Déclaration ministérielle
le 7 novembre 2003
Quatrième réunion ministérielle sur la protection de la santé et
le bioterrorisme
Berlin (Allemagne), le 7 novembre 2003
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Nous, ministres, secrétaires, commissaire de la Santé, ainsi
que le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé,
nous sommes réunis à Berlin dans le cadre du 4e Forum ministériel
de l'Initiative de la protection de la santé mondiale. La collaboration
internationale continue d'être importante pour protéger la
santé de nos citoyens et de ceux de la communauté internationale.
Nous avons discuté des défis à relever, envisagé des solutions
et convenu des prochaines étapes à franchir pour protéger davantage
la santé publique à l'échelle internationale.
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Nous devons relever le défi d'établir des communications efficaces
et ponctuelles entre nos gouvernements nationaux afin de faire
face aux crises en santé publique telles que l'éclosion de
la variole. En septembre 2003, le Canada a coordonné l'exercice Global
Mercury - un exercice de simulation de l'éclosion de la
variole visant à évaluer les communications en santé de nos
gouvernements, en réponse à la découverte (fictive) de l'éclosion
de la variole. Cet exercice visait à évaluer la capacité internationale
d'échanger rapidement de l'information et à donner un aperçu
des communications internationales inhérentes à une telle crise.
Nous saluons les efforts de l'ensemble des pays et des organisations
membres pour faire de l'exercice Global Mercury un
succès. Cet exercice a été un véritable succès quant à l'atteinte
de ses objectifs. Nous avons approuvé le rapport final d'évaluation
de l'exercice Global Mercury, et nous avons demandé à nos
représentants d'assurer le suivi des leçons que nous en avons
tirées afin d'accroître la capacité de communication internationale
de nos professionnels de la santé publique lors d'une véritable
urgence en santé publique.
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Nous avons remercié le Royaume Uni d'avoir dirigé les travaux
sur l'échelle du risque d'incident. Une évaluation préliminaire
a fait ressortir la nécessité de mettre régulièrement à jour
les renseignements pertinents en fonction des percées scientifiques.
Nous avons approuvé les progrès réalisés pour élaborer une
série de principes de gestion du risque et de communications
dans l'éventualité d'un incident chimique, biologique, radiologique
ou nucléaire. Nous avons demandé à nos représentants d'approfondir
leurs travaux et d'élaborer un ensemble de principes que nous étudierons
au cours de la 5e Réunion ministérielle.
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Dès le début de l'Initiative de protection de la santé mondiale,
nous avons accordé beaucoup d'importance au renforcement de
notre capacité de préparation et d'intervention dans l'éventualité d'une
flambée de variole. Nous avons tous intérêt à prévenir un tel
incident et à être prêts à intervenir le cas échéant. Depuis
notre dernière réunion à Mexico en décembre 2002 :
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Les États Unis et l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
ont terminé l'élaboration d'un cours de formation des formateurs
sur le confinement d'une éclosion de variole. Nous avons
convenu de mettre le matériel de formation à la disposition
de la communauté internationale. Pour ce faire, nous avons
approuvé un plan de distribution qui sera mis en ouvre
immédiatement.
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À la suite d'une réunion d'experts, l'Italie a rédigé un
rapport sur les stratégies d'isolement des patients atteints
de la variole et d'autres agents viraux très contagieux,
rapport que nous avons décidé de partager avec les autres
pays. Nous avons convenu de poursuivre notre collaboration
dans ce domaine.
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Nos pays ont évalué avec succès l'efficacité de nos tests
respectifs de dépistage de la variole et ont partagé cette
information au cours d'un atelier pratique en laboratoire,
organisé par les États Unis. Nous sommes ravis d'annoncer
que tous les pays se sont exécutés à un niveau acceptable.
Nous avons convenu de poursuivre notre collaboration dans
ce domaine.
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Nous avons réaffirmé notre engagement de renforcer la
réserve de vaccin antivariolique de l'OMS. Le soutien offert
pour cette réserve mondiale de vaccin est à la discrétion
de chaque membre de l'Initiative de protection de la santé mondiale.
Un travail continu sur la gestion logistique de la réserve
est en cours, avec le concours de l'OMS.
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Nous avons partagé les leçons apprises grâce aux expériences
vécues par nos pays dans le cadre de nos programmes de
vaccination antivariolique.
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Nous avons consolidé nos efforts sur la variole ainsi que
sur la gestion des risques et les communications, en constituant
un nouveau groupe de travail sur la gestion des risques et
la coordination.
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Nous avons pris des mesures pour renforcer la coordination
et la collaboration entre les laboratoires nationaux participants
de haute sécurité par l'entremise du Réseau de laboratoires
du Groupe de travail sur la protection de la santé mondiale
(GHSAG).
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Nous avons approuvé le mandat du Réseau de laboratoires
du GHSAG.
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Nous relevons les défis concernant le transport outrefrontière
d'échantillons pour diagnostic ou de matériel de référence,
et avons convenu de travailler ensemble pour régler la
situation.
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Nous avons accueilli favorablement le programme externe
d'assurance de la qualité que l'Allemagne a élaboré pour
le Réseau.
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Nous avons accueilli favorablement l'exercice de formation
en laboratoire sur la variole élaboré par les États Unis
pour le Réseau.
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Nous avons partagé les leçons tirées de notre expérience
avec nos laboratoires pendant l'épidémie du syndrome respiratoire
aigu sévère (SRAS).
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Nous reconnaissons les préoccupations entourant les normes
de sécurité sur la biosécurité et la santé en dehors des
pays du GHSAG, et soutenons la nécessité d'effectuer des
recherches fondées sur des donnée probantes en vue d'améliorer
les normes mondiales dans ce domaine.
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En mars 2004, le Royaume Uni tiendra un atelier d'essai
portant sur le charbon bactéridien (dit anthrax).
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Nous avons approuvé les critères génériques élaborés par un
groupe de travail dirigé par le Japon pour les produits chimiques
prioritaires, et ce, afin d'améliorer les mesures de préparation
et d'intervention en cas d'événements chimiques. Nous prévoyons
procéder aux prochaines étapes, notamment déterminer ces produits
chimiques pour une collaboration internationale, élaborer un
répertoire de scénarios et de recherches en plus d'effectuer
une étude de faisabilité d'un exercice international.
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Pour souligner notre détermination à mieux protéger la santé publique
mondiale, nous avons décidé d'entreprendre des travaux dans
de nouveaux secteurs touchant les menaces radiologiques ou
nucléaires, les pratiques d'épidémiologie sur le terrain et
la recherche collaborative.
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Nous avons approuvé la proposition de la France visant à faire
face aux menaces que représentent les armes radiologiques
et nucléaires pour la santé publique et la protection de
la santé.
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Nous avons approuvé l'initiative de Mexico visant à améliorer
la réponse en matière d'épidémiologie d'intervention en
cas d'urgence de santé publique d'ordre international.
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Sous la direction de la Commission européenne, nous rechercherons
une meilleure collaboration en recherche afin, par exemple,
de faciliter l'échange d'information, la détermination
des intérêts communs et des lacunes en recherche et de
prendre en considération les possibilités de recherches
conjointes.
Nous avons demandé que des progrès réels soient réalisés dans
ces domaines d'ici la tenue de notre 5e Réunion
ministérielle.
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En outre, nous sommes conscients qu'il existe de nombreux
points communs entre les mesures et interventions d'urgence
contre le bioterrorisme et celles contre des menaces naturelles à la
santé mondiale, comme les pandémies de grippe. Il reste encore
beaucoup à faire pour améliorer l'état de préparation des pays
membres et de la communauté internationale, notamment régler
des problèmes cruciaux afin de réagir efficacement en cas de
pandémie. Nous avons convenu à cette fin d'un mandat pour le
groupe de travail technique sur la pandémie de grippe. Ce groupe
s'intéressera plus particulièrement aux graves lacunes auxquelles
nous devons remédier pour que des vaccins soient rapidement
mis au point, évalués et disponibles lors de pandémies de grippe,
et à l'utilisation optimale des antiviraux. Le groupe collaborera
avec l'OMS et avec d'autres organisations internationales compétentes.
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Même si l'adhésion à l'Initiative de protection de la santé mondiale
reste la même, nous prendrons des mesures pour accroître la
mise en commun de renseignements et de résultats judicieusement
choisis de l'Initiative de protection de la santé mondiale,
dont la tenue possible de séances d'information périodiques
déterminées par l'Organisation mondiale de la santé à l'Assemblée
mondiale de la santé.
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Nous avons accepté l'invitation de la France d'accueillir
la 5e Réunion ministérielle à Paris, à l'automne
2004.
La déclaration est acceptée par :
- M. Ian C. Green, sous ministre de Santé Canada, au nom de l'honorable
Anne A McLellan, ministre de la Santé, Canada
- M. David Byrne, commissaire à la santé et à la protection des
consommateurs, Union européenne
- L'honorable Jean François Mattéi, ministre de la Santé, de
la famille et des personnes handicapées, France
- L'honorable Ulla Schmidt, ministre fédérale de la Santé, Allemagne
- Le Professeur Girolamo Sirchia, ministre de la Santé, Italie
(par contumace)
- M. Yoshiharu Otsuka, vice ministre de la Santé, du Travail
et du Bien être, au nom de l'honorable Chikara Sakaguchi, ministre
de la Santé, du Travail et du Bien-être, Japon
- L'honorable Julio Frenk, ministre de la Santé, Mexique
- Le très honorable John Hutton, ministre d'État à la Santé,
Royaume Uni
- L'honorable Tommy G. Thompson, secrétaire d'État à la Santé et
aux services sociaux, États Unis
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