Service Canada Canada
http://www.jeunesse.gc.ca English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil FAQ À propos de nous Index A - Z Publications

Service Canada - En affaires!
Menu
Emplois
Éducation
Argent
Santé et bien-être
À propos du Canada
Arts et culture
Dans ta communauté
Sports et loisirs
Sciences et technologie
Scène internationale
Voyages
Environnement
Calendrier des événements
Stratégie emploi jeunesse - Offre des renseignements reliés aux compétences et à la carrière
Vivez toute une expérience ! - Programme de stages pour les jeunes dans le secteur public fédéral
Version texteVersion graphiques
Format pour imprimer

Publications

 
Accueil » Publications
Les jeunes canadiens
Précédent Table des matières Suivant

Section 6. La santé

Remarque aux lecteurs : Prendre note que la présente section se fonde largement sur les résultats de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes1, laquelle a été réalisée par cycles au cours des dernières années. Certains des indicateurs ont été mis à jour en 2003, bien que d'autres peuvent dater d'aussi loin que 2000-2001 (les renseignements les plus récents sont présentés lorsque possible); il revient donc aux lecteurs de pondérer les diverses données en tenant compte de ce qui précède.

Bien que les jeunes constituent le groupe affichant les taux de maladie et de mortalité les plus faibles, ils vivent toutefois une période de leur vie propice à l'adoption de nouvelles habitudes pouvant affecter leur santé - tabagisme, consommation d'alcool ou de drogue, changement concernant l'alimentation ou l'activité physique, etc. De tels comportements peuvent évidemment engendrer des problèmes de santé éventuels et affecter, à long terme, l'utilisation des services publics de soins de santé.

6.1 La perception des jeunes quant à leur santé

En général, les jeunes se disent en excellente santé; c'est ce qu'ont répondu 29 % des jeunes interrogés âgés entre 15 et 19 ans2. Seuls 6 % des jeunes de ces âges ont plutôt qualifié leur santé de passable ou mauvaise. Par ailleurs, les jeunes hommes étaient plus enclins à se dire en excellente santé (33 %) que les jeunes femmes (25 %).

Chez les jeunes adultes, la perception de l'état de santé était encore plus élevée : près de 30 % des 20 à 24 ans ont affirmé être en excellente santé, et seulement 5 % d'entre eux ont qualifié leur santé de passable ou de mauvaise. Encore ici, les femmes étaient plus modestes dans leur évaluation (24 % d'entre elles ont indiqué être en excellente santé, contre 36 % chez les hommes). Parallèlement, davantage de femmes (6 %) ont utilisé les termes passable ou mauvaise pour qualifier leur santé, contre 5 % chez les hommes. La figure 6-1 illustre comment les jeunes percevaient leur état de santé en 2000-2001.


Figure 6-1 : Perception des jeunes en ce qui concerne leur santé, 2000-2001

Figure 6-1

Source : Statistique Canada, CANSIM, tableau 105-0022 (Enquête sur la santé dans les collectivités), 2000-2001.


6.2 L'estime de soi

En général, les jeunes de 15 à 19 ans semblaient avoir une bonne estime d'eux-mêmes3. Environ 74,1 % des jeunes de ce groupe ont qualifié leur estime d'eux-mêmes d'élevée ou de modérée, tandis que chez les 20 à 24 ans, cette proportion atteignait 79,3 %.

6.3 Le stress quotidien et lié au travail

En général, les jeunes éprouvent une certaine quantité de stress quotidien, mais moins que les groupes plus âgés4. Plus précisément, en 1995, les 18 à 24 ans ont affirmé connaître un peu de stress quotidien dans 66,6 % des cas, et beaucoup dans 22,7 % des cas, tandis que chez les 25 à 34 ans, 64,5 % ont parlé d'un peu de stress, et 27,9 %, de beaucoup (du côté des adultes, la proportion ayant cité « beaucoup de stress » était de 32,2 %). Lorsqu'on divise les groupes autrement, par province par exemple, on remarque que les jeunes Québécois de 18 à 24 ans se sentaient plus stressés par rapport aux populations des autres provinces (28,7 % ayant choisi la réponse « plutôt beaucoup »), suivis des Ontariens (22,9 %) du même groupe d'âge.

6.4 Les taux de mortalité

Il ne fait aucun doute que les jeunes de 15 à 19 ans affichent généralement un taux de mortalité inférieur aux groupes d'adultes plus âgés. En 1998, on a enregistré 51 décès par groupe de 100 000 jeunes âgés entre 15 et 19 ans, et 63 sur 100 000 chez les 20 à 29 ans5. Par ailleurs, chez les adultes (30 à 49 ans), ces chiffres varient entre 93 et 192 décès par 100 000 habitants. Toutefois, le taux de mortalité est généralement plus élevé chez les garçons que chez les filles; en 1998, on a répertorié 69 décès par groupe de 100 000 garçons (15 à 19 ans), ce chiffre étant plus de deux fois supérieur au taux des filles du même âge.

Chez les jeunes âgés entre 15 et 19 ans, près de la moitié des décès sont attribuables à des accidents; en 1998, 23 décès par groupe démographique de 100 000 étaient de nature accidentelle, ce qui représentait 45 % de tous les décès de ce groupe d'âge. Les jeunes risquent en effet davantage de perdre la vie dans un accident de la route : en 1998, 16 jeunes (15 à 19 ans) sur 100 000 ont péri dans un accident impliquant un véhicule motorisé (15 sur 100 000 chez les 20 à 29 ans). Ces statistiques diminuent toutefois chez les groupes plus âgés (seulement 8 à 9 personnes sur 100 000 chez les adultes de 30 à 49 ans).

D'autre part, le suicide est une autre cause fréquente de décès chez les jeunes de 15 à 19 ans. Le taux de suicide est cependant plus élevé chez les groupes plus âgés. En 1998, 12 jeunes sur 100 000 (15 à 19 ans) se sont enlevés la vie, par rapport à 17 chez les 40 à 49 ans et 14 chez les 50 à 59 ans. Le taux de suicide est d'ailleurs plus élevé chez les jeunes Autochtones âgés entre 15 et 19 ans, et ce, de cinq à six fois par rapport aux non Autochtones du même groupe d'âge. Qui plus est, les chiffres augmentent dans les collectivités du Nord par rapport au reste du pays.

Il est à noter que, de façon générale, les jeunes hommes ont tendance à adopter des comportements plus à risque que leurs homologues féminines; par exemple, chez les 15 à 19 ans, deux fois plus de jeunes hommes perdent la vie sur la route, et trois fois plus décident de s'enlever la vie, par rapport aux jeunes femmes.

6.5 L'activité physique

L'activité physique constitue un important indicateur de santé de la population, mais s'avère particulièrement significatif chez les jeunes. On remarque que les jeunes tendent à être plus actifs que les autres groupes d'âge : en 1998-1999, 39 % des jeunes de 15 à 19 ans étaient considérés physiquement actifs, par rapport à 29 % chez les 20 à 24 ans6. Toutefois, le nombre de jeunes inactifs était tout aussi élevé; en effet, bien que les jeunes soient généralement plus actifs que les groupes plus âgés, on compte autant d'adeptes de l'activité physique que de jeunes qui préfèrent la passivité - en 1998-1999, 39 % des 15 à 19 ans étaient considérés actifs et 38 %, inactifs.

6.5.1 Les jeunes d'âge scolaire

Une proportion considérable de jeunes Canadiens prend part à des activités physiques deux fois par semaine ou plus à l'extérieur du cadre scolaire. Ces chiffres diminuent lorsqu'on ne considère que les jeunes filles, tandis que, chez les deux sexes, la fréquence d'activité décroît avec l'âge7. On a également remarqué que davantage d'étudiants participent à des activités physiques quatre heures ou plus après l'école. En outre, près de deux fois plus de garçons que de filles font de l'exercice (extrascolaire), et le taux d'activité augmente d'un niveau scolaire à l'autre.

6.5.2 Les jeunes à risque

Bien que l'activité physique en tant qu'initiative d'intervention sociale n'ait pas fait l'objet d'une promotion d'envergure au Canada, on constate de plus en plus que la participation à des programmes sportifs entraîne des effets favorables chez les jeunes à risque, particulièrement ceux qui vivent dans la pauvreté8. Le sport est en effet de plus en plus considéré comme un outil de développement personnel puisqu'il engendre une certaine confiance en soi (identité positive) et aide les gens à surmonter leurs difficultés personnelles et sociales.

Avec le temps, le renforcement de l'activité physique favoriserait le maintien du rendement scolaire, et ce, même si cela empiète quelque peu sur le temps d'études des jeunes. Par ailleurs, la probabilité de ne jamais commencer à fumer la cigarette est directement liée au niveau de l'activité physique : plus de 80 % des Canadiens de 10 à 24 ans considérés actifs n'ont jamais fumé. De plus, on a remarqué, dans la région nord du Manitoba, que les collectivités ayant mis sur pied des programmes sportifs affichaient une diminution de 17,3 % du taux de criminalité, tandis que celles sans programme de sports avaient plutôt enregistré une augmentation des crimes de 10,6 %. Qui plus est, les filles qui participaient à des activités sportives avaient 92 % moins de probabilité de consommer de la drogue et 80 % moins de probabilité d'avoir à composer avec une grossesse non désirée.

6.6 Le tabagisme9

Selon les résultats de l'Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada (ESUTC), en 2003, quelque 5,1 millions de personnes fumaient (soit près de 20 % de la population âgée de 15 ans et plus). Parmi celles-ci, 16 % fumaient quotidiennement (données recueillies entre février et juin 2003). Il s'agit là d'une légère diminution par rapport à la première moitié de 2002 (21 %). De plus, environ 22 % des jeunes hommes âgés de 15 ans et plus étaient fumeurs; ce pourcentage est légèrement plus élevé que celui enregistré chez les femmes (18 %).

6.6.1 Les jeunes de 15 à 19 ans10

Des taux de tabagisme moins élevés ont également été constatés chez les jeunes de 15 à 19 ans (18 %) au cours de la première moitié de 2003; 11 % ont mentionné être des fumeurs quotidiens et 7 %, des fumeurs occasionnels. La tendance à la baisse perçue au cours des dernières années se maintient avec une légère diminution par rapport à 2002 (22 %). En 2003, le pourcentage pour les adolescentes était légèrement plus élevé que celui des adolescents (19 %, par rapport à 16 %).

La majorité des fumeurs n'ayant pas atteint l'âge légal pour acheter des cigarettes obtenaient ces dernières par le biais d'autres personnes (56 %), tandis qu'au moins 90 % des personnes en âge de fumer indiquaient acheter leurs cigarettes au détail.

6.6.2 Les jeunes de 20 à 24 ans11

Le taux de tabagisme chez les jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans était de 30 % pour la première moitié de 2003 (fumeurs quotidiens : 22 %; occasionnels : 8 %), ce qui représente également une légère diminution comparativement à 2002 (31 %). Peu de différences ont été constatées entre les taux de tabagisme des hommes et des femmes âgés de 20 à 24 ans.

6.7 La consommation d'alcool

Près de la moitié de tous les jeunes consomment de l'alcool de façon régulière, ou prennent au moins un verre par mois. En 1998-1999, 48 % des jeunes de 15 à 19 ans prenaient au moins une consommation chaque mois12, tandis que chez les 20 à 24 ans, ce chiffre atteignait 68 %, soit la plus forte proportion enregistrée parmi tous les groupes d'âge. Contrairement au tabagisme, où les jeunes filles tendent davantage à fumer que les garçons, la cohorte masculine est plus encline à boire de l'alcool que la cohorte féminine : en 1998-1999, 51 % des garçons de 15 à 19 ans prenaient au moins un verre par mois, comparativement à 44 % chez les filles du même âge.

6.8 La consommation de drogues

Les jeunes constituent le plus important groupe de consommateurs de drogues au pays. Dans le cadre de l'Étude sur la jeunesse, la santé sexuelle et le VIH/sida au Canada, des jeunes de 9e et de 11e année ont été interrogés au sujet de la drogue13. Une des tendances les plus marquées est sans contredit l'usage du hachisch et de la marijuana, tel que le démontre la figure 6-2. Un peu plus de jeunes garçons que de jeunes filles consommaient de la drogue, quel que soit le niveau scolaire. Les proportions de jeunes s'adonnant à l'inhalation de solvants ont bien peu changé au cours des années, quoiqu'on remarque une légère et lente augmentation en ce qui concerne l'usage de la cocaïne et des amphétamines.


Figure 6-2 : Consommation de drogues (une fois par mois ou plus) chez les jeunes d'âge scolaire, 1999

Figure 6-2

Source : Santé Canada et le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada); Étude sur la jeunesse, la santé sexuelle et le VIH/sida au Canada (facteurs contribuant à la santé sexuelle des jeunes Canadiennes et Canadiens), 2003.


En 1999, l'Étude sur la jeunesse, la santé sexuelle et le VIH/sida au Canada a révélé que la consommation de marijuana et de hachisch chez les étudiants était plus marquée par rapport à d'autres substances plus accoutumantes, et qu'elle augmentait avec l'âge. On a en effet remarqué une tendance à la hausse : en 2002, 27 % des élèves de 11e année disaient consommer du hachisch ou de la marijuana au moins une fois par mois, ce qui représente une augmentation de 5 % par rapport à 1989. De façon générale, l'utilisation d'opiacés et de cocaïne préoccupe beaucoup les autorités de la santé publique, surtout en ce qui concerne l'injection; or, on a dénombré un faible nombre - quoique significatif - d'utilisateurs de ces deux drogues injectables chez les jeunes.

Il existe un rapport étroit entre la consommation de marijuana et d'autres comportements entraînant des risques pour la santé14. Ainsi, les jeunes qui prennent de la marijuana sont proportionnellement plus nombreux à boire de l'alcool, à fumer et à passer beaucoup de temps avec d'autres jeunes qui ont les mêmes comportements. Ils sont aussi plus susceptibles de se sentir talonnés à l'école et à la maison, de s'absenter de l'école sans raison valable et de harceler des camarades de classe. La consommation de marijuana peut être plus ou moins chose courante vers la fin de l'adolescence, notamment lors de soirées entre amis, mais chez les plus jeunes, elle est nettement associée à un style de vie présentant de graves risques pour la santé.

6.9 La santé et les comportements sexuels

Lorsqu'on compare les résultats de l'Étude sur la jeunesse, la santé sexuelle et le VIH/sida au Canada menée en 1999 à ceux obtenus en 1989, on remarque une diminution du nombre de jeunes d'âge scolaire ayant eu des relations sexuelles, particulièrement chez les garçons de 9e et de 11e année. En effet, la proportion de garçons ayant affirmé avoir des rapports sexuels a chuté de 8 % (en 9e année) et de 9 % (en 11e année). En 1989, l'activité sexuelle semblait ainsi plus courante chez les garçons de 11e année, bien qu'en 1999, on ait observé une augmentation du nombre de jeunes filles de 11e année ayant eu des relations sexuelles.

Une des raisons qui expliquerait l'incidence élevée de maladies transmises sexuellement chez les jeunes serait que beaucoup de garçons et de filles de ce groupe d'âge adoptent des comportements sexuels risqués. En 1996-1997, 8 % des jeunes de 15 à 17 ans interrogés ont affirmé avoir eu au moins trois partenaires sexuels dans les 12 derniers mois; chez les 18 à 19 ans, 12 % ont donné la même réponse, et chez les 20 à 24 ans, la proportion était de 9 %. De plus, parmi les jeunes se disant sexuellement actifs, les garçons étaient généralement plus nombreux à parler de trois partenaires ou plus durant les 12 derniers mois (16 % des jeunes hommes de 18 à 19 ans, contre 8 % des jeunes filles du même groupe, en 1996-1997)15.

6.9.1 Le VIH/sida

Le nombre de nouveaux cas de VIH chez les jeunes est plutôt faible; entre 1995 et la mi-2000, on a recensé 173 nouveaux cas déclarés chez les 15 à 19 ans, soit seulement 1 % de tous les nouveaux diagnostics de cette période. En outre, on a remarqué que les jeunes de 15 à 24 ans présentaient le taux d'infections transmises sexuellement le plus élevé.

L'Étude sur la jeunesse, la santé sexuelle et le VIH/sida au Canada de 1999 a révélé que près de la moitié des élèves de 9e année ne savaient pas que le VIH/sida était incurable. Bien que la majorité des jeunes étudiants savaient que le condom n'assure pas une protection parfaite contre le VIH/sida, plusieurs croyaient à tort qu'il existait un vaccin pour immuniser contre le VIH/sida.

Toutefois, si un nombre relativement important de jeunes contractent des maladies transmises sexuellement, peu sont touchés par le sida. En juin 2000, seules 58 personnes affectées par le sida (soit 0,4 % du nombre total) faisaient partie du groupe des 15 à 19 ans. D'autre part, les jeunes hommes sont plus souvent victimes du sida; des 58 cas de sida recensés chez les 15 à 19 ans, 47 étaient des jeunes hommes et 11, des jeunes femmes. Il est à noter que la plupart de ces victimes ont reçu un diagnostic avant 1995 - depuis 1996, seuls quatre nouveaux cas de sida ont été décelés chez les hommes de ce groupe.

6.9.2 Les maladies transmises sexuellement

Les jeunes sont particulièrement à risque en ce qui concerne certains types de maladies transmises sexuellement (MTS)16. En 1999, les jeunes filles de 15 à 19 ans affichaient le plus haut taux de gonorrhée (80 sur 100 000) parmi tous les groupes d'âge au pays (par rapport à 63 sur 100 000 chez les femmes de 20 à 24, à 28 sur 100 000 chez celles de 25 à 29 ans et à 32 sur 100 000 chez les jeunes hommes âgés entre 15 et 19 ans). On remarque ainsi une diminution de 30 % par rapport à 1991, année où on a enregistré 115 cas de MTS déclarés (sur 100 000) chez les filles de 15 à 19 ans.

Les jeunes filles sont également celles les plus touchées par la chlamydia : en 1999, on a enregistré 1 139 cas de la maladie chez 100 000 jeunes filles de 15 à 19 ans, 1 066 sur 100 000 chez les 20 à 24 ans et 384 sur 100 000 chez les 25 à 29 ans. Le taux d'infection chez les filles de 15 à 19 ans était plus de six fois supérieur à celui des garçons du même groupe d'âge (lesquels présentaient un taux de 187 sur 100 000). De plus, on a remarqué, entre 1991 et 1999, que le nombre de cas déclarés chez les filles de 15 à 19 ans a chuté de 27 % (passant de 1 550 cas sur 100 000 huit ans plus tôt à 1 139).

Selon les données nationales, 40 % des 32 869 cas de chlamydia enregistrés parmi les Canadiennes, en 2000, étaient des jeunes filles de 15 à 19 ans. Dans ce groupe d'âge, l'incidence de cette infection est passée de 1 063 sur 100 000 en 1998 à 1 236 sur 100 000 en 2000. En fait, la proportion d'adolescentes atteintes de chlamydia est neuf fois plus élevée que le taux global national17. Enfin, des 2 368 cas de gonorrhée déclarés au cours de cette période, 41 % étaient des jeunes filles âgées entre 15 et 19 ans.

6.9.3 La grossesse chez les adolescentes

On estime qu'en 1997, 42 161 jeunes filles de 15 à 19 ans ont eu un enfant, subi un avortement ou vécu la perte d'un foetus (avortement spontané ou mortinaissance)18. Le nombre de grossesses chez les adolescentes a diminué régulièrement depuis 1994, année où on en aurait compté 46 753. Le taux de grossesse des adolescentes (15 à 19 ans), en 1997, était de 42,7 sur 1 000 jeunes filles; il s'agit de la valeur la plus faible observée en dix ans. Toutefois, depuis le dernier sommet de 48,8 sur 1 000 atteint en 1994, le taux de grossesse chez les adolescentes est à la baisse.

Les adolescentes les plus âgées sont plus susceptibles que les plus jeunes de mener une vie sexuelle active, ce que expliquerait le taux de grossesse considérablement plus élevé chez ces premières. En 1997, le taux était de 68,8 grossesses sur 1 000 jeunes filles de 18 et 19 ans, mais de 25,5 sur 1 000 chez celles de 15 à 17 ans. Cependant, le taux observé pour le groupe des 18 et 19 ans est nettement inférieur à celui enregistré chez les femmes de 20 à 24 ans, soit 100,6 sur 1 000.

Le taux de grossesse chez les adolescentes a tendance à être plus élevé dans les régions du nord et dans les Prairies que dans les autres régions. En 1997, on a enregistré 123,3 grossesses sur 1 000 chez les jeunes filles de 15 à 19 ans dans les Territoires du Nord-Ouest, par rapport à plus de 60 sur 1 000 au Yukon et au Manitoba. À l'opposé, à Terre-Neuve et au Nouveau-Brunswick, ce taux était inférieur à 35 sur 1 000.

Le taux de natalité est assez élevé (près de 40 sur 1 000) chez les adolescentes (15 à 19 ans) des territoires, du Manitoba et de la Saskatchewan et plutôt faible au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique : en 1998, on a recensé 39 naissances vivantes sur 1 000 au Manitoba, 38 sur 1 000 en Saskatchewan, 15 sur 1 000 au Québec, 16 sur 1 000 en Colombie-Britannique et 17 sur 1 000 en Ontario.

Alors que le taux de natalité chez les adolescentes a diminué entre 1994 et 1997, le taux d'avortements est resté plutôt stable (fluctuant entre 21,1 et 22,0 sur 1 000 chez les jeunes filles de 15 à 19 ans). En 1997, les taux (estimatifs) étaient de 33,1 sur 1 000 pour le groupe des 18 et 19 ans et de 13,9 sur 1 000 pour le groupe des 15 à 17 ans (la forte proportion du groupe des 18 à 19 ans serait directement liée au nombre plus élevé de grossesses chez les adolescentes les plus âgées).


1 Pour en savoir davantage sur le sujet, se reporter au site Web suivant : http://www.statcan.ca/francais/concepts/health/.

2 Source : Statistique Canada, CANSIM, 105-0022, d'après l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2000-2001.

3 Source (paragraphe entier) : Statistique Canada, Enquête nationale sur la santé de la population, 1994-1995 (http://www.statcan.ca/francais/concepts/nphs/nphs_f.htm).

4 Source (paragraphe entier) : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2000-2001 (http://www.statcan.ca/francais/concepts/health/index_f.htm).

5 Source (section entière) : Statistique Canada, Les jeunes au Canada, troisième édition, 2002; no 89-511.

6 Source (section entière) : Statistique Canada, Les jeunes au Canada, troisième édition, 2002; no 89-511.

7 Source (section entière) : Statistique Canada, Les jeunes au Canada, troisième édition, 2002; no 89-511.

8 Source (section entière) : Statistique Canada, Les jeunes au Canada, troisième édition, 2002; no 89-511.

9 Source (section entière) : Santé Canada, résultats de l'Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada (ESUTC) de 2003 (http://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/media/nr-cp/2004/2004_06bk1_f.html).

10 Source (section entière) : Santé Canada, résultats de l'Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada (ESUTC) de 2003 (http://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/media/nr-cp/2004/2004_06bk1_f.html).

11 Source (section entière) : Santé Canada, résultats de l'Enquête de surveillance de l'usage du tabac au Canada (ESUTC) de 2003 (http://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/media/nr-cp/2004/2004_06bk1_f.html).

12 Source (section entière) : Statistique Canada, Les jeunes au Canada, troisième édition, 2002; no 89-511.

13 Source (section entière) : Santé Canada et le Conseil des ministres de l'Éducation, Canada, Étude sur la jeunesse, la santé sexuelle et le VIH/sida au Canada (EJSSVS) (facteurs qui contribuent à la santé sexuelle des jeunes, 2003); ISBN: 0-88987-149-3.

14 Source (paragraphe entier) : Organisation mondiale de la Santé, La santé des jeunes : tendances au Canada (données de 1989-1990, 1993-1994 et 1997-1998 de l'Enquête sur les comportements de santé des jeunes d'âge scolaire).

15 Source (section entière) : Santé Canada, Rapport statistique sur la santé de la population canadienne, 1999 (82-570-XIF) et Santé Canada et le Conseil des ministres de l'Éducation, Canada, Étude sur la jeunesse, la santé sexuelle et le VIH/sida au Canada (EJSSVS) (facteurs qui contribuent à la santé sexuelle des jeunes, 2003; ISBN: 0-88987-149-3).

16 Source (section entière) : Santé Canada, Rapport statistique sur la santé de la population canadienne, 1999 (82-570-XIF) et Santé Canada et le Conseil des ministres de l'Éducation, Canada, Étude sur la jeunesse, la santé sexuelle et le VIH/sida au Canada (EJSSVS) (facteurs qui contribuent à la santé sexuelle des jeunes, 2003; ISBN: 0-88987-149-3).

17 Source (section entière) : Statistique Canada, Les jeunes au Canada, troisième édition, 2002; no 89-511.

18 Source (section entière) : Statistique Canada, Le Quotidien, 20 octobre 2000.


Précédent Table des matières Suivant

Carte du site | Qu'en penses-tu? | 1-800-935-5555 | ATS 1-800-465-7735

Page créée le : 2005-02-16
Page mise à jour le : 2005-05-25
Haut de la page Avis importants