ans avait un purpura thrombopénique
idiopathique (PTI) pendant la grossesse. Elle n'avait pas d'antécédents
de PTI et elle était autrement en bonne santé. Sa numération plaquettaire
s'établissait à environ 50 000 x 106/L pendant la grossesse
et les échographies du foetus à 12 et 20 semaines de grossesse semblaient
normales.
On a prescrit une thérapie aux immunoglobulines intraveineuses à 38 semaines
de grossesse en prévision d'une anesthésie épidurale, étant donné que
sa numération plaquettaire était tombée récemment à 43 000 x 106/L.
La patiente a reçu la première perfusion d'immunoglobulines entre 11 h
05 et 17 h 20. Quelques heures plus tard, elle a remarqué que le foetus
ne bougeait plus. On a entrepris une deuxième perfusion à 9 h 10 le lendemain
matin, mais on y a mis fin 25 minutes plus tard lorsqu'elle a mentionné
que le foetus ne bougeait pas. Une échographie a confirmé la mort intra-utérine.
L'autopsie a révélé des signes de retard de croissance intra-utérine
et d'hypoxie, mais aucune malformation. Une légère macération a indiqué
que la mort avait pu se produire 24 à 48 heures plus tôt. L'examen du
placenta a toutefois révélé de multiples infarctus atteignant de 50 à
60 % de la surface et même si l'on croyait qu'un infarctus limité était
plus ancien, les autres montraient des signes histologiques conformes
aux infarctus qui ont de 12 à 24 heures.
Le problème sous-jacent qui a causé le retard de croissance intra-utérine
peut aussi avoir joué un rôle dans ce cas. L'évaluation hématologique
postnatale était négative pour les anticorps des antiphospholipides. Même
s'il y a des preuves cliniques d'un lien possible entre la thérapie aux
immunoglobulines intraveineuses et les événements thrombotiques, nous
ne connaissons pas d'autres cas de thrombose massive du placenta à la
suite de l'administration de ce produit.
«Votre santé et vous» : produits d'insuline
En juin 2003, Santé Canada a mis à jour un document «Votre santé et vous»
qui porte sur les produits d'insuline disponibles au Canada, en consultation
avec des groupes de patients diabétiques. Le document est disponible sur
le site web de Santé Canada
( http://www.hc-sc.gc.ca/iyh-vsv/med/insul_f.html ).
On l'a mis à jour pour refléter les préoccupations portant sur le besoin
de renseignements supplémentaires au sujet des insulines animales et leur
disponibilité. La version mise à jour inclut aussi de l'information tirée
de l'évaluation systématique de Cochrane au cours de laquelle on a évalué
le profil d'efficacité et d'innocuité des insulines humaines et animales1.
Référence
1.
Richter B, Neises G. "Human" insulin versus animal insulin in
people with diabetes mellitus. Cochrane Database Syst Rev 2002;3:1-67.
Sommaire
des avis à l'intention des professionnels de la santé et des consommateurs
affichés du 31 mai au 31 août 2003
Cliquer ici afin de visionner les avis.
|
Date |
Produit |
Sujet et type |
|
19 et 18 août |
Casodex®
|
Mort accélérée de patients
sous Casodex 150 mg (bicalutamide) présentant un cancer de la
prostate localisé qui, autrement, sont en attente sous surveillance.
Santé Canada retire l'autorisation - AstraZeneca Canada Inc.
- Information aux consommateurs
et avis aux professionnels de
la santé |
24 juillet |
Endoprothèse coronaire
(stent) CYPHERMC |
Avis important concernant
la sécurité des matériels médicaux - Thrombose subaiguë sur
endoprothèse coronaire (stent) CYPHERMC - Cordis
Corporation
- Avis aux professionnels de la
santé |
18 et 17 juillet |
GlucoNorm®
(repaglinide)
et gemfibrozil |
Renseignements importants
concernant l'innocuité en cas d'utilisation concomitante de
GlucoNorm® (repaglinide) et du gemfibrozil - Novo
Nordisk Canada Inc.
- Information aux consommateurs
et avis aux professionnels
de la santé |
16 juillet et 28 mai |
PremplusMC |
Information importante
sur l'innocuité de l'association oestroprogestative (comprimés
PremplusMC) - Wyeth Pharmaceutiques
- Information aux consommateurs
et avis aux professionnels de la santé |
17 et 11 juillet |
TOPAMAXMC |
TOPAMAX Importante mise
en garde sur un médicament - Cas signalés d'oligohidrose (diminution
de la transpiration) et d'hyperthermie chez des patients traités
par TOPAMAXMC (topiramate) - Janssen Ortho, Inc.
- Information aux consommateurs
et avis aux professionnels de la
santé |
15 et 10 juillet |
Paxil® |
Importante mise en garde
sur un médicament - Jusqu'à la publication de nouvelles données,
Paxil® (chlorydrate de paroxétine) ne doit pas être
employé chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans
- GlaxoSmithKline
- Information aux consommateurs
et avis aux professionnels de la santé |
7 juillet |
Une contrefaçon du LipitorMD |
Santé Canada met en
garde la population contre une contrefaçon du LipitorMD
aux États-Unis
- Information
aux consommateurs |
25 juin |
Pan Pharmaceuticals
Ltd. |
Santé Canada informe
les Canadiens du rappel de produits de la Pan Pharmaceuticals
Ltd. en Australie
- Information
aux consommateurs |
16 juin |
Repaglinide et gemfibrozil |
L'Agence européenne
pour l'évaluation des médicaments (AEEM) a émis une contre-indication
au sujet de l'utilisation du repaglinide et du gemfibrozil
- Avis aux professionnels de la
santé |
9 juin |
L'éphédra/éphédrine |
Santé Canada rappelle
aux Canadiens les risques associés aux produits contenant de
l'éphédra/éphédrine
- Information
aux consommateurs |
6 juin |
Empowerplus |
Santé Canada avise les
Canadiens de ne pas utiliser Empowerplus
- Information
aux consommateurs |
5 juin |
Les produits d'insuline |
Votre santé et vous
- Les produits d'insuline au Canada
- Information
aux consommateurs |
9 mai |
Rapamune®
(sirolimus) |
Avis important concernant
l'innocuité pour les receveurs de greffe de poumon traités par
Rapamune® (sirolimus) - Wyeth Pharmaceutiques
- Information aux consommateurs |
|
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par courriel le Bulletin et les Avis au sujet des produits de santé
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|
Bulletin canadien des effets indésirables
Direction des produits de santé commercialisés
Localisateur 0201C2
Ottawa (Ontario) K1A 1B9
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Télécopieur 613 957-0335
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Téléphone 866 234-2345
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Rédactrices
Ann Sztuke-Fournier, BPharm
Marielle McMorran, BSc, BSc(Pharm)
Remerciements
Comité consultatif d'experts sur la pharmacovigilance, Centres EI régionaux
et personnel de Santé Canada.
Des suggestions?
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en communiquant avec nous à l'adresse cadrmp@hc-sc.gc.ca
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