Santé Canada - Gouvernement du Canada
Sautez à la barre de navigation de gaucheSautez des barres de navigation au contenu
Aliments et nutrition

Dénombrement des coliformes, des coliformes fécaux et des E. Coli dans l'eau en contenants scellés et dans la glace préemballée au moyen de la méthode du NPP

Direction générale des produits de santé et des aliments - Ottawa

Méthode officielle projetée MFO-18
juillet 2002
Révisé: Septembre 2003

Si vous avez besoin d'aide pour accéder aux formats de rechange, tels que PDF, MP3 et fichiers WAV, visitez la section d'aide sur les formats de rechange.

Version PDF


- 1/3 -
Suivante >

1. APPLICATION

La méthode du nombre le plus probable (NPP) est applicable au dénombrement des coliformes, des coliformes fécaux et des Escherichia coli aérogènes dans l'eau en contenants scellés (y compris l'eau minérale et l'eau de source) et dans la glace préemballée conformément aux articles B.12.001, B.12.004 et B.12.005 du Règlement d'application de la Loi sur les aliments et drogues. Cette méthode remplace les méthodes MFO-9 et MFO-15 datées du 30 novembre 1981.

Note : La présente méthode ne doit pas servir à isoler et à dénombrer les sérotypes d'E. coli qui sont associées à la maladie humaine, en particulier le sérotype entérohémorragique O157:H7. Plusieurs des sérotypes pathogènes ne donnent pas une réaction positive à l'épreuve des coliformes fécaux, si bien que cette méthode ne permettra pas de les détecter et de les récupérer.

2. DESCRIPTION

La technique du NPP fait appel à la méthode de fermentation en tubes multiples, au cours de laquelle au moins trois dilutions décimales de l'échantillon sont ensemencées dans des éprouvettes de bouillon et incubées à une température précise, pendant une période donnée. La méthode est progressive : il faut d'abord déterminer si les éprouvettes contiennent des coliformes, déterminer ensuite si les éprouvettes contiennent également des coliformes fécaux, et enfin confirmer s'il y a présence d'E. coli. Il est possible d'estimer le nombre le plus probable de micro-organismes présents à l'aide d'un tableau statistique standard de NPP, selon le nombre d'éprouvettes indiquant la présence ou l'absence des trois groupes de micro-organismes.

Il a été démontré que cette méthode produit des résultats satisfaisants avec l'eau en contenants scellés (y compris l'eau minérale et l'eau de source) et la glace préemballée naturellement contaminées et artificiellement contaminées lors d'études de la DGPSA (données non publiées).

2.1 Méthodes équivalentes

Les méthodes MFHPB-17, MFHPB-19 et MFHPB-26, considérées équivalentes à la méthode présentée ici, peuvent être utilisées pour déterminer la présence ou énumérer les coliformes et les E. Coli et déterminer la conformité aux articles de la Loi des aliments et drogues, énumérées ci-dessus, ainsi qu'au Tableau III de la présente méthode. On retrouve ces méthodes dans le Volume 2 du Compendium des méthodes d'analyse.

3. PRINCIPE

La méthode du NPP permet de déterminer la présence de coliformes, de coliformes fécaux et d'E. coli aérogènes dans l'eau. En bref, cette méthode fait appel à la dilution en série des micro-organismes cibles dans l'échantillon, en cinq parties aliquotes, jusqu'à extinction (8.6). La concentration probable des micro-organismes cibles est ensuite estimée statistiquement à l'aide d'un tableau de NPP.

La production de gaz sert d'indication de la capacité de fermenter le lactose dans le bouillon LST (épreuve de la détermination des coliformes présomptifs). La production de gaz dans le bouillon BGLB est tenue pour une confirmation de la présence de coliformes. La production de gaz à 45°C dans le bouillon EC sert de confirmation de la présence de coliformes fécaux. Enfin, lorsque les bouillons EC positifs sont ensemencés sur gélose L-EMB, l'apparition de colonies nucléées caractéristiques dont le centre est sombre, avec ou sans reflets métalliques, indique la présence d'E. coli. Les colonies caractéristiques sur gélose L-EMB doivent faire l'objet d'une confirmation faisant appel à d'autres épreuves biochimiques visant à démontrer la présence d'E. coli.

4. DÉFINITIONS DES TERMES

Voir l'Annexe A du volume 1.

5. PRÉLÈVEMENT DES ÉCHANTILLONS

5.1 Voir l'Annexe B du volume 1

5.2 Chaque unité d'échantillonnage doit contenir au moins 500 ml.

5.3 Ne pas laisser décongeler les unités d'échantillonnage de glace préemballée pendant le transport.

6. MATÉRIEL ET ÉQUIPEMENTS SPÉCIAUX

NOTE: Le superviseur de laboratoire doit s'assurer que l'exécution des analyses, décrites dans cette méthode, doit être faite en accord avec la Norme internationale appelée "ISO/IEC 17025: 1999 Prescriptions générales concernant la compétence des laboratoires d'étalonnages et d'essais".

Les milieux listés ci-bas (1 à 7) sont disponibles dans le commerce et doivent être préparés et stérilisés selon les instructions du fabricant. Voir aussi l'Annexe G du volume 1 ainsi que la référence citée en 8.7 pour la composition de chaque milieu.

Note : Si l'analyste utilise des variantes des milieux indiqués ici (qu'il s'agisse d'un produit disponible dans le commerce ou fabriqué à partir d'ingrédients), il incombe à l'analyste ou au superviseur du laboratoire d'en assurer l'équivalence.

1) Eau peptonée (0,1%)

2) Bouillon tryptosé au lauryl-sulfate (LST)

3) Bouillon lactosé au vert brillant et aux sels biliaires à 2 % (BGLB)

4) Bouillon d'Escherichia coli (EC) ou Bouillon d'EC avec MUG (4-méthylumbelliferyl- -D-glucuronide).

5) Gélose à l'éosine et au bleu de méthylène de Levine (L-EMB) ou gélose Endo

6) Gélose MacConkey

7) Gélose nutritive (NA) ou autres géloses non sélectives

8) Bains-marie recouverts dotés d'un système de circulation afin de maintenir la température à 45°C. Le niveau d'eau doit être au-dessus du milieu contenu dans les éprouvettes immergées.

9) Thermomètre étalonné et homologué

10) Incubateur, 35°C.

NOTE : Il incombe à chaque laboratoire de s'assurer que les incubateurs ou les bains-marie sont maintenus à la température recommandée. Lorsqu'on recommande 35 °C dans le texte de la méthode, l'incubateur peut être à 35 ± 1,0 °C. De même, des températures plus basses à 30 oC ou à 25 oC peuvent être à ± 1,0 °C près. Toutefois, lorsqu'on recommande des températures plus élevées, comme 43 oC ou 44,5 °C, il est impératif de maintenir la température des incubateurs à ± 0,5 oC près, et celle des bains-marie, à ± 0,2 °C près. Des températures plus élevées peuvent être létales pour le micro-organisme qu'on cherche à isoler.

11) Cultures témoins (utiliser des cultures ATCC ou l'équivalent) :

témoin(s) positif(s) : E. coli qui peut produire du gaz à 45 oC et peut fermenter le lactose et produire des réactions caractéristiques sur gélose L-EMB; si l'on utilise du bouillon EC-MUG, une souche qui peut produire de la -glucuronidase
témoin négatif pour EMB/IMViC : Enterobacter aerogenes ou un bâtonnet Gram négatif équivalent qui ne donne pas de réactions « positives » sur gélose EMB et ne produit pas d'indole, donne une réaction négative à l'épreuve au rouge de méthyle, une réaction positive à l'épreuve de Voges-Proskauer et une réaction positive à l'épreuve ou citrate.
témoin négatif pour bouillons NPP : Salmonella berta ou un bâtonnet Gram négatif équivalent qui est négatif pour la production de gaz dans les bouillons NPP et dans le deuxième bouillon EC.
NOTE : Certaines souches d'E. aerogenes donnent des réactions faussement positives dans les bouillons NPP (LST, BGLB et EC) en produisant une petite bulle de gaz. C'est pourquoi il faut utiliser S. berta ou une culture équivalente pour ces bouillons et E. aerogenes ou une culture équivalente pour la gélose EMB et les épreuves IMViC.

12) Produits nécessaires à la confirmation (disponibles dans le commerce) :

On peut avoir besoin des produits suivants pour la confirmation : utiliser A ou B (voir 7.7). Le choix d'autres méthodes d'identification (7.7.5) peut demander d'autres milieux.

A. Milieux IMViC et réactifs :

  1. Bouillon de tryptone (ou de tryptophane) Réactifs pour l'épreuve de l'indole (disponibles dans le commerce)
  2. ouillon de glucose tamponné Réactifs pour l'épreuve de Voges-Proskauer (disponibles dans le commerce) Solution de rouge de méthyle
  3. Gélose au citrate de Simmon (SC)

B. Trousses ou systèmes d'identification rapide (tels que API, Vitek ou l'équivalent)

Mise à jour : 2003-09-08 Haut de la page