![Mise en ouvre de l'approche axée sur la santé de la population](/web/20061213033131im_/http://www.phac-aspc.gc.ca/ph-sp/ddsp/images/title_implementation.gif)
La promotion de la santé
La gestion du risque
Prévention
Définir l'évaluation et la responsabilité
La responsabilisation à Agence de santé publique du Canada
La promotion de la santé
L'une des façons d'agir sur la santé d'une population est de faire
la promotion de la santé. C'est un moyen reconnu depuis longtemps pour
agir sur les éléments sociaux, physiques, économiques et politiques
qui ont une incidence sur la santé. Cela met aussi en évidence la nécessité
de collaborer avec d'autres secteurs afin d'arriver à un contexte collectif
de politiques propices à la santé. La promotion de la santé est un concept
que la Direction générale de la promotion des programmes de la santé
(DGPPS) (maintenant la Direction générale de santé de la population
et de la santé publique) a adopté pour aider à mettre en place des programmes
et des politiques favorisant une vie saine.
En 1986, l'Organisation mondiale de la santé a pris la direction des
opérations dans ce domaine en rédigeant une définition et un cadre de
travail applicable aux mesures de promotion de la santé. La promotion
de la santé se définit comme le processus qui donne aux gens la faculté
d'avoir une influence sur leur santé et de l'améliorer. Pour parvenir
au bien-être physique, mental et social complet, la personne ou le groupe
doit être en mesure de cerner ses aspirations et de les atteindre, de
répondre aux besoins, de s'adapter au contexte ou d'y faire face. La
promotion de la santé est un processus dynamique qui facilite l'engagement
de tous les individus et de tous les groupes dans divers contextes sociaux.
À cette fin, elle fait appel à cinq grandes stratégies :
-
établir une politique de santé publique ;
-
créer des milieux favorables ;
-
renforcer l'action communautaire ;
-
développer les aptitudes personnelles ;
-
réorienter les services de santé.
Ce qui est commun aux stratégies de promotion de la santé, c'est qu'elles
englobent des valeurs qui privilégient la faculté d'agir et le développement
communautaire, l'augmentation de la capacité d'apprentissage des personnes
et la modernisation inévitable des systèmes de santé. Des valeurs fondamentales
comme celles-ci permettent au processus de promotion de la santé de
continuer à s'adapter et de conserver son caractère durable alors que
le contexte même de la santé est en évolution constante.
La promotion de la santé touche les sphères sociales, économiques et
du développement personnel. Elle va bien au-delà d'un mode de vie sain
; elle permet de parvenir au bien-être. Les activités de promotion donnent
aux gens la possibilité de rechercher des conditions favorables qui
leur permettront de réaliser leurs objectifs de santé (OMS, 1986).
La faculté d'agir survient dans un milieu favorable donnant accès à
de l'information sur les aptitudes à la vie quotidienne de façon à ce
que les gens puissent faire des choix éclairés en matière de santé.
Cette faculté d'agir est réelle quand les gens parviennent à sentir
qu'ils ont la capacité d'influencer leur vie ou d'améliorer leurs conditions
de vie. La promotion de la santé permet aux gens de se réaliser pleinement
et de réclamer des modifications à leur environnement (OMS, 1986).
La promotion de la santé est une notion inclusive. Elle aborde les
besoins en santé de la personne et de la collectivité dans le contexte
de leurs environnements respectifs et leur permet d'accroître leurs
capacités personnelles en étudiant comment les déterminants de la santé
influent directement sur les comportements en matière de santé. Ces
déterminants sont, entre autres, le niveau de revenus et la situation
sociale, les réseaux de soutien social, le niveau d'instruction, l'emploi
et les conditions de travail, l'environnement social et physique, le
patrimoine biologique et génétique, les habitudes de vie et les compétences
d'adaptation personnelles, le développement sain dans l'enfance, les
services de santé, le sexe et la culture (Agence de santé publique du Canada, 1996, p. 4).
Les stratégies de promotion de la santé visent à réduire les écarts actuels
en matière de santé et à assurer des possibilités et des ressources égales
pour permettre à toutes les personnes de réaliser leur plein potentiel
en matière de santé (OMS, 1986).
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La gestion du risque
Agence de santé publique du Canada publiera bientôt un document d'orientation décrivant les
concepts généraux de santé de la population et de gestion du risque,
expliquant les liens entre les deux et illustrant par des exemples comment
une approche axée sur la santé de la population peut s'intégrer à un
processus de prise de décision touchant la gestion du risque.
Une approche traditionnelle de soins de santé met l'accent sur la santé
des personnes, sur certaines maladies ou sur la réponse aux maladies
par des soins directs aux patients. Une approche axée sur la santé de
la population s'attaque à toute une gamme de facteurs qui contribuent
à la santé et à leurs interactions complexes, à la fois dans l'ensemble
de la population et dans des sous-groupes précis.
L'incorporation d'une approche axée sur la santé de la population au
processus de prise de décision en matière de gestion du risque permet
à Agence de santé publique du Canada de tenir compte du risque d'un point de vue plus large,
de le faire de façon uniforme et exhaustive. L'adoption d'une approche
plus vaste peut favoriser la précision des risques les plus importants
d'un point de vue de santé de la population, la mise au point de stratégies
efficaces de gestion du risque et la répartition des ressources en conséquence.
Une approche plus vaste suppose également des consultations plus poussées
avec les spécialistes, le grand public et d'autres groupes d'intervenants
(p. ex., les parties concernées ou touchées par le problème). On veillera
ainsi à ce que leur apport précieux et leurs points de vue soient pris
en considération dès le début du processus de prise de décision.
Exigences de la prise de décision en matière de gestion du risque
Le fait de fonder la prise de décision touchant la gestion du risque
sur une approche axée sur la santé de la population exige :
-
de déployer plus d'efforts pour cerner les sous-populations
pour lesquelles un problème de santé donné est particulièrement préoccupant
;
-
d'incorporer aux évaluations de risque l'information
sur les déterminants sociaux, culturels, économiques et autres de
la santé, quand il est manifeste que ces éléments ont un effet sur
le niveau de risque pour des populations précises ;
-
d'envisager une plus grande diversité de solutions
de gestion du risque, en particulier dans le domaine non réglementaire,
quand elles offrent un niveau acceptable de protection pour la santé
;
-
d'accorder une plus grande attention aux effets inattendus
des solutions éventuelles de gestion du risque, en particulier sur
les éléments sociaux, culturels et autres qui influent sur la santé
;
-
de recourir davantage, dans la mesure du possible,
aux stratégies de gestion du risque à facettes multiples pour plus
d'efficacité auprès de populations diverses ;
-
d'engager un éventail de partenaires dans la mise
en ouvre des stratégies et de le faire à plusieurs niveaux, dans plusieurs
secteurs, en utilisant plusieurs méthodes quand cela est possible
pour améliorer leur efficacité ;
-
de s'interroger sur l'efficacité des stratégies de
gestion du risque, à la fois en ce qui concerne les mesures traditionnelles
et leurs effets sur toute une gamme de déterminants de la santé.
En pratique, cette approche évolue depuis plusieurs années. Son intégration
au cadre de prise de décision en matière de gestion du risque aidera à
faire en sorte qu'elle soit appliquée de façon routinière et uniforme
à toutes les questions de protection de la santé (à moins que des exigences
ou des obligations de nature législative ou autres ne l'interdisent).
Prévention
La prévention des problèmes de santé (maladies, blessures) se fait
à trois niveaux :
- la prévention de base englobe des activités destinées à réduire les
éléments à l'origine des problèmes de santé ;
- la prévention de niveau secondaire nécessite la détection précoce
et l'intervention lors du développement ou de la manifestation de tout
problème de santé ;
- la prévention de niveau tertiaire met l'accent sur le traitement
d'un problème de santé pour réduire ses effets et empêcher une détérioration
ultérieure et la récurrence du problème.
Comme les blessures, les maladies chroniques, les maladies infectieuses,
les traumas aigus et autres problèmes de santé peuvent avoir des répercussions
importantes sur la population, il est indispensable de mettre en place
des stratégies de prévention axées sur la population. Ce sont essentiellement
les systèmes de soin de santé, de santé publique et de premiers soins
qui se chargent des activités de prévention.
Comme les éléments à l'origine des problèmes de santé sont complexes
et subissent, notamment, des influences comportementales, socio-économiques,
culturelles et autres, l'approche axée sur la santé de la population fournit
un cadre pour des stratégies de prévention qui tiennent compte de tous
les déterminants de la santé et de leur interaction.
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Définir
l'évaluation et la responsabilité
La responsabilité consiste à répondre de nos obligations. Cela suppose
de fournir des renseignements détaillés sur le respect des obligations
et sur les résultats obtenus ou non. La transparence est un élément essentiel
de la responsabilité. Elle consiste à s'adonner à ses activités d'une
façon facilement observable et comprise par le public. Cela nécessite
de répondre comme il convient aux demandes d'information et de rapport
du public. C'est ainsi que Pour un avenir en santé, deuxième rapport sur
la santé de la population canadienne du Comité consultatif fédéral-provincial-territorial
sur la santé de la population fait rapport sur la santé au pays et formule
des commentaires. Il signale aux responsables des politiques, aux praticiens
et au public les défis actuels et à venir dans le domaine de la santé.
L'évaluation est la façon de mesurer si un programme obtient les résultats
escomptés. Le Groupe de travail européen sur l'évaluation de la promotion
de la santé de l'Organisation mondiale de la santé définit l'évaluation
comme l'examen et l'évaluation systématiques des caractéristiques d'un
projet et de ses effets afin d'obtenir des renseignements qui peuvent
servir à ceux qui s'intéressent à l'amélioration ou à l'efficacité de
ce projet.L'évaluation est un processus analytique qui nécessite la cueillette
et la compilation de données de toutes les phases d'un programme ou de
certaines d'entre elles. Ce processus culmine avec la synthèse et l'analyse
de renseignements qualitatifs et (ou) quantitatifs présentés dans un rapport
contenant des recommandations.
L'évaluation aide à prendre des décisions sur les besoins ou la continuité
d'un programme, sur la nécessité de le modifier et sur l'opportunité de
recueillir des données qui permettront d'en analyser les coûts par rapport
aux avantages. L'évaluation peut toucher le ou les processus de mise en
ouvre du programme, ses produits, ses effets et ses résultats.
- L'évaluation du processus révélera comment le projet fonctionne.
Elle vise à déterminer si les produits et services obtenus, les renseignements
fournis, les rapports produits, les stratégies élaborées et mises en
ouvre vont dans le sens des intentions et des objectifs du programme.
- Une évaluation des effets ou des résultats révélera quels sont les
effets d'un programme et dans quelle mesure les résultats (c.-à-d. les
avantages et les changements qui en résultent) découlent effectivement
du concept du programme. Cette évaluation porte sur des renseignements
concernant les résultats anticipés ou les changements constatés chez
les participants afin de déterminer si ceux-ci se sont réellement produits.
Elle peut également servir à vérifier l'efficacité d'un nouveau programme
par rapport aux résultats d'une forme de service déjà existante.
La responsabilisation à Agence de santé publique du Canada
De plus en plus, le gouvernement fédéral insiste pour rendre compte aux
Canadiens des réalisations et des résultats des dépenses publiques et
prend des mesures en ce sens. Afin de transmettre les renseignements pertinents
et de rendre compte des investissements et des résultats des programmes,
il élabore et adopte des pratiques de responsabilisation. Celles-ci imposent
que tous les documents de politique transmis au Cabinet et les mémoires
présentés au Conseil du Trésor comportent une mesure de rendement et une
stratégie de rapport et, en second lieu, un cadre d'analyse du rendement
et de la responsabilité.
Cette directive décale l'emphase pour mesurer et enregistrer sur des
dépenses publiques fédérales d'un foyer sur le processus et d'activité
à un de résultats et de résultats.
Cette directive modifie l'optique de la mesure et des rapports sur les
dépenses du gouvernement fédéral pour les faire passer d'un point de vue
de processus et d'activités à un point de vue de produits et de résultats.
Agence de santé publique du Canada appuie l'importance accordée à la responsabilité. Le Ministère
a élaboré une politique et un programme en faveur d'une approche ministérielle
de la mesure et des rapports sur le résultat des programmes. Cette initiative
est connue sous le nom d'Initiative fédérale de responsabilisation à l'égard
des politiques et des programmes de Agence de santé publique du Canada.
La Direction générale de la promotion et des programmes de la santé
(DGPPS) (maintenant la Direction générale de santé de la population et
de la santé publique) est bien placée pour contribuer à cette initiative.
Elle élabore un cadre de promotion de l'évaluation de la santé de la population.
Ce cadre est directement lié à l'importance qu'accorde le gouvernement
fédéral à la responsabilité. Il va dans le sens de l'initiative fédérale
de responsabilisation. C'est aussi l'outil de base pour doter la DGPPS
d'une structure de mesure du rendement qui contribue aux trois grands
mécanismes fédéraux de responsabilisation et de rapport :
- la structure de planification, de rapports et de responsabilisation
- le rapport sur les plans et les priorités
- le rapport sur le rendement du ministère
Programme
d'action communautaire pour les enfants (PACE)
L'évaluation nationale du Programme d'action communautaire pour les enfants
(PACE) de Agence de santé publique du Canada fait partie d'une série de mesures adoptées dans
le cadre de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations
Unies. Le programme dont la mise en ouvre relève des bureaux régionaux
de Agence de santé publique du Canada accorde un soutien financier aux groupes communautaires
qui collaborent à la mise au point et à la prestation de services afin
de combler les besoins des enfants à risque (0 à 6 ans) en matière de
développement.
L'évaluation des projets et programmes du PACE se fait aux échelons national,
régional et local dans le but de fournir des renseignements sur l'élaboration
de programmes et leur incidence sur les enfants et les familles qui y
participent. À l'échelon national, l'exercice comporte deux volets :
l'évaluation des processus et l'évaluation d'incidence. L'évaluation des
processus ou formative est un mécanisme dynamique où l'ajout d'information
est continuel (en général à l'aide d'une méthode qualitative), où l'organisation
de l'information est systématique et l'analyse périodique (en période
d'évaluation). Elle révèle comment fonctionne le projet. L'évaluation
formative du PACE permet de recueillir des données sur l'élaboration et
l'évolution des projets. Les gestionnaires de projet complètent un questionnaire
à trois étapes charnières : lors du financement, lorsque le projet
démarre et à tous les six mois par la suite.
L'évaluation d'incidence permet de recueillir de l'information concernant
les résultats escomptés (ou les changements observés chez les participants)
afin de déterminer s'ils se sont concrétisés. Elle permet également d'évaluer
l'efficacité d'un nouveau programme par rapport aux résultats que suscitent
les services en place. Elle vous renseignera sur les effets du projet.
L'évaluation d'incidence du PACE est une étude longitudinale qui porte
sur les participants afin de déterminer les effets de programmes du PACE
sur divers aspects du développement de l'enfant. Deux questionnaires servent
à compiler des données à trois étapes différentes : lors de l'admission
au programme, 9 mois plus tard et 24 mois plus tard. L'Enquête longitudinale
nationale sur les enfants et les jeunes sert de référence dans l'évaluation
nationale du PACE. Des
feuilles d'information sur l'évaluation nationale du PACE expliquent
comment les chercheurs et le public peuvent obtenir des renseignements
sur les données de l'évaluation.
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