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Editorialiste invitée De nombreuses années de réflexion et de recherche ont montré
que pour les aîné-e-s, le bien-être suppose davantage
qu'une bonne santé, la sécurité financière
et un soutien social: les gens heureux sont ceux qui ont trouvé
un sens et un but à leur vie. La raison de vivre est étroitement
liée à l'optimisme et à la faculté de
surmonter les difficultés. Comme l'a écrit le philosophe
Friedrich Nietzsche, celui qui a une raison de vivre peut supporter presque
n'importe quelles conditions de vie. Il est logique, par conséquent,
que les aîné-e-s et les gens qui s'intéressent
à leur bien-être se préoccupent autant de la notion
subjective du sens de la vie que de ses aspects matériels et sociaux. Les façons de donner un sens à la vie varient selon les
individus: les relations humaines, le travail, les objectifs individuels
et les causes
Il arrive que les besoins spirituels des aîné-e-s se voient frustrés dans une société de plus en plus multiculturelle et profane. Les membres de la famille et les fournisseurs de services, qui n'ont pas toujours les mêmes valeurs, évitent parfois de discuter de préoccupations d'ordre religieux ou mésestiment l'importance des pratiques religieuses et des offices religieux pour les aîné-e-s. Ces derniers ont parfois du mal à s'adapter à l'évolution des croyances et des pratiques de leur religion: les ministres du culte doivent être attentifs aux sentiments de tous les membres de leur communauté, les aider àcomprendre les changements et respecter les différentes façons dont ils expriment leur foi. Les autorités religieuses ont un rôle majeur à jouer
à l'égard des besoins d'une population âgée
croissante, tant au sein de la communauté qu'en milieu institutionnel.
Les écoles de théologie doivent fournir davantage de formation
sur la façon de subvenir aux besoins des aîné-e-s.
Comme on prend pour acquis que les aîné-e-s participent aux
activités et aux offices religieux-sans doute plus que les jeunes-on
fait parfois moins d'efforts pour les intégrer pleinement
aux activités de la communauté et pour adapter le Les recherches sur les liens entre le potentiel de développement au cours du troisième âge et les idéaux de développement spirituel, communs à toutes les religions et aux idéologies humanistes laïques, ont produit des résultats encourageants. Selon les psychologues du développement, le troisième âge est la période la plus propice à l'expression d'un amour désintéressé du prochain et à l'acquisition de la tolérance, de la sagesse et de la sérénité. Que l'on soit religieux ou non, on admire les gens dont la spiritualité' ou l'attachement au sens de la vie transcende les limites de leur propre corps et du monde matériel. Les aîné-e-squi développent ces qualités servent de modèles de maturité spirituelle. A cet égard, les aîné-e-s ont beaucoup à offrir
à leurs coreligionnaires et, de fait, à tous ceux qui reconnaissent
une dimension spirituelle à la vie Wilma Mollard, La spiritualité et le sens de la vie On retrouve au coeur de chaque religion et de la psychologie moderne du développement la conviction que la vie humaine comporte une dimension spirituelle, que la vie doit être consacrée à atteindre l'idéal visé. Selon le psychanalyste Erich Fromm, l'être a profondément besoin d'un «cadre d'orientation et d'un objet de dévouement»; il ajoute que «tous les hommes sont des idéalistes' à la recherche de quelque chose de plus que la satisfaction physique.»2 Le psychologue Paul Wong, pour sa part, estime que le sens de la vie a trois composantes: des valeurs intellectuelles qui aident l'individu à donner un sens à son expérience de vie; la motivation de poursuivre des buts compatibles avec ses propres valeurs et la satisfaction émotive d'avoir une vie qui vaut la peine d'être vécue.3 Au sens large, la spiritualité consiste à être conscient du sens de sa propre vie Le vieillissement et le besoin de donner un sens à la vie
Le sentiment profond d'avoir une raison de vivre contribue de multiples Un sentiment profond du sens de la vie aide les aîné-e-s à faire face aux difficultés. Lors de la consultation du CCNTA sur les méthodes employées par les personnes du troisième âge pour surmonter les obstacles à l'autonomie, plusieurs d'entre elles ont dit qu'elles priaient pour obtenir des forces ou qu'elles s'efforçaient d'accepter certaines épreuves comme étant la volonté de Dieu'.4 Le psychanalyste Viktor Frankl a survécu cinq ans dans un camp de concentration nazi avec l'espoir de revoir sa femme et d'écrire un livre.5 Au dire du Dr Edward Stieglitz, «La raison de vivre est ce qui différencie les personnes qui vieillissent bien de celles qui vieillissent mal.»6 Dans la mesure où la religion, en tant que système de valeurs,
est une La foi religieuse est une bonne source d'aide pour surmonter les difficultés et s'adapter aux situations indépendantes de notre volonté. Les pratiquant e-s âgés atteints d'une maladie grave semblent avoir de meilleures chances de guérir, de vivre plus longtemps et de souffrir moins que celles que ne soutient aucune foi. Dès 19 10, le célèbre médecin Sir William Osler faisait allusion à la foi qui guérit'.9 Comparant les méthodes religieuses et laïques pour faire face aux événements stressants, les chercheurs Harold Koenig, Linda George et Ilene Siegler ont noté que les stratégies d'adaptation religieuses étaient les plus souvent mentionnées.10 La pratique religieuse au troisième âge Bien que les aîné-e-s ne témoignent pas tous d'une foi profonde, ceux-ci sont beaucoup plus pratiquants que tous les autres groupes d'âge. En outre, les personnes qui ont déjà été pratiquantes ont tendance, en vieillissant, à être beaucoup plus fidèles à leur foi. Leur présence suite de la page 3 aux offices religieux et aux autres activités religieuses organisées demeure assidue jusqu'à environ 75 ans, après quoi des problèmes de santé peuvent les contraindre à restreindre leurs activités à l'extérieur. Néanmoins, ces personnes demeurent attachées à leur foi et continuent de s'adonner à des activités spirituelles privées, comme la prière, la lecture des Saintes écritures ou le visionnement d'émissions religieuses à la radio et à la télé. Modernisation, multiculturalisme et foi Au Canada et dans les autres sociétés industrialisées, l'influence de la religion organisée est moins grande que par le passé. Un meilleur accès à l'éducation, une plus grande mobilité, les communications de masse, l'affaiblissement des structures familiales et communautaires, le culte de l'individualisme et de la science comme bases de la connaissance ont transformé la foi et la pratique religieuses. Certaines religions ont modifié leur enseignement et leur pratique de manière à adapter leur message spirituel au monde moderne. Certains se réclament d'une religion qu'ils pratiquent rarement, d'autres satisfont leurs aspirations spirituelles de façon laïque. De plus, notre société est devenue de plus en plus multiculturelle et multireligieuse: de nombreux Néo-Canadiens pratiquentl'Islamisme, l'Hindouisme, le Sikhisme, le Confucianisme, le Bouddhisme et le Taoïsme. La spiritualité tient une place privilégiée dans les cultures autochtones traditionnelles au Canada. Un poème d'Anna Lee Walters, peint à l'entrée du Parc Heritage Wanuskewin, au nord de Saskatoon, illustre l'importance de la dimension spirituelle des autochtones: Les nations vivent! L'évolution et la diversité des religions peuvent
être déconcertantes pour les aîné-e-s qui ont
conservé la religion dans laquelle ils ont été élevés.
Ils Les valeurs spirituelles et le rôle des fournisseurs de soins
Lorsque les gens font face à des crises qui minent leur volonté
de survivre, il devient parfois essentiel de leur prodiguer des conseils
et un appui d'ordre spirituel. Les autorités religieuses ont
une responsabilité particulière à cet égard,
mais elles ne sont pas les seules à pouvoir répondre aux
besoins spirituels des aîné-e-s.Toute personne sensible peut
aider
Les professionnels de la santé et des services sociaux qui travaillent
avec les aîné-e-s éprouvent parfois le besoin d'adopter
les perspectives religieuses de ces dernières afin de renforcer
leurs stratégies d'adaptation. Il peut être utile à
cette fin de consulter un membre du culte de la personne en question.
De nombreux médecins estiment qu'il est parfois nécessaire
de traiter de questions religieuses avec leurs patients s'ils leur
en font la demande. Les médecins voudront parfois encourager les croyances religieuses
de leurs patients, prier avec eux ou, au besoin, partager leurs propres
croyances. Selon Koenig, «La prière peut être
salutaire aux patient-e-s âgés souffrant de troubles émotifs
graves, malades ou au seuil de la Les troubles spirituels', comme la perte du sens de la vie, constituent un diagnostic reconnu dans le domaine des soins infirmiers, au même titre que les troubles physiques, sociaux et psychologiques.13 D'après l'infirmière Elizabeth Peterson, les soins infirmiers spirituels aux ainé-e-s supposent une présence et une participation à leur lutte et aux changements qui interviennent dans leur vie. Cette présence rassure les patients quant à leur dignité et à leur valeur.14 Le père Antonio De Sousa, aumônier d'un hôpital
de soins chroniques d'Ottawa, affirme: «L'approbation
et l'attention entière du prestateur de soins deviennent le
canal de l'amour divin.» Les gestes les plus simples peuvent
acquérir un sens spirituel s'ils aident à renforcer
le sentiment que la vie vaut la peine d'être vécue;
comme l'affirme Carter Catlett Williams, même un léger
massage du dos à un patient atteint de démence avancée
peut constituer un moment de communion paisible, d'une qualité
quasi Quant aux aîné-e-s qui estiment être devenus inutiles du fait qu'ils ne peuvent plus 'agir', Anne Squire, ancienne modératrice principale de l'Église Unie du Canada, souligne qu'il «est aussi important de les aider à comprendre qu'il est aussi important dêtre'que dagir'.» Les fournisseurs de soins devraient aider les aîné-e-s à
poursuivre le plus Le rôle des autorités religieuses et des Églises
Les autorités religieuses de toute confession ont à pourvoir aux besoins de leurs paroissiens âgés et de leurs familles, tant au sein de la collectivité qu'en milieu institutionnel. Les ministres du culte apportent les réponses de leur foi aux éternelles questions au sujet de la mort et de la souffrance. Plus on vieillit, plus on se pose ce genre de questions. En outre, les autorités religieuses pourraient être appelées de plus en plus souvent à donner des conseils aux retraité-e-s qui doutent du sens de leur vie, aux aidant-e-s informels victimes de stress et à ceux et celles qui ont à prendre des décisions concernant des interventions médicales extraordinaires. Ceux et celles qui ont des responsabilités pastorales doivent avoir certaines notions du vieillissement et être dénués de préjugés à l'endroit du troisième âge, s'ils veulent être en mesure d'apporter des réponses théologiques positives aux problèmes existentiels des aîné-e-s. Les ministres du culte sont parfois bien placés pour mobiliser
l'appui de leur communauté aux aîné-e-s qui ont
du mal à faire face à la vie quotidienne à cause
de problèmes de santé. Ils peuvent aider les aîné-e-s
à jouer un rôle valorisant au sein de la communauté.
Ils peuvent les aider à éliminer les obstacles à
la participation aux offices religieux en rendant les lieux du culte plus
accessibles, en organisant le transport des aîné-e-s dont
la mobilité est réduite ou en imprimant les textes en gros
caractères. Les communautés de fidèles peuvent également
aider à prémunir les aîné-e-s contre les prédicateurs'
sans scrupules qui cherchent à les exploiter la religion. Plusieurs confessions disposent de programmes à l'intention
des L'Église anglicane Holy Trinity, à Toronto,
a fondé un mouvement pour venir en aide aux malades en phase terminale;
comme l'a relaté la journaliste June Callwood, cette
initiative fut inspirée par l'expérience d'une
communauté qui avait aidé Margaret Frazer, à
mourir en paix chez elle.16 Le mouvement catholique La vie montante, qui s'adresse surtout
aux plus de 55 ans, connaît beaucoup de succès dans de nombreux
diocèses francophones. À Vancouver, certaines paroisses
songent à établir un service de Prière et Transport,
par lequel des bénévoles véhiculent des aîné-e-s
à l'église en échange d'une prière.
A Elliot Lake (Ontario), les aîné-e-s et les leaders religieux
ont tenu un atelier cette année portant sur les besoins spirituels
et les problèmes d'estime de soi que vivent les L'Église Unie du Canada offre des ateliers de pastorale à l'intention des bénévoles pour leur apprendre à visiter et à soutenir les aîné-e-s. Le programme Secret Pal est un projet où des aîné-e-s sont jumelés avec des enfants inscrits à l'école paroissiale. Les copains mystères' s'échangent des lettres pendant l'année scolaire, à la fin de laquelle ils se rencontrent à l'occasion d'une fête. À Saskatoon, l'Église Unie a mis sur pied la Maison
McClure, complexe Les dons spirituels au déclin de la vie Les principales religions attachent un sens particulier au couchant de
la vie. Pour les Hindous, une personne qui a rempli ses obligations envers
sa famille et la société peut consacrer la fin de sa vie
à la recherche de l'illumination spirituelle. Chez les Bouddhistes,
l'âge avancé témoigne du D'après de nombreux gérontologues, l'âge avancé est la période où l'on fait l'inventaire de sa vie en vue de lui donner un sens et d'acquérir un sentiment d'identité et de paix au seuil de la mort. Cet examen peut revêtir une dimension spirituelle, non seulement pour les aîné-e-s, mais pour tous ceux et celles qui sont en contact avec eux. La vieillesse témoigne de l'expérience de toute une vie. Selon Viktor Frankl, âgé de 84 ans, «Les aîné-e-s trouvent leurs possibilités dans le passé les tâches accomplies, les personnes aimées et, non le moindre, les souffrances endurées avec courage et dignité. En somme, ils récoltent la moisson de leur vie.»20 Un autre aîné, Bill Hughes, dit que «Récolter, à la fin de son âge, ce qu'on a semé durant sa vie est une joie véritable.» Les jeunes peuvent apprendre beaucoup du cheminement de vie de leurs aîné-e-s; le théologien Brynolf Lyon estime que l'exemple des aîné-e-s peut ouvrir des «perspectives enrichissantes pour l'édification morale d'autrui.»21 La mort devient plus présente à l'esprit des aîné-e-s,
tant à cause de la mort de ceux qui leur sont chers que de la conscience
qu'ils ont du peu de temps qu'il leur reste à vivre.
Dans bien des cas, la conscience de la mort rend la vie plus précieuse.
Selon le théologien Eugene Bianchi, la limite de temps qu'impose
un âge avancé peut nous apprendre à considérer
le quotidien comme un don et à en éprouver de la joie et
du respect.22 C'est un défi pour tout le monde que de trouver le courage de surmonter les épreuves et la souffrance. Cependant, ceux et celles qui ont trouvé un sens à leur vie sont plus aptes à vaincre la souffrance; certains ont également compris que l'on pouvait trouver un sens à la souffrance. Un sage Hindou de 72 ans, atteint d'une maladie chronique depuis plusieurs années, a dit: «Chaque instant de souffrance vous permet de comprendre ce qu'éprouvent les victimes de la souffrance [ ...]. Cette découverte constitue une grâce parce qu'elle élargit votre conscience.»23 Les aîné-e-s qui supportent leur souffrance avec un sens profond de sa signification sont une source d'inspiration pour ceux et celles qui les rencontrent. La spiritualité et les politiques publiques Au sein des services sociaux et de santé, les besoins spirituels
peuvent avoir moins d'importance; ils peuvent être ignorés
dans la planification ou relégués à un rôle
mineur. S'il faut comprimer les dépenses, les soins pastoraux
peuvent être sacrifiés au profit de services plus essentiels'.
Il est important que les décideurs, les planificateurs de programmes,
les fournisseurs de soins et les bénévoles reconnaissent
l'importance de la raison de vivre dans la santé et le bien-être
d'un individu et qu'ils emploient les stratégies les
plus appropriées à la promotion du réconfort que
Pour en connaître plus long... Veuillez vous adresser à votre bibliothèque pour obtenir les publications suivantes. Gaboury, Placide. La quête spirituelle au XXe siècle. Critère,
30, (1980): Lévesque, G.M. Les professionnels de la pastorale auprès
des personnes Paré, Simone. Valeurs, attitudes et comportements religieux des
aînés du Pelletier, G. A propos des croyances qui donnent un sens à la
vie. Spiritualité et vieillissement. Numéro thématique de la revue Le Gérontophile. Revue trimestrielle de l'Association québécoise de
gérontologie, 13,1, Société de publication Critère, Inc. Religion et
culture. Actes du Colloque Tournier, Paul. Apprendre à vieillir. Paris: Delachaux et Niestlé,
2e éd., Aux aîné-e-s
Aux ministres du culte et aux communautés
1 Hughes, Bill. Seniors' spirit can be rekindled. The Anglican, (Décembre 1989). 2 Fromm, Erich. Psychoanalysis and religion. New York: Bantam Books, 1967. 3,11 Wong, P. Personal meaning and successful aging. Canadion Psychology, 30, 3, [1989): 516-525. 4 Conseil consultatif national sur le troisième âge. Pour mieux comprendre l'autonomie des ainé-e-s, 2e Rapport: Leurs stratégies de prise en charge. Ottawa: Le Conseil, 1990. 5 Frankl, V.E. From death camp to existentialism.Boston: Beacon Press, 1950. 6 Stieglitz, E. Cité dans Productive Aging News, no.66, Septembre 1992, p. 6. 7 Blazer, D. et E. Palmore. Religion and aging in a longitudinal panel. The Gerontologist, 16, 1, (l976): 82-85. 8 Koenig, H. et al. Religion and well-being in later life. The Gerontologist, 28, 1, (1988): 18-28. 9 Osler, W. The faith that heals. British Medical Journal, 1470-71, 1910. 10 Koenig, H. et al. Use of religion and other emotion-regulating coping strategies among older adults. The Gerontologist, 28, 3, (1988): 303-310. 12 Koenig, H. Research on religion and mental health in later life: A review and commentary. Journal of Geriatric Psychiatry, 2 3, 1, (l990): 23-53. 13, 14 Peterson, E. Physicalthe spiritual can you meet all of your patient's needs? Journal of Gerontological Nursing, 11, 10, (l 985): 23-27. 15 Williams, C.C. Long-term care and the spirit. Generations, 15, 4, (1990): 25-28. 16 Callwood, June. Twelve weeks in Spring. Toronto: Lester & Orpen Dennys Publishers, 1986. 17 Pilon, C. Caregivers, clergy meet with seniors. Elliott Lake Standard, 13 octobre, 1992, A3. 18 Hessel, D. Maggie Kuhn on aging. Philadelphia: Westminster Press, 1977. 19, 21 Lyon, K.B. Toward a practicol theology of aging. Philadelphia: Fortress Press, 1985. 20 Frankl, V. Facing the transitoriness of human existence. Generations, 15, 4, (1990): 7-10. 22 Bianchi, E. Aging as a spiritual journey, NewYork: Crossroad, 1984. 23 Eugene, T.L. Dialogues with three religious renunciates and reflections
of wisdom and maturity. International Journal of Aging and Human Expression est publié 4 fois l'an par le Conseil consultatif
national sur le troisième âge, Ottawa (Ontario) KIA OK9, Les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles
du CCNTA. Recherche: Louise Plouffe
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