Conseil consultatif de l'Institut

L'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies

Sommaire de la deuxième réunion du Conseil consultatif de l'Institut qui s'est tenue le 2 mai 2001 au Centre de recherche de l'Hôpital Douglas

Cette section, qui présente le résumé des discussions qui ont eu lieu à la deuxième réunion du Conseil consultatif de l'Institut, devrait être lue attentivement par les membres intéressés de la communauté scientifique et du grand public. On devra porter une attention particulière à deux points pour lesquels l'Institut désire recevoir des commentaires dont il a grand besoin. Le premier point concerne la possibilité de proposer des questions à traiter sur l'élaboration d'un plan stratégique. L'objectif général est de réduire les souffrances associées aux troubles cérébraux et psychologiques en menant des recherches multidisciplinaires de premier ordre et en rendant possible la création d'une nouvelle génération de chercheurs professionnels. Le deuxième point consiste à formuler des suggestions sur le choix des appels de demandes qui doivent être considérées comme prioritaires étant donné les ressources disponibles. Dans les deux cas, tous les commentaires reçus seront examinés soigneusement et le personnel de l'Institut se fera un plaisir d'offrir son aide.

Le Dr Alan Bernstein, président des IRSC, la Dre Louise Nadeau, vice-présidente des IRSC, ainsi que Mme Rita Cavaliere, qui fournit des conseils sur l'élaboration d'un plan stratégique, se joignent aux membres du CCI. La Dre Nadeau discute de questions et de préoccupations relatives à IRSC et à l'Institut. Elle présente un résumé des défis uniques qui font partie du mandat de l'Institut et la réserve de talents au Canada, les restrictions budgétaires, la stigmatisation des patients atteints de troubles cérébraux et psychologiques et le besoin de collaborer avec d'autres instituts et partenaires. Elle insiste sur le besoin d'intégration et d'innovation, tout en mettant l'accent sur les objectifs du projet de loi C-13, et sur la nécessité de continuer à interagir avec les fonctionnaires du gouvernements et les députés afin de faire en sorte que le budget des IRSC passe à la somme d'un milliard de dollars.

Le Dr Bernstein insiste sur certains points soulevés plus tôt par la Dre Nadeau, en soulignant particulièrement la nécessité de discuter de manière continue avec les députés et les fonctionnaires du gouvernement afin de démontrer l'incidence de la recherche sur la qualité de vie de tous les Canadiens et sur le développement d'une société vraiment innovatrice. Il souligne que les recherches liées à la neuroscience, à la santé mentale et aux toxicomanies en sont à l'étape la plus stimulante et aussi que l'INSMT doit faire preuve d'ambition et d'innovation et être prêt à appuyer la recherche à risque élevé.

Le Dr Rémi Quirion, directeur scientifique, résume certaines des activités réalisées dernièrement par le personnel de l'Institut, soulignant des visites récentes à Saskatoon et à Winnipeg où on lui a rappelé que l'INSMT doit tenir compte des universités moins grandes qui bénéficient souvent d'une expertise unique et de solides programmes de formation. Il discute ensuite brièvement des deux récentes réunions des directeurs scientifiques et donne un aperçu de l'élaboration du programme de subvention pour la formation qui a depuis été annoncé par IRSC. Les noms des trois premiers gagnants du prix Cerveau en tête pour les stagiaires de recherche sont divulgués ainsi que la liste des ateliers parrainés en partie par l'INSMT (des renseignements additionnels sont disponibles sur ce site Web). Le Dr Quirion résume les premières discussions avec le gouvernement du Japon, des scientifiques japonais et la Fondation NeuroScience Canada (FNC). Ces discussion mèneront probablement à une première collaboration internationale officielle de l'Institut (consultez le présent site Web pour de l'information sur les échanges possibles de boursiers) et à la mise en ouvre d'une entreprise commune avec la FNC en vue d'amasser des fonds additionnels pour la recherche sur le cerveau au Canada. On discute des possibilités de collaboration avec Santé Canada et le Conseil national de recherches et du rôle éventuel de l'Institut dans la recherche sur l'usage abusif du tabac au Canada. Un protocole d'entente a été signé par l'INSMT, IRSC, la FNC et la Fondation Barbara Turnbull afin de créer la bourse Barbara Turnbull pour la recherche sur la moelle épinière. On remettra cette bourse aux personnes ayant présenté la demande de subvention la mieux cotée parmi celles qui auront été soumises à IRSC dans ce domaine.

La Dre Marlene Reimer présente le compte rendu d'une téléconférence qui a eu lieu avec les membres du Groupe de discussion sur la formation et l'éducation (GDFE). Elle souligne la nécessité que l'INSMT offre des bourses de formation multidisciplinaires et mentionne les exigences particulières liées à la formation en recherche clinique. Le GDFE appuie fermement l'initiative de l'Institut consistant à participer aux nouveaux programmes de subvention des IRSC pour la formation. Le GDFE propose l'établissement d'un programme de bourses de stagiaires de recherche pour les étudiants de l'école secondaire et d'un programme spécial destiné à la formation des biostatisticiens dont on a besoin pour tous les aspects de la recherche intersectorielle. Le GDFE discute également des possibilités de formation en cours de carrière, ce qui constituerait un moyen de renforcer les capacités dans certains secteurs particuliers. Enfin, on insiste sur la nécessité de rehausser la visibilité de l'Institut durant les réunions scientifiques, les séances éducatives et les réunions des ONG.

Le Dr Eric Single fait le compte rendu des premières discussions du Groupe de discussion sur les communications et les relations inter-instituts. Les relations inter-instituts devraient relever d'une seule personne à l'Institut, probablement le directeur scientifique en collaboration avec la chargée de liaison. L'objectif devrait être de s'informer des activités des autres instituts afin d'élaborer des entreprises communes, de surveiller les nouvelles initiatives et de mieux exploiter et porter à leur maximum les investissements de l'INSMT. On discute déjà d'entreprises communes de ce genre : subventions destinées à la formation, lutte contre le tabagisme, recherche sur les prions, traitement des traumatismes cérébraux, thérapie génique. Les communications constituent un secteur clé de l'Institut et l'on doit trouver des moyens qui permettront de rehausser sa visibilité au sein du grand public et de la communauté scientifique. Des discussions devraient être entamées immédiatement avec l'administration centrale des IRSC afin de mettre sur pied une stratégie de communication pour l'INSMT (Internet, bulletins, etc.). On discute de la possibilité d'embaucher un spécialiste des communications à cette fin.

M. Phil Upshall fait un compte rendu des premières discussions du Groupe de discussion sur les affaires gouvernementales. Il parle de la nécessité d'un effort coordonné du CCI et de tout le personnel de l'Institut dans ce secteur, en commençant par les députés et en incluant tous les autres fonctionnaires du gouvernement. La solution consiste à sensibiliser davantage le gouvernement au mandat très étendu de l'Institut et à la nécessité de pouvoir compter sur un appui adéquat. Une première réunion avec un groupe de représentants aura lieu à Ottawa les 23 et 24 juin 2001 afin de tenter d'établir des liens avec des ONG pertinentes pour l'INSMT.

Le Dr Stan Kutcher fait un résumé des premières discussions du Groupe de discussion sur les affaires internationales. Ce groupe souligne la nécessité pour l'Institut d'être présent et actif sur la scène internationale en désignant des représentants pour assister aux réunions clés, participer à titre de membres de sociétés internationales, exprimer des opinions à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et des organismes connexes et collaborer avec d'autres organismes canadiens d'appui à la recherche à l'échelle internationale (p. ex. l'ACDI et les Affaires extérieures). À cette fin, la chargée de liaison de l'Institut travaille en collaboration avec le personnel chargé des communications des IRSC afin de préparer des kiosques d'information et du matériel promotionnel pour l'INSMT et les autres instituts. Le directeur scientifique présente ensuite un résumé des premières discussions internationales avec le Japon, Israël et le Mexique. Plusieurs instituts (NIMH, NINDS, NIE, NIDA, NIA, NIHAD) faisant partie des National Institutes of Health (NIH) seront visités cet automne afin que des liens solides puissent être établis avec nos partenaires des États?Unis.

Mme Cavaliere présente le sommaire des prochaines étapes de l'élaboration d'un plan stratégique. On devra respecter l'échéancier très serré si l'on veut que le plan soit terminé au début de l'automne. On mène actuellement des entrevues auprès de divers intervenants, y compris les scientifiques, les ONG, IRSC et d'autres instituts, les industries pharmaceutiques et biotechnologiques et les gouvernements afin de déterminer leurs espoirs et leurs attentes en ce qui concerne l'INSMT. On tente d'obtenir le point de vue de tous les secteurs de la communauté. On recueille également des données sur la charge que représentent les maladies visées par le mandat de l'Institut et sur les répercussions et les coûts à la société attribuables à ces maladies.

La séance de l'après-midi débute par une discussion sur les premières initiatives stratégiques et les programmes de subvention pour la formation de l'INSMT. On s'accorde pour dire qu'il serait préférable pour le moment de ne pas accorder un ordre de priorité aux secteurs pour lesquels les programmes de subvention pour la formation seront financés. Par conséquent, les subventions pour la formation financées par l'INSMT pourront être accordées dans n'importe quel domaine visé par le mandat de l'Institut et seront attribuées en fonction de l'excellence et du caractère innovateur et multidisciplinaire des demandes. Dans quelques années, on pourra accorder la priorité à certains secteurs de formation particuliers, comme la biostatistique, la prestation des soins de santé ou la thérapie génique. Le Dr Tony Phillips, président, présente ensuite le résumé d'une proposition visant à profiter de l'annonce récente du Programme international de subventions de la FCI. L'initiative qu'il présente, dont l'objectif est d'élaborer de nouvelles technologies d'imagerie, s'intitule " L'imagerie : des molécules à l'esprit " (Imaging : from molecules to mind). Le CCI accueille favorablement cette proposition car cela permettra de faire intervenir des spécialistes des sciences fondamentales intéressés à l'imagerie des cellules, des bioingénieurs et des spécialistes en informatique ainsi que des cliniciens et des spécialistes des soins de santé qui se servent de l'imagerie du cerveau pour des troubles neurologiques et psychiatriques ou des troubles liés à des dépendances. Le Canada est reconnu pour ses connaissances dans bon nombre de ces domaines et parmi les partenaires intéressés on compte des chercheurs japonais, français et peut-être suédois.

Finalement, le Dr Quirion résume sa proposition initiale sur les initiatives stratégiques que l'on perçoit comme inclusives et qui pourraient être entreprises à court terme. En plus de porter une attention particulière à la recherche comprenant des éléments d'éthique, on présente les quatre principaux thèmes suivants : i) premiers épisodes de maladies cérébrales et mentales et leurs effets sur l'évolution des troubles (p. ex. Épilepsie, psychoses, maladies dépressives, THADA et abus de drogues), ii) co-morbidité, III) traitement des traumatismes cérébraux et thérapie génique, IV) sens (cécité, perte d'audition, douleur, etc.). On considère que tous ces éléments méritent d'être explorés davantage et le texte ci-joint fournira de plus amples détails. Après avoir mené d'autres discussions, étant donné que la contribution de la communauté est demandée avec ferveur, on préparera les appels de demandes et l'on sollicitera des partenaires comme les autres instituts et les ONG afin d'assurer qu'il y a suffisamment de ressources humaines et de ressources financières. Au cours des prochaines étapes, on financera probablement beaucoup plus d'appels de demandes particuliers si l'INSMT détient les ressources suffisantes. Voici certains exemples : le suicide, l'autisme, l'usage abusif de la cocaïne, l'épilepsie, l'usage abusif du tabac et l'obsession du jeu.

La prochaine réunion du CCI se tiendra le 27 juin et portera principalement sur la planification stratégique.