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Animaux > Maladies animales > Encéphalopathie spongiforme bovine > Mesures de protection SURVOL DES MESURES DE PROTECTION DU CANADA CONTRE LESBDans le présent document figure un résumé complet des mesures prises par le Canada pour lutter contre lencéphalopathie spongiforme bovine (ESB). On y décrit la nature de la maladie, les risques dintroduction de lESB au Canada et les mesures qui ont été mises en place depuis 1990 pour limiter les risques pour la santé des humains et des animaux. Ces mesures de protection ont réduit le risque que le Canada soit exposé à lESB par lentremise des pays où la présence de la maladie a été confirmée et a diminué les risques de propagation de la maladie à léchelle du pays. Par conséquent, tous les renseignements disponibles continuent dappuyer la conclusion selon laquelle lincidence de lESB est extrêmement faible au Canada, et la maladie est en régression. Le Canada exige aussi lélimination des tissus bovins potentiellement dangereux de la filière alimentaire humaine. Cette mesure, parmi dautres prévues dans le système dinspection des viandes, assure linnocuité du boeuf et des produits du boeuf canadiens, qui sont ainsi exempts de lESB. ESB et vMCJLESB, appelée aussi « maladie de la vache folle », est une maladie évolutive fatale du système nerveux des bovins. Le premier cas confirmé dESB est apparu dans le sud de lAngleterre en décembre 1986. On a observé une hausse rapide des cas dESB au Royaume-Uni après le diagnostic initial; le nombre de cas confirmés par année a culminé à 37 280 en 1992. Bien que lorigine de lESB chez les bovins ne soit toujours pas confirmée, lépizootie au Royaume-Uni semble être attribuable à lalimentation de ces animaux avec de la farine de viande et dos (protéines de ruminants obtenues lors de léquarrissage) contenant des tissus danimaux atteints dESB depuis les années 70. Lépizootie est peut-être attribuable à lincidence combinée de plusieurs facteurs, notamment les changements apportés au procédé déquarrissage au Royaume-Uni et lemploi accru de farine de viande et dos dans les aliments pour veaux durant les années qui ont précédé lapparition de la maladie. La mise en place de mesures de contrôle visant les aliments du bétail explique la régression de lépidémie. Aucun fait scientifique ne permet daffirmer que lESB est une maladie contagieuse. La variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ), une maladie rare qui affecte le système nerveux central des humains, a été diagnostiquée pour la première fois au Royaume-Uni en 1996. Selon les données scientifiques, la vMCJ est causée par le même agent que lESB. Il sagit dune découverte majeure, car avant 1996, on ne croyait pas que lESB puisse se transmettre naturellement des animaux aux humains. Il est largement considéré que les cas humains de la vMCJ, qui sont apparus au Royaume-Uni et en Europe, sont attribuables à lingestion de tissus de bovins infectés par lagent responsable de lESB. Selon les autorités médicales, les patients canadiens et américains atteints de la vMCJ ont contracté la maladie au cours dun séjour prolongé au Royaume-Uni dans les années 80 et 90. Aucun cas de vMCJ na été lié à la consommation de boeuf canadien; par ailleurs, compte tenu des mesures prises par le Canada, le risque de contracter la vMCJ au Canada est extrêmement faible. Faible taux dintroduction de lESB en Amérique du NordOn suppose maintenant que lESB a été introduite en Amérique du Nord dans les années 80, alors que le Canada et les États-Unis ont importé un petit nombre de bovins en provenance du Royaume-Uni. Étant donné la longue période dincubation de la maladie, certains de ces bovins auraient pu être atteints de la maladie, même sils semblaient sains lors de leur arrivée dans lun des deux pays. Entre 1982 et 1990, le Canada a importé 1821 de ces animaux. La dernière expédition comportant 14 bovins, encore en quarantaine en 1990 lorsque linterdiction dimportation a été annoncée, na pas été libérée au Canada. En conséquence, seuls 168 animaux sont, en fait, entrés au Canada au cours de cette période et 1989 était effectivement la dernière année pendant laquelle des importations de bovins en provenance du Royaume-Uni sont entrées au Canada. En 1993, un de ces bovins a été soumis à un test de dépistage de la maladie dont les résultats se sont révélés positifs, et a été retiré des filières alimentaires humaine et animale. À lexception de 68 bêtes, qui étaient déjà mortes ou qui avaient été abattues, le Canada a pris une mesure exceptionnelle et a ordonné que tous les bovins en provenance du Royaume-Uni se trouvant toujours au pays soient retournés au Royaume-Uni ou euthanasiés et testés pour lESB. Tous les animaux testés ont été trouvés indemnes de lESB. Des 68 bêtes, dix ont pu poser des risques élevés, puisquelles provenaient de fermes du Royaume-Uni où lon a diagnostiqué lESB après que les animaux y aient été exposés. Mesures de contrôles des importations limitant lexposition à lESBDepuis les années 80, il est interdit dimporter nombre de marchandises risquant de propager lESB à léchelle du pays. Ces restrictions ont été imposées pour protéger le Canada conte dautres malades exotiques, comme la fièvre aphteuse. Bien quelles ne visent pas lESB, ces mesures ont permis de réduire les risques dintroduction de lESB au Canada. En 1990, en raison de la grande propagation de lESB au Royaume-Uni, le Canada a interdit limportation de bovins en provenance du Royaume-Uni et de lIrlande. Un système de surveillance a également été mis en place pour les animaux en provenance du Royaume-Uni se trouvant toujours au Canada qui ont été importés depuis 1982. En 1991, les produits du boeuf provenant des pays européens qui ne sont pas indemnes de lESB ont aussi été interdits officiellement. Au cours des années suivantes, il a continué à étendre ses mesures de lutte contre lESB en imposant des restrictions sur certains animaux, aliments du bétail et produits de ruminants provenant dautres régions. Les États-Unis ont aussi imposé des mesures semblables à limportation. Cependant, le mouvement des animaux et des produits animaux entre le Canada et les États-Unis a été maintenu. Daprès les renseignements actuels, lESB était déjà faiblement introduite en Amérique du Nord avant 1990, mais les mesures à limportation prises à lépoque ont limité efficacement lentrée subséquente de produits et danimaux infectés au Canada et aux États-Unis. En raison du risque commun que pose lESB et du haut niveau dintégration des secteurs canadien et américain, les deux pays ont continué de prendre des mesures uniformes afin de gérer conjointement les risques zoosanitaires en Amérique du Nord. Mesures limitant la propagation de lESBIl est maintenant considéré probable quun ou plusieurs animaux potentiellement infectés importés au Canada avant 1990 avaient pu pénétrer la filière alimentaire animale. La farine de viande dautoclave provenant de ces animaux pourrait être entrée dans la préparation daliments pour bovins, ce qui était alors autorisé, et aurait donc pu causer lapparition de nouveaux cas dESB chez les bovins nés au Canada. Ce même scénario aurait aussi bien pu se produire chez les bovins nés aux États-Unis, où lon applique des pratiques analogues. Ce scénario est appuyé par la récente confirmation de la présence de lESBchez un animal né au Texas. En 1997, à la suite des recommandations de lOrganisation mondiale de la santé, le Canada et les États-Unis ont mis en place des interdictions frappant les aliments du bétail à titre préventif. Ainsi, le maintien de linfectivité, à cette époque, aurait été considérablement limité et lincidence de lESB dans le cheptel bovin du Canada aurait culminé, puis, à la suite de lattrition par abattage et par décès des bêtes, aurait commencé à diminuer. Les interdictions frappant les aliments du bétail en place au Canada et aux États-Unis sont pratiquement identiques. Bien quil existe de petites différences (par exemple, le Canada interdit les restes de table et la litière de volaille pour lalimentation des ruminants, mais pas les États-Unis), lobjectif global et la conception des mesures de contrôle visant les aliments du détail sont conformes entre les deux pays. Le Canada et les États-Unis effectuent régulièrement des inspections au sein lindustrie pour veiller au respect des exigences liées à leur interdiction frappant les aliments du bétail. Même si les risques de contamination croisée existent dans les chaînes de production complexes et de distribution, daprès lexpérience acquise dans dautres pays, notamment au Royaume-Uni, les mesures de contrôle visant les aliments du bétail en place au Canada et aux États-Unis auraient tout de même limité la propagation de lESB et devraient mener à léradication de la maladie. En outre, le risque quun bovin développe lESB nest pas le même dune bête à lautre. Les recherches ont montré que la majorité des animaux sont infectés dès les premières années de leur vie, habituellement au cours de la première année. La grande partie de ces jeunes animaux, conformément aux pratiques de lindustrie en Amérique du Nord, seraient abattus avant datteindre lâge auquel ils pourraient transmettre la maladie. Le Canada sous surveillanceDepuis 1990, lESB est une maladie à déclaration obligatoire au Canada. Cela signifie que tous les cas suspects dESB doivent être signalés à lAgence canadienne dinspection des aliments. Le Canada a introduit la surveillance passive en 1991, lors du lancement dun programme visant la soumission de bovins adultes non atteints de la rage à des tests de dépistage de lESB. En 1992, le Canada a commencé à surveiller activement les troupeaux de bovins pour repérer les animaux qui pourraient présenter des signes cliniques cadrant avec la définition de lESB. Le programme de surveillance a pour objet de contrôler la prévalence de lESB dans le cheptel canadien. Au fil des ans, les niveaux de surveillance ont été régulièrement rehaussés. Depuis 1993, le Canada a toujours respecté ou excédé les normes de surveillance de lOffice international des épizooties (OIE), sauf en 1995. Cette année-là, le Canada avait atteint 90 % des objectifs visés. Les tests de surveillance au Canada visent les animaux qui présentent les risques les plus élevés dêtre touchés par lESB, tel que recommandé par lOIE. Depuis le début de 2003, les rares cas d'ESB détectés au moyen de tests de dépistage intensifs chez les populations à risque élevé prouvent une fois de plus la très faible prévalence de l'ESB au Canada. Le Canada encourage les exploitants de partout au pays à signaler les cas suspects dESB en offrant un programme de remboursement destiné aux producteurs et aux vétérinaires. Le Canada diffuse également de la documentation pour sensibiliser et éduquer tous ceux qui sont concernés par lESB. Tous les animaux soumis à des tests sont retenus jusquà ce que les résultats soient connus. Le programme de surveillance permet également dévaluer lefficacité de linterdiction frappant les aliments du bétail et des restrictions à limportation. À ce jour, les résultats du programme de surveillance ont permis de conclure que linterdiction frappant les aliments du bétail limite réellement la propagation de lESB. Si cette interdiction navait pas empêché lESB de se propager dans la chaîne alimentaire animale, le nombre danimaux détectés au Canada, grâce au programme de surveillance très bien ciblé, aurait été beaucoup plus élevé. Lâge avancé des animaux touchés par lESB au Canada (entre 6 et 8 ans) est plus révélateur que le nombre de cas détectés. Les recherches ont démontré que lorsque les doses de lagent infectieux responsable de lESB sont plus élevées, la période dincubation est plus courte, ce qui provoque le développement de symptômes de la maladie plus tôt dans la vie des animaux. Le fait que la présence de lESB nait pas été détectée chez de jeunes animaux dans le cadre du programme de surveillance démontre une fois de plus que linterdiction touchant les aliments du bétail a limité le recyclage et a évité lamplification de lagent infectieux de lESB dans la chaîne alimentaire. Des pratiques dabattage qui réduisent les risques de contamination des alimentsAu Canada, la majorité des bovins sont abattus entre lâge de 18 et 22 mois. Compte tenu de la longue période dincubation de lESB, le risque que ces animaux, sils étaient touchés, développent des niveaux infectieux de la maladie serait considérablement moins élevé. Même si des animaux touchés vivaient suffisamment longtemps pour développer complètement lESB, la plupart de ces animaux ne quitteraient pas la ferme parce quils seraient morts ou couchés ou présenteraient des signes neurologiques. Depuis le 29 juin 2005 au Canada, il est illégal, pour des raisons humanitaires, de charger et de transporter des bovins couchés. Si certains animaux montrant des signes neurologiques étaient présentés à labattoir, ils seraient écartés au cours de linspection préalable à labattage. Lenlèvement des MRS Mesure de protection ultimeComme il est expliqué plus haut, les mesures de sécurité du Canada à légard de lESB contribuent à limiter systématiquement les risques liés à lESB. Les restrictions sur les importations empêchent lentrée au Canada de cas infectieux additionnels, linterdiction frappant les aliments du bétail continue de limiter la propagation de lESB et de faire diminuer la prévalence de la maladie au Canada, et les inspections aux abattoirs permettent de retirer de la chaîne alimentaire les animaux qui pourraient être atteints de la maladie. Après lapplication de toutes ces mesures pour réduire les risques éventuels, le Canada met en oeuvre une autre mesure pour assurer la salubrité des aliments. Des recherches ont démontré que lagent de lESB se concentre dans certaines parties du corps des bovins infectés. Ces tissus, des matériels à risque spécifiés (MRS), sont retirés de tous les animaux abattus qui sont destinés à la consommation humaine. Cette mesure est reconnue à léchelle internationale comme étant la plus efficace pour protéger les humains de lESB. Grâce au retrait des MRS, même si un animal infecté entre dans le système dabattage, la viande et les produits de la viande ne contiendront pas les tissus qui pourraient être infectés par lESB. Préparer lavenirLAgence canadienne dinspection des aliments pourrait détecter un petit nombre de cas additionnels dESB, car les tests de dépistage sur les bovins à risque élevé se poursuivent à léchelle nationale dans le cadre du programme de surveillance du Canada. Toutefois, en raison de la série de mesures déjà appliquées, ces nouveaux cas ne se traduiront pas par une augmentation des risques pour la salubrité des aliments ou la santé des animaux. Le Canada semploie à éradiquer lESB de lensemble du cheptel national. Même si linterdiction actuelle frappant les aliments du bétail permettra la réalisation de cet objectif, des améliorations sont proposées pour accélérer ce processus. Le Canada propose dexiger le retrait des MRS de tous les aliments pour animaux. Cette mesure minimiserait les risques associés à la contamination croisée ou au mauvais usage des aliments à la ferme, limitant ainsi davantage la propagation de lESB et accélérant lélimination de lESB au Canada. Pour plus dinformation sur les mesures de lutte contre lESB, incluant un rapport technique détaillé, vous pouvez communiquer avec lAgence canadienne dinspection des aliments au 1-800-442-2342. 1Correction (15 juillet 2005) : 182 animaux au lieu de 191. |
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