Dénombrement des coliformes, des coliformes fécaux et des E. Coli
Direction générale des produits de santé et des aliments - Ottawa
Méthode officielle projetée MFO-23
Juillet 2002
Si vous avez besoin d'aide pour accéder aux formats de rechange, tels que PDF, MP3 et fichiers WAV, visitez la section d'aide sur les formats de rechange.
Version PDF
- APPLICATION
La présente méthode est applicable au dénombrement des coliformes dans le lait, la crème et autres
produits laitiers pasteurisés non fermentés, le fromage sans affinage, y compris le fromage frais et le
caillé lactique avec au moins 50% d'humidité (fromage cottage) fabriqué à partir à partir de lait
pasteurisé, les produits laitiers congelés (crème glacée et lait glacé), les produits laitiers fermentés, le
beurre, la poudre de lait et autres produits laitiers en poudre ainsi qu'au dénombrement des
Escherichia coli dans le fromage fabriqué à partir d'une source pasteurisée ou non pasteurisée afin
de déterminer s'il y a conformité avec les exigences de l'article B.08.011 du Règlement de la Loi sur les
aliments et drogues. Cette méthode révisée remplace les méthodes MFO-2 et -4 datées du 30 novembre 1981 et
la méthode MFO-14 datée du 30 novembre 1983.
- DESCRIPTION
- 2.1 Il a été démontré que cette méthode NPP produit des résultats satisfaisants pour la détection
des coliformes, des coliformes fécaux et des E. coli (8.1-8.7) dans des aliments naturellement
contaminés.
- 2.2 Méthodes équivalentes
Les méthodes MFHPB-17, MFHPB-19, MFHPB-26, MFHPB-27, MFHPB-31, MFHPB-34 et MFHPB-35, considérées
équivalentes à la méthode NPP présentée ici, peuvent être utilisées pour confirmer la présence de
coliformes ou d'E. coli et déterminer la conformité avec le Règlement de la Loi sur les
aliments et drogues cité ci-dessus ainsi qu'au Tableau 1 de la présente méthode. Toutes ces méthodes
se retrouvent dans le Volume 2 du Compendium de méthodes
- PRINCIPE
La présence de coliformes dans un aliment indique habituellement que le produit a été fabriqué dans des
conditions non hygiéniques. La présence de coliformes fécaux, et spécialement d'E. coli, indique
habituellement que le produit a pu être potentiellement contaminé par des matières fécales après
transformation. L'épreuve consiste en une technique de fermentation dans des éprouvettes multiples qui
permet d'estimer le « nombre le plus probable » (NPP) de coliformes totaux, de coliformes fécaux et
d'E. coli.
- DÉFINITIONS DES TERMES
Voir l'annexe A du volume 1.
- PRÉLÈVEMENT DES ÉCHANTILLONS
Voir l'annexe B du volume 1.
- MATÉRIEL ET ÉQUIPEMENTS SPÉCIAUX
Les milieux suivants (1 à 7) sont disponibles dans le commerce et doivent être préparés et stérilisés
selon les instructions du fabricant. Voir aussi l'Annexe G du Volume 1 ainsi que la référence citée en 8.3
pour la composition de chaque milieu.
- Eau peptonée (0,1 %)
- Citrate de sodium aqueux (2,0 %), tempéré à 40-45 °C
- Bouillon tryptosé au lauryl-sulfate (LST)
- Bouillon lactosé au vert brillant et aux sels biliaires à 2 % (BGLB)
- Bouillon d'Escherichia coli (EC) ou
Bouillon d'EC avec MUG (4-méthylumbelliferyl-ß-D-glucuronide)
- Gélose à l'éosine et au bleu de méthylène de Levine (L-EMB) ou gélose Endo
- Gélose nutritive (NA)
- Bain-marie recouvert doté d'un système de circulation afin de maintenir la température à 45,0 °C. Le
niveau d'eau doit être au-dessus du milieu contenu dans les éprouvettes immergées.
- Thermomètre étalonné et homologué
- Incubateur, 35 °C.
NOTE : Il incombe à chaque laboratoire de s'assurer que les incubateurs ou les
bains-marie sont maintenus à la température recommandée. Lorsqu'on recommande 35 °C dans le texte de
la méthode, l'incubateur peut être réglé à 35 +/-1,0 °C. De même, des températures plus basses à
30 ou 25 °C peuvent être à +/-1,0 °C près. Toutefois, lorsqu'on recommande des températures plus
élevées, comme 43 ou 45,5 °C, il est impératif de maintenir la température des incubateurs ou des
bains-marie à +/- 0,5 °C près. Des températures plus élevées peuvent être létales pour le
micro-organisme qu'on cherche à isoler.
- Stomacher, mélangeur ou l'équivalent
- Cultures témoins (utiliser des cultures ATCC ou l'équivalent) :
témoin positif : E. coli
témoin négatif :Enterobacter aerogenes (EMB, GIMViC)
Salmonella berta (bouillons NPP)
NOTE :Certaines souches d'E. aerogenes donnent des réactions faussement positives
dans des bouillons NPP (LST, BGLB et EC) en produisant une petite bulle de gaz. C'est pourquoi il
faut utiliser S. berta pour ces bouillons et E. aerogenes pour la gélose EMB et
les épreuves GIMViC.
- pH mètre ou papier pH capable de distinguer de 0,3 à 0,5 unité de pH, dans l'échelle de pH 5,0 à
8,0.
- Mélangeur vortex ou l'équivalent
- Produits nécessaires à la confirmation (disponibles dans le commerce) :
Les produits suivants peuvent être nécessaires pour la confirmation : utiliser A ou B (voir 7.6). Le
choix d'autres méthodes d'identification (7.6.2) peut demander d'autres milieux:
- Milieu IMViC et réactifs :
- Bouillon de tryptone (ou de tryptophane)
Réactifs pour l'indole
- Bouillon de glucose tamponné
Réactifs pour l'épreuve de Voges-Proskauer
Solution de rouge de méthyle
- Gélose au citrate de Simmon (SC)
- Trousses d'identification rapide
- Réactifs pour la coloration de Gram
- MARCHE À SUIVRE
Chaque unité d'échantillonnage doit être analysée individuellement. Effectuer l'analyse en suivant les
instructions ci-dessous :
- 7.1 Manipulation des unités d'échantillonnage
- 7.1.1 Avant l'analyse au laboratoire, sauf dans le cas des aliments stables à température de
la pièce, garder les unités d'échantillonnage au réfrigérateur (0-5 °C) ou au congélateur selon
la nature du produit. Faire dégeler les échantillons congelés dans un réfrigérateur, ou pendant une
période et à une température qui empêchent la croissance ou la mort des micro-organismes.
- 7.1.2 Analyser les unités d'échantillonnage le plus tôt possible après leur arrivée au
laboratoire.
- 7.2 Préparation pour l'analyse
- 7.2.1 Préparer de l'eau peptonée stérile pour l'analyse de la crème glacée et du lait glacé,
et du citrate de sodium stérile (2 %) tempéré à 40-45 °C pour l'analyse du fromage.
- 7.2.2 Nettoyer la surface de travail au moyen d'un désinfectant approprié.
- 7.3 Préparation de l'échantillon
- 7.3.1 Pour que l'unité d'analyse soit vraiment représentative, agiter les liquides ou les
matières fluides jusqu'à ce que le contenu soit homogène. Dans le cas d'un solide, prélever des
portions à différents endroits de l'unité d'échantillonnage.
- 7.3.2 Préparer une dilution 1:10 de l'aliment en mélangeant de façon aseptique 11 (10) g
ou ml (l'unité d'analyse) à 99 (90) ml du diluant requis, de la façon indiquée au tableau II.
- 7.3.3 Mélanger les dilutions en les agitant 25 fois en suivant un arc d'un pied (30 cm)
pendant 7 secondes environ. Dans le cas des produits qu'il faut homogénéiser, utiliser un
mélangeur ou un stomacher pendant le temps minimum nécessaire pour produire une suspension
homogène; pour éviter de surchauffer, ne pas mélanger pendant plus de 2,5 min.
- 7.3.4 Dans le cas des aliments qui ont tendance à mousser, régler le mélangeur à basse
vitesse et prélever une portion aliquote sous l'interface liquide/mousse.
- 7.3.5 Vérifier le pH de la suspension d'aliment. Si le pH ne se situe pas entre 5,5 et
7,6, ajuster le pH à 7,0 en y ajoutant du NaOH 1N ou du HCl 1N stérile. Laisser l'homogénat
d'aliments secs (dilution 1:10) reposer à la température de la pièce pendant 15 minutes. Dans
tous les autres cas, poursuivre l'analyse sans tarder.
- 7.3.6 Au besoin, préparer des dilutions décimales successives en utilisant une pipette
stérile distincte pour effectuer chaque transfert.
- 7.3.7 Agiter toutes les dilutions (7.3.3) immédiatement avant d'effectuer les transferts
afin d'assurer l'uniformité de la distribution des micro-organismes présents.
- 7.4 Dénombrement des coliformes
- 7.4.1 Épreuves de présomption
- 7.4.1.1 Utiliser du bouillon tryptosé au lauryl-sulfate (LST). Distribuer des
volumes de 10 ml dans des éprouvettes contenant des ampoules à gaz (tubes de Durham
inversés).
- 7.4.1.2 Placer les éprouvettes de bouillon LST en rangées de cinq et les marquer de
façon à identifier l'échantillon et la dilution à ensemencer (tableau III).
- 7.4.1.3 Ensemencer chacune des séries de cinq éprouvettes de bouillon LST avec
chacune des dilutions d'homogénat alimentaire, en suivant les indications du tableau
III.
- 7.4.1.4 Afin de vérifier les conditions de croissance dans les bains-marie à
température élevée, ensemencer une culture d'E. coli qui peut fermenter le
lactose et produire du gaz à 45 °C et une culture de Salmonella berta dans des
éprouvettes de bouillon LST comme témoins positif et négatif respectivement pour chaque
bain utilisé. Transférer dans tous les milieux utilisés aux différentes étapes de
l'analyse. Préparer une éprouvette de milieu non ensemencé correspondant à chaque étape
de l'analyse comme témoin négatif de milieu.
- 7.4.1.5 Mélanger doucement l'inoculum et le milieu par agitation ou par rotation,
mais éviter d'emprisonner de l'air dans les ampoules à gaz.
- 7.4.1.6 Incuber les éprouvettes de bouillon LST ensemencées à 35 °C pendant
24 ± 2 h. Vérifier s'il y a eu production de gaz (formation d'une bulle de gaz ou
d'effervescence), consigner les résultats et, au besoin, soumettre le même jour toutes
les éprouvettes positives qui contiennent du gaz à l'épreuve de confirmation et à
l'épreuve de la présence présumée d'E. coli (coliformes fécaux)(7.4.2 et
7.4.3).
- 7.4.1.7 Incuber les éprouvettes qui ne contiennent pas de gaz pendant 24 ± 2 h de
plus, examiner, consigner le nombre d'éprouvettes supplémentaires qui contiennent du
gaz, ajouter au résultat obtenu à l'étape 7.4.1.6 et soumettre les éprouvettes
supplémentaires qui contiennent du gaz à l'épreuve de confirmation et à l'épreuve de la
présence présumée d'E. coli (coliformes fécaux).
- 7.4.1.8 S'il n'y a pas de formation de gaz dans toutes les éprouvettes après 48 ± 4
h d'incubation, l'épreuve de présomption est négative.
- 7.4.1.9 Calculer le NPP de coliformes présumés par g(ml) d'aliment en suivant les
instructions de l'annexe D pour convertir en NPP le nombre d'éprouvettes contenant du
gaz. Consigner les résultats.
- 7.4.2 Épreuve de confirmation
- 7.4.2.1 Utiliser du bouillon BGLB réparti en volumes de 10 ml dans des
éprouvettes contenant des ampoules à gaz.
- 7.4.2.2 Mélanger par agitation ou par rotation les éprouvettes de bouillon LST
positif, et transférer une anse de chaque éprouvette dans une éprouvette de bouillon
BGLB (éviter d'entraîner la pellicule). On peut utiliser des bâtonnets stériles en
bois pour effectuer les transferts. Ne pas jeter les éprouvettes de bouillon LST
pour le moment.
- 7.4.2.3 Mélanger doucement l'inoculum et le milieu par agitation ou rotation,
mais éviter d'emprisonner de l'air dans les ampoules à gaz.
- 7.4.2.4 Incuber les éprouvettes de bouillon BGLB ensemencé à 35 °C pendant
24 ± 2 h. Vérifier s'il y a eu production de gaz (bulle de gaz ou effervescence) et
consigner les résultats.
- 7.4.2.5 Incuber les éprouvettes négatives pendant 24 ± 2 h de plus, examiner de
nouveau, consigner le nombre d'éprouvettes positives supplémentaires et ajouter au
résultat obtenu en 7.4.2.4.
- 7.4.2.6 S'il y a eu formation de gaz au cours de la période d'incubation de 48 ±
4 h, l'épreuve de confirmation est positive.
- 7.4.2.7 Calculer le « NPP » de coliformes confirmés par g (ml) d'aliment en
suivant les instructions de l'annexe D pour convertir en NPP le nombre d'éprouvettes
positives. Consigner les résultats.
- 7.4.3 Détermination du nombre présumé d'E. coli (coliformes fécaux) dans
le fromage
- 7.5 Identification d'E. coli
- 7.5.1 Agiter doucement chacune des éprouvettes de bouillon EC positives contenant du
gaz (7.4.3.5 et 7.4.3.6) et ensemencer une anse de la culture sur une boîte de gélose L-EMB
ou Endo séparée.
- 7.5.2 Incuber les boîtes à 35 °C pendant 18 à 24 h et examiner afin de déceler la
présence de colonies non mucoïdes, nucléées, avec ou sans reflets métalliques.
- 7.5.3 Si les colonies sont bien isolées sur les boîtes de géloses L-EMB ou Endo,
prélever deux colonies typiques et les ensemencer sur des pentes de gélose nutritive (NA).
Incuber à 35 °C pendant 18-24 h. Utiliser ces cultures pour procéder à l'épreuve de
confirmation (7.6). Si les colonies ne sont pas bien isolées sur les boîtes de gélose L-EMB
ou Endo, poursuivre avec 7.5.4.
- 7.5.4 Choisir deux colonies typiques de chaque boîte et les ensemencer en stries sur
des boîtes de gélose nutritive distinctes afin d'obtenir des colonies isolées.
- 7.5.5 Incuber les boîtes de gélose nutritive à 35 °C pendant 18-24 h et prélever
de chacune une colonie isolée et l'ensemencer sur une pente de gélose nutritive distincte.
- 7.5.6 Incuber les pentes de gélose à 35 °C pendant 18-24 h. Utiliser ces cultures
pour procéder à l'épreuve de confirmation.
- 7.6 Confirmation de la présence d'E. coli
Préparer un frottis à partir de la pente, faire la coloration de Gram et examiner au
microscope. Consigner les résultats. Si les micro-organismes ne sont pas des bâtonnets
Gram-négatifs non sporulés, ils ne sont pas considérés comme E. coli. On peut pousser
la confirmation plus loin en effectuant les épreuves GIMViC (7.6.1) ou en utilisant une trousse
d'identification rapide (7.6.2).
- 7.6.1 GIMViC
À partir d'une des deux colonies ensemencées sur une pente de gélose nutritive (étape
7.5.5) inoculer une éprouvette de bouillon EC (milieu G) ainsi que les milieux IMViC.
L'ensemble des milieux GIMViC comprend le milieu « G » qui est le deuxième bouillon EC,
le milieu « I », qui est le bouillon de tryptone, le milieu « M » et « V », qui est le
bouillon glucosé tamponné et le milieu « C », qui est la gélose au citrate de Simmon.
Si les tests GIMViC ne sont pas effectués dans les 96 h suivant l'ensemencement des
pentes de gélose à partir des boîtes de gélose nutritive, préparer de nouvelles pentes
de gélose nutritive afin d'effectuer les épreuves GIMViC. Inoculer une éprouvette de
chacun des milieux GIMViC pour chacun des isolats à identifier. Inoculer
E. coli et E. aerogenes dans chacun des milieux GIMViC comme témoins
positif et négatif.
- 7.6.1.1 Production de gaz à 45 °C (G)
Incuber les éprouvettes ensemencées de milieu G (bouillon EC) dans un
bain-marie à 45,0 °C pendant 24 ± 2 h. Vérifier s'il y a production de gaz.
S'il n'y a pas de gaz, incuber pendant 24 ± 2 h supplémentaires et examiner de
nouveau. Consigner les résultats.
- 7.6.1.2 Indole (I)
Incuber les éprouvettes ensemencées de bouillon de tryptone ou de tryptophane
à 35 °C pendant 24 ± 2 h. Ajouter à chaque éprouvette du réactif pour l'indole
(disponible dans le commerce). Suivre les instructions du fabricant.
L'apparition d'une couleur rouge foncé dans la couche d'alcool indique une
réaction positive. Une couleur orange indique probablement la présence de
skatole et la réaction peut être considérée comme ± . Une couleur jaune est
considérée comme une réaction négative.
- 7.6.1.3 Épreuve au rouge de méthyle et réaction de Voges-Proskauer (RM
et VP)
Ensemencer deux éprouvettes de bouillon glucosé tamponné et incuber à 35 °C
pendant 48 ± 2 h. Utiliser les réactifs RM et VP (disponibles dans le commerce).
Suivre les instructions du fabricant. La réaction de VP est positive si une
couleur rose éosine se développe après 5-10 minutes. L'épreuve au RM est
positive si une couleur rouge se développe et négative si la couleur est
jaune.
- 7.6.1.4 Épreuve au citrate de Simmon (C)
Pour ensemencer les pentes de gélose SC, utiliser une aiguille droite et
appliquer une petit inoculum. Éviter de transférer des nutriments avec
l'inoculum, car ces nutriments (carbone) pourraient provoquer la formation d'une
couleur bleue et une interprétation erronée. Incuber les pentes de gélose à
35 °C pendant 48 ± 2 h et observer pour y déceler toute croissance. Toute
croissance visible (réaction positive) est généralement accompagnée d'un
changement de couleur, qui vire du vert au bleu foncé.
- 7.6.1.5 Le tableau IV contient la réaction GIMViC caractéristique
d'E. coli. On peut au besoin différencier les coliformes communs en
utilisant les données du tableau V.
- 7.6.1.6 Si l'on obtient, dans les milieux IMViC, des réactions caractéristiques
d'E. coli, qu'il y ait eu ou non production de gaz dans le milieu G, il
n'est pas nécessaire d'analyser le deuxième isolat. Cependant, si le premier isolat
présente des résultats non caractéristiques des milieux IMViC, il faut soumettre
l'autre isolat aux réactions GIMViC. Répéter les étapes de confirmation. Si les deux
isolats ne produisent pas des résultats IMViC typiques d'E. coli, on
considère alors qu'il n'y a pas d'E. coli dans l'éprouvette de bouillon EC
primaire d'où proviennent les isolats.
- 7.6.2 Trousses d'identification rapide
Des trousses d'identification rapide peuvent être utilisées pour identifier
E. coli. Suivre les instructions du fabricant.
- 7.6.3 Calcul du NPP
Calculer le NPP d'E. coli par g(ml) d'aliment en suivant les
instructions de l'annexe D du volume 1, en fonction du nombre d'éprouvettes qui
contiennent des bactéries Gram-négatives non sporulées en forme de bâtonnet, qui ont
produit les réactions GIMViC caractéristiques d'E. coli indiquées
ci-dessus, ou confirmées comme E. coli au moyen de trousses
d'identification rapide.
- RÉFÉRENCES
- 8.1 American Public Health Association. 1992. Compendium of Methods for the Microbiological Examination
of Foods; Third Edition. C. Vanderzant et D.F. Splittstoesser (éds.). American Public Health Association
Inc., 1015 Fifteenth Street, N.W., Washington, D.C. 20005.
- 8.2 American Public Health Association. 1992. Standard Methods for the Examination of Dairy Products;
16th Edition. R.T. Marshall (éd.). American Public Health Association Inc., 1015 Fifteenth Street, N.W.,
Washington, D.C. 20005.
- 8.3 American Public Health Association. 1995. Standard Methods for the Examination of Water and Waste
Water; Nineteenth Edition. A.D. Eaton, L.S. Clescen et A.E. Greenberg (éds.). American Public Health
Association Inc., 1015 Fifteenth Street, N.W., Washington, D.C. 20005.
- 8.4 Atlas, R.M. 1997. Handbook of Microbiological Media. Second edition. L.C. Parks (editor). CRC
Press Inc.
- 8.5 International Commission on Microbiological Specifications for Foods. 1978. Microorganisms in Foods;
Their Significance and Method of Enumeration: Second Edition; University of Toronto Press.
- 8.6 McGuire, O.E. 1964. Wood Applicators for the Confirmatory Test in Bacteriological Analysis of Water.
Public Health Reports, 79: 812-814.
- 8.7 Powers, EM. et T.G. Latt. 1977. Simplified 48-Hour IMViC Test: an Agar Plate Method. Appl. Environ.
Microbiol., 34: 274-279.
TABLEAU I
Tolérances et plans d'échantillonnage pour la détermination des coliformes et d'E. coli
dans des aliments spécifiques
Détermination |
Aliment |
Règlement de la Loi sur les aliments et drogues |
Tolérances |
|
|
|
Nombre d'unités d'échantillonnage (n) |
Nombre acceptable (c) |
Concentration de microorganismes (m) |
Concentration maximale de microorganismes (M) |
Coliformes |
lait, crème et autres produits laitiers non-fermentés pasteurisés |
B.08.011 |
5 |
2 |
1 |
10 |
Coliformes |
le fromage sans affinage, y compris le fromage frais et le caillé lactique avec au moins 50% d'humidité (fromage
cottage) fabriqué à partir de lait pasteurisé, les produits laitiers congelés (crème glacée et lait glacé), les
produits laitiers fermentés, le beurre, la poudre de lait et autres produits laitiers en poudre |
B.08.011 |
5 |
2 |
10 |
100 |
E. coli |
le fromage fabriqué à partir d'une source pasteurisée ou non pasteurisée |
B.08.011 |
5 |
2 |
100 |
1,000 |
Lot : Quantité définie ou unité de production qu'il est possible d'identifier par le même
code. Lorsqu'il n'y a pas de code d'identification, un lot peut être considéré comme a) la quantité de produit fabriquée
essentiellement dans les mêmes conditions, au même établissement et représentant au plus une journée de production; ou
b) la quantité de la même variété de produit provenant du même fabricant qui est disponible pour échantillonnage à un
endroit fixe.
n : Nombre d'unités d'échantillonnage habituellement, mais pas toujours, choisies au hasard
à partir d'un lot et examinées afin de répondre aux exigences d'un plan d'acceptation particulier. C'est ce qu'on
appelle l'échantillon.
m : La valeur numérique de « m » représente des concentrations acceptables du
micro-organisme, habituellement par g ou ml. Dans un plan à deux classes, « m » distingue les unités d'échantillonnage
de qualité acceptable de celles qui sont de qualité inacceptable; dans un plan à trois classes, « m » sépare les unités
d'échantillonnage de qualité acceptable de celles qui sont de qualité marginalement acceptable. Les valeurs « m »
indiquées dans le tableau sont fondées sur des niveaux atteignables par des BPF.
M : (Pour un plan à trois classes seulement), la valeur numérique de « M » représente des
concentrations inacceptables de micro-organismes, habituellement par g ou ml, qui indiquent un danger pour la santé ou
traumatisme (potentiel), une détérioration imminente ou un manquement grossier à l'hygiène; « M » distingue les unités
d'échantillonnage de qualité marginale de celles qui sont de qualité inacceptable. Une valeur établie pour une unité
d'échantillonnage d'un échantillon qui est supérieure à « M » rend le lot en question inacceptable.
c : Nombre maximal permis d'unités d'échantillonnage de qualité marginale. « c » est le
nombre d'acceptation d'un plan. Lorsque ce nombre est dépassé, le lot devient inacceptable.
TABLEAU II. Préparation de la dilution initiale
Type de produit alimentaire |
Préparation |
Traitement |
produits laitiers congelés
(crème glacée, lait glacé) |
pipetter directement dans le bouillon LST ou dans le diluant à l'eau peptonée |
agiter |
tous les fromages |
peser dans du citrate de sodium (Na3C6H5O7.2H2O) aqueux à
2 % porté au préalable à 45 °C |
passer au mélangeur ou au « stomacher » |
TABLEAU III. Méthode d'inscription et d'ensemencement
Inscription sur les éprouvettes* |
Dilution |
Volume de dilution ensemencé dans les éprouvettes de bouillon de LST |
Quantité du produit que renferme chaque éprouvette |
0 |
non dilué |
100 |
1 ml de liquide non dilué dans 10 ml de LST à concentration simple |
1 ml |
0 |
non dilué |
100 |
10 ml d'une dilution à 10-1 de solides dans 10 ml de LST à concentration double |
1 g |
1 |
1:10 |
10-1 |
1 ml d'une dilution à 10-1 dans 10 ml de milieu à concentration simple |
0,1 g ou ml |
2 |
1:100 |
10-2 |
1 ml d'une dilution à 10-2 dans 10 ml de milieu à concentration simple |
0,01 g ou ml |
3 |
1:1000 |
10-3 |
1 ml d'une dilution à 10-3 dans 10 ml de milieu à concentration simple |
0,001 g ou ml |
4 |
1:10000 |
10-4 |
1 ml d'une dilution à 10-4 dans 10 ml de milieu à concentration simple |
0,0001 g ou ml |
On peut ensemencer d'autres dilutions de l'aliment de la même façon, dans le milieu à concentration simple, selon le
niveau prévu de contamination de l'aliment.
* On peut utiliser d'autres systèmes d'inscription.
TABLEAU IV
Résultats GIMViC typiques des biotypes E. coli
|
Gaz à 45 °C |
Indole |
Rouge de méthyle |
Voges-Proskauer |
Citrate |
|
G |
I |
M |
V |
C |
Type I |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
Type II
(anaérogène) |
- |
- |
+ |
- |
- |
Tableau V**
Différenciation de coliformes communs
|
Formation de gaz dans bouillon EC à 45 °C ± 0,2 °C |
Test de l'indole |
Test au rouge de méthyle |
Réaction Voges-Proskauer |
Croissance sur citrate |
Escherichia coli
Type I (typique)
Type II (anaérogène) |
+ - |
+ - |
+ + |
- - |
- - |
Intermédiaires
Type I
Type II |
- - |
- + |
+ + |
-* -* |
+ + |
Enterobacter aerogenes
Type I
Type I
|
- - |
- + |
- - |
+ + |
+ + |
Enterobacter cloacae
Irrégulier
Type I
Type II
Type VI |
- + + |
+ - - |
+ + - |
- - + |
- - + |
Irrégulier
autres types |
Réactions variables |
* On constate à l'occasion des réactions positives faibles.
** Référence 8.5.
La méthode décrite ci-dessus qui comporte 14 pages et porte l'identification MFO-23 et la date de Juillet 2002 est
par la présente désignée « méthode officielle » mentionnée à l'article B.08.011 du Règlement sur les aliments et
drogues pour l'analyse microbiologique du lait, la crème et autres produits laitiers pasteurisés non fermentés, le
fromage sans affinage, y compris le fromage frais et le caillé lactique contenant au moins 50% d'humidité (fromage
cottage) fabriqué à partir de lait pasteurisé, les produits laitiers congelé (crème glacée et lait glacé), les
produits laitiers fermentés, le beurre, la poudre de lait et autres produits laitiers en poudre et le fromage fabriqué
à partir d'une source pasteurisée ou non pasteurisée.
Le sous-ministre adjoint
|