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Rapport de surveillance de la santé des femmes

Agence de santé publique du Canada

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Les soins périnatals au Canada

Beverley Chalmers, D.Sc. (médecine, University of Toronto), Ph.D., Shi Wu Wen, M.B., Ph.D. (Santé Canada)

Question relative à la santé

La norme canadienne en matière de soins périnatals est l'une des meilleures au monde, mais il y a encore matière à amélioration en termes de différences régionales dans les soins partout au pays et de comparaisons globales des approches aux soins au Canada et ailleurs. Ce chapitre utilise les données du Système canadien de surveillance périnatale (SCSP) pour examiner la morbidité et la mortalité chez les mères et les enfants en bas âge ainsi que les répercussions de la proportion croissante de femmes plus âgées qui accouchent et de l'utilisation des traitements de la stérilité sur les soins périnatals.

Résultats clés

En 1993-1997, les taux de mortalité maternelle au Canada ont chuté à 4,4 par 100 000 naissances vivantes, parmi les plus faibles au monde. Les causes de décès les plus communes au cours de la grossesse sont l'hypertension, l'embolie pulmonaire, l'hémorragie et la grossesse ectopique. Les conditions qui menacent la vie au cours de la grossesse comprennent l'embolie du liquide amniotique, l'embolie pulmonaire obstétrique, l'éclampsie, le choc septique, les complications de l'anesthésie, les troubles vasculaires cérébraux et l'hémorragie. Les données nationales sur l'embolisme amniotique indiquent que cette condition est rare (5,6 par 100 000 accouchements), mais comporte un taux de fatalité élevé, environ 80 % des cas en décèdent. Le taux de réadmission maternelle après une césarienne a augmenté de 3,2 par 100 césariennes en 1990 à 3,9 en 1997, comparativement à un taux stable de 2,5 par 100 dans le cas des réadmissions après un accouchement normal par voie basse. Cette situation peut être le signe d'une préoccupation potentielle à l'avenir puisque le taux des césariennes augmente (de 15,3 par 100 accouchements à l'hôpital en 1994 à 19,1 en 1997). Les taux de réadmission après une césarienne sont exacerbés, car les séjours post-partum à l'hôpital deviennent plus courts.

Le taux brut de natalité chez les adolescentes entre 10 et 14 ans et 15 et 19 ans a baissé, de 0,29 par 1 000 en 1981 à 0,22 en 1997, et de 25,8 par 1 000 en 1981 à 19,9 en 1997 respectivement. En 1997, le taux d'interruptions volontaires des grossesses était de 16,8 par 1 000 femmes, une hausse par rapport à 14,6 en 1990. Toutefois, il faut interpréter ces chiffres avec prudence, car ils semblent considérablement sous-déclarés. Les deux dernières décennies ont également affiché une croissance soutenue dans la proportion de naissances données par des femmes plus âgées qui courent plus de risques de développer des complications de grossesse ou d'accoucher avant terme (en 2000, 8,8 naissances prématurées par 1 000 naissances étaient données par des femmes de plus de 34 ans, le taux le plus élevé de tous les groupes d'âges).

Bien que le taux de mortalité infantile au Canada soit parmi les plus faibles au monde (5,3 à 8,8 par 1 000 naissances vivantes entre 1990 et 2000), il existe des écarts inacceptables entre les sous-populations. Les groupes à faible revenu courent 1,6 fois plus de risque de décès infantiles, par rapport aux groupes à revenu élevé. Les taux de mortinaissances et de mortalité périnatale sont le double chez les populations autochtones (parmi les Indiennes inscrites), et deux fois et demie la moyenne canadienne (parmi les groupes d'Inuits). Entre 1981 et 2000, le taux des naissances prématurées a augmenté au Canada (6,4 à 7,5 par 100 accouchements), éventuellement en raison de la croissance des naissances multiples et des interventions obstétriques.

La croissance du taux de naissances multiples, liée en partie à l'utilisation accrue des traitements de la stérilité, a accéléré récemment et représente une préoccupation. Ces naissances portent un plus grand risque de complications et sont associées à un plus grand risque de naissances prématurées : en 2000, 51,5 % des grossesses gémellaires et 97,7 % des grossesses de triplets ou plus ont conduit à des naissances prématurées. Les coûts engendrés par les soins intensifs néo-natals, les séjours prolongés à l'hôpital et la consommation de médicaments sont susceptibles de coûter cher au système de soins de santé.

Lacunes et recommandations

Les auteures ont repéré les lacunes suivantes et ont formulé les recommandations ci-dessous :

  • Il faut recueillir les données qui contribuent à la surveillance du SCSP de manière plus actuelle et uniforme à l'échelle des provinces et territoires; de plus, on ne saisit pas nécessairement les interventions qui ont lieu à l'extérieur des hôpitaux.
  • Les indicateurs économiques devraient faire partie de la surveillance par le SCSP de la santé périnatale, afin d'évaluer l'utilisation inutile ou excessive de certaines pratiques (éventuellement dispendieuses).
  • Le SCSP devrait évaluer la réussite du Canada par rapport aux normes internationales des soins périnatals.

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Dernière mise à jour : 2003-12-09 début