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Octobre 2005
Préparation à une pandémie internationale
Une pandémie de grippe pourrait devenir une menace à la santé publique mondiale. Comme les experts le prévoient, le virus pourrait se répandre rapidement dans le monde dès son émergence. Pour contrer cette menace, les nations devront non seulement prendre des mesures appropriées à l'intérieur de leurs frontières, mais également coopérer aux niveaux régional et international avec des partenaires de la communauté mondiale.
Une planification internationale est essentielle pour dépister rapidement le nouveau virus pandémique et assurer une réaction internationale aussi prompte que possible. En septembre 2005, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié les mesures stratégiques recommandées que les pays, les communautés et l'OMS elle-même peuvent utiliser en préparation d'une éventuelle pandémie de grippe.
Ainsi, les efforts visant à contrôler la grippe aviaire pourraient contribuer à minimiser le risque de l'émergence d'une souche pandémique de grippe. La coopération internationale continue dans ce domaine a trouvé écho dans le plan régional de septembre 2005 ayant pour objectif de contrôler et d'éradiquer la grippe aviaire sur une période de trois ans un plan que les ministres de l'Agriculture de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) ont endossé. Par ailleurs, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), en collaboration avec l'OMS, ont élaboré une stratégie mondiale en prévision d'une grippe aviaire fortement pathogène qui fournit des objectifs, des approches et des plans de mise en oeuvre pour le contrôle de la grippe aviaire.
Le Partenariat international de la grippe aviaire et pandémique, annoncé le 14 septembre 2005 par le président des États-Unis, George W. Bush, a été conçu pour soulever la question de la grippe aviaire pandémique sur la scène internationale, coordonner les efforts parmi les pays donateurs et les pays affectés, mobiliser les ressources disponibles, accroître l'ouverture dans la présentation des rapports et la surveillance des maladies, ainsi que renforcer la capacité des nations de dépister la grippe pandémique et de la contrôler en empêchant sa propagation.
En observant les liens qui existent entre la grippe aviaire et la grippe pandémique, puis en les examinant séparément, on obtient des perspectives uniques sur ces deux maladies. En novembre 2005, après la Rencontre internationale des ministres de la Santé qui aura lieu le 24 octobre à Ottawa, la Banque mondiale, l'OMS, la FAO et l'OIE organiseront une rencontre des différents partenaires pour discuter de la grippe aviaire, de la pandémie de grippe et du besoin d'une approche intégrée qui doit regrouper non seulement les gouvernements, mais également les organisations non gouvernementales à travers le monde.
La planification et la recherche sur la grippe aviaire et la grippe pandémique, de même que le renforcement de la capacité de les dépister et de les contrer rapidement sont essentiels pour fournir aux nations des avis opportuns lorsque les souches pandémiques émergent. Le Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie (GOARN) est un réseau de partenaires créé pour établir et coordonner des mesures d'intervention en cas de flambées de pandémies mondiales.
L'Agence de santé publique du Canada (ASPC) a étendu le Réseau mondial d'information en santé publique (RMISP), un système Internet géré par le Canada, qui reçoit et surveille des rapports préliminaires de santé publique en cinq langues, en plus de servir de système d'alerte rapide dans le monde en cas d'éclosions de maladies infectieuses.
Avec des groupes comme le Groupe de travail sur la protection de la santé mondiale, composé d'experts des pays du G7 et du Mexique, et le Partenariat international de la grippe aviaire et pandémique, les pays ont comparé leurs plans en préparation d'une grippe pandémique et discuté de questions communes telles que les antiviraux, les vaccins, les mesures de santé publique et les communications. Le travail de ces groupes devrait aider d'autres pays à préparer eux aussi des plans en cas de pandémies grippales.
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