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Rapport de surveillance en date du 30 juin 2003novembre 2003Division de l'épidémiologie et de la surveillance du VIH/sida Le VIH et le sida au Canada - Rapport de surveillance en ISSN 1488-1926 - (En direct) ISSN 1701-4166 Information destinée aux lecteurs du rapport Le VIH et le sida au CanadaLa Division de l'épidémiologie et de la surveillance du VIH/sida et la Division de la surveillance des rétrovirus du Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses (CPCMI) de Santé Canada sont heureuses de vous présenter Le VIH et le sida au Canada : rapport de surveillance au 30 juin 2003. La Division de l'épidémiologie et de la surveillance du VIH/sida est chargée d'analyser toutes les données, de rédiger le présent rapport et d'en coordonner la publication. La Division travaille en étroite collaboration avec la Division de la surveillance des rétrovirus, qui gère la collecte des données de surveillance sur le VIH et le sida. Veuillez noter que les questions touchant expressément les données de surveillance provinciales sont abordées au début de chaque section. Il faut mentionner que dans le cas de la province de Québec, le nombre de résultats positifs pour le VIH est fondé sur le nombre minimum de personnes séropositives. Le lecteur est prié de se reporter à la partie Limites des données de la section Notes techniques pour avoir plus d'explications à cet égard. Nous travaillons constamment à l'amélioration du rapport et apprécions toujours vos commentaires et suggestions. Veuillez agréer nos sincères salutations,
Table des matières
Coup d'oeilIntroduction La présente section décrit les principales observations tirées des données de surveillance sur le VIH et le sida transmises par les provinces et les territoires canadiens au Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses (CPCMI) en date du 30 juin 2003. Elle est suivie de tableaux détaillés faisant état des données de base. Il importe de noter que le nombre de tests positifs pour le VIH et le nombre de cas de sida déclarés dont fait état le présent rapport de surveillance représentent uniquement les personnes qui ont sollicité un test de dépistage et/ou des soins médicaux. Le nombre de tests positifs pour le VIH donne un aperçu des personnes qui ont subi un test de dépistage, dont l'infection a été diagnostiquée et dont la séropositivité a été déclarée au CPCMI. Il ne représente toutefois pas le nombre total de personnes vivant avec le VIH (prévalence) ni les nouvelles infections survenant chaque année (incidence). De même, le nombre de cas de sida déclarés ne représente pas l'incidence véritable du sida, mais donne plutôt un aperçu du nombre de personnes qui ont consulté pour obtenir des soins, chez qui le sida a été diagnostiqué et qui ont été signalées au CPCMI. Le CPCMI a produit des estimations de la prévalence du VIH jusqu'à la fin de 2002 et de l'incidence du VIH en 2002. Pour ce faire, il a utilisé plusieurs méthodes et obtenu des données d'une grande variété de sources, y compris des résultats de tests pour le VIH, des rapports de cas de sida, des enquêtes dans la population, des études épidémiologiques ciblées et les données du recensement. À la fin de 2002, on évaluait à environ 56 000 (intervalle de 46 000 à 66 000) le nombre de personnes au Canada qui vivaient avec le VIH (y compris les personnes vivant avec le sida), tandis que le nombre de personnes qui avaient contracté une infection à VIH en 2002 se situait entre 2 800 et 5 200. En outre, sur ces 56 000 personnes, environ 17 000 Canadiens (30 %) vivaient avec le VIH sans savoir qu'ils étaient infectés et ne sont donc pas pris en compte dans les données de surveillance du VIH. On trouvera de plus amples renseignements sur les méthodes et les résultats dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada1 et sur notre site Web. Données de surveillance du VIH En tout, 53 887 résultats positifs pour le VIH ont été déclarés au CPCMI entre novembre 1985 (début de la déclaration à Santé Canada) et le 30 juin 2003. Le nombre de tests positifs signalés chaque année (nouveaux diagnostics) est passé de 2 990 en 1995 à 2 124 en 2000 et a augmenté à 2 499 en 2002. Au cours des six premiers mois de 2003, 1 207 tests positifs pour le VIH ont été signalés au CPCMI (tableau 1). Depuis 1985, les femmes adultes ont représenté 15,0 % des résultats de tests positifs pour le VIH parmi les adultes dont l'âge et le sexe avaient été déclarés. Bien qu'un plus grand nombre de tests positifs pour le VIH continuent d'être déclarés parmi les hommes, la proportion attribuée chaque année aux femmes a augmenté, passant de 12,0 % entre 1985 et 1997 à environ 25 % des résultats de tests positifs pour le VIH chez les adultes entre 2001 et la première moitié de 2003 (figure 1) (tableaux 3A et 3B). La proportion de résultats positifs pour le VIH attribuée aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HRSH) a chuté de 67,6 % au cours de la période 1985-1997 à 36,1 % en 2001, mais s'est élevée à 43,5 % au cours des six premiers mois de 2003 (tableau 4A, annexe 1). Chez les adultes, la proportion de tests positifs pour le VIH qui est attribuée à l'injection de drogues a poursuivi son recul graduel. Elle s'établissait à 17,5 % au cours de la première moitié de 2003, contre 28,7 % en 1998. La catégorie hétérogène d'exposition hétérosexuelle comprend trois sous-catégories : contact sexuel avec une personne à risque, avec une personne originaire d'un pays de profil II et avec une personne du sexe opposé comme seul risque identifié (ARS-HET). La proportion représentée par cette catégorie d'exposition parmi les résultats positifs pour le VIH a grimpé, passant de 9,9 % entre 1985 et 1997 à plus de 30 % après 2001. La figure 2 montre la distribution des catégories d'exposition parmi les résultats positifs pour le VIH au cours des 18 derniers mois. FIGURE 1 * >= 15 ans
Les pourcentages sont fondés sur le nombre total moins les cas dont la catégorie d’exposition n’a pas été indiquée ou pour lesquels aucun risque n’a été signalé (ARS). Données de surveillance du sida Il importe de noter les limitations des données associées aux cas de sida déclarés au cours de la première moitié de 2003 aussi bien par la Colombie-Britannique que par le Québec; ces limitations sont exposées au début de la section III. Pour cette raison, les tendances ainsi que les chiffres relatifs aux cas de sida déclarés se limitent aux données allant jusqu'à la fin de 2002. Depuis le début des années 80, 18 934 cas de sida ont été déclarés au CPCMI (tableau 11). Parmi les cas de sida déclarés concernant les adultes, la proportion de femmes est passée de 6,1 % pendant la période 1979-1994 à 15,8 % en 1999. En 2000, cette proportion a chuté à 12,1 %, pour ensuite s'élever à 16,5 % en 2002 (tableau 13, figure 1). Le tableau 15A présente les catégories d'exposition parmi les cas déclarés de sida, selon l'année du diagnostic. La plus forte proportion des cas de sida déclarés est attribuée aux HRSH. Cette proportion dépassait 75 % avant 1993 et a diminué chaque année pour s'établir à 44,7 % en 2002, exception faite d'une hausse en 2000, année où cette proportion a atteint 50,6 % (tableau 15A). Il y a eu une augmentation de la proportion d'UDI parmi les cas déclarés de sida chez les adultes; cette proportion, qui s'établissait à 3,3 % entre 1979 et 1993, a grimpé par la suite pour atteindre un sommet de 21,5 % en 1998. Elle a ensuite chuté à 14,8 % en 2002, mais a augmenté depuis pour atteindre 19,1 % en 2002. La proportion de cas déclarés de sida chez les adultes attribuée à la catégorie hétérosexuelle est passée de 11 % avant 1994 à 32 % en 2002. La proportion de cas de sida chez les Autochtones est passée de 1,5 % avant 1994 à 9,7 % en 1999, pour reculer à 5,5 % en 2001 puis s'élever à nouveau, atteignant 12,9 % en 2002. La proportion attribuée aux Canadiens de race blanche a chuté, passant de 87,1 % entre 1979 et 1993 à 58,9 % en 2002 (tableau 18, figure 3). FIGURE 3 Les pourcentages sont fondés sur le nombre total moins les cas dont la catégorie ethnique n’a pas été indiquée. Interprétation Il faut faire preuve de circonspection lorsqu'on interprète les données de surveillance pour la première moitié de l'année de déclaration en raison de la faible taille des échantillons, des retards de déclaration et de la sous-déclaration des cas (annexe 2). Le CPCMI continuera de contrôler les données de surveillance et déterminera si ces résultats se confirment lorsque les données de toute l'année auront été compilées.
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Mise à jour : 2006-10-03 |